Full text |
ILE JPftECURSEU&, Vendredi 6 Janvier 1843.
Un assez grand nombre d’administrations communales n’ont pas
encore adressé à l’administration provinciale les registres destinés à
l’inscription des réclamations pou'rpertes essuyées lors des événements
de guerre de la révolution ; elles ont cru probablement que ceL envoi
n’était pas nécessaire, lorsqu’aucune réclamation n’avaitété faite; il est
cependant à remarquer que la loi et l’arrété du 1er mai prescrivent que
les registres dont il s’agit soient ouverts dans chaque commune; il im-
porte donc que le gouvernement soit à même de vérifier si cette forma-
lité a été remplie partout.
Les administrations communales en retard de faire parvenir ces re-
gistres devront les adresser dans le plus bref délai au gouverneur de
la province ou lui envoyer un certificat constatant l’exécution des for-
malités prescrites par la loi et par l’arrêté royal précités.
Les ministres hollandais avant de soumettre le traité du 5 novem-
bre aux chambres législatives, avaient cru devoir demander l’avis des
principales chambres de commerce, spécialementsur la partie du traité
qui concerne la navigation et les questions qui en émanent, dans la
pensée toute naturelle que les états adopteraient plus volontiers le
traité s’il obtenait l’appui de ces chambres.
On craignait que la chambre de commerce d’Amsterdam n’émît un
avis défavorable, par suite des objections suivant nous, assez peu fon-
dées, élevées par quelques écrivains; mais il paraît que celte chambre
a, dans un rapport très circonstancié, émis un avis favorable au traité.
Nomination «les SEoisn-gmcsti-es.
M. Vandormael, bourgmestre, et M.Dewinde, échevin deTirlemont,
ont été confirmés dans leurs fonctions, par arrêté royal.
— Par arrêté royal du 28 décembre 1842, M. Printz, bourgmestre
d’Arlon, a été nommé chevalier de l’ordre de Léopold. A l’occasion de
celte nomination, deux sérénades lui ont été données dans la soirée du
2 janvier, l’une par la société philharmonique, l’autre par la musique
de la garnison.
— Parmi les nominations de bourgmestres qui ont vu le jour jusqu’à
présent, on remarque les suivantes qui concernent le Luxembourg :
Arlon, bourgmestre, M.Printz; échevins, MM. Hollenfeltz et Marette.
Bastogne, bourgmestre, M. Metz.
Marche, bourgmestre, M. Dupont. .
Neufchateau, bourgmestre, M. Gourdet.
On lit dans Y Echo de la Frontière :
On assure que les sociétés houillères du département du Nord, qui
exploitent le charbon maigre, s’occupent d’adresser au gouvernement
une pétition en faveur delà réunion douanière.
On lit dans le même journal :
L’accident arrivé le 14 décembre sur le chemin de fer de Saint-Saul-
ve, venu à la suite de celui du 8 mai à Versailles, et dans les mêmes
conditions, vient de donner à MM. Andraud et Tessié du Motay l’idée
d’inventer une sorte de frein à ressort, monté sur roulettes, pour ob-
vier aux inconvénients de toute fraction des essieux des locomotives.
La rupture de l’essieu faisant donner à la locomotive du nez en terre,
elle sera alors retenue sur lesdeux ressorts dont les sabots, glissantsans
tourner sur les rails, enrayeront le convoi et en arrêteront successive-
ment la marche. Pour prévenir le déraillement des deux premières roues
qui sont les directrices du convoi,les inventeurs proposent de leurdon-
ner un rebord plus large qu’aux autres, de quatre centimètres, par
exemple, au lieu de trois; ils proposent aussi d’augmenter un peu la
force relative du premieressieu qui reçoit les chocs les plus violents et
les plus répétés.
Il parait que l’industrie linière n’est guère plus florissante en An-
gleterre que sur le continent, malgré les améliorations économiques
introduites dans la fabrication du fil et de la toile. Lundi dernier a dû
commencer à Londres la vente publique.pour cause de faillite, d’un ma-
gasin de toiles évalué 25,000 liv.st. (625,000 fr.) Toutes ces toiles ont été
fabriquées à la mécanique, ainsi que le démontre l’estimation des prix.
11 y a, par exemple, 874 pièces de toile d’Irlande, estimées 13 shellings 9
deniers les 20 yards, (20 yards font 18 mètres);952 pièces dito,à 28 sliel-
lings 9 deniers les 49 yards, etc. Nul doute que l’ordonnance française
du 26 juin 1842, ne soit la principale cause de la gêne qu’éprouve en ce
moment l’industrie linière anglaise.
