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lie fl*r écarteur
— Prochainement, il sçra procédé à Bruxelles à l’adjudication publi- r
que des travaux de terrassement et des ouvrages d’art de la partie de
la route de Nivelles vers Gosselies, située sur le territoire de la pro-
vince de Brabant, ainsi que de l’embranchement vers le chemin de Ni-
velles à la ferme Dinant.
— On lit dans l'Ami de l’Ordre, de Namur :
Depuis plusieurs jours, nous avons ouï parler d’attaques, nous ne di-
rons pas nocturnes, à cause de l’heure peu avancée delà soirée où elles
se commettent ; mais d’actes de violence, suivis de vol, qui troublaient
la sécurité des rues de notre ville. 11 nous répugnait de nous rendre
l’écho de ces rumeurs que nous voulions croire exagérées ; un fait qui
s’est passé hier soir ne laisse plus aucun doute sur ces coupables bri-
gandages. Dans l’un des endroits les plus fréquentés de la ville, tout
près des Quatre-Goins, une femme qui rentrait chez elle avecun pa-
quet de linge, vers sept heures du soir, a été tout à coup assaillie par
un malfaiteur qui lui a enlevé son paquet et a pris la fuite, sans que la
victime, étourdie par tant d’audace ait eu la force ou la présence d’es-
prit de crier après lui. L’autorité compétente ne peut déployer une
trop grande surveillance pour prévenir de pareils attentats, ni une
sévérité trop exemplaire pour les réprimer si les auteurs viennent à
être connus.
— On écrit de Mons que le roi a signé, le 13 de ce mois, un arrêté qui
déclare MM. Bischotîsheim et Oppenheim, concessionnaires définitifs
du canal de Mons à la Sambre.
— On lit dans la Chronique de Courlray :
« Nous avons déjà rendu compte du funeste événement qui a mis fin
aux jours du verdurier De Mettere, et ce d’après les bruits qui en
étaient venus à notre connaissance, le lendemain des premières inves-
tigations faites par le parquet. Depuis, les bruits les plus contradictoi-
res n’ont cessé de circuler en ville : tantôt Edouard De Mettere était
complètement innocent, l’infortuné père De Mettere s’était suicidé;
tantôt il y avait plus d’un coupable, et la rumeur publique donnait à
cetteaffaire toutes les horribles allures du drame sanglant delà maison
Bancal, où fut assassiné le malheureux Fualdès. Nous n’avons
tenu nos lecteurs au courant d’aucun de ces bruits, parce qu’aucun ne
nous paraissait fondé. Toutefois, le juge d’instruction déploie dans
cette circonstance une rare activité, et si un coupable échappe à la
juste vengeance des lois, ce ne sera pas faute d’avoir porté, dans l’ac-
complissement de ses pénibles devoirs, tout le zèle possible.
» Samedi soir, une nouvelle descente sur les lieux du crime a été
faite. Le prévenu Edouard de Mettere, a été extrait de la prison et con-
duit sur le lieu même où il est accusé d’avoir frappé son malheureux
père. Toutes les pièces dites «le conviction ou qui peuvent contribuer
à élablir le corps du délit, ont été de nouveau mises sous ses yeux,ainsi
que la fatale arme à feu qui a donné la mort à son père, ainsi qu’une
pelle à l’aide de laquelle le prévenu de parricide cherche à excuser son
crime.
» On a remarqué queM. Jonckheere, conducteur des ponts et chaus-
sées de la province, accompagnait les magistrats judiciaires. La cham-
bre où le meurtre a eu lieu a été minutieusement mesurée, et il en a
été fait un dessin très exact, probablement aussi avec la désignation
de la place occupée par chacun des auteurs de ce drame, avant, pen-
dant comme apres le meurtre.
» A la suite de l’interrogatoire et de la confrontation du prévenu, il
s’est passé une scène qui a vivement impressionné les assistants. Le
père de Mettere avait un fils, engagé volontaire, et servant dans le ré-
giment du 2» lanciers à Namur. A la nouvelle de la mort de son père ,
Jean de Mettere avait obtenu la permission de se rendre aux obsèques
de l’auteur de ses jours, et il était venu lui rendre les derniers devoirs.
