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Lundi
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terdam et tous les Directeurs
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paient daprès l’espace qu'ils oc-
cupent.
Trente-quatrième année. — N. 2M.
9 Août 1869.
LE PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Artistique et Littéraire.
CHEMIN DE FER DE L’ETAT. -B’ANVERS : Pr Malines et Bruxelles à 6 h.,7-lo E.3çï.
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et 3 cl. (Ninove). — Bruges, Ostende 6, 9-50,3-45, 4-50 Ê. 1,2 et 3 cl. — Courtrai, Mousçron,
Tournai et Lille 6,9-50, 12-38, 3-45, 4-50 E. 1,2 et 3 cl. - Calais 6, 12-38, 3-45- E. 1 et 2 cL,
4-50 E. 1 et 2 cl. — Louvain 6,0-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50, 12-38, 4-50,7, E. 1,2 et 3 cl., 8-25, 10 E.
1 et 2 cl. - Tirlemont, Liège et Verv. 6,9-15 E. 1, 2 et 3 cl., 9-50, 12-38, 4-50, 7 (8-25 jusque Tir-
lemont), 10 E. 1 et 2 cl. —Landen 6, 9-50, 12-38,4-50. — Spa 6, 9-15 Ë. 1, 2 et 3 cl., 9-50,12-38,
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d r Q11 M Ë POLITIQUE C’était évident d’avance. Comment ajouter foi à
h to u iviic. w • *t (jgg faits révélés par là presse libérale d’Autriche
journalistes, ces machines à vapeur vivantes de j et prétendument survenus à Cracovie. Le bout
ia civilisation moderne, sont tellement habitués à une j (ju monde !
iviitence active et agitée, qu’ils semblent se plaindre j A ja bonne heure : les récits des missionnaires
du moment que l’insigniflance des événements eur ie saiut des petits Chinois ! en voilà de la
accorde quelque répit. En tête de la plupart des bulle- 1
I mleSïSSEÏÏ^oiir les moines du Liban,les
futiônnH deviennent, en cette saison de vacances, de ( évêques de Syrie, de Mésopatamie, etc. ! Vérité!
ni h s rares » h'Indépendance belge, à son tour, j Et les. étonnantes vertus, déployées par les je-
5 ^aujourd'hui : ' ! suites chez les Japonais, Mexicains , Papous ,
° « Quelques détails complémentaires sur les travaux Hottentots, Kamtschatkales, etc. — Vérité '
de la commission du Sénat chargée d’examiner le sé-
natus-cousulte, quelques informations plus ou moins
«actes sur les dispositions des membres de cette com-
mission, voilà tout ce que nous recevons de Paris ce
matin.
T » public, depuis quelques jours, n’a plus de bulletin
nniitioue • d’autres feuilles y traitent des questions or-
dinairement réservées pour les articles spéciaux.
le seul écho sérieux qui vienne de Pans, c est la
nrnhabilité de l’acceptation pure et simple du sénatus-
consulte, sans modification importante. Les travaux de
la commission avancent lentement.
Comme nous l’avions présumé, le gouvernement au-
trichien a déjà pris des mesures à la suite de l’affaire
la séquestration de la Carmélite de Cracovie. Une
déDèche de Vienne annonce la publication de deux or-
donnances importantes du ministre de la justice etdes
cu'tes La première interdit aux évêques de retenir un
urètre dans une prison ecclésiastique, à moins que
celui-ci ne consente à subir cé châtiment ; la seconde
flimliaue les mêmes dispositions aux religieuses et aux
moines et prescrit spécialement d’exercer un controle
févS sur le local de la prison et la durée de la dé-
^En^rendant ces deux ordonnances, le ministre
n’a fait qu’obéir aux exigences de l’opinion pu-
hlioue très excitée par l’attentat commis à Craco-
vie L’agitation pour l’abolition des couvents se prô-
nai en Autriche. A l’exemple des municipalités de
Cracovie et de Vienne, le Conseil municipal de Grœtz
a résolu d’adresser une pétition à cet effet au
RLe!/àltr>mf des Débats applaudit aux mesures de ré:
m-ession ciue le gouvernement, en Autriche, est décidé
ànrendre: « Partout, dit-il, on sent la nécessité de sur-
veiller la justice ecclésiastique et de soumettre les
maisons conventuelles au droit commun. _»
Le retentissement de l’affaire de Cracovie vient ega-
lement d’avoir son contre-coup en Angleterre. La sen-
sation v est vive et sir Robert Anstruther, membre du
Parlement, a annoncé qu’il se proposait d’appeler l’at-
tention de la Chambre des Communes, au commence-
ment de la session prochaine, sur le nombre de cou-
vents et établissemens monàstiques qui existent dans
le Royaume-Uni. Le but de sjr Robert Anstruther,
est d’obtenir que ces établissements soient soumis à
l’inspection du gouvernement. M Newdegate a pris
alors la parole pour exposer cette idee que 1 accroisse-
ment des maisons conventuelles était incompatible
« avec le bien-être social et le progrès national ; -.que
c’était là un fait démontré par l’histoire tant de 1 An-
gleterre que des autres Etats européens; que soumet-
tre tout d’abord à l’inspection du gouvernement les
couvents établis en Angleterre, c’était en consacrer et
en légaliser l’existence, et qu’il était par consequent
préférable d’ordonner avant tout une enquête sur leur
nombre et leur régime intérieur.