_La banque agricole et commerciale d’Yorkshire manque de plus de
170,000 livres sterling. Outre la perte de tout le capital de la banque, il
y aura une perte de 100,000 liv. si. Comme il y a 55,000 actions (615 ac-
tionnaires), il faudra 3 liv. st. par action pour couvrir le déficit. Le mon-
tant intégral du capital était de 211,000 liv. st.
On écrit de Santander, le 25 décembre, au ffèraldo du 27 décembre :
« On apprend par la frégate la Fè, venant de la Havane, que décidé-
ment Haïti a déclaré la guerre à l’Espagne. La polacre Golondrina et le
mistic Segundo rayo (deux bâtiments espagnols), ont été pris par une
corvette haïtienne au moment où la Fé quittait la Havane. Un bateau à
vapeur et d’autres bâtiments se disposaient à se rendre à Saint-Domin-
gue. Les équipages étaient tous animés du meilleur esprit. Le gouver-
nement haïtien prétexte, pour ces actes hostiles, la détention préten-
due illégale d’un navire haïtien à Porto-Ricco. En supposant que les
autorités fiscales espagnoles eussent eu tort de retenir un bâtiment
qu’elles regardaient comme contrebandier, le gouvernement haïtien de-
vait se pourvoir auprès de l’autorité supérieure de Porto-Ricco et
demander satisfaction. On allait, au moment du départ de la Fè, publier
un bando contenant des dispositions pour l’amélioration de la condition
des esclaves. Ce bando a été plusieurs fois amendé d’après les remon-
trances du commerce et des notables, et surtout de MM. Gomez, comte
de Fernandina, et O’Reilly. »
On écrit des frontières de Russie, 16 décembre :
Un officier russe arrivé ces jours derniers ici nous a apporté des nou-
velles de la Géorgie. Dans ces derniers temps, les montagnards cauca-
siens sont restés assez calmes. Les troupes russes étaient activement
occupées à élever des forts du côté de Taghestan; elles ont eu fort à
propos une température assez douce. Dès le commencement de novem-
bre, deux de ces forts étaient déjà complètement achevés. Les travaux
n’ont été inquiétés qu’un petit nombre de fois par de petites troupes
de cavaliers venus des montagnes. Grâce à la force et à la vigilance du
cordon russe, ces tentatives n’ont eu d’autre résultat que d’amener la
mort de quelques hommes de part et d’autre. 11 paraît pourtant que les
montagnards se préparent à une attaque décisive. Les maladies con-
tinuent à enlever les soldats russes.
Le général Neilhardt qui a été nommé gouverneur civil et militaire
du Caucase, est arrivé auprès de l’armée dans le commencement de dé-
cembre. Il paraît que dès l’abord, il a voulu pousser les choses avec vi-
gueur.
Le général Grabbe, qui commandait précédemment l’armée du Cau-
case, est arrivé à St-Pétersbourg le 25. II aurait été très froidement ac-
cueilli. Il est probable qu’il fera prochainement un voyage en Allemagne
pour le rétablissement de sa santé.
les areltiven de ESareeloate.
L’antique trésor des chartes de la couronne d’Aragon et delà princi-
pauté de Catalogne, établissement si précieux pour l’archéologie el pour
l’histoire, a été entièrement anéanti par les bombes lancées du fort
Montjouy.
Ces archives, un des plus riches dépôts de ce genre de toute l’Europe,
remontaient à l’an 838, époque où le comté de Barcelone n’était pas en-
core uni au royaume d’Aragon. Elles étaient renfermées dans quatre
salles.
Dans la première, qui contenait trente-sept vastes armoires, se trou-
vaient, entreaulres litres de la plus grande importance, tous les traités
passés entre les rois d’Aragon, de Castille, de France, d’Angleterre et
de Sardaigne ; tous les actes matrimoniaux des souverains d’Aragon ;
les diverses capitulations conclues entre les rois d’Aragon, de Castille
cl Portugal, et les rois Maures ; tous les papiers et réglements de l’ordre
des Templiers ; les testaments et codieiles des comtes de Barcelone et
des rois d’Aragon.
