Full text |
Le Précurseur..
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lys. L'honorable membre est puur une solution paci-
i de nos démêlés avec la Hollande.
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ET
IbaGaxeHe piérnontaise publie l’article suivant, sous
date de Turin, 12 décembre: « l-c roïGharles-Alberl,
l'étal prospère des limmces, et voulant faire quel-
les dispositions favorables à la propriété, ainsi que
lia a été fait pour le commerce, a, pur des lellres-pa-
,i)tes datées de Gènes, le 5 du courant, décrété une
(éducliou de lü p. c. sur les contributions directes en
iveur des provinces de Terre-Ferme. »
Voilà un fait bien extraordinaire pour les circonslan-
s dans lesquelles toute l'Europe se trouve ! Un seul
’stème pouvait conduire les Etats-Sardes à ce résultat,
c'est ce système que nous nous proposons de déve-
ipper très incessamment, en le donnant pour modèle à
tus les gouvernements, parce que sa base principale
lit la libettè du commerce que nous préconisons depuis
[ilong-temps et que nous continuerons à préconiser de
iules nos forces, jusqu’à ce que nos représentants aient
ffin compris que cette liberté est le seul échelon qui
joive servir à faire monter un jour la Belgique au pina-
jlcde toutes les prospérités passées, présentes et fulu-
es, car il n’existe pas de localité qui présente autant
jeressources pour mettre notre système eu pratique.
On nous écrit de Londres, le 18 de ce mois, que la
limande pour les fers d’Angleterre, a considérablement
ginenlé.
La chambre de commerce de Penang, suivant nos
lerniers avis du 30 juin, a voté une épée de la valeur
lelOO guinées au capitaine Sianby de la marine royale
■'Angleterre, pour avoir entièrement supprimé la pira-
Imedans le détroit de Malacca et les mers adjacentes.
Notre correspondance de Liverpool nous annonce en
Iflate du 17, l'arrivce du navire anglais Morton, sous le
pmnandement du capitaine Ross, parti de Québec le
12novembre, ayant à son bord 24 prisonniers des af-
faires du Canada, parmi lesquels 11 rebelles. Il parait
|»e,durant la traversée, un nouveau complot s'était
fariné dans le but de se rendre maiiredu navire. Le ca-
pable ayant été averti de ces intentions hostiles, a lit
pitre aux fers les plus mutins.
A l’arrivée du Morton sur rade de Liverpool , un
|keau-à-vapeur est de suite venu prendre les prison-
Jniers, qui ont été immédiatement conduit en prison,
■en attendant leur transport à Botany-bay. Audébarquc-
lliieril le quai était rempli de spectateurs curieux de voir
lit nommé Parker , dont les journaux ont si souvent
liait mention.
JOURNAUX KOI.Î.ANDAI3, du 19 décembre.
On écrit de La Haye, 18 décembre : Hier, M. le mi-
Inislre des finances a présenté deux projets de lois finan-
Jtières. Ce sont : 1° Un projet de loi porta ni fixation de
lia Indivision du budget à partir de 1840 (c’est le bud-
get décennal); 2° Le budget des voies et moyens corres-
[jotidanl. Voici le détail de ce budget décennal :
|La maison du roi................fi. 1,423,000 00
la secrétai rerie de l'Elat et les hauts
collèges.........................
Ile départ, des affaires étrangères .
» de la justice ...»
b de l’intérieur . . . ,
* pour les affaires du eullo
réformé, etc. . . .
» pour les affaires du culte
catholique . , • v
■* de la marine ....
» des finances. A. La dette
nationale!]. 10,1560,000.
B. Les frais du dépar-
lemenldes autres admi-
nistrations qui en res-
sortent,les pensions,etc.
