Full text |
SÊÊS
. faut voir qu une plaisanterie plus ou moins heureuse, ima-
ginée par quelqu’un qui, sans doute, n’a pas songé aux con-
séquences qu’elle pouvait avoir.
— La propriété du manuscrit de la tragédie de Toussaint
Louverture, vient, dit-on, d’être achetée à iVl. de Lamartine,
pour la somme de 20,000 fr.
— La curiosité publique est de plus en plus excitée aux
Etats-Unis par les descriptions que font de la Californie le*
personnes qui ont visité cet eldorado. Voici une de celles
que nous trouvons dans les jouraaux de New-York :
< M. Joseph Culting, parti le 11 oelobre de San Francisco,
dans la Californie, est arrivé le 7 décembre au malin à la
Nouvelle Orléans, pon voyage n’a donc duré que quarante-
deux jours, y compris un séjour de neuf jours à Vera-Criiz.
11 a traversé tout le Mexique.
» M. Cutling a passé un an dans la Californie,et il a résidé
six semaines dans la partie de cette province où se trouvenf
les mines. Muni d’un long couteau de chasse, d’une pince,
d’une pelle et d’un vase de fer blanc, il a pu recueillir, dans
l’espace de ces six semaines, une quantité d’or équivalant à
1,500 dollars. Il a aussi rapporté des morceaux d’or valant
de 30 à 35 dollars.
» La région aurifère a, d’après des observations incomplè-
tes, 400 milles de longueur sur 125 de largeur, mais on croit
qu’il se trouve des mines sur une étendue de 1,000 milles.
L’abondance de l’or a occasionné nécessairement une hausse
extraordinaire dans le prjx des denrées et des marchandises.
La farine, par exemple, commande 65 dollars le baril ; une
paire de bottes, 25 dollars; les brodequins ordinaires, 6 à 8
dollars la paire, une bouteille de brandy, 6 à 8 dollars; un
jeu de cartes, 2 dollars, etc.
» Les journaux du pays confirment ce que nous venons de
dire, et annoncent, en outre, qu’il a été reçu à San-Francisco,
dans l’espace de six semaines, de la poudre d’or pour une
valeur de 250,000 dollars. 11 y a déjà plus de 6,000 person-
nes occupées à extraire de l’or. Elles recueillent chacune, en
moyenne, une ou deux onces de métal par jour, mais les plus
habiles ramassent jusqu'à dix et douze onces par jour. L’or
est à l’état vierge, et se trouve mêlé en petites quantités au
sable et à une sorte de granit bâtard.
» Toutefois, le haut prix des objets de première nécessité,
tels que la nourriture et les vêtements, ne saurait durer long-
temps; l’émigration immense qui se rue en Californie par
toutes les voies de communication qui lqi sont ouvertes, em-
porte avec elle des provisions, des vivres, des marchandises ;
et, d’un jour à l’autre, le marché de San-Francisco se trou-
vera abondamment fourni de toutes les denrées qui sont au-
jourd’hui à des prix fabuleux, à cause de leur rareté. »
Il résulte d’un rapport adressé au directeur d’un trésor fé-
déral, que l’or de la Californie n’est que de six millièmes au-
dessous du titre de la monnaie des Etats-Unis.
Chronique commerciale.
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der; faut-il le lui donner? « Je me récriai, je me précipitai sur l’a-
gneau, je demandai ce que le bouclier voulait en faire et ce que c'é-
tait qu’un boucher. La cuisinière me répondit que c’était un homme
qui tuait les agneaux, les moulons, les petits veaux et les belles va-
ches pour de l’argent. Je ne pouvais pas le croire. Je priai ma mère.
J’obtins facilement la grâce de mon ami. Quelques jours après, ma
mère aliant à la ville me mena avec elle et me fit passer comme par
hasard dans la cour d’une bouçhcrie Je visdes hommes, les bras nus
et sanglants, qui assommaient un bœuf; d’autres qui égorgeaient des
veaux et des moutons,et qui dépeçaient leurs membres encore pan-
telant.Des ruisseaux de sang fumaient çà et là sur le pavé. Une pro-
fonde pitié mêlée d’horreur me saisit. Je demandai à passer vite-
L’idée de ces scènes horrible» et dégoûtantes, préliminaires obligés
d’un de ces plats de viande que je voyais servir sur la table, me
fit prendre la nourriture animale en dégoûi et les bouchers en horreur.
Bien que la nécessité de se conformer aux conditions de la socié-
té oû 1 on vit m’ait fait depuis manger tout ce que le monde mange,
j’ai conservé une répugnance raisonnée pour la chair cuite, et il m’a
toujours été difficile de ne pas voir dans l’état de boucher quelque
chose de l’état de bourreau.