Dans la seconde salle, se trouvait la collection originale des registres,
cahiers et actes depuis le règne d’Alphonse IV (1527) jusqu’à celui de
Philippe IV. — Dans la troisième, de nombreux documents et autogra-
phes royaux des XIP et Xlll» siècles. — Dans la dernière, une grande
quantité d’actes authentiques, de bulles, de parchemins, relatifs aux
premières maisons nobiliaires de l’Espagne.
Aujourd’hui, il n’existe plus de cet inappréciable monument des siè-
cles passés, que le souvenir, et l’inventaire détaillé qu’en présenta à
Philippe V, à son entrée à Barcelone, le bibliothécaire Santiago Augus-
tin Riol. ou
lies étreintes «Iss temps de Gaügula.
Ceux qui sont curieux de savoir quel était l’usage des étrennes il y a
une vingtaine de siècles peuvent consulter là-dessus l’historien Sué-
tone. Voici ce qu’il leur en dira :
<t Après la naissance de sa fille, Caligula ne se plaignit pas seulement i
de sa pauvreté comme empereur, mais comme père, et il reçut des sub-
sides pour l’entretien el la dot de sa fille. Il proclama qu’il recevrait des
étrennes au commencement de l’année. Edixit et strenas, ineunle anno,
se recepturum. — Le premier joui- de janvier il se tint dans le vestibule
de son palais pour recevoir l’argent qu’on versai! à pleines mains de-
vant lui. Enflammé par cette vue, sa passion l’emporta enfin, jusqu’à se
promener pieds nus et à se rouler dans un lieu li és vaste sur des tas
immenses de pièces d’or. »
Le même historien cite de la part de Caligula un autre trait d’avarice
et de cupidité qui surpasse peut-être celui-là, au moins pour le raffine-
ment. Après avoir confisqué et vendu tous tes biens meubles etimmeu-
bles de ses sœurs, il fit retirer et transporter en deçà des Alpes toutes
les vieilleries qui traînaient dans les greniers et les gardes-meubles des
palais de Borne. 11 força les pauvres Gaulois de se les laisser adjuger par
lui à des prix exorbitants ; spéciilanL ainsi sur des friperies sans valeur
dont il sut se faire une grosse somme en disant aux gens qu’ils étaient
bien heureux de pouvoir acquérir des objets qui avaient appartenu à
des princes.
Académie royale «Je médecine. — Siïeeîâoiïs «le
membres Haonoraireis.
LÉOPOLD, roi des Belges,
A tous présents et à venir, salut.
Vu la lettre du 12 décembre 1842, par laquelle l’Académie royale de
médecine soumet à l’approbation du gouvernement l’élection de mem-
bres honoraires belges et étrangers, à laquelle 11 a été procédé dans la
séance du 29 octobre précédent;
Vu l’art. 8des statuts organiques de l’Académie, ainsi conçu:
« L’Académie élit ses membres.La nomination des titulaires et des ho-
noraires est soumise à l’agréation du Roi. »
Sur la proposition de notre ministre de l’intérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons :
Art. 1" Est aggréée l’élection comme membre honoraire de l’Acadé-
mie royale de médecine de Belgique de:
MM. Despretz, professeur de physique à la faculté des sciences de
l’Académie de Paris;
Le docteur Evrard, médecin de S. M. le roi des Pays-Bas;
Quetelet, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et belles-
lettres de Bruxelles;
Ledocteur Uytterhoeven, père, ancien chirurgien en chef de l’hôpi-
tal St-Jean à Bruxelles;
Le docteur Valentin Mott, professeurà New-York;
Le docteur Tiedeman, professeur à l’université de Heidelberg;
Le docteur K. Textor, professeur à l’université de Wurlzbourg;
Le docteur don Ramon Frau, professeur au collége médico-chirurgi-
cal de San-Carlos, à Madrid;
Le docteur Bégin,inspecteur-général du service de santé des armées
françaises;
Le docteur Breschet, professeur à la faculté de médecine de Paris,
membre de l’institut de France ;
Le docteur Chôme), professeur à la faculté de médecine de Paris ;
A. Chevalier, professeur-adjoint à l’école de pharmacie de Paris ;
Le professeur Lisfranc, membre de l’Académie de médecine de Paris;