Depuis , il obtint de M. le ministre de la guerre un congé de six mois,
pour aider et consoler sa mère. Il se trouvait donc à la maison pater-
nelle, lorsqu’on y amena son frère Edouard, et à sa vue il éclata en san-
glots. Il ne l’avait plus revu depuis le jour de son arrestation. Quand
la justice eut fait son devoir, Jean demanda à M. le juge d’instruction
la permission d’embrasser son frère. — Bet is loch eenen ongelukkigen
broeder, dit-il, (c’est un frère malheureux).
Le juge y consentit, et les deux frères se jetèrent dans les bras l’un
de l’autre en sanglottant, et se tinrent quelques moments embrassés,
ne pouvant articuler d’autres paroles que : «Oh ! Edouard! Edouard!»
La mere, la servante, le juge, tout le monde était vivement ému, et
quand les gendarmes emmenèrent le prévenu, on entendit longtemps
les sanglots de toute cette famille consternée. »
— Le magnifique pont que la ville de Mannheim vient de faire cons-
truire sur le Neeker, a été inauguré d’une façon exemplaire, dit Vint-
partial du Rhin.Oa l’a fait franchir par quatre-vingts voilures chargées
de comestibles, de bois de chauffage et de tourbes, qui ont été immé-
diatement distribués au indigents.
— Il vient de se former à Paris une société anonyme de forges et de
fonderies des chemins de fer, au capital social de vingt-millions de fr.,
divisés en quarante mille actions de 500 fr. Le siège de la société est à
Paris, et la durée en est fixée à cinquante ans. Elle a pour but princi-
pal la création de nouveaux hauts-fourneaux pour la fabrication des
fer et des fontes employés dans la construction des chemins de fer et
dans la marine; mais on n’indique pas encore où seront situées les usi-
nes de la compagnie.
— Voici les détails que donne le Journal du Havre sur l’épouvantable
accident arrivé à Bolbec sur la route de Paris :
« La diligence des messageries royales, qui part de Paris par le der-
nier convoi du chemin de fer et qui d’ordinaire arrive au Havre vers
six heures du matin, nous a manqué aujourd’hui. Un déplorable acci-
dent, qui l’a retenue à Bolbec, est la cause de ce retard.
» Cette nuit, au moment d’opérer la descente delà rapide et dange-
reuse côte de Bolbec, le conducteur, après avoir serré la mécanique,
avait mis pied à terre pour prendre la seconde précaution usitée en pa-
reil cas et enrayer le sabot ; avant qu’il y put réussir, le ressort de la
mécanique ayant cassé, la voiture prit une marche accélérée qui bien-
tôt la miL en pleine descente. Vainement le conducteur, au risque de
se faire écraser, essaya-t-il d’enrayer ; vainement s’efforça t-on de re-
tenir les chevaux, ceux-ci, poussés en avant, ne purent s’arrêter, et,
entraînés eux-mêmes par la rapidité de la voiture, prirent le galop.
Cette course précipitée, au grand effroi des voyageurs dont la di-
ligence était pleine, s’effectua cependant avec bonheur jusqu’au deux
tiers du parcours, où la route, entrant dans Bolbec, rencontre un tour-
nant brusque et escarpé. Lancée à toute vitesse dans le mouvement de
rotation, la voiture, emportée par la force centrifuge, perdit l’équilibre
et fut jetée avec violence contre les maisons qui bordent la rue.En ver-
sant, le coupé donna sur une borne, qui défonça le panneau, et broya
le corps d’un des voyageurs, M. Pietre. associé de la maison Roux et
C«de Paris. Les deux autres voyageurs du coupé étaient M. A. Bersin,
que quelques contusions, sans gravité du reste, ont obligé de rester
à Bolbec, et M. A. Mormand, qui. ayant eu le bonheur d’échapper sain
et sauf aux suites de l’accident, est arrivé au Ilàvre.
■» Par un hasard providentiel, les voyageurs de l’intérieur ont été
préservés. Une jeune fille seulement a été blessée à la main par l’éclat
d’une vitre, qui s’est brisée dans la chute.