Les dernières nouvelles du Japon, en date du 30
iuin sont inquiétantes pour les Européens. A cette
énoaue la Gazette du Japon se plaignait de la position
faite aux étrangers par la mauvaise foi du gouverne-
ment et elle attribuait à la conduite du gouvernement
la stagnation des affaires. On attendait avec impa-
tience la décision du Parlement, japonais, qui siégeait
encore à Yeddo. Le mikado allait donner une preuve
de son mauvais vouloir, en quittant Yeddo pour éviter
de s’v trouver avec le duc d’Edimburg, dont 1 arrivée
était attendue. Ces nouvelles expliqueraient le départ
pour le Japon de l’escadre anglaise de la mer de Chine,
commandée par l’amiral Keppel.il est probable flu elle
aura été appelée par sir Harry Parkes, ministre d An-
gleterre au Japon. , , , ...
Les troupes impériales s’étaient emparées de la ville
de Hakodadi, située dans l’île de Yeso, sur le détroit
de Tsouear. Il paraîtrait que, dans l’armée des rebel-
les se trouvaient des officiers européens. Le Journal du
Havre parle d’un officier français, autrefois au servi e
des rebelles, à Hakodadi. qui serait parti pour Saigon
sur le Dupleix. Un antre offirier, appartenant, à la ma-
rine française, aurait été fait prisonnier par les împé-
rialistès, on ne sait sous quel prétexte, et on I aurait
transporté à Yeddo et remis au ministre de France,
cèrement le sens de l’art et avoir en outre beaucoup
vu, beaucoup étudié, beaucoup comparé.
Nous sommes convaincu que, sous tous ces rapports,
le «premier choix auquel s’est, arrêté le gouvernement,
est des plus heureux. M. J. Rousseau s’est fait depuis
Subsidairement et dans l’intervalle d’une décision de vo-
tre part, messieurs, sur l’objet principal de notre requête,
les soussignés vous prient de bien vouloir décréter dès à
présent, comme mesure d’ordrequi rentre dans les attribu-
tions delà police locale, une ordonnance qui prescrive l’a-
bordage obligatoire des bateaux à vapeur pour passagers
longtemps un nom (dans la critique contemporaine; 1 au quai Van Dyck, en même temps que l’indication de la
par ses remarquables études artistiques, par ses nom- limite extrême jusqu'où les marchandises peuvent être dé-
-■*.*- j ’ - posées sur le quai et le délai précis de leur séjour.
Nousespérons.Messieurs, que vous reconnaîtrez notre bon
droit et le bien fondé de notredemande, de compléter, d’ap-
breux voyages, par les preuves de capacités données
dans diverses positions officielles, il était naturellement
désigné à l’attention du gouvernement, et nous ne
pouvons que féliciter notre Académie des Beaux-Arts J pareiller, d’installer l’ancienne rive devant la ville à l’égal
l’anmiioîtinn rm'alla fait Hé» lui { .
Et la douce humilité de soeur Patrôcinio ! Et les
hautes qualités publiques et privées, des Isabelle
et des Marfori ! Et la détresse du clergé italien,
odieusement persécuté ! Et le dénuement auquel
les fils ingrats de l’Eglise réduisent le St-Siége !
— Vérité!
Et les brillantes opérations de M. le comte ro-
main Langrand-Dumonceau, en Hongrie et en
mille afltres lieux, non loin distants cependant
de Cracovie !—Vérité! .
Notez de plus, que toutesces vérités-là se paient
à prix d’or, tandis que celles des libéraux ne rap-
portent rien.
Pauvres sires, que ces libéraux !
Incident des couvents.
L'Etoile belge tout en s’associant aux réflexions que
l’affaire du couvent deCracovie nous a donné lieu d’ex-
primer, écarte l’idée d’une intervention préventive de
1a loi civile, dans la crainte d’un empiétement sur les
libertés garanties par la Constitution. Cette crainte est
légitime, et certes la gravité de la questionne nous
avait pas échappé. Mais nous croyons que l'Æioites’exa-
gère la difficulté de concilier le respect de* principes
constitutionnels avec l’obligation de ne pas laisser fou-
ler aux pieds par les établissements monastiques les
règles générales de justice et d’humanité.