Le docteurVelpeau, professeur à la faculté de médecine de Paris,mem-
bre de l’institut de France ;
Dumas, professeur à la faculté de médecine de Paris, membre de l’in-
stitut de France ;
Le docteurFlourens,professeurau muséum d’histoire naturelle,mem-
bre de l’institut;
Le docteur Lallemand, professeur à la faculté de médecine de Mont-
pellier ;
Le docteur Louis, membre de l’Académie royale de médecine de Paris;
Le professeur Magendie, membre de l’institut de France ;
Le docteur Moreau, professeur à la faculté de médecine de Paris;
Le professeur Orfila, doyen de la faculté de médecine de Paris;
Le docteur Roux, professeur à la faculté de médecine de Paris, mem-
bre de l’institut de France;
Le docteur M. Serre, professeur à la faculté de Montpellier;
Soubeiran, professeurà l'école de pharmacie de Paris;
Le docteur Abercrombie, à Londres;
Le docteur Bright, à Londres;
Le docteur James Clark, médecin de S. M. la reine d’Angleterre;
Le docteur Samuél Cooper, à Londres;
Le docteur William Guthrie, médecin des armées anglaises;
Le docteur Marshall Hall, à Londres;
Le docteur B.Travers, chirurgien à l’hôpital de St-Thomas, à Londres;
Le docteur W. Lawrence, chirurgien à l’hôpital de St-Barthelemy, à
Londres;
Le docteur C.-J. Langenbeek, professeurà l’université de Gottingue;
Le professeur Liebig, àGlessen ;
Le professeur Lod. Biagi, médecin delà cour de Toscane, à Florence;
Le professeur Bertini, à Turin ;
Le docteur F. Puccinotti, professeur à l’université de Pise ;
Le professeur Tommasini, à Perme,
Le professeur Placide Portai, à Paierme ;
Le docteur Vulpes, à Naples ; .
Le professeur G. Vrolik, membre de l’institut des Pays-Baset de l’Aca-
démie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, à Amsterdam ;
Le docteur Numan, directeur de l’école vétérinaire d’Utrecht;
Le docteur Pruys Vanderhoeven, professeur de l’université de Leyde;
Le docteur Séhroder-Vanderkolk, professeur à l’université d’Utrecht;
Le docteur Aug.-Arn.Sébastian, profess. à l’université de Groningue;
Le docteur A. José de Lima-Lutas, président de la société de méde-
cine à Lisbonne;
Le docteur J.-C. Jiigken, professeur à l’université de Berlin ;
Le docteur Schœnlein, professeur à l’université de Berlin ;
E. Mitscherlinck, professeur à l’université ;
Le docteur Otto, professeur à l’université de Breslau ;
Le docteur Fourtual, conseiller pour les affaires médicales et profes-
seur, à Munster ;
Le docteur Rue! Brandes, directeur de la société des pharmaciens du
nord de l’Allemagne, à Salzafelen;
Le professeur Jacobi, à St.-Pétersbourg;
Seydlitz, professeur à l’école médico-chirurgicale de St.-Pétersbourg;
Le baron Willie, médecin de feu S. M. l’empereur Alexandre, à Saint-
Pétersbourg ;
Le docteur Carus, conseiller à la cour et médecin de S. M. le roi de
Saxe, à Dreste ;
Le baron Berzelius, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences
de Stockholm;
Le docteur Mayor, à Lauzanne;
Le docteur Lombard, à Genève.
Art. 2. Notre ministre de l’intérieur est chargé de l’exécution du pré-
sent arrêté, dont une expédition sera adressée à l’Académie.
Donné à Bruxelles, le 51 décembre 1842.
Chronique judieaire.
Le 4 de ce mois, la cour d’appel, chambre des mises en accusation a
renvoyé devant les assises de la province d’Anvers :
1» François-Corneille De Groof, journalier, demeurant à Anvers, pré-
venu d’avoir, dans la nuit du 24 au 25 novembre 1842, volé à l’aide d’es-
calade.dans l’habitation et au préjudice des époux Routiaux, Anvers,
des objets mobiliers et une somme de 4 fr. 50 c.
2° Marie Celens, veuve de Jean Bisaerts, cabaretière, demeurant à
Turnhout, prévenue d’avoir, le 20 août 1842, à Turnhout,administré au
plus jeune deses enfants,né le 16 dudit mois,avec l’intention de luidon-
ner la mort, une substance Vénéneuse, ou pouvant la donner plus ou
moins promptement et d’avoir ainsi volontairement occasionné la mort
dudit enfant par empoisonnement.