» La rotonde était occupée par une famille d’émigrants ; deux fem-
mes ont été dangereusement blessées. Les enfants ont été retirés sains
et saufs.
» Le cabriolet de l’impériale contenait trois voyageurs plus exposés
que les autres. Toutefois , et grâce à la présence d’esprit qui leur a
permis de se cramponner fortement à des courroies de manière à con-
tenir le choc, ils en ont été quittes pour une violente secousse.
» Le postillon, précipité de son siège sur le pavé, a éprouvé une si
forte commotion, que l’on craint pour ses jours
» Quand on a retiré M. Pietre du coupé, où il était resté sans con-
naissance, il respirait encore. Transporté immédiatement dans une
pharmacie voisiné, il a rendu presque aussitôt le dernier soupir, sans
avoir pu proférer une parole.
» Les malheurs causés par cette catastrophe ont failli être suivis de
nouveaux accidents. La chute de la voiture ayant fait casser les traits,
l’attelage, effrayé, a continué sa course au galop par les rues de Bolbec.
Il s’est heureusement arrêté devant la station habituelle sans avoir
blessé personne. »
— Dans une de nos petites villes, connue par la beauté du château
et du parc qu’y possède une des notabilités de l’aristocratie belge, ha-
bitait un vieillard remarqué de tous pour les minutieuses pratiques
d’une dévotion exemplaire, et dont l’exagération n'était pas un mince
su jet d’étonnement pour ceux qui connaissaient la vie aventureuse,
mêlée de quelques différends avec la justice, de ce saint personnage.
Il ne manquait pas une messe; pieusement agenouillé près du tronc
des pauvres, il priait ardemment et semblait bénir tous ceux qui ap-
portaient leur modeste offrande à l’humble caisse des indigents. Ce-
pendant on s’aperçut que, depuis quelque temps, le tronc était moins
rempli ; ou s’étonna d’abord du refroidissement des philanthropes de
l’endroit, et puis ensuite on en vint à concevoir des soupçons.
Enfin le bedeau, fort intrigué de celle aventure, eut l’idée d’exami-
ner de près l’extérieur du tronc et. vit, à son grand étonnement, une
sorte de rebord métallique, jusqu’alors ignoré, qui en doublait l’ouver-
ture. 11 essaya de le soulever et tira du tronc un tube en ferblanc, de
la grandeur exacte du tronc, qui contenait, en belle cl bonne monnaie
de billon. le produit de la bienfaisance des fidèles. Dès lors tout fut ex-
pliqué. Le pieux vieillard, inventeur de cette ingénieuse machine, la
plaçait chaque matin dans le tronc, et chaque soir, ses prières ache-
vées, les tirait tout bonnement, sans bris de clôture,sans effraction, et
s’en allait tranquillement avec les bénéfices de son industrie, qu’il n’a
pas encore songé à mettre en commandite.
— Le brouillard était si épais à Londres «vendredi dernier, que cer-
tains quartiers de la videront été jetés dans une obscurité complète,
et que toutes les voitures ont été forcées de s’arrêter. Un homme est
allé se jeter dans le canal du Régent, mais on est parvenu à le sauver.
Plusieurs accidents sont arrivés. Déjà, la veille au soir, le brouillard
était très épais. Deux pyroscaphes s’étaient abordés dans la Tamise, et
l’un d’eux avait sombré. Une centaine de passagers étaient parvenus
à débarquer sains et saufs.
SSulIetiu des subsistances.
Dans sa séance du 22, le conseil communal de Verviers s’est occupé
de la question des subsitances. MM. Hauzeur et Simonis ont remis une
liste couvertede signatures pour la souscription à l’emprunt de 100.000
fr., et il aélé donné connaissance que d’autres personnes avaient en-
core l’inLention de souscrire, mais la commission n’avait pas cru de-
voir accepter ces souscriptions une fois que le chiffre de 100,000 fr.
avait été atteint. M. Mullendorf a fait néanmoins observer que ce sup-
plément de souscription pourrait être bien utilisé dans les circonstan-
ces actuelles. Sur la proposition de M. Biolley. une somme de 00.000 fr.
a été mise à la disposition de la commission pour acheter des denrées
alimentaires et les revendre au prix coûtant ; il a ensuite décidé, sur
l’avis de M. Mullendorf. qu’on engagerait le bureau de bienfaisance à
restreindre le plus possible les distributions de secours en argent, et à
augmenter au contraire les distributions de secours en nature, de
pains et autres denrées alimentaires.