Il serait sans doute inopportun de discuter ici cette
question avec tout le développement qu’elle comporte,
et, pour le moment, nous n’avons voulu qu’attirer l’at-
tention du gouvernement et du public sur la nécessité
d’une prochaine règlementation. Nous devons cepen-
dant faire remarquer à notre confrère que celle-ci ne
ferait qu’être conforme aux restrictions, adoptées dans
la pratique, à l’exercice de certains droits. La liberté
d’association a des limites morales et légales, et il ne
viendra à l’esprit de personne de prétendre, par exem-
ple,qu’au nom de cette liberté et. de la liberté des cultes,
des gens à qui il aura plu de s’isoler dans un enclos
quelconque, puissent s’y livrer, au mépris de la loi,
avec la certitude de l’impunité, à des actes qui, par-
tout ai fleurs , seraient immédiatement suivis d'une ré-
pression sévère. Il y a là une anomalie et une in-
justice.
La loi est égale pour tous ; la possibilité de l’exécu-
tion de la loi doit l’être également. Sinon l’inégalité
redevient plus sensible que jamais, et elle paraît d’au-
tant plus dure qu’elle n’a pas même d’excuse appa-
rente.
Du reste, avant la liberté d’association et au-dessus
d’elle, il y a la liberté individuelle. La Constitution la
garantit à tous les Belges. Il serait par trop étrange
qu’une autorité privée pût se jouer à volonté d’un droit
que l’autorité publique la plus élevée du pays n’oserait
violer.
Non, la loi, à cet égard, doit protection à tout ci-
toyen. Elle ne peut tolérer qu’une secte supprime le
premier élément de nos libertés, au détriment de per-
sonnes, égarées peut-être, mais qui n’en restent pas
moins des citoyens. :
A côté de la loi qui peut et doit veiller, la société libé-
rale a d’autres devoirs à remplir. Nous l’avons déjà dit et
nous sommes complètement d’accord avec YEloile lors-
quelle préconise, comme nous, le développement de
l’instruction comme le moyen le plus efficace de sup- !
primer les préjugés et les abus d’un autre âge. Oui,
c’est surtout en combattant ces erreurs et ces abus par
les armesde la raison et de l’expérience qu’on les fera
disparaître. Du reste, il est certain que dorénavant
ce sera en remontant au principe même de notre édu-
cation, qu’il faudra commencer les grandes réformes
que le progrès moderne tend sans cesse à réaliser. Le
chemin déjà parbouru est long sans doute, mais celui
qui s’ouvré à nos efforts ne l’est pas moins, et, enatten-
dant que nous nous rapprochions davantage du terme,
il est bon que la loi, expression de la volonté de tous,
vienne relever sur la route les victimes de la réaction
du passé, et donner à leurs familles et à la société une
sécurité qu’eUes n’ont pas aujourd’hui.
de l’acquisition qu’elle fait de lui
Le second cours qui vient d’être créé.est d’une utilité
incontestable. Il imprimera un nouvel élan à notre
enseignement architectural. Il fortifiera par la com-
paraison et par les notions historiques, les connais
nouveaux quais, pour que le commerce puisse profiter
et. jouir le long de l’ancien port des mêmes facilités et des
memes économies qu’en aucun autre endroit de la rade.
Nous espérons aussi qu’aucun sacrifice ne sera trop grand
en vue du profit qui doit résulter pour tous les habitants
d’Anvers des travaux dont noué vous demandons l’exécu-
sances acquises par les jeunes architectes et les j tion la plus prompte possible.
empêchera de tomber dans une certaine routine de
pratique, en leur rappelant sans cesse comment, sous
quelque apparence d’uniformité, leur art est pro-
fond et varié, et combien, pour avoir du caractère
et de la valeur, il demande à répondre à des exi-
gences diverses de destinations, de climats.d’époques,
de matériaux, de races,d'habitudes etc....Ce sera l’his-
toire de l’architecture rendue vivante et éclairant les
jeunes artistes sur toutes les ressources de leur art.
Le titulaire désigné pour cette partie féconde et va-
riée de l'enseignement estM. Baeckelmans, architecte.
Ancien lauréat du grand concours de Rome, M. Baec-
kelmans, après un long et fructueux séjour en Italie,
en Grèce et en Allemagne, n’a pas tardé à se faire con-
naître avantageusement en Belgique, et a succédé, il
n’y a pas longtemps, à M. Durlet, comme professeur
d’architecture décorative à notre Académie. Ici encore
nous applaudissons au choix du gouvernement et nous
augurons bien de cette nomination pour l’avenir de
notre enseignement académique.
Il y a quelques jours une réunion de commerçants,
de propriétaires, d’hôteliers, de boutiquiers a eu lien ;
elle avait pour objet de délibérer sur les mesures à
prendre en vue de sauvegarder leurs intérêts compro-
mis par suite du déplacement des bateaux à vapeur
d’Angleterre du quai Van Dyck au quai du Rhin.
L’assemblée a décidé qu'une pétition serait adressée à
la régence de notre ville ainsi qu’au gouvernement.
Nous faisons suivre ci-après la pétition formulée par le
comité provisoire, et ses membres invitent le public
anversois à s’associer à cette manifestation.
Nous apprenons qu’un meeting sera prochainement
tenu sur cette question.