Devant les assises de la province du Brabant :
5° Alexandre Silverberg, ci-devant commerçant à Louvain, actuelle-
ment fugitif ou latitant, prévenu de banqueroute frauduleuse à Lou-
vain, commise dans le courant de 1841 et 1842;
4» Edouard Bruers, domestique, né et demeurant à Artenrode-Wever,
prévenu d’avoir, le 5 juin 1836, à Artenrode-Wever, commis à l’aide
d’effraction extérieure un vol de pommes de terre, dans une dépendance
de la maison habitée par ta veuve Van Cauwenbergh et au préjudice de
celle-ci;
Et 5» Edouard Caumartin, avocat, âgé de 27 ans environ, né et domi-
cilié à Paris, actuellement fugitif ou latitant, prévenu d’avoir, dans la
nuit du 19 au 20 novembre 1842, à Bruxelles, dans un appartement oc-
cupé par M1*' tleinefetter, commis Volontairement un homicide sur la
personne du sieur Aimé Sirey.
— La cour d’appel, chambre correctionnelle, vient de confirmer le
jugemenlrendu parle tribunal d’Anvers qui condamne à 4 années d’em-
prisonnement le nommé Daniel Vleminckx, ramoneur, pour avoir le 19
novembre dernier porté des coups et fait des blessures à sa femme et à
sa fille légitimes. C’est la dixième condamnation prononcée contre cet
individu pour mauvais traitements exercés sur cette femme.
Nos abonnés recevront avec le numéro de ce jour le faux-
titre et la Table des Matières de la première série de nos Ta-
blettes. Ce volume qui se trouve ainsi complété sera imraédiâ»
tentent suivi par la deuxième série.
Adjgidieation.
Le ministre des travaux publics fait connaître qu’il sera procédé, le
samedi 14 janvier 1843, à onze heures du matin, à l’hôtel du gouverne-
ment provincial, à Liège, par-devant M. le gouverneur de la province,
assisté de M. l’ingénieur en chef de service Petitjean, à l’adjudication
publique de la fourniture de 21,490 billes de chêne, nécessaires à l’éta-
blissement du railway, sur le chemin de fer de la Vesdre.
Cette fourniture est diviséeen 16 lots, qui seront adjugés séparément,
par lieux d’approvisionnements.
L’adjudication aura lieu par soumissions et ensuite aux enchères,
conformément au mode indiqué au cahier des charges.
Des exemplaires de ce cahier des charges seront très prochainement
déposés dans les bureaux de MM. les gouverneurs etingénieurs en chef
des provinceslau ministère des travaux publics etàEnsival, chez M.
l’ingénieur chef de service Petitjean, où l’on pourra s’adresser pour de
plus amples renseignements.
I.istc des stoms des trente jurés effectifs et des quatre jurés supplé-
mentaires qui doivent connaître des affaires à porter devant la cour
d’assises de la province d’Anvers pendant la première série du lr tri-
mestre 1843, dont l’ouverture est fixée au 30 janvier 1843, sous la pré-
sidence de M. le conseiller Tielemans.
Tirage fait à l’audience publique du 6 janvier 1843.
1. De Meulder, J.-H., secrétaire communal à Pulderbosch.
2. Segers, J.-F., raffineur de sucre, à Anvers.
3. VandeWyngaert, C.-Jbrasseur et conseiller communal, à Lierre.
4. Donnet, J.-B., négociant à Anvers.
5. Creten, J.-F., artisto-vélérinaire, à Contich.
6. Van Hove, J.-B., notaire, à Baelen.
7. Koelman-Lauwers, J., entrepreneur de messageries, à Anvers,
7. Guyot, E.-J , rentier, à Anvers.
9. Coomans, M.-J., docteur en médecine, à Tongerloo,
10. Le Noir, J.-J.-C., rentier et échevin, à Malines.
11. Somers, L.-F., marchand, à Anvers.
12. Vander Aa, J.-B., rentier, à Anvers.
13. Vermeulen,C.-Jos.-Jacq., brasseur, à Malines.
14. Mellaerts, G., Bourgmestre, à Borgerhout.
15. Ceuletnans, A.-P.-M., négociant, à Anvers.
16. Schoeters, F., brasseur, à Lierre.
17. Dillen, V.-H., avoué, à Anvers. %
18. De Braeckeleer, F , peintre artiste et cons. communal, à Anvers.
19. Bols, G. courtier, à Anvers.
20. De Marnix, L.-J.-G.-M. (comte,) cons.-çommunalà Bornhem.
2t. Moretus, A., rentier à Anvess.