Lettres , Arts et Neieneett.
On assure que M. J. D Regnier, peintre à Gand, a retrouvé les cou-
leurs et les procédés de notre immortel peintre Rubens.
Si celte découverte, qui a élé le but des recherches d’un grand nom-
bre d’artistes et de savants depuis deux siècles que ce coloris est per-
du, est réelle, elle pourrait bien avoir une importance considérable
pour les arts et particulièrement en Belgique patrie de Rubens, car,
vérité , éclat et durée sont les qualités éminentes des chefs-d’œuvre de
ce grand maître. Aussi assure-t-on que M. Regnier possède tous les
moyens de prouver la réalité et l’exactitude de ses découvertes.
(Messager de Gand.)
— On écrit de Paris, au Libéral liégeois :
M. Franck, de Liège, a fait exécuter, ces jours derniers, dans les sa-
lons d’Erard. à Paris, une Eglogue biblique, de sa composition.
— Théâtre «le ttiind. — On écrit de Gand que l’événement dramati-
que de la dernière quinzaine est la représentation du bel opéra de Bel-
lini, traduit par M. Gust. Oppelt. Les <’apulet et les Monlagu ont obtenu
un grand succès ; joués plusieurs fois déjà, ils sont destinés à avoir une
série de représentations très-productives.
La pièce est parfaitement bien exécutée. M|lc Bouvard, qui a une fort
belle voix de soprano et de contralto réunis, est un admirable Roméo,
Mi*» Bessin-Tabon est une charmante Juliette, et enfin dans le rôle de
Tebaldo, M. Albert Dommange est toujours l’acteur et le chanteur que
vous savez.
Pendant que les Capulet el les'Monlagu attirent la foule, l’administra-
tion du théâtre de Gand s'occupe de monter le Furieux et il Guiramenlo.
M. Delacroix adresse la lettre suivante aux journaux de Bruxelles .
» Monsieur ,
» Ne pouvant pas, à l’entrée de l’hiver, poursuivre le cours de mes
représentations, sans calorifères ni dans la salle ni sur le théâtre, avec
une chaudière et une machine à vapeur vicieuse et établie contre les
règlements ; avec un dessous de théâtre non achevé et auquel le pro-
priétaire n’a apporté aucune amélioration, ne pouvant non plus don-
ner des bals dans un foyernon meublé ni même tapissé, bien que par
le dernier arrêt de la Cour d’appel, le propriétaire ait été condamné à
le faire, j’ai pris la résolution de fermer le Théâtre des Nouveautés,
jusqu’à ce que M. Meeus-Muller l’ait mis en état d’être exploité, le met-
tant en demeure pour tous les dommages et intérêts qui me seront dus
par la fâcheuse position où il me met moi-même et tous les arlisLés
composant le personnel de mon théâtre.
» Ainsi qu’aucune fausse interprétation ne soit donné à cette ferme-
ture, je dois ajouter qu’il n’est pas un seul artiste ou employé qui n*
soit intégralement soldé de son mois échu.
» Confiant au bienveillant accueil que vous ferez à cette lettre, je
Suis, etc. » DELACROIX. »
Clironique judiciaire.
La Cour d’assises de la Flandre occidentale vient encore de four-
nirun exemple de réponses contradictoires faites parle jury. Le nommé
Boedt était accusé de vol par complicité, et sa fille était accusée comme
auteur. Quatre questions furent soumises au jury : l°le vol est-il con-
stant? 2° la fille en est-elle coupable comme auteur? 3° le père en est-il
coupable comme complice par recel ? 4° A l’époque du vol la fille était-
elle servante à gages chez la personne volée ?
Le jury, après une délibération d’environ une heure, a apporté les
réponses suivantes : A la première question oui par 7 voix contre 5, à
la deuxième question non par 7 voix contre 5, à la troisième question
non, à la quatrième question oui.