û. 4.332,437 14. . ,
» fie la guerre . . - »
» des colonies > , -, -,
318 283 00
736.373 00
1,472.600 00
2,430,320 00
1,348,640 04
400,000 00
4,730,000 00
13.002.437 14
11,000.000 00
91,070 00
Total ... fi. 39,284.947 18
Dans la séance d’aujourd’hui, la même chambre a
•été à l'unanimité (de 31 voix) le projet concernant la
levée de la milice nationale pour 1839. Tous les ora-
teurs étaient d’accord que les circonstances exigeaient
l’tfloption de ce projet.
fflouveêêrs diverses»
Un écrit de Gnnd, 19 décembre : Hier soir, vers sept
taures, un événement qui aurait pu avoir les suites les
Plus funestes a mis en mouvement tout un quartier de
Wteville.M.Gevens.distillateur, rue du Ponton,surveil-
lait avec trois desesouvriersunc chaudière en ébulition,
lorsque la chaudière a subitement éclate et mis le l'eu
flU plancher de l’étage. L’un des ouvriers a été iégère-
'Uent blessé à la jambe; 51. Gevens et scs deux domes-
Oques ont échappé comme par miracle. Presqu au même
Estant la charpente de la distillerie s’enflamme et des
'ris. an feu! mettent tout le monde sur pied. Des voi-
*ins accourent el s’efforçen! d’arrêter les progrès de l’in-
'•ieen attendant l’arrivée des pompiers. Ceux-ci ne lar-
tailt pas à se présenter avec leur attirail. En moins d’un
fiari-d’heurc tout dangeravait disparu. Les dommages
lle sont pas très considérables.
Oq a remarqué avec plaisir l’empressement qu'ont
0)is les autorités civiles el militaires à se rendre sur les
Houx. M. le bourgmestre, M. le procureur du roi, legé-
^éral Gérard, le lieutenant-colonel Libotlon sc sont hâ-
'«d’accourirpourmaintenir l'ordre. Heureusement que
kur intervention n’a pas été nécessaire.
— On écrit de la même ville: La mortalité parmi les
eofants devient effrayante en noire ville : le relevé des
H'cès arrivés samedi el dimanche en porte jusqu’à vingt-
, et presque tous parmi les enfants de 1 à 3 ans.
«oui appelons l’attention de la commission médicale
provinciale sur ces ravages delà rougeole.
—On écrit de Liège, 19 décembre: Lès haiaillons des
I" et 9n>o régiments qui étaient en garnison à Liège
61‘sont partis ce matin pour le I,imbourg.
— Une affaire bizarre et curieuse intéresse en ce
dûment la société de Londres. LTn jeune homme de 13
ans, dont l’origine et la qualité sont entourées de mys-
tère, prétend avoir passé onze mois entiers dans le châ-
teau de Buckingham el y avoir tout vu el tout entendu.
La police se livre à d’actives recherches pour mieux
connaître l'indiscret ramoneur.
— Un garçon tonnellier, des environs de Neustadt sur
l’Orla (l’russe), s’est établi â Naunibourg. 11 exerce la
médecine par le procédé (lu magnétisme animal. Ses
cures heureuses lui ont valu le litre üu docteur mer-
veilleux. Sa methode est très simple : il ne se sert pas
des aimants minéraux du père Heil ; il n’imite pas non
plus la manière de l’apostolique prince de Hohcnlohe.
Il guérit ses malades par ses manipulations el par in-
sufflation. Un n'a aucun charlatanisme à lui reprocher:
il refuse des malades et il ne se lait payer que par les
riches. Deux notabilités, dont l’une est un docteur en
droit et l'autre un docteur en médecine, ayant etc ré-
tablis par ses soins, il n’est pas étonnant que sa répu-
tation ait beaucoup grandi et que tout le pays veuille se
faire soigner par le garçon tonnellier.
— l.es lsraëlitesqui liabitentla Russie et qui ne pour-
ront justifier du litre de propriétaire seront contraints,
à partir du 1er jaiivierprocham, de résider a une distan-
ce de 30 vverstes de la frontière. Les propriétaires Israé-
lites devront de leur côte, prendre rengagement de re-
noncer à toute contrebande.
— On écrit de Tbessaionique (Turquie européenne),
le 10 novembre.
« Mustapha-Pacha, qui passe pour l’un des plus ha-
biles ofiieiers de police de la Turquie, le môme qui der-
nièrement a découvert avec une si grande sagacité l’as-
sassin du courrier Joussouf, vient de délivrer la macé-
doine d’une bande nombreuse de brigands qui l'infes-
taient depuis quatre années. Le moyen qu’il employa
d’une nature assez singulière pour être mentionne.