22. Bals, J.-P.-A., avoué, à Anvers.
23. Blockx, C., avocat, à Anvers.
24. De Bie, J.-F., rentier, à Mâlines.
25. De Marrée, J.,docteur en médecine,à Malines.
26. Van Regemorler, I.-j.-P., peintre artiste, à Anvers.
27. Muls, J.-F., courtier, à Anvers.
28. Van Sulper, P.-J.-L., notaire, à Capellen.
29. Bogaerls, J .-J., notaire, à Anvers.
50. Wouters de Jauchi,A.-M.-J., bourgm. et propriétaire^ B ervelt
Jurés siipptéineiitaires.
1. Govaerts, And.-J., courtier, à Anvers.
2. Meugens, J.-J., commissionnaire, à Anvers.
3. Wappers, Eg.-Ch.-G., directeur de l’académie, à Anvers.
4. Van Dael, Fr.-Bernard, notaire, à Anvers.
CEirouiqne indsistrieïle et commerciale.
Cuba.
Le gouvernement de Cuba publie annuellement un volume de tableaux
sur le commerce extérieur de cette ile. Celui qu’il vient de faire paraître,
pour 1841, sous le titre de Balanza general de commercio de laisla de
C«/>a,//a6ano, 1842,contient des relevés statistiques fort étendus et beau-
coup plus détaillés que les précédents. Voici le résumé des faits géné-
raux qu’il présente :
Valeur des importations.
Sous pavillon ( Marchandises venues d’Espagne, piastres. 5,841,325
national. . ( — venues dejl’étranger . . . 6,622,715
Marchandises venues de l’étranger sous pavillon étranger. 9,517,885
Entrées en entrepôt..................................... 5,299,485
Total . .'..................... 25,081,410
Ou en francs (la piastre à 5 fr. 40) . 155,439,615
Rappel des chiffres de 1840.................piastres.. 24,700,190
Ou en francs..................... 133,381,025
Augmentation en faveur de 1841...............piastres. . 381,220
Ou en francs..................... 2,058,590
Valeur des exportations.
Sous pavillon ( Marchandises allantà l’Espagne, piastres.
national... ( — allant à l’étranger. . . .
Marchandises allant à l’éjranger sous pavillon étranger. .
Sortes d’entrepôt.......................................
3,454,990
2,269,540
18,201,590
2,848,695
Total................................. 26,774,615
Ou en francs....................... 144,582,920
Rappel des chiffres de 1840 .................piastres. 25,941,785
Ou en francs...................... 140,085,640
Augmentation en faveur de 1841...............piastres. 852,830
Ou en francs......................... 4,497,280
Voici les principales marchandises dont s’est composé ce double mou-
vement d’importation et d’exportation :
Importations.
Vin...................piastres
Viande.........................
Epices.........................
Fruits
Grains. . •
Graisses . .
Poissons . .
Cotonnades .
Lainages . .
Toiles. . .
Soieries. . .
Peaux ouvrées
Bois. . . ■
Métaux. . .
Autres articles
Total.
2,429,875
2,180,265
65,085
227,575
4,023,615
1,457,885
458,480
1,991,040
195,275
1,945,880
294,500
384,685
1,379,155
1,173.995
6,916,300
25,081,410 ou 135,439,615 fr.
. piastres
Exportations.
Sucre.................11,613,800
Café.................. 1,426,025
Sirop (mélasse) .
Tafiia............
Cire..............
Minerai de cuivre.
Tabac en feuilles.
Cigares................1,331,120
Articles divers. . . 1,352,590
Produits étrangers à l’île..................... 5;599,190
Métaux précieux..............
Produits
de l’ile.
821,190
226,050
307,130,
4,505,490
719,560
22,282,755 piastres.
1,092,670
Total........................... 26,774,615
Ou en francs............... 144,582,920
Le nombre des navires, tant entrés dans les ports de l’ile de Cuba que
sortis desdits ports, en 1841, s’est élevéà 6,152,savoir: ayant fait lecom-
merce avec l’Espagne, 2,089; avec les Etats-Unis, 2,794 ; avec l’Angleter-
re, 702; avec la France, 116; avec la Belgique, 37; avec les villes anséati-
ques, 199, etc.
Sur ces 6,152 navires: ,
L’entrée compte pour........ 5,034 bâtiments jaug. 4b7,8oJ tonn,
La sortie................... 3,118 — 480,027
Total.......;.... 6,152
En 1840, le nombre des navi-
avaitétéde............... 6,095
947,866
915,547
Différence en plus pour 1841. 57 — 32,519
Sur les 467,859 lonnneaux constatés à l’entrée, le port de la Havane |