Immédiatement après cette déclaration du jury, la Cour s’est retirée
en chambre du conseil, et, après un délibéré d’une heure et demie, a
rendu un premier arrêt, par lequel elle déclare unanimement se join-
dre à la ma jorité du jury, quant à la première question, et, sans aucun
intervalle, M. le président de la Cour a prononcé un deuxième arrêt qui
a annulé les réponses du jury aux 2<“», 5m« et questions ci-dessus, et
qui a renvoyé les jurés dans leur chambre de délibération, avec ordre
de répondre de nouveau à ces trois mêmes queslions. Cet arrêt était
motivé surce que le jury, ayant répondu affirmativement à la première
question à la simple majorité, et cette question n’étant pas ainsi défi-
nitivement résolue.ne pouvait pas répondre aux autres queslions avant
que la Cour eût statué conformément à l’article 351 code d’instruction
criminelle ; et surce que d’ailleurs il y avait équivoque et contradiction
entre les réponses du jury.
Cet arrêt fut aussitôt exécuté, et, après une demi-heure de délibéra-
tion, le président du jury lut les réponses suivantes : A la deuxième
question non, à la troisième question oui, à la quatrième question oui.
En conséquence la fille fut acquittée, et, le père d’abord déclaré non
coupable à une majorité plus grande que celle qui avait reconnu l’in-
nocence de sa fille, fut condamné, comme complice par recel, à cinq
années d’emprisonnement, à une amende de 300 fr., à cinq années de
surveillance et aux frais.
Cette condamnation est d’autant plus étrange, que Ton dit que le
verdict négatif relatif au père était le résultat de 9 voix contre 3, et le
verdict affirmatif de 8 contre J ; de manière que le père a été condamné
parce que, en moins de deux heures de temps, cinq jurés sur douze
ont dit non et oui sur une seule et même question.
Dernières nouvelles «l’Angleterre.
Londres, 26 novembre.
Un nouveau conseil de cabinet a été tenu aujourd’hui à 3 heures au
Foreign office.
— La reine et le prince Albert ont quitté hier Windsor, pour se ren-
dre à Osbornehouse (île de Wight). Le prince de Galles et la princesse
royale accompagnaient leurs augustes parents.
— Lord John Russell vient d’adresser d'Edimbourg, où il se trouve
en ce moment, une leltre aux électeurs de la cité de Londres, qu’il re-
présente à la Chambre des Communes, relative à la crise résultant de
l’insuffisance de la récolte des pommes de terre. Le noble lord se pro-
nonce pour l’abolition de la législation actuelle sur les céréales, et il en-
gage tous les citoyens à faire d’éclatantes manifestaüons dans ce sens,
afin de convaincre les ministres de la couronne que tel est le vœu de
l’immense majorité du peuple britannique.
— La Gazelle de Londres d’hier soir contient deux ordres du conseil,
l’un admettant dans les possessions anglaises, en franchise de droit
tous les objets d’histoire naturelle, échantillons minéralogiques, etc.,
et l’autre permettant l’importation à Ste-Hélène des marchandises et
produits français et l’exportation de cette île dans les pays étrangers
de toutes les marchandises dont l’exportation et l’importation sont per-
mises dans une des possessions britanniques, d’Amérique et des Indes
occidentales.
— Un officier de marine d’un grade élevé, dit le l.iverpool-Times,
s’est rendu dans notre ville pour y prendre les dimensions des grands
steamers qui font le service de poste pour le gouvernement et faire
savoir sur-le-champ à l’amirauté,s’ils sont en étatde porter des canons
du plus gros calibre. Les steamers de la compagnie des Indes-Occiden-
tales, ceux de la compagnie péninsulaire, comme aussi le Grcal-brilain
et le Great-lVeslern ont été inspectés sans bruit, mais officiellement.
Un officier de marine qui connaît parfaitement la côte d’Amérique,
a élé mandé à Londres, pour donner sur ce point les plus amples dé-
tails à l’amirauté. Les forces combinées que formeraient ces nombreux
et puissants navires, indépendamment des steamers de guerre delà
marine royale, constitueraient la flotte la plus formidable qui ait jamais
vogué sur l’Océan. Les steamers de la compagnie des Indes-Occiden-
tales seuls sont au nombre de 12 et jaugent chacun environ 1,200
tonneaux.