» Mustapha, par ses émissaires, avait appris qu’une
jeune Albanaise, nommée Theodosie-Marie Samik, ha-
bitant la ville de Miel ni k (près des frontières de la Grè-
ce), entretenait des relations secrètes avec ces brigands;
il la fit surveiller et questionner; el, comme Tiieodosie
résistait à scs instances, il envoya prés d'elle un jeune
sous-lieutenant de ses troupes , lsmaël , doué d’une
beauté remarquable, avec m ssiou expresse de lui
plaire et de faire agréer ses soins.
» Ismail ne réussait que trop; tout entière au senti-
ment qu’elle éprouvait, la jeune fille n’cul plus la force
de rien cacher a son amant, et ses confidences naïves
le mirent bientôt au fait de tout ce qu’il brûlait d'ap-
prendre; elle lui apprit que son véritable nom était
Eudoxie-ïhérèse Gherundaxi : que le chef si redouté
des brigands était son oncle paternel, Michel-Grégoire
Gherundaxi; que sa troupe se composait de quatorze
a quinze cents hommes; elle engagea môme Ismaïl à en
faire partie, lui laisail entrevoir tous les charmes de
cette vie errante et aventureuse; Ismaïl feignit de se
rendre-aux instances de sa maîtresse; au moins que je
sache, lui dit-il. où je dois me rendre ; tous les rensei-
gnements lui lurent donnés; Eudoxie lui apprit que son
oncle avait convoqué tous ses brigands dans le forêt de
Phéloïdos pour le 28 octobre.
» Instruit par Ismaïl, Mustapha se met à la tête de
ses troupes, surprend les brigands reunis, et, sur leur
refus de se rendre, les attaqueavec une grande vigueur;
une lutte furieuse s’engage alors ; les brigands se font
tuer pour la plupart ; quelques-uns seulement échap-
pent au carnage, et tombent plus tard dans les mains
des Turcs ; parmi les morts on a trouvé Ghérumiaxi,
le chef des brigands, et le sous-lieutenant Ismaïl, le
premier avait eu la tète fendue d’un coup de sabre ;
l’autre avait la poitrine percée d’une balle ; Mustapha
fit promener, en signe de triomphe, les têtes de brigands
dansles rues de Thessalonique; les prisonniers atten-
dent leur arrêt de mort dans la citadelle. Eudoxie, elle,
est tombée dans un désespoir profond en apprenant
l'abandon de celui auquel son cœur s’était donné ; on
dit même qu’elle est folle, el que Mustapha l’a recueillie
dans son palais, en lui faisant prodiguer tous les sains
qu'exigeait son état déplorable. »
— Un écrit de Tifilis (Géorgie), le 3 novembre : Un
combat dont les circonstances rappellent les temps de
chevalerie, vient d’avoir lieu dans notre pays. Le jeune
prince cabardien, Schnehedcli, avait enlevé la fille du
beg (seigneur) de Boiyraki, et la retenait chez lui sans
vouloir l’épouser. Le père de la jeune fille voulant ven-
ger celte insulte faite à sa famille, qui est une des plus
anciennes et des plus illustres île nos contrées, ordonne
à son fils aîné, Meslik, de provoquer le ravisseur au
combat. Celui-ci accepta, le defii, elle 23 octobre der-
nier. a midi précis, on vit arriver dans la plaine d’Ar-
slana, située entre DerbentetBouïnuki, les deux adver-
saires à cheval, chacun accompagne de douze noukirs
(écuyers), également à cheval, qui portaient les bannières
de leurs maîtres; tous en armure complète avec la cotte
de mailles, la cuirasse, les brassards, les cmssirds, les
gantelets, le casque ombragé de panaches, IVspadon au
côté et la lance au poing. Sur les bannières du prince
élait figuré un faucon d'or sur un écusson vert ; sur
celles du jeune beg il y avait un écusson rouge avec un
sanglier noir, surmonté (le trois étoiles d’argent. Qua-
tre vieillards, choisis de part et d’autre pour remplir les
fonctions de juges du camp, étaient assis sur une es-
trade el annoncèrent au prince et au beg, qu’ils avaient
décidé que celui des deux qui serait désarçonné ou dont
la suite serait vaincue ou mise en fuite, subirait la loi
du vainqueur. Le combat s’engagea avec une égale con-
fiance des deux côtes et devint bientôt opiniâtre ; les
combattants luttèrent corps à corps, et déjà, quatorze
écuyers étaient à terre, lorsque Meslik, bien qu'ayant
reçu trois blessures, par une attaque aussi hardie qu’a-
droite et subite, parvint à désarçonner le prince Schnc-
dcheli. Le vainqueur n’imposa au vaincu d’autre obli-
gation que celle d’épouser sa sœur sans délai, ce que le
prince fil le surlendemain 27 octobre.
Le gouverneur-général de la Géorgie a fait adresser
des réprimandes sévères à tous ceux qui ont pris part
à ce combat, et il leur a fait dire que s’il ne les tradui-
sait pas devant les tribunaux pour ce fait, c’était seule-
ment parce que personne n’avait été tué ni grièvement
blessé.
Quand il a été question d’extraire du sucre delà bet-
terave, on a ri; quand il s’est agi d’appliquer la vapeur
à la navigation, on a ri, el I on a ri plus fort encore
quand il est venu A l’esprit d'un farceur de substituer
l’eau bouillante aux chevaux pour conduire les dili-
gences et nous faire voyager en train de centuple poste.
L'idée d'éclairer au gaz. celle d’opposer aux effets
de la foudre une longue aiguille de fer el de fabriquer
des feuilles de papier de quatre ou cinq lieues de lon-
gueur, ont fait rire aussi.
C'est que pour les cerveaux rétrécis il est plus facile
de rire dune chose que de la comprendre; le sol a des
limites de croyance qu’il ne dépassera jamais; si vous
parliez à un ignorant de quoi que ce soit qui ne soit
pas à la portee de son sens, qui souvent est au-dessous
du sens commun, il se moquera de vous; il n’est pas un
auteur de grande découverte qui n’ait été traite de fou
par les ignorants.
Cependant on a beau rire de toutes ces belles et uli'es
découvertes qui honorent notre siècle , nous n'édulco-
rons pas moins notre café avec du sucre de betteraves ;
nous ne nous passons pas moins de chevaux pourcourir
la poste , el nous n'arrêtons pas moins la foudre dans
son impétuosité.
Ne nous étonnons donc pas si la curieuse invention
d’un de nos voisins de Calais a exilé la verve rieuse des
savants incrédules: si le cheval mécanique de M. Ch.
Derheims a donné à un monsieur de la patrie d’Euxta-
che de St.-Pierre l’occasion d’écrire dans Y Industriel
une longue el mirobolante histoire de tous les chevaux
mécaniques connus depuis le cheval géant de Troie qui
n’élait pas un clieial mécanique, jusqu’aux automates
de Leprieur, qui avaient dix pouces de hauteur el qu’on
faisait galopper sur une table au moyen d’un mouve-
ment d’horloge.
Pour nous qui avons aussi la faiblesse de rire quel-
quefois des élucubrations du génie, nous avouerons à
l’historiographe en question, qui semble avoir pris à
tâche de prouver que l’idée de M. Gh. Derheims n’est
pas nouvelle, que nous avons ri à la lecture de son
œuvre, que le cher homme s’est cassé la tète pour
exhumer des vieux temps de prétendus chevaux méca-
niques, tandis qu’il aurait pu ciler ceux qui depuis
vingt ans sont à la disposition des amateurs dans l’un
des etablissements des Champs-Elysées.
G’esl sans doute sur le même principe loco-dvnami-
que que repose le système du cheval mécanique auquel
travaille Al. Gh. Derheims: nous concevons qu’il puisse
promettre d’heureux résultats. (Mémorial Artésien).
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE PARIS.
LA TABATIÈRE VOIÉE.
— La seul’ promenid’ qu’ait du pril,
La seule où j’ m’en donne et je ris.
C’est le boul’vard du Temple a Paris !
Ce refrain d'un vieux vaudeville du temps de l’empire rap-
pelle l’époque des beaux jours du boulevard du Temple. La
portion des boulevards intérieurs qui commence à la rue du
Fauboiirg-du-Temple et finit à la rue d'Angoiiléme. élait. en
ce temps-l i, héritière de la joyeuse cohue . des farces el des
tréteaux de la foire. Bobèche et son rival Galimafré étaient
alors à l'apogée de leur gloire. Une foub* immense se pressait
sans interruption depuis deux heures jusqu’à onze devant leurs
théâtres en plein vent. Tous les jours trois ou quatre mille
personnesavaienl là leur spectacle gratis.C'était le bon temps
des flâneurs : l’abolition de la parade fut un jour à jamais né-
faste pour cette intéressante portion du publie parisien. La
parade aujourd but'est à l’intérieur; Bobèche et Galimafré iie
sont plu* : Deburenu. que la parade appelait à succéder à leur
gloire , Debtireau joue le drame raisonnable. Le boulevard
est libre de tout embarras; on ne s’y foule plus, on ne s’y
crolte même plus: on le pave en bitume.ee pauvre boulevard
du Temple! Tout est dans l’ordre ; mais on n y rit plus.
La parade est morte !
Ces réflexions étaient, il y a que’que temps, celles du bra-
ve M Lévy, inamovible habitant du Marais, homme du bon
vieux temps s’il en fut jamais.C’était avant le succès du Géant
de Francooi el du Satin tir de Sainl-Pnul.el M. Lévy pous-
sait de gros soupirs en contemplant avec un regret mêlé de
terreur la solitude de son cher boulevard du Temple.
Tout-i-coup, ô surprise ! û bonheur 1 en eroira-t-i! ses
yeux? Une parad'! Un gros monsieur avec des favoris noirs
et une baguette ! Une grosse tête d’homme avec des bras
d’enfants et des jambes de six pouces! One parade dialoguée
entre l’homme aux favoris noirs et la grosse tête ! Il s’appro-
che l’œil humide et le cou tendu. L’homme à la baguette ex-
plique a la grosse tête que ci-inclus se trouve le superbe
Ihéàtre maritime où les objets, de grandeur naturelle, char-
meront agréablement tous les spectateurs.
Lu grosse tète va prendre la parole, lorsque ce bon M. Lévy
sent un mouvement qui s’est opéré derrière loi dans la ré-
gion de la poche droite de son habit. Il se retourne brusqoe-
quement . perd la réplique de la grosse tète . et s’aperçoit
qu’un jeune homme qui le serrait de tirés s’éloigne d'un air
indifférent. .VL Lévy fouille à sa poche .. ô douleur ! sa ta-
batière d’écaillc orné du portrait au paslel de sa défunte, a
disparu. Ira-t-il tout seul aborder son voleur, et «'exposer au
danger d’une lutte inégale ? Il réfléchit: et voici, d'après son
récil devant la 6» chambre, le parti auquel il s’arrêta :
«Je crus qu’élant sur le boulevard du Temple, le lieu de-
vait m’inspirer des mesures de précaution, ,1e feignis donc de
feindre pour mieux dissimuler, el m’approchani d'un soldai
militaire porteur d un sabre nouveau modèle, je lui racontai
ce qui venait de m'arriver. Un bourgeois qui tn écoulait en-
tendit ma plainte, le civil el le militaire se cotisèrent pour
me protéger, et à nous trois, par une savante manœuvre, nous
cernâmes le délinquant, qui est monsieur.»
M. le président ; Nous le reconnaissez bien?
M. Lévy : Si je le reconnais ! si je le reconnais! mais je no
l'ai pas perdu de vue depuis l’affaire.
Le prévenu : Oh !
Lévy. — Pas une seule minute, si vous voulez permettre.
Je le vois le jour, je le vois la nuit. J’en rêve. M le président :
c’est mon cauchemar. Jugez si je sois sur de le reconnaître.
Sartiaux, le prévenu, balbutie quelques excuses; il prétend
que c'est un ami qui. pour se soustraire à une arrestation, lui
a glissé la tabatière à portrait dans la poche. Ce système est
d'autant moins accueilli, que Sartiaux parait en justice pour
la dixième fois, et que déjà il a élé condamné pour vol a cinq
ans de réclusion et à la surveillance de la haute police. Le tri-
bunal le condamne a cinq ans- de prison, et M. Lévy pleure
presque de joie en apprenant que sa chère tabatière iui sera
rendue après les délais d'appel.
Au moment. où nous allons ressentir toutes fâcheuses
influences de la saison d’hiver, il est de notre devoir de re-
commander à nos lecteurs la Pâte de lictjnautd aîné, pour
guérir les rhumes, catarrhes et affections dé pottritte. Les
perfectionnements que VL Legras e apportés dans la fabrica-
tion de ce bonbon font rendu bien supérieur à tous les autres
pectoraux; aussi des médecins du premier mérite lui accor-
dent une préférence marquée et en ordonnent journellement
l’usage.
ralité des aulres articles, 100 balles Brésil blanchâtre ont
été payées 28 3,8 cents.
POIVRE - Environ 100 balles Sumatra léger ont été réa-
lisées à prix inconnus.
Malgré ce calme momentané dans les affaires, les princi-
paux articles font cependant bonne contenance.
'
COMMERCE.
PiaCE D’ANVERS , Dü 20 DÉCEMBRE.
CAFÉ.— Sans affaires marquantes comme la presque géné-
MAKCIIÉS.
NTNOVE. 18 décembre —Grains : Le marché a été as»
sez bien pourvu, aussi les prix sont un peu diminués ; le fro»
ment roux s’est vendu fr. 23 50 l’hectolitre et le seigle fr. 14
90.
TRIESTE, 8 décembre. — Cotons : Les avis des marchés
de Liverpool et île France opt fait hausser les prétentions de
nos possesseurs de cotons, el il s’est fait desaffaires assez con-
sidérables en colons des Etats-Unis payés de fl 31 !|2 à 39
le qal (56 fr. ) Une partie de 1400 balles de Louisiane, assor-
timent bas. a élé payée à peu près au premier prix L'on s’est
également ravisé sur les qlèsdu Levant qui étaient négligées
et a bas prix.
D y a des ordres sur place également pour l'Angleterre en
colon Mako ou Jumelque l’agent du pacha soulient à fl. 53,
et il Vfiid journellement à ce prix, en petites parties â la vé*
rilé; mais les ordres arrivent peu à peu pour cette sorte do
coton de tous les côtés, et les consommateurs sont forcés do
se pourvoir, malgré le prix un peu haut. Pour I Angleterre,
nous en avons déjà plus d'un millier de balles à expédier.
La Suisse ne demande pas encore; mais ede aussi sera sou»
peu obligée d'acheter, les dépôts se réduisant insensiblement,
et les besoins se manifestant de jour en jour davantage, mal-
gré I illusion dans laquelle tes consommateurs suisses son
bercés par les nouvelles qui leur viennent. dit-on. de notre
place, et qui leur faisaient entrevoir la possibilité que l’agent
du pacha serait obligé de réduire ses prétentions.
Un chargement arrivé d’Alexandrie, et vendu par cet agent,
relèvera pour Marseille, élan! arrivé avec pavillon français,
et peut-être d’autres pourraient le suivre. Les prix de Mar-
seille. de 145 à 15(1 il , droit acquitté pour les Junte! le fait
supposer, et comme les détenteurs de celte place n’auront pas
de motif qui les oblige à réduire leurs prix, il y a lieu de
croire que par contre-coup les hauts prix de Marseille ouvri-
ront (es yeux aux consommateurs suisses et les obligeront à
donner des ordres sur notre place, où nécessairement ils de-
vront recourir pour leurs besoins, elon ne pourra peut-être
plus obtenir â 53 fl.
U existe (0 mille balles dit-on, de vieux coton Jumul 1836
(rebut) encore en Egypte, que le gouvernement veut essayer
de vendre aux enchères L'on ajoute que s’il n'en obtient pas.
16 ladaris il les expédiera encore au fur el mesure en Europe.
16 lallaris font la parité de fl 47 i[2 rendu chez nous à bord.
PARTIE MARITIME.
(EXTRAIT DES REGISTRES Dü LLOYD-BELGE.)
SINISTRE.
COWES , 17 décembre- — Le brick napolitain , f.moneè
dans noire dernière par erreur, est le brick autrichien Go-
ritiano, venant de Chesme, ch. de vin , allant à Rotterdam,
relâchant avec une voie d'eau et autres avaries dans ses agré»;
il a passé au large de cette rade pour le Molherbank pour f
purger sa quarantaine.
NOUVELLES DECRIER.
Le brick danois Forester, c Knudsen . est arrivé Ifl IS ec»
tobre a Bio-Jaoeiro venant d’Anvers ; le fret pour l’Europo
était 3 I.
— Le brick belge Mercuur, c. Witteveen. se trouvait le 2S
novembre prêt a faire vu le d’Odessa pour Anvers.
— La goélette belge Hclena , c. Smit 61s, a fait voile de
Constantinople pour Anvers le 27 novembre.
— Des lot t res de Liverpool, du 16 décembre, annoncent la
mise en mer des navires belges suivants ■ Harriet, c Beniest;
Henriette, c. D'Hondi ; Luuisa, c. Rooms, et Anlonius, cap.
Scherper, pour Anvers. VentS-E.
OSTENDE, 19 décembre. V. S-S -O. bonne brise. —
Arrivages : du 18. U malle anglaise, de Douvres: Lord Haw-
kesbury. c. Slradliug de Londres: Union, c. Rommers, id.;
du 19. Bruges, c. Woodruff. id ; Menai, c. Philips, id.
Le bat à vapeur Bruges a devancé le Menai, dans le trajet
de Londres à Ostende d’environ deux heures.
Départs: du 17. Bienvenu, c. àloryson, p. Londres; Dart,
c. Haecks, id ;du !8, Charles, c. Briex,p. Liverpool; Défonce,
e. Barleigti.p. Huil; Maria, c. Lewis, id.; Earl-of-Liverpool,
c. Louiax. p Londres : du 19 , la malie anglaise, p. Douvres.
LONDRES. 17 décembre. — arrivages : La goël. belge
Ludd, c. Zoètelief, d’Anvers; King George, c. Denne.dOst. '
COWES. >7 décembre. — La barque suédoise Clio, est
sortie ce malin du bassin sec, ayant fini ses réparations.
Le brick hambourgeois A Touque d'Abbecqucrqne est égale-
ment sorti du port ce malin sur rade, où il atlend des expédi»
ditions avec le pleyl belge Barbara Calharina, qui attend de»
vents d U.
La barque prussienne Frederick Wilhelmina, c. Sebrodcr
a été halée ce matin dans le bassin sec pour y recevoir un ra-
dooh. ,
LIVERPOOL, 17 déc. — Arrivages- Union , cap. Vandcr
Hcyilcn et Eléonore, cap Allewyck d'Ustende.
En charge : U goélette belge Union, cap. Vanderheyden,
p. Ostende.
Déclarée à la sortie : la goélette beige Persévérance, cap,
Monnot. pour Ostende.
RAMSG vTE . 17 déc. V. Sud. — Arrivé au mouillage de
Broad St airs : le koff holl. Vrouw Henriette, cap. Klie , du
Rotterdam pour ordre.
FALMOUÏH. 16 déc. V. E. — Arrivés au large : le 3 mât»
brèmuis Apollo. pour Brème, et le navire Johannes , pour
Amsterdam; tous deux viennent de Baltimore.
— Par le pake! anglais Magnel. arrivé â Liverpool, on a
reçu d s avis de Saint-Thomas du 11 novembre. .
Les pluies continuelles qui régnaient retardaient les arri-
vages de marchandises et le chargement des naviressur rade.
Le Charles-Frédérick. c Caries, devait partir dans lesder-
niers jours du mois pour Bordeaux
Le Génie, cap. Recoursé, devait faire voile pour le Havra
a peu prés à la même date.
Il n'y a eu par cette voie aucune nouvelle directe delà
Guyara ; on sait que l’Adolphe . cap. Mouille . était parti la
lor novembre de cette rade pour Ste Marthe.
— Le Camelia . parti du Havre le 22 septembre pour Fer-
n,imbouc, n’était pas encore arrivé le 4 novembre.
— Rapport du capitaine Sanison, commandant le navire 1»
Tourville, parti de Port-au-Prince le 11 octobre.
A mon départ j’ai laissé sur rade, en chargement, le brick
le Nouvel-lneigcne, c. Jonka, devant partir le ta novembre
pour Bordeaux.
Le navire Angevin, c. p. Mahé, te mettait en charge et de-
vait partir pour le Havre le 15 novembre.
Le navire l’Hortense, c. Sanbinet, était en charge pour le
Havre, départ inconnu. . , _
J’ai aussi laissé le brick de guerre français le Griffon, com-
mandant Olvie, en station de Haiti. ...
Le 2!) novembre, par 49» 17’ lut. et 14» 20' long., ) al ren-
contré le navire Tharnes. c John Allen, parti de Qi.ébeclo
23 septembre et allant a Londres. Ce navire manquant do
pain depuis trois jours, je iui ai donné 150 liv. biscuit. |