Messieurs les président et membres du Conseil communal.
d'Anvers.
Confiant dans votre haute et.impartiale sollicitude pour
vos administrés, nous avons l’honneur de vous présenter
l’assurance de notre considération distinguée.
Suivent les signatures.
ÀssociatioD libérale el coustitutiocnelle d’Anvers.
SOUS-COMITÉ DE LA 6ma SECTION.
Réunion lundi, 9 août, à 8 1/2 heures du soir, à la
Maison Verte, Chaussée de Malines.
Ordre du jour : Elections communales.
Actes officiels.
Ordre de Léopold. — Promotions. — Le Moniteur
de ce jour publie un arrêté royal portant ce qui suit :
LÉOPOLD II, Roi des Belges,
A tous présents et à venir. Salut.
Voulant, à l’occasion de l’inauguration des peintures
murales de la salle du Magistrat, aux Halles d’Ypres,
donner un nouveau témoignage de Notre satisfaction à
MM. G. Guffens et J. Swerts, artistes peintres, à Anvers;
Sur la proposition de Notre Ministre de l’intérieur,
Nous avons arrêté et arrêtons :
Sont promus au grade d’officier de l’Ordre de Léopold,
MM. G. Guffens et J. Swerts. artistes peintres, à Anvers.
— biens communaux. —Un arrêté royal du 4 août ap-
prouve la délibération du conseil communal d’Anvers, ten-
dante à obtenir l’autorisation, entre autres, d’acquérir, au
besoin, par voie d’expropriation pour cause d’ütilité pu-
blique, une propriété dite : Den Volmenten, d’une conte-
nance de 31 ares 40 centiares, qui forme enclave dans les
établissements maritimes.
La restitution de l’Adresse, l’élection du bureau par le
Sénat et plusieurs autres innovations, seront demandées.
S’il est vrai que diverses influences tendront à retenir le
gouvernement sur la pente libérale où il s’engage résolû-
ment, il est très certain aussi que des propositions seront
faites en vue d’étendre encore les innovations libérales du
nouveau programme. (Patrie.)
Hier samedi les médecins qui donnent leurs soins à M.
le maréchal Niel, ministre de la guerre, ont constaté
une amélioration très-appréciable dans son état, mais
qu’en même temps ils ont déclaré que pour se rétablir,
le maréchal avait besoin d’iin repos absolu d’un ou de
deux mois. , .......
C’est à la suite de cette déclaration qu il a été décidé en
conseil que M. l’amiral Rigault de Genouilly serait nommé
ministre de la guerre par intérim. S’il ne survient pas de
nouveaux accidents, comme il y a tout lieu de l’espérer,
on pense que M. le maréchal Niel pourra reprendre, vers
le milieu ou la fin de septembre, la direction de son minis-
tère.
Le Journal officiel indique, pour demain lundi, une
nouvelle réunion d * la commission du sénatu-consulte.
Mais il ne dit rien de la nomination du rapporteur. Il faut
en conclure que cette nomination n’a pu avoir lieu hier.
Il y a quatre candidats en présence : M. de la Guéron-
nière, M. Devienne, M. Delangle et M. Béhic.
La 6« chambre avait hier à se prononcer sur deux pour-
suiles exercées contre le Réveil. Dans la première, dont le
délit était 1’excitatiôn à la haine et au mépris du gouver-
nement, M. Caron, gérant du journal, a été condamné à un
mois de prison et 200 fr. d’amende, M. Morel, rédacteur,
auteur de l’article incriminé, à quinze jours de la même
peine et à 100 fr. d’amende, et M. Dubuisson, imprimeur,
à 100 fr. . .
Dans la seconde affaire, le délit reproché au Réveil était
celui de fausses nouvelles. M. Caron a été condamné A 1
mois de prison et à 200 fr. d'amende, M. Quentin à deux
mois et à 300 fr. d’amende, M. Dubuisson à 100 fr.
On sait que M* Flocquet s’était chargé de poser fies .con-
clusions au nom de M. Leclanché, témoin entendu dans ce
procès et qui avait considéré comme offensantes certaines
paroles du ministère public. M. l’avocat impérial Aulois, à
son tour, ayant vu une injure dans les termes de ces «in-
clusions, avait requis contre M* Flocquet. Le jugement de
la 6” chambre a condamné ce de: lier à la pein j de la ré-
primande.
La vérité à la façon des ultramontains.
Les feuilles cléricales servent depuis quelques
jours à leurs lecteurs de longues tartines sur les
projets sanguinaires des libéraux à l’égard des
couvents. Elles se gardent bien de sortir des gé-
néralités et cherchent avec un soin prudent, à
cacher à l’attention publique les réflexions que
suggèrent aux gens sensé*, non aveuglés par
l’esprit de parti, les faits scandaleux dont 1 affaire
du couvent deCracovie n’est qu’un cas particulier.
Elles font beaucoup de bruit pour cacher
leur silence.
Du bruit à côté de la question.
Celle-ci est trop écrasante pour leur cause. Il
est. plus simple cTaccuser les libéraux de vouloir
rétablir toutes les horreurs de l’inquisition et de
vouloir renverser, dans leur haine contre la reli-
gion, les bases mêmes de notre Code constitu-
tionnel !
Que doivent penser Jes lecteurs du Journal de
Bruxelles, de la Gazette de Liège, du Bien public, de
ce respect profond et inopiné pour une Constitu-
tion tant de fois décriée, et attaquée hier encore
La 2» chambre de la cour d’appel de Bruxelles s’est
fondée sur l’article 106 du Code civil pour maintenir
M. Jacobs, membre de la Chambre des représentants,
sur les listes électorales d’Anvers.
Cette décision, comme nous l'avons dit, qui assimile
les représentants à des fonctionnaires amovibles et,
révocables, a été frappée immédiatement d’un pourvoi
en cassation.
Nous recevons, trop tard pour l’insérer aujourd'hui,
une lettre-plaidoyer de M. Coremans, représentant.
Nous la publierons demain.
Nouvelles chaires à l’Académie royale des Beaux-Arts,
Le Moniteur nous a appris hier que par arrêtés
royaux du 4 août, deux nouvelles chaires sont créées
à ïAcadémie royale des Beaux-Arts de notre ville;
chaire d’esthétiq’üe et de littérature générale, chaire
d’architecture comparée.
L’Académie a toujours été une institution très-po-
pulaire dans notre ville ; établissement de l'Etat, elle
est 1 Université artistique du pays, et rien de ce qui
touche à son organisation ne doit nous laisser in-
différent, , ,,, , , ,
L’introduction d’un cours d esthétique dans le cadre
de son enseignement était une question délicate. Il y
parce qu’elle consacre cette horreur du mariage a longtemps, croyonsmous, qu’elle a été soulevée et
|0g feuilles elle n a ete résolue qu à suite de notnbieuses nesitd-
civil, traité de « concubinage „
épiscopales ? Grande doit être leur surprise de la
voir servir tout-à-coup de palladium sacré, à
l’ombre duquel les porte-voix de l’ultramoiita-
nisme exécutent tous ces airs obligés et variés,
contre la barbarie des libéraux.
Mais si dans ces airs obligés, las côtés caracté-
ristiques de l’affaire sont passés sous silence, et
pour cause; si la discussion est écartée sur le fond
des faits comme sur leur signification, il est une
ritournelle qui ne manque jamais et dont, paraît-
il, on espère beaucoup d’effet.
« On ne sait rien de vrai dans cette affaire. —
C’est un tas d’inventions haineuses—Cracovie est
si loin » — s’écrient tour à tour les journaux clé-
ricaux. ...
Toute l’Europe discute ces faits; la justice autri-
chienne informe; le catholique gouvernement de
François-Joseph s’occupe de 'mesures à pren-
dre pour l’avenir ; de nouveaux renseigne-
ments viennent à chaque instant confirmer l’exac-
titude des premiers ; la presse cléricale nie. Elle
nie effrontément. Un. quidam a écrit à VUniv&s
que les excellentes carmélites de Cracoviena-
vaient rien à se reprocher ni devant Dieu ni (lo-
vant les hommes ; dès lors tout est bien, et te
reste n’est que mensonge,
tions. C’est qu’en effet un tel cours donné à de
jeunes intelligences artistiques n ayant pas encore
trouvé leur voie, avides d’acquérir et prêtés à suivre le
courantd’idées qu’onleurprésenteavecleprestige d’une
certaine autorité, un tel cours peut exercer bientôt une
influence des plus nuisibles, de même qu’elle peut
devenir la consécration haute, salutaire et vivante de
l’ensemble des autres études. Autant un cours d’esthe-
ti’que qui ne serait que le développement à perte de
vue de principes métaphysiques, la discussion de théo-
ries philosophiques, serait, funeste à l’avenir des élèves
d’une école de Beaux-Arts, autant il peut former leur
goût, enrichir leur imagination, exciter leur initiative
créatrice, rendre fécond, en un mot, l’enseignement
purement artistique; en se basant sur des idées pra-
tiques, accessibles à des esprifs qui se forment, et sur
l’ér.ude, faite avec intelligence et sans système exclu-
sif, des chefs-d’œuvre que nous ont légués les divers
Messieurs,
Un grand nombre de courtiers de navires viennent
d’adresser une requête au gouvernement, afin d’être auto-
risés à aborder avec les steamers à vapeur des lignes régu-
lières d’Angleterre, le nouveau quai du Rhin.
Cette demande leur est commandée par la nécessité dans
laquelle ils se trouvent de soutenir la concurrence étran-
gère, concurrence qui devient de plus en plus difficile par
les frais multiples auxquels sont astreintes les marchan-
dises arrivant à Anvers et destinées pour les pays étran-
gers. En effet, le déchargement au quai Van Dyck s’opère
actuellement dans des conditions incontestablement diffi-
ciles, par l’encombrement du quai, et dispendieuses pour
les frais de transport, de visite, etc., pour les marchan-
dises à expédier ou à charger : en raison de l’éloignement
du lieu de débarquement, au lieu d’expédition.
En vue de favoriser comme de justice le commerce inter-
national qui est une des branches essentielles de la pros-
périté de notre port, tout permet de prévoir que le gouver-
nement accédera à cette demande et que dans un temps
fort rapproché les bateaux à vapeur en question se dépla-
ceront au débarcadère du quai du Rhin pour profiter des
avantages et des facilités de traasbordement et d’expédi-
tion, que ce quai présente par les lignes ferrées qui y sont
établies..Ce transfert, Messieurs, causera, on ne peutJe nier,
un préjudice considérable à l'intérêt général d’Anvers
Les propriétés longeant cette partie du fleuve, ont été ache-
tées en considération de la fréquentation régulière de la
rade par les bateaux à vapeur, les établissements ÿ paient
une location elevée calculée sur le produit d’une vente
certaine, les détaillants, boutiquiers, les hôtels, pour fap-
provislonneiiaent des bateaux, pour la vente d’objets de
’antaisie et de luxe, pour l’hébergement des étrangers, en
un mot tout le petit commerce, les gens établis à l’intérieur
de la ville, tout le monde souffrira de cet abandon, comme
souffrent les petites villes de passage, que les voyageurs
abordent en wagon et ne visitent plus. Et que l’on ne taxe
pas notre crainte d’exagérée ni de chimérique, de nombreux
exemples peuvent être cités à l’appui de cette appréhension
sérieuse et fondée.
La ville d’Anvers a un noble''rôle à remplir. Tout en
protégeant le commerce dans ses plus vastes développe-
ments, elle ne peut oublier nos petites Industries, le petit
négoce, qui sont lés ressources vitales des habitants. Elle
ne peut, sans mériter un blâme sévère déshériter l’ancienne
cité au profit, de nouveaux quartiers, dont la création a
déjà tant coûté- Loin de nous cependant de prétendre que
nos établissements maritimes ne d >ivent pas recevoir le
développement requis par la progression de notre com-
merce, et que les travaux faits ne doivent pas être utilisés.
Une pareille idée serait contraire à tout principe de
progrès, mais nous disons en termes généraux qu’il ne faut
pas dépouiller le centre, le cœur d’uue ville, pour en favo-
riser les extrémités, et que ce qui est établi depuis la
régénération de notre commerce fluvial, ne peut languir
sans occasionner les dommages désastreux, sans causer la
ruine d’un grand nombre.
Des courtiers pétitionnaires comprennent la légitimité
de nos réclamations et promettent ae seconder nos efforts
pour obtenir un résultat de nature à concilier les divers
intérêts en cause.
D’uue part, pour le commerce l’économie dans les frais
de déchargement et de transport, d’autre part, sauvegarde
des intérêts publics : C’est ce double problème que de com-
mun accord, les parties intéressées cherchent à résoudre.
Le commerce reconnaît volontiers que le Quai du Rhin est
encore actuellement incomplet quant à l’installation mari-
time; qu'en outre, les navires y sont plus exposés aux col-
lisions, et aux glaçons pendant l’hiver; ensuite, que le tirant
d’eau eu plusieurs endroits de cet emhareadère est insuffi-
sant enfin que pour les voyageurs qui désirent séjourner à
Anvers la distance du centre et les entraves à la circulation
des voitures sont de sérieux inconvénients; mais que, mal-
gré ces défauts, ces dangers et ces obstacles, ils préfèrent
y faire aborder leurs bateaux en raison de l’économie dans
le transport, et de la suppression du droit de quai,
Or, Messieurs les soussignés, de concert, avec certains des
pétitionnaires qui ont demandé le déplacement, viennent
vous demander de bien vouloir prendre en considération
les plaintes et les vœux de vos commettants et, entrant
dans leurs vues, de doter le quai Van Dyck d’une installa-
tion complète pour le déchargement des bateaux à vapeur
et pour l’expédition économique des marchandises, à l’in-
star de ce qui existe dans les grands ports d’Angleterre;
c‘est-â:dire d’approprier les quais devant la ville, de ma-
nière à ce qu’ils ne forment qu’un embarcadère continu,
abordable pour tous les bàtèaux et en tout temps; et de lon-
ger la rade entière d’une ligne ferrée.
Les embarcadères existants seraient reliés entre eux
pour former un pont de déchargement qui, avançant dans
le fleuve de 12,15 ou 18 mètres, offrirait un immense ta-
blier pour recevoir les marchandises,_obvierait à l’encom-
brement actuel des quais et faciliterait le roulage.
En outre, la ligne ferrée permettrait à celles des marchan
dises destinées à l’expédition d’être chargées sur wagons à
la sortie du nav ire et accélérerait d’une manière notable
leur arrivage au lieu de destination.
Un outillage parfait déchargement et de déchargement
compléterait cette installation. Ainsi établi, le quai Van
Dyck se trouverait dans des conditions normales, ainsique
toute la rade dans son développement entier depuis la sta-
tion du Pays de Waes jusqu’aux musoirs de l’ancien bas-
sin. Tous les riverains, tous'les habitants de la ville pro-
siècles et les diverses écoles. ôteraient d’une organisation si nécessaire aux besoins
Compris ainsi, le coubs d’esthétique,tout eii gardant nouveaux et le commerce entier acclamerait une mesure
sou importance nroore. devient le digne complément si hautement utile. , . . , ... , .
dnVrtnSföfc Anmnositiôn^ artirttànè confié générale- i Nous avons l'honneur de joindre ici les dessins qui
Si ECO]» (je Beaux-Arts, j
Le choix du titulaire d un cours pareil est donc une af- , aU',,naqmeuant le principe de notre projet vous y opportiez
faire capitale. De Son tact, de son goût, de ses pouffais-: . . - • ...
sauces pratiques et variées, à part même le talentqu fl
pourrait déployer dans une direction donnée, dépend
le. bien ou le mal qui, pour tout renseignement, peut
résulter de cette branche spéciale. Ildoit posséder sin-
NOUVELLESETRANGERES
HAITI.
Nous résumons comme suit les dernières correspon-
dances que nous avons reçues de Jacmel (Haïti) :
La situation de cette malheureuse république ne se mo-
difie pas. Le président Salnave, incapable de réduire ses
ennemis, n’a plus en son pouvoir que la capitale et deux
villes importantes sur le littoral, l’une dans le nord, l’autre
dans le département de l’Artibonite.
» Les insurgés occupent tout le reste du pays; mais ils
sont divisés et forment eux-mêmes deux partis : le premier,
au sud, est dirigé par le général Domingue; le second, au
nord, reconnaît pour chefle général Sagei, qui a son centre
d’opérations à Saint-Marc. Chacun de ces partis agit pour
son propre compte et aspire à remplacer le gouvernement
qui siège encore à Port-au-Prince.
» Il en résulte que le commerce si important de ce pays
est complètement arrêté. Les cultivateurs sont sous les
armes ; Les négociants, rançonnés par les partis, ont fermé
leurs comptoirs et attendent, dans de terribles angoisses,
l’issue des événements.
» Ni d’un côté ni de l’autre n’àpparaît jusqu’ici une di-
rection intelligente, un véritable esprit d’ordre et de bien
public. Partout, au contraire, se manifestent l’ambition in-
dividuelle, la passion de la vengeance, la proscription des
citoyens les plus capables de paoifier et de gouverner le
pays. Combien de temps durera ce déplorable état de
choses qui enfante tant de ruines et tant de crimes? C’est ce
que personne î.e peut encore prévoir.
AUTRICHE.
Un « In pnee » an XIX aiècla.
On écrit de Cracovie en date du 6 août :
Un journal de Varsovie publie des détails trôs-intéres
sauts sur la vie et la famille de l’infortunée victime de la
discipline monacale. Nous y trouvons, entre autres parti-
cularités, la dernière lettre écrite par Barbe Ubrick à sa
sœur à Varsovie; elle est datée de 1846; on y sent une
inspiration pieusement exaltée, mais il n’y a pas trace
d’insanité d’esprit.
Ce fut le dernier signe de vie que sa famille inquiète
reçut d’elle ; sa sœur, alarmée, adressait lettres sur lettres
à la supérieure qui finit par lui écrire, en 1851, que sœur
Barbe leur causait beaucoup de trouble et de peines, mais
que bienheureusement elle se trouvait entouréede soins et
de sollicitude.
Le journal polonais qui publie cette lettre ajoute qu’il
tient l’original à la disposition de tous ceux qui voudraient
en vérifiér l’authenticité. •
On lit dans la Presse, de Vienne, du 4 août :
» L’agitation provoquée par l’attentat du couvent des car
mélites à Cracovie va sans cesse grossissant et fait oublier
toutes les autres questions. La démarche que la municipa-
lité de Vienne se propose de faire et que la municipalité de
Cracovie a déjà faite, ne restera pas un fait isolé. Nous ap-
prenons que d’autres municipalités vont faire la même ma-
nifestation, et leurs résolutions, appuyées par les meetings
populaires convoqués à çet effet, fortifieront le gouverne-
ment dans sa marche progressive, et doteront enfin le pays
d’une loi sur les couvents qui soit en rapport avec les prin
cipes de la nouvelle Constitution.
C’est, un fait démontré par l’expérience que les trois
quarts au moins des novices des différents ordres reli
gieux se recrutent dans les écoles de couvent.
Dans ces écoles, les directeurs jettent tout d’abord les
veux sur ceux de leurs élèves que leur caractère particu-
lier, leurs talents, la position sociale de leur famille et leur
état de fortune peuvent rendre plus tard des membres uti-
les à l’ordre, et avec les ressources de tout genre que met
à leur disposition un système d’éducation savamment cal-
culée pour cet effet, ils travaillent ces jeunes esprits et les
amènent lentement et par une douce pression au grand
acte de renonciation au monde.
C’est principalement dans les couvents de femmes que se
pratiquent ces manœuvres. On trouve bien peu de nonnes
qui, avant d’embrasser la vie religieuse, n’aient passé par
récole du couvent. C’est donc à ces maisons d’éducation
qu’il faut s’attaquer en premier lieu, si l’on veut arriver à
restreindre l'influence aes couvents, et c’est le système
d’éducation des jeunes filles qu’il faut, avant tout réformer
en Autriche, si l’on veut neutraliser la concurrence perni-
cieuse et déplorable que lui font les écoles de filles dans
les couvents.
Le Kraj, journal polonais paraissant à Cracovie,
écrit ce qui suit en date du 6 :
Les sœurs de Barbe Ubrick sont arrivées de Varsovie
La malheureuse ne les reconnut pas tout d’abord, mais à
mesure qu’elles se nommaient et qu’elles lui rappelaient
des souvenirs de son enfance, la mémoire lui revenant
peu, elle s’écria : Je vous retrouve! Sommes-nous
Jonc déjà au ciel? ,, ,
Les sœurs de l’infortunée déclarent qu à son départ de
Varsovie elle était d’une grande modestie; elles ne peuvent
s’imaginer qu’elle ait pu mal se conduire.
Jamais, disent-elles, elle n’a donné des signes d’aliéna-
tion mentale autrefois.
Ces dames veulent emmener leur soeur avec elles dès
qu’elle sera suffisamment remise pour pouvoir supporter
les fatigues du voyage. .__________________
FRANCE.
BELGIQUE
BRUXELLES, 8 tOÛt.
S. A. R. le duc de Cambridge est arrivé hier matin de
Calais, se rendant en Allemagne, et est descendu à Y Hôtel
de Saxe.
— S. A. I. et R. la princesse dé Salerne, LL. AA. RR. le
duc et la duchesse d’Aumale et S. A. R. le duc de Guise sont
arrivées à Bruxelles samedi soir, et descendues à Y Hôtel
de Flandre.
— Il circule dans certains quartiers de la ville des ru-
meurs auxquelles la crédulité publique ajoute confiance et
ui sont pourtant tellement stupides qu’on s’étonne que
es gens à moitié raisonnables puissent s’en alarmer. On
prétend que des individus venus d’Angleterre volent les
letits enfants, qu’ils les expédient ensuite à Londres où on
es tue et où on fait servir leur sang à la cure de quelque
haut personnage.
Nous ne mentionnerions point ces bruits ridicules si hier
dans la rue Blaes, la population n’avait failli faire un très-
mauvais parti à un étranger soupçonné, on ne sait pour-
quoi, peut-être à cause de sa mise, d’appartenir à la bande
des voleurs d’enfants. La police a eu toutes les peines du
monde à le soustraire à la fureur de la populace ; les
femmes et les enfants l’ont poursuivi avec une véritable
rage; ajoutons que ces bruits, que de mauvais farceurs
sans doute se plaisent à accréditer, sont d’autant plus ab-
surdes qu'à notre connaissance il n’y a pas eu à Bruxelles
un seul cas de disparition d’enfant depuis plusieurs mois.
Ce qui n’empêche pas les comméres ae dire qu’actuelle-
ment le nombre d'enfants enlevés et transportés en Angle-
rre s’élève à 37 !
— On lit dans Y Echo du Parlement :
Nous rectifions et complétons les détails que nous avons
donnés - u • le terrible accident arrivé hier, chaussée de
Charleroi, à St-Gilles. Comme nous l’avons dit, on construi-
sait un mur circulaire pour l’établissement d’une glacière.
Ce mur s’établissait par sections, à l’aide de faux puits dans
lesquels on maintenait les sables par un cuvage.
Quatre ouvriers, les nommés Castelette. père et fils, Van
Lier et Parys étaient occupés au fond de l’un de ces puits,
profond de 15 mètres et construisaient une section de mur.
Il est pr obable qu’ils enlevèrent trop tôt une partie du
cuve âge. Toujours est-il que le puits céda et qu’ils se trou-
vèrent s i internent ensevelis.
La coB-ternation des autres ouvriers fut extême. Ils se
mirent immédiatement à l'oeuvre pour sauver leurs com-
pagnons, mais ces travaux entrepris sans direction aucune
auraient pu être fatalsaux sauveteurs.
MM. Fonsny, bourgmestre de St-Gilles, Yseux et Dele-
cosse, docteurs en médecine, et Braive, entrepreneur des
travaux de l’église de St-Gilles, arrivèrent presqu’en même
:emps, vers dix heures et demie, sur le lieu au sinistre.
M. Braive se mit immédiatement en devoir de diriger les
travaux de sauvetage ; ce qu'il fit à la fois avec une grande
prudence et une grande énergie. M. Jamar, ministre des
travaux publics, est arrivé le soir sur le théâtre de