— Hier soir a eu lieu à Southwark sous la présidence de sir W. Mo-
lesworth le nouveau représentant de ce bourg, une nombreuse réu-
nion d’électeurs et autres habitants, convoquée par l’association de la
♦
réforme. L’objet du meeting était de prendre en considération la si-
tuation alarmante du pays par suite de la perte d’une partie de la ré-
colte. Après avoir entendu plusieurs orateurs, partisans de l’abolition
dé la loi des céréales, l’assemblée a adopté une résolution pour décla-
rer que dans les circonstances actuelles, il est du devoir impérieux
des ministres d’ouvrirles ports du royaume aux grains étrangers.
— Les habitants de la ville de Dumferline, l’une des plus industrielles
de l’Ecosse ont adressé aussi leur pétition à la reine pour demander que
tous les droits restrictifs de l’importation des céréales soient abolis.
— Dublin, le 24 : L’association du rappel dans sa réunion d’au jour-
d’hui. a adopté sur la motion du capitaine Broderick, un de ses mem-
bres, une motion tendant à déférera l’examen du comité parlemen-
taire de l’association, la question de savoir s’il ne serait pas éminem-
ment avantageux pour le publicirlandais, que touteslesenquêtes pré-
liminaires. relatives aux chemins de fer à construire en Irlande, se fis-
sent à Dublin au lieu de se faire à Londres, ce qui est beaucoup plus
dispendieux pour les intéressés.
— On disait aujourd’hui à Dublin que le gouvernement allait aug-
menter l’armée de 20,000 hommes dont 10,000 formeraient des batail-
lons de réserve, ce qui ne nécessiterait pas l’emploi d’un aussi grand
nombre d officiers, on dit aussi, et ce bruit est très accrédité dans les
cercles militaires, que la milice va être appelée et appliquée aux exer-
cices militaires au commencement de l’année prochaine.
(Corr. du Times.)
— nourse «le (.omli-es «lu tu novembre.— Le marché des fonds an-
glais est toujours très peu animé, et les cours ont encore fléchi grâce
aux opérations persistantes des joueurs à la baisse.Consolidés au comp-
tant 94 1/2 3/4 et à terme au 10 janvier 94 7/8 93.—3 0/0 93 3/4 1/4 - 3 1/4
0/0 95 3/4 3/8 —Bons de l’échiquier 25-27 sh.—Banque 202 202 1/2.
Les fonds étrangers ont élé également fort peu voulus. Les prix sans
variation notable sur ceux d’hier. Cours de clôture : Belges 4 1/2 93 1/4.
—Holl. 2 1/2 58 3/4, d» 4 0/0 92. —Russes 112 1/2. — Portug. 4 0/0 56 1/2. —
Esp. act. 28, d» pass. 6 5/8 d°.—3 0/0 57. —Dan. 86.—Mex. 28 5/8.
Chem, de fer belges : Dendre 1/4. — Louv.-Jemm. 1/2. — Luxemb. 1 7/8.
Namur-Liége 2 1/4.—Sambre et Meuse 4.—Flandre occid. 3 1/4.
Dernières nouvelles d’Allemagne.
— Posen, 19 novembre. — On reconnaît de plus en plus clairement
que l’affaire qui a donné lieu aux dernières arrestations est une sorte
de complot pour la reconstruction delà nationalité polonaise, complot
qui avait sa source dans des tendances très répandues dans la province
et soutenues par des émissaires venant du royaume de Pologne. L’élé-
ment religieux y est du reste pour beaucoup ; ainsi à Kalisch, en Polo-
gne, 3 ecclésiastiques catholiques ont été arrêtés et conduits à Varso-
vie et parmi les personnes arrêtées à Krotoschin (province de Posën)
se trouvait également un prêtre catholique. L’irritation parmi les pay-
sans est d’ailleurs assez vive et le gouvernement se met sur ses gardes
en renforçant partout les garnisons. (Gazette de Breslau.)