Je ne vécus donc, jusqu’à douze ans, que de pain, de laitage, de
légumes et de fruits. Ma santé n’en fut pas moins forte, mon dévelop-
pement moins rapide, et peut-être est-ce à ce régime que je dus cette
pureté de traits, celle sensibilité exquise d’impressions et cette dou-
ceur sereine d'humeur et de caractère que je conservai jusqu’à cette
époque.
NOTE IX.
Quant aux sentiments et aux idées, ma mère en suivait |e dévelop-
pement naturel chez moi en le dirigeant sans que je m’en aperçusse,
et peut-être sans s’en apercevoir elle-même. Son système n’était point
un art, c’était un amour. Voilà pourquoi ii était infaillible. Ce qui
l’occupait par dessus tout, c’était de tourner sans cesse mes pensées
Vers Dieu et de vivifier tellement ces pensées par la présence et par le
sentiment continuels de Dieu dans mon âme, que ma religion devînt
un plaisir et ma foi tm entretien avec l’invisible. Il était difficile
qu’elle n’y réussit pas, car sa piété avait le caractère de tendresse
comme toutes ses autres verlus.
Ma mère n’était pas précisément ce qu'on entend par une femme de
génie dans ce siècle où les femmes se sont élevées à une si gran-
de hauteur de pensée, de style et de talent dans tous les genres. Elle
n'y prétendit même jama s. Elle n’exerçait pas son intelligence sm-
oes vastes sujets. Elle ne forçait pas par la réflexion les ressorts fa-
ciles et élastiques de sa souple imagination ; elle n’avait en elle ni le
■Bélier ni l’art de la femme supérieure de ce temps.
Elle n’écrivait jamais pour écrire, encore moins pour être admirée
bien qu’elle écrivît beaucoup pour elle-même et pour retrouver dans
un registre de sa conscience et des événements de sa vie intérieure,
un miroir-moral d’elle-même où elle se regardait souvent pour se
avaient pris la mer aux dernières dates. Majeure partie de ceux qui
restaient à New-Orléans prendront des tabacs et seulement quelques
colons.
Situation îles COTONS sur la place du Havre,aubi décembre des
années ci-après ;
1848
Stock au 1« janvier B. 41.500
Arr. pend .l’apnée. 237,935
péb. pend, l’année.
Stock au 31 décemb
1847 1846 1843
25,500 50,000 53,000
267,500 325,935 331,287
279.435 293 000 375,935 384 287
260.435 251,500 350,435 334,287
19,000 41,500 23,300 50,000
Cafés : La demapde continue d’èlre fort calme pour les cafés qui,
néanmoins, se soutiennent sans variation dans les cours.
En Haïti, l’on a pris seulement 403 sacs de fr 33 73 à 36, et un lot
de 480 sae’s ex-tra-heau, sans pierres ni tâches, qui a obtenu le prix
hors ligne de fr. 40 les 50 kilog., eut.— En Rio, les sortes lavées ont
seules motivé quelque recherche; il s’en est écoulé, ensemble, envi-
ron 400 sacs de fr. 44 50 ê 53, suivant qualité.
Les sortes de l’Inde ont eu le placement de 450 sac* Java, en deux
lots, au prix précédent de fr. 89, aeq. Qn millier de sacs avariés de la
Talentine passeront mardi prochain aux enchères. — On a côté, de
plus, 257 sacs Porto-Cabello a fr. 59,enl.
En arrivages, il est entré seulement, 3,187 sacs Manille par Du-
chesse-Anne. — On attend incessamment la malle du Brésil, qui
nous fixera sur les renforts à nous venir de ce côté.
Voici le tableau de la situation des cafés fin décembre, sur place.
Situation des Cafés sur la place du Havre, au 31 déc. des années
ci-après :
1848. 1847. 1846. 1843.
Stock Pjanv.l/2k. 4.002,000 2,200,000 3,500 000 5,500,000
Arr.pend. l’année 20,685,510 26,330,000 17,000,000 18,850,000
24 087,510 28,530.000 20,500,000 22,330,000
Déb.pend. l’année 19,552,210 24,528,000 18,300,000 18,850,000
Stock 51 déc.l/2k. 5,135,300 4,002,000 2,200,000 3,500,000
Le stock, fin décembre 1848, se détaille comme suit: 18,050 sacs,
Haïti, 1,421 sacs Havane et San-Yago, 1,800 sacs 420 quarts Côte-
Fcrme et Porto-Ricco,, 10,837 sacs 40 boucauts 100 quarts Brésil,
8,200 sacs Java, Padanget Manille, 100 sacs Réunion, 3,500 balles
et ballolins Moka; soit ensemble, 43 908 sacs 40 boucauts 520 quarts,
conire 32;500 stes 110 boucauts 410 quarts au 31 décembre 1847, et
12,938 sacs 400 boucauts 45 Lierç. 1,273 quarls fin décembre 1846.
On estime que, dans nos existences, la spéculation détient environ
9,000 sacs Haïti,
Les arrivages de décembre comportent ensemble 16,284 sacs 49#
quarts, et les débouchés, 21,676 sacs 230 quarts diverses sortes.
Indigo : Par suite dediveres ventes faites secrètement en décem-
bre, ies débouchés pendant ce mois se trouvent portés à 636 caisses,
ainsi qu'il résulte du tableau ci-après. La consommation, garnie par
ces achats, se lient aujourd’hui sur la réserve, bien que l’on écoule
encore journellement quelques caisses. Il s’est encore fait, depuis
mardi, 65 caisses Bengale, de fr. 4 75 à 5 65 le demi-kil., acq., soit
sans variation dans les cours, qui restent bien tenus au pair des
estimations.
Par la malle de l’Inde, hous avons reçu des avis de Calcutta du 20
novembre. Les nouveaux indigos arrivaient couramment au marché,
et il en avait déjà été reçu 2,800 caisses, mais les opinions sur l’avenir
de l’article étant fort divisées; l’on s’accordait généralement à atten-
dre les résultats de la vente tenue à Londres en octobre avant d’opé-
rer. On ne cite qu’une vente de 100 caisses, conclue le 18 aux der-
niers cours, soit de R. 10 à 15 au-dessous de la parité obtenue en 1847 .
La qualité des nouveaux indigos, sous le rapport de la fabrication
et de la couleur, paraît décidément préférable à ceux de la dernière
campagne. l.'Argo, destiné pour le Havre , n’avait pas encore com
mencé à prendre charge.
Cui rs et peaux : Les cuirs ont été tout à fait négligés cette semaine
et sont plutôt faildes, par suite du calme.
En peaux, on a connu la vente de 26 balles vachettes de l’Inde, à
fr. 55 les 50 kilng., acq.
Les arrivages ont été nuis depuis samedi.— Nous aurons la semai-
ne prochaine des avis [dus frais de la Plata par le paeket du Brésil.
Potasses et perlasses : La potasse d’Amérique, disponible, reste
nominale de fr. 49 à 50. sans affaires. Par contre, à livrer, il y a en-
core eu preneur, celle semaine, à fr. 49, acq., pour 60 à 80 barils,
allendus par les paquebots de New-York Argo et Admirai.
La potasse Casan, dont le reste en disponible est insignifiant, est
cotée aussi de fr. 49 à 50.
En perlasse, on a payé pour 15 barils, revente en détail, le prix
élevé de fr. 53. C’est la seule affaire connue depuis notre dernière
revue.
Riz : Les rjz Caroline restent faibles et paraissent incliner encore
à la baisse, par suile des renforts qui nous sopt annoncés de New-
York et Charleston. Il s’est fait seulement une cinquantaine de Ijer-
çons durant ces huit derniers jours, de fr. 27 jt 29 pour bonne à belle
marchandise.
Les sortes de l'Inde ont été négligées.
Suies etSaindoux : Les suifs étrangers de lou.teprovenance sont
demeuiés cette semaine dans l'inaction la plus complète; (Jlàjs à prix
bien tenus. On n’a connu pour toute affaire qu’une vente de 70 bar.
indigène en état sain, adjugée publiquement de fr. 62-75 a 63.
En saindoux, il a été vendu aux mêmes enchères 30 barils d’Amé-
rique de fr. 56 à 57, acq., et, de gré a gré, il s’est fait 40 baril* à fr.
59 ce dernier lot en qualité comestible.
Huiles : Comme les autres graisses, les huiles ont été délaissées,
celle semaine, sans qn’on ait constaté de variations dans les cours,
aujourd’hui nominaux.
Fanons de baieine: En fanons l’on a fait, au commencement de
la semaine, 3 500 kilog. pêche du Nord-Ouest, à fr. 196-25, acq., et
5 000 kiiog. pèche du Sud, à fr. 175-75, ent. Mais, depuis lors, une
demande assez active a provoqué de la hausse: toutefois, les préten-
tions des détenteurs ont arrêté les affaires, et l’on a coté seulement,
depuis lors, 4 500 kilog. à livrer, par 'J’rois-Frères, attendus de
New-York, à fr 202-50. — Pour le disponible, on n’obtiendrait pas
la pêche du Nourd-Ouesl au-dessous de fr. 200 à 210, et celle du Sud
de fr. 195 à 197 50.
Voie de Londres, il a élé introduit 100 paquets.
liiiEiel, t janvier. — Spiritueux : Voici les prixde3 3/0
aux derniers marchés :
Vendredi, à Béziers, cours fixé à 41 fr. l’hectolitre pour le 3/6 bon
goût disponible; ce marché, commencé en hausse, finit en baisse.
Samedi, à Pézenas, cours fixé à 41 fr. l’hectolitre pour le 3/6 bon
goût disponible, livrable à Cette, avec 50 c. de baisse après le marché.
Ici dans Is courant de la semaine dernière, on paya le 3/6 bon goût
disponible 42 fr. l’hectolitre, et les vendeurs étaient rares jusqu’à
samedi.
Aujourd’hui, à notre marché.
Le 3/6 bon goût disponible a eu cours fixé à 39 fr. l’hect. Rien à
livrer.
3/6 mare, 33 fr. l'hect.
Eau-de-vie pr. d’Hollande, bon goût, 27 francs.
Que représenterait X*** qui si fort s’accroche
Au vieux banc des neuf cents élus,
Si de lui nous ne voulions plus ?
Il représenterait sa poche
Pour y recevoir nos écus.
On ne dit plus gâteaux des rois.
De peur d’être aristocratique,
On le nommera cette fois
Brioche de la République.
PENSÉES DIVERSES.
Le viee a aussi sa manière d’honorer la vertu; quand elle parait
devant lui, il baisse les yeuxet rougit, sa honte est son hommage.
Blesser le méchant, c’est mettre le pied sur la queue d’une vipère.
La tyrannie des passions est pour nous un étourdissant esclavage;
le bruit que nous faisons en secouant nos chaînes nous empêche
d’en sentir le poids.
La franchise nous donne dans le monde un air d’étrangeté qui
nous rend l’objet d’iine répulsion universelle ; chacun jaloux de vi-
vre à sou aise dans la molle habitude de ses défauts et de ses vices,
sentant qu’il ne peut nous avoir pour complice, nous redoute comme
un ennemi, ou nous poursuit comme une victime.
Ceux qui font du -bruit appellent leur renommée, ceux qui font du
bien attendent leur gloire.
Dans les temps de crises politiques, il n'y a que des opinions, les
vertus ne comptant pas.
La coupe de l’ambition enivre la conscience et fait chanceler la
droiture.
Il ep coûte moins de prêter à ses amis des qualités que des écus.
Il faut traiter les fanfarons bravaches comme des tasses de café
qu’on adoucit en les remuant fort.
La conscience parle, mais l’intérêt crie.
Assez est toujours un peu moins que ce qu’on désire.
Grâces aux spéculations sur les chemins de fer à construire, on
court à l’hôpital par des routes qui ne sont pas même commencées.
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P»rt d’Ostende,
Etat comparatif des navires entrés et sortis pendant le mois
de décembre des années 1847 et 1848.
[>AV|I,I.OSS.
Belges........
Aliglais ......
Français .. .
Hanqvrienj....
Hollandais----
Espagnols....
Russes........
Norwégicns. .
Mppk.lenboijrg
ENTRÉS.
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Tonn.
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Tonn.
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2118
86
4U38
N.-B. Dans ces lotaqx ne sont pas compris les chaloupes de pêche,
niles bateaux à vappur des niqlles belges et anglaises, ni les bâti-
ments de la marine royale belge et anglaise.
Pendant le mois ge décembre 1848, Ips bateaux à vapeur ont dé-
barqué à Ostende, en 42 voyages^ 596 passagers, venant de la
Grande-Bretagne.
Les bateaux à vapeur ont embarqué à Ostende pour la Grande-
Bretagne. pendant le mois de décembre 1848 en 41 voyages, 749 pas-
sagers, 789 moulons pt 4 veaux.
Actes officiels concernant l’armée
Nominations. — Par arrêté royal du 28 décembre 1848,sont nom-
més dans la cavalerie :
Capitaine commandant, le capitaine en second Van Cauter (.P.), du
2« régiment de chasseurs à cheval ; capitaine en second, à l’ancienneté,
le lieutenant Colin tP -J.), porte-étendard au même régiment; lieu -
tenanls à l’ancienneté, les sous-lieutenants Pierart (F.-M.-J -A.), du
2e régiment de lanciers et Dauchot (L ), du lr régiment de lanciers,
et au choix, les sous lieutenants De Grendele (C.-F.-A ), du 2e régi-
ment de cuirassiers ; Lanlonnois (L ), adjudant- major au lr régimept
de chasseurs à cheval, et Boprpmans (C.-A.-J.), du 2» régiment (le
chasseurs à cheval.
Par arrêté royal de la même date, le capitaine en second Marson
(C.-E.), dil 3* régiment d’ar(ilierie, est ngmmé adjudant-major.
Par arrêté royal du 29 décembre 1848, le capitaine en second, Kes-
sels (G.-G.-P.), du 2e régiment de cuirassiers' est déchargé deS fonc-
tions d’instructeur et nommé adjudant-major.
ans.
Etat-eivi!, «lu 3» décembre au 5 janvier.
DÉCÈS. — SEXE MASCULIN.
E A. Jacobs, 18 ans.—F. Roevens, 89 ans, yeuf de M. C. Brefs,
époux de M. A. Vandeo Brand.—H .1. Viafour, soldat au 9e rég.< de
(igné. 17 ans —H. Weslerhold, marin, 44 ans.—V. Vleugels, Il ans.
—J. C. Schaumburg, boutiquier, 57 ans — J. L. Wyns, menuisier,
20 ans.—C. fl. Le Brun, marchand de charbons. ë6 ans. veuf de A.
M. D. De Ijlqr.—A. Van Laken, journalier, 62aqs, veuf de A. M. Wel-
lens, époux de M. J De Pooler. — E. Meeus, journalier, 62 ans,
veuf de A. C Meysmans.— H. Timmermans, jourrialier, 33 ans.épopx
de M. F. Van Laere. — J F. Verdonck, 82 ans, veuf de A, C Sclials,
époux de M. U. Van Tessen. — P. J Van Borlel, 74 ans. — C. S. Le
Bot. 64 ans. — J- L. De Coole, boulanger, 25 ans. — A. F Kirstein,
12 ans. — J. B. Romain, boutiquier. 55 ans,époux de M. C. T, Brlle-
tah|e. — J. Punt, journalier, 46 ans, époux de J. Simons. — F. Yer-
schueren, cordonnier, 46 ans, veuf de M. C. De Motiré, époux de M
T. De Boye ; W. Vanden Abeelen , charpentier de navires, 57 ans,
époux de M. J. De Peuter : H De Gryse, soldat au 4' rég. d’infante-
rie, 20 ans ; P. VanderAa, raffioeur de sucre, 44 ans ; F. Van Eet-
velt, journalier, 57 ans, époux de C. DeCleir.
11 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 «
3 enfants mort-nés.
SEXE FÉMININ.
,1. J. Vanderstappen, âgée de 19 ans. — M. C. Borgiana, 90 ans,
veuve de F. A. Yerbert. — M. de Beider, laveuse, 76 ans, veuve de
F. Daelemans et de A. Sloops. — M. T. Devriendt, 31 ans, épouse de
P. Cleemput. — G. Valider Keelen, dentellière, 76 ans, veuve de
J. B. Hendrickx et de E. Bouteeur. — S Bogyn, 72 ans, épouse de
C. A Brandis. — A. B. Vanijijtgenen, 72 ans,, épouse de A. Buyen. —
P. Vinck, 72 ans, veuve de A. .1. Dirckx.— A M. Leienderker. 81 ans,
veuve de J. Sciunilt et de P. J. Sergent. — C. Leyseit. 58 «ns, épouse
deP. J. Van Hemeldonck. — F. Walter, 51 ans, épouse de F. P.
Caers. — J F. Warans, 81 ans, veuve de J. F. A. Stuyck. — J. M,
Van Keyndorp, 42 ans épouse de J. F. Volangé. — M a. Van Meer-
beeck, couturière, 56 ans. — S M. Van Heurck, dentellière, 63ans,
veuve de J. B. Van Dyck. — C. Maes, 60 ans, épouse de. M . Meqie-
tneesler. — A. C. Scliuermans, 80 ans veuve (le A. Van Camp. — T.
J. Neefs, 33 ans.
8 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 ans.
DÉCÈS
Sexe masculin,3” ,sexe féminin, 26 — Total, 63
NAISSANCES.
Sexe masculin, 50, sexe féminin, 24, — Total, 5t.
MARIAGES.
J B. de Winter avec J. C. Sinels.— A. Fagardo avec B. Derden.—
P. J. Boudls avec E. T. Vermarien. — P. J. Venesoen avec A. M. Van
Loo.—J.F. Janssens avec J. Govaerls.—J. B. Hornez avec E.J .Rieke.
Chemin de fer d’Anvers à Ctanil
Par St-Piicolas et Lokeren.
CHANGEMENT DES HEURES DE DÉPART.
L’administration a l'honneur d’informer le public, que, par suite
des glaçons que charrie l’Eseaut, ies heures de dépait sont changées
comme suit :
D'Anvers à Garni.
7 heures 30 minutes et 10 heures 30 minutes avanl-tnidi.
4 heures le soir.
De Gatul à Anvers.
7 jieures 30 minutes et 10 heures 30 minutes avant-midi.
2 » 15 » après-midi.
Les voyageurs sont priés de se trouvera la station d’Anvers au
moins une demi-heure avant les départs indiqués.
Surdité. — Nouvelle découverte
ABRAHAM, attriste, inventeur d’un instrument acoustique, qui lui
a valu le brevet le plus honorable de S. M. la reine d’Angleterre ,
l’approbation des facultés de Paris et de Londres. Cet instrument
surpasse en < ffieacilé tout ce qui a jamais élé produit pour !e soula-
gement de cette infirmité. Modelé sur l’oreille et imperceptible .
n’yant qu’un centimètre de diamètre , ce petit objet agit néanmoins
si puissamment sur l’ouïe que l’organe le plus défectueux reprend
ses fonctions. Les personnes jouissent d’une conversation générale
et le bourdonnement ordinairement senti disparaît entièrement.
En somme, cette découverte offre tous les avantages possibles, re-
latifs à celte terrible maladie. Les instruments peuvent être envoyés,
n’importe la distance, avec leur étui et les instructions imprimées,
en adressant ( franco ) un mandat sur la poste : 15 fr. pour la pairp
en argent ; 20 fr. pour la paire en vermeil, et 30 fr. en or.
SLadresser 34 , rue neuve Ste.-Justine , faubourg de Namur, à
Bruxelles. 1827
Au moment où la saison ramène les Rhmqes et les Irritations de la
Poitrine et des bronches, nous ne saurions trop recommander l’q-
sage du Sirop et de la Pâle de Nafè dont l’effieqeité a éfé constatée
par tous les médecins des hôpitaux de Paris Le dépôt de ces Pecto-
raux est chez M. Willems pb. à Anvers, 1756
Théâtre royal.
Mardi 9, la Reine de Chypre, grand opéra en 5 actes.
En attendant, la 1" représentation de Jérusalem, grand-opéra
en J actes et 5 tableaux, à grand spectacle avec costumes et décors
nouveaux.
Cirque belge, sous la direction de M. Ch. Gauliez, situé
au marché couvert a la Cité.
Lundi 8, grande représentation.
Mardi 9, RELACHE.
Mercredi 10, seconde Représentation de Robert.
(Le manége sera bien chauffé.)
PARTIE COME$?CiALE.
Place d’Anvers du 8 janvier.
CAFÉ. — Les affaires de ce jour comportent environ 1000 hqlles
Brésil; 700 balles St-Domingue à des prix soutenus.
COTON. — Il s’est traité environ 80 halles Géorgie.
RIZ. — On a fait 40 b/ques Caroline à divers prix.
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MARCHE!
Louvain , Sjnttvier.
Froment, .l’h 78(/sk. —.---. —
Id. nouv.. » 78t/*» 18.16 17 87
Seiglev.etn.» 74 •> 10.21 9.92
Avoine à f. » 43 » 5.11 4.87
Id.à brasse « 47 b —.— 5 57
Sarrasin n. » 70 » 9.61 9.52
Orge d’hiv. 11. 62 > —.— 9.75
17.58
9 63
4.63
9.03
Huile de colza. .76.19
b de lin.... 60.54
» de elianv. —.—
Graine de colza. 25 00
« de lin • - — • —
» delrèfle56. — l/2k
Genièvre........50 le litre.
Le marché de ce jour était peu fourni. Les prix sans variation.
Nions, 5 jntsvie»'. — Froment, première qualité, l’hec-
tolitre, fr. 17-51, hausse fr. 6 00 ; seigle, id , 9 35 , hausse fr. 0 00,
escourgeon 9 20 hausse 00 c.; ; avoine 5 38.
lamur , « janvier — Froment (prix moyen) , par
10Ö kilog., fi'. 21-00 hausse fr. 0 00 ; seigle, par 95 kilog., fr. 12-00,
hausse fr. 0 00 ; avoine, par 14 kilog., fr. 1-50 ; orge, par 50 litres,
fr. 0-00 ; escourgeon, |jL, fr. 0 00; pommes de terre, fr. 5-00.
Poperlnghe, 5 janvier. — Marché peu fourni et sans
variation,
Froment (prix moyen), par hecl., fr. 16-54 ; seigle fr. 9 23 , avoine
fr. 5 25 ; pommes de terre, fr. 5-10.
On a vendu le houblon 53 à 54 fr. les 50 kilog.
lilverpool, ü jftnvier. — Coton : La demande a été
très animée durant celte huitaine tant pour la consommation que
pour la spéculation à une avance de 1/8 d. pour les sortes d'Amé-
rique. Les Surate ont peu haussé et les Brésil et Egypte sont sans va-
riation. il a été pris pour l'exportation 2 200 1). Amérique et 100 Su-
rate et pour la spéculation iO,600 h. Amérique, 1,300 l’ernamhouc,
300 Egypte et 1,700 l>. Surate. Les ventes totales de la semaine sont
de 44,060 balles. La cote arrêtée est de Géorgie c/s 4 1/4 d.; Mobile
438 d. et Orléans 4 1/2 d.
Paris, & janvier. — Halle-aux ri.és de samedi. — Les
affaires sont (oujours languissantes et les cours se soutiennent diffici-
lement. Beaucoup de meuniers ont cédé quelque chose sur les prix ;
mais aucun ne veut s'engager pour des livraisons lointaines.
Bt.Es : Hausse, par hecl, Beâtimônt-Siir-Oise 17 e.. Caen 36, Mon-
taulian 1 à 1 fr. 80, Mirebeau 50, Mulhouse 25 — Baisse, par hecl.
Angoulême 25 c., tloudan 33, Orliec, Roye 25. — Calrne : Coulom-
mier. Saint Arnoult. - Fermeté : Dreux, Pointe. — Sans variation :
Loudun, Morlaix, Senlis, Valençay.
Havre, 5Janv —Revue hebdomadaire.— Coton: Samedi'
dernier jour de Jannée, 011 11’a fait <pie25ï balles; mais mardi, après
les fêtes, le marché s’est rouvert très ferme.avec une bonne demande,
et les ventes, jusqu’à hier, ont atteint en communp un millier de bal-
les par jour, avec faveur de fr. 1 sur les Géorgie, qui avaient un peu
fléchi la semaine passée.
Ce matin, dès la première heure, il s’est manifesté une vive recher-
che, provoquée pn partie par les avis des Etats-Unis reçus la veille et
aussi par les demandes de la consommation. Les parties récemment
classées, se sont enlevées avec animation, à des prix en faveur,
pleinement de fr. 1 sur ceux que l’on payait la veille, et près de 5,000
balles disponibles ont ainsi changé de mqîtis, jusqu’au soir.
On a fait, en outre, passablement d’affaires à livrer, et l'insulfiance
de la marchandise disponible a porté I attention des acheteurs sur
celle attendue; 2,600 balles ont été traitées, dont un seul lot de 2,042
balles, soit le chargement en bloc du navire américain Sea-fion, at-
lemlii de New Orléans, à fr. 68, marchandise telle quelle, sur dési-
gnation d’achat, ou petit good-middling, qui devra ressortir ici un
peu mieux que très ordinaire franc.
Le total des ventes de la journée dépasse ainsi 5,000 halles, lant
disponibles qu’à livrer.
Les débouchés de la semaine, comprenant seulement cinq jours,
s'élèvent, par suite, à 8.906 halles, dont 2.468 balles à livrer, et no-
tre stock en toutes mains se trouve réduit, aujourd’hui, à 13 000 bal-
les. L’an dernier, à pareille époque, nous possédions 43,500 balles et
24,000 balles en 1647.
Les importations ont élé complètement nulles depuis notre der-
nière revue ; loin de rien recevoir, on a connu, sur place, la perte de
deux navires attendus des Etats-Unis, portant ensemble plus de 2 000
balles, destinées pour le Havre : VAncona et le Philantrope , sur
lesquels il avait été fait plusieurs marhés à livrer.
La malle des Etats-Unis, qui était en retard, est parvenue diman-
che, et, depuis, nous avons élé mis hier soir en possession, par un
nouveau steamer, des lettres de New-York jusqu’au 20 décembre.
Par ces occasions, nous n’avons appris la mise en charge que de
quatre nouveaux navires pour le Havre, soit ensemble trente-un al-
tendus en ee moment, y compris les paquebots de New-York ; treize
ses
comparer et s’améliorer. Celle habitude d’enregistrer sa vie, qu'elle
a conservée jusqu’à la fin, a produit quinze à vingt volumes de con-
fidences intimes d’elle à Dieu, que j’ai eu le bonheur de conserver et
où je la retrouve toute vivante quand j'ai besoin de me réfugier
encore dans son sein.
Elle avait peu lu, de peur d'effleurer sa foi si vive et si obéissante à
ee qu’elle croyait la voix de Dieu. Elle n’écrivait pas avec celle force
de conception et avec cet éclat d’images qui caractérisent le don de
l’expression. Elle parlait et écrivait avec cette simplicité claire et
limpide d’une femme qui ne se recherche jamais ellennème, et qui ne
demande aux mots que de rendre avec justesse sa pensée, comme elle
ne demandait à ses vêtements que de la vêtir et non de l’embellir. Sa
supériorité n’était point dans sa télé, mais dans son âme. C’est dans
le cœur que Dieu a placé le génie des femmes, parce que les œuvres
de ce génie sont tontes des œuvres d’amour. Tendresse, piété, cou-
rage, héroïsme, constance, dévoûmenl, abnégation d’eltp-même,
sérénité sensible, mais dominant par la foi et par la volonté ce qui
souffrait en elle ; tels étaient les traits de ce génie élevé que tous
ceux qui l’approchaient sentaient dans sa vie et non dans ses œuvres
écrites. Ce n’est que par l’attrait qu’on se sentajt dominé auprèg
d’elLe. C’était une supériorité qu’on ne reconnaissait qu’en l'adorant,
NOTE X.
Le fond (le celle âme, c’était un sentiment immense, tendre et con-
solant de l’infini. Elle était trop sensibleel trop vaste pour les miséra-
bles petites ambitions de ce monde. Elle le traversait, elle ne l’habi-
tait pas. Ce sentiment de l’infini en tout, et surtout eu amour, avait
dû se convertir pour elle en une invocation et en une aspiration per-
pétuelle à celui qui en est la source, c’est à dire à Dieu. On peut dire
qu’elle vivait en Dieu autant qu’il est permis à une créature d’y vi-
vre. Il 11’y a pas une des faces de son âme qui n’y fût sans cesse tour-
née, qui ne fut trasparente, lumineuse, réeliauffée parce rayonne-
ment d’en liant, découlant directement de Dieu sur nos pensées, et
qui pénètre en nous à travers les ombres du calios de nos âmes comme
la lumière du Ciel à travers le cristal de 110s demeures fermées.
Il en résutlait pour elle une piété qui ne s’assombrissait jamais.
Elle n’était pas dévote ; elle n’avait aucune de ces terreurs stupides
de Dieu, de cçs puérilités, de ces asservissements de l’âme, de ces
abrutissements de la pensée qui composent la dévotion chez lant de
femmes et qui ne sont en elles qu’une enfance prolongée toute la vie,
ou une vieillesse chagrine et jalouse qui se venge par une passion
sacrée des passions profanes qu’elles ne peuvent plus avoir.
Sa religion était, comme son génie, tout entière dans son âme.Elle
croyail humblement ; elle aimait ardemment ; elle espérait ferme-
ment. Sa fui était un acte de vertu et non un raisonnement. Elle la
regardait comme un don de Dieu reçu des mains desa mère, et qu’il
eût été coupable d’examiner et de laisscu' emporter au vent du
chemin. Plus tard, toutes les voluptés de la prière, toutes les lar-
mes de l'admiration , toutes les effusions de son cœur, toutes ies
sollicitudes de sa vie et toutes les espérances de son immortalité
s’étaient tellement identifiées avec sa foi qu’elles en faisaient, pour
ainsi dire, partie dans sa pensée, et qu’en perdant ou en altérant sa
croyance, eile aurait cru perdre à la fois son innocence, sa vertu, ses
amours et ses bonheurs ici-bas, et ses gages de bonheur, plus haut,
sa terre et son ciel enfin! Aussi y tenait-elle comme à son ciel et à sa
terre. Et puis, elle était née pieuse comme on naît poète; la piété,
c’était sa nature; l'amour de Dieu, c’était sa passion I Mais cette pas-
sion, par l’immensité de son objet et par la sécurité même de sa
jouissance, était sereine, heureuse et tendre comme toutes ses autres
passions.
Cette piété était la pari d ette-même qu’elle désirait le plus ardeqi-
raenl nous communiquer. Faire de nous des créatures de Dieu en
esprit et en vérité, c'était sa pensée la plus maternelle. A cela en-
core elle réussissait sans système et sans efforts et avec celte mer-
veilleuse habileté de la nature qu’aucun artifice ne peut égaler. Sa
piété qui découlait de chacune de ses respirations, de chacun de ses
actes, de chacun de ses gestes, nous enveloppait, pour ainsi dire,
d’une atmosphère du eiel ici bas. Nous croyions que Dieu était der-
rière elle et que nous allions i’entendne et te voir, comme elle sem-
blail elle-même l'entendre et le voir et converser avec lui à chaque
impression du jour. Dieu était pour nous comme l’un d’entre nous.
Il était né en nous avec nos premières et nos plus indéfinissables im-
pressions. Nous ne nous souvenions pas de ne l’avoir pas connu; il
n’y avait pas un premier jour où on nous avait parlé de lui. Nous
l’avions toujours vu en tiers entre notre mère et nous. Son nom avait
élé sur nos lèvres avec le lait maternel, nous avions appris à parler
en le bal h 11 liant. A mesure que nous avions grandi, les actes qui le
rendent présent et même sensible à l’âme s’étaient accomplis vingt
fois par jour sous nos yeux.
Le malin, le soir, avant, après nos repas, on nous avait fait faire
de courtes prières. Les genoux de notre mère avaient été longtemps
notre autel familier. Sa figure rayonnante était toujours voilée à ce
moment d’un recueillement respectueux et un peu solennel, qui nous
avait imprimé à nous-mêmes le sentiment de la gravité de l’acte
qu’elle nous inspirait. Quand elle avait prié avec nous et sur nous,
son beau visage devenait plus doux et plus attendri encore. Nous
sentions qu’elle avait communiqué avec sa force et avec sa joie
pour nous en inonder davantage.
(La suite prochainement.)
A. de Xiaïuartine.
/Nouvelles à la main.
U11 des princes du vaudeville
D’être des Quarante a fait vœu.
Le fauteuil vacant du Virgile
Qui célébra le maire d’Eu
Devait tenter l’ami Clairville.
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O 00 05 îfj —' ÎCC50500IOOO
•W» Gl 10 v- io IO Gl
Les Cafés importés en barriques sont réduits en balles.
balles.
balles.
dordt. middelb.
balles.
balles.
balles.
AMSTERDAM ROTTERDAM
PROVISIONS au 51 déc.
de l'automne.
du printemps.
DE CAFE JAVA,
DON ORDINAIRE,
dans les ventes publiques
PRIX.
balles.
TOTAL.
balles.
balles.
balles.
ANNÉES.
VENTES PUBLIQUES. |