— Cologne, 26 novembre. — On a retrouvé dans les fossés de lu forte-
resse de Deutz la valise de la poste volée, il y a quelques jours, entre
notre ville et Elberfeld, il n’y manquait qu’une somme de 8Ü0 thalèrs.
Avant-hier, une autre tentative de vol a été faite contre le courrier
de la malle allant à Emmerich, sur la route de Deutz à Mulheim Mais
elle a échoué, grâce à la vigilance du conducteur et du postillon. .
{Gazelle de Cologne.)
— Carlsriihe, 24 novembre. — Ce matin a eu lieu l’ouverture cle la
session des chambres du grand-duché de Bade. M. le ministre de l’in-
térieur en sa qualité de commissaire du grand duc, a donné lecture de
l’ordonnance d’ouverture, puis il a annoncé que vu la longueur des
deux dernières sessions et le nombre assez grand de lois votées, dont
la mise à exécution donne encore pour longtemps heaucoup d’occupa-
tion aux diverses administrations, le gouvernement ne proposerait
dans cette session que des réglements de comptes pour les périodes
financières écoulées, les budgets, une loi sur Torganisatjon de la force
armée et quelques autres projets de peu d’importance.
— Vienne, 20 novembre.— (jri dit que l’empereur Nicolas ne s’arrêtera
ici que 3 jours ; mais si Ton en juge par les préparatifs qui se font et
surtout par ceux des spectacles militaires, projetés on doit compter
sur un séjour de huit jours au moins. Ce qui ëst positif c’est que l’em-
pereur veut être de retour à St-Pélersbourg pour le premier de Tan
(13 janvier.)
— Le bruit que la banque allait de nouveau élever le fiâwx de l’es-
compte ne se confirme pas; la question a été agitée.mais elle a reçu une
solution négative, la situation de la banque est des plus satisfaisantes.
D’après les derniers relevés, elle a environ 97 millions de florins en nu-
méraire dans ses coffres, et la valeur des billets qu’elle a en circulation
est proportionnée à cette somme. (Gazelle d’Augshonrg.)
— fiSoin-se de «Berlin «lai *4 novembre. — Oblig. 5 1/2 0/0. 98 3/4* P. ;
98 1/4 A., chemin de fer rhénan 90 1/2 P.; oblig. de priorité 96 1/1 A.
— ltoin-.se de Francfort du *5 novembre. — Mét. 5 0/0, 1117/8; d° 4
0/0 161 1/4 ; 3 0/0, 77 3/8; banque 1934 P., 1932 A.
Théâtre lUyal.
Vendredi, 28 nov. — Relâche.
Dimanche, 30 nov. — Norma, opéra ; Don César de Basaii, drame.
rAHTIE COMMEltCIALE.
Pince d'Anvers du 88 novembre.
CAFÉ. — Il s’est traité env. 600 balles Brésil bon ord. verd. à vert
rég. à divers prix. >
CUIRS. — On a réalisé pendant ces derniers jours env. 4000 Buenos-
AyresetSOO Rio secs, ainsi que 2000 Rio-Grande salés à divers prix.
RESINE. — Il s’est fait en revente env. 400 barils de New-York à
prix ferme:
SUCRE BRUT. — Nous avons appris la vente de 190 barriques Por-
torico, par Flavius, à un prix qui n’est toutefois pas décliné.
MAUCHÊS.
Anvers, 28 novembre.
grains et graines. — Notre marché est un peu plus faible pour Froment,
la demande cette semaine fut très limitée et les ventes! que nous avons pu
recueillir dénotent une baisse de 1/4 11. On a obtenu le Pologne-Odessa infé-
rieur à fl. 12 3/4 (fr. 25.15) bon ordinaire fl. 15 à fl. 15 1/4 (fr. 25,58 à 2, .04)
et marchandise supérieure à fl.13 1/2 (fr.24.49) par 80 kil.Saule fl.14 à fl. 14
noins
isie à
■ailée
; n’a-
100
es de
lalza
1/4 (fr. 25.40 à 25.85). Seigle avec plus de présentations et également
d’acheteurs; celui de France est offert à fl. 10 (fr. 18 14). Séché,.de Ri
fl. 10 t/4 (fr. 18.59) par 70 kil. Grosse Orge nouvelle danoise 67-/6g'kil.
de fl. 7 54 à fl. 8 (fr. 14.00 à 14.51) par liect. En Avoine étra.ngèrejnoii
vous rien sur place ; celle du pays se soutient defr. 17.50 à fr i-8 pa
kil. Sarrasin sans variations Pois jaunes nouveaux du Danemark,, irai
fr. 22 à fr. 23. Hâricots de Naples fr. 54 à fr. 58 par hect. Graine de
calme fl 15 à fl. 14 (fr. 23.58 à 25.40) Graine de Lin par contre assez ferme.
Riga H.tO à 11. 10 1/2 (fr. 18.14 à 19.05). St-Pétershourg 11. 10 7/8 à II. H 1/4
(fr. 19.75 à 20 41), Odessa fl. 11 1/2 (fr. 20.86) par hect. Alexandrie tenue fl.
11 (fr. 19.95).Graine de Chanvre fl. 6 1/2 à fl. 6 5/8(fr. 11.79 à 12.02).
St-Nüe©isBss, 28 novembre.
P» sac deWaesia)
Froment blanc..
» ronge.
Seigle..........
Orge d’hiver....
» d’été......
Sarrasin........
Avoine.......(b)
(1. s. d. fl. s. d.
15.00.0 àl2.15.0
15.00.0 »15.00.0
11.05.0 >>10.05.0
7.18.0 » 7.12.0
7.18.0 » 7.10.0
11.05.0 » 10.05 0
7.05.0 » 6 05.0
Prsac de Waes.(a)
Fèves..........
Gr. de colza...
» de lin......
» de chanvre ..
» de trèfle pr k.
Lin par 3 k....
Beurre park
fi. s. d. (1. s. d.
H 10 0 àlO.OO.O
00.00.0 »
15.00,-0 »
0.00.0 »
0.00.0 »
5.02.0 »
0.18,6 »
0.00.0
9.00.0
0.00.0
0.00-0
2.04.0
0.16.6
Il s’est vendu aujourd’hui«120 sacs froment blanc ; 430 id. rouge; 750
id. seigle ; 240 id. orge d’hiver ; 430 id. d’été ; 200 id. sarrasin ; 500 id.
avoine; 150 id. fèves; 50 id. graine de lin; 57,000 kil. fin. et 2500 kil.
beurre. >
jL«mvrs«iti,
Froment.. .fr.
Id. nouveau.
Seigle.......
Sarrasin.....
Avoine
28 novembre.
00.00 26.07 00.00
25 78 25.18 24.59
20.15 19.85 19.55
17.78 17.18 16.60
8 80 8.03 7.25
Orge........... 14.22
Huile de colza. -1 85 00
» de-lin----- 55.78
» dechanv.l 57 14
Graine de colza * 25.70
Le marché était faible, il y a baisse de 60 centimes sur le froment, 30
ntimes sur le seigle, 60 sur lesarrasin, l’avoine était aussi plus faible.
Anatiterdam, 27 novembre.
Cltrs : Les 510 cuirs Fernambouc et Bahia avariés, présenlés hier
aux enchères se sont écoulés comme suit : lot 1, 23 1/2 c.; 2, 25 c.; 3,
22 c ; 4, 21 1/2 c.; 5 22 c.; 6, 12 c.; 7, 14 c.; 8, 14 c. et 9, 14 c.
fl.àïevgmo'B, 25 novembre.
Coton . Le chiffre des ventes a été aujourd’hui de 5000 balles dont
5000 pour la consommation et 2000 pour Texporlrtion. Pas de change-
ment dans les prix.
Havre, 25 novembre.
Coton : Les affaires restent calmes et les prix ont fléchi de fr. 1 à peu
près, dé sorte que nous avons reperdu ce que nous avions gagné la
semaine passée. ,, . , „„„ ,
Les ventes totales d’hier sont de 602 b. ; celles de ce matin de 299 b.
MoaïtjBeJHier, 23 novembre. , _
Le cours du 5/6 disponible pour Pezénas a été fixé hier a 92 fr.;
pour Cette on a payé 94 francs pret et décembre prochain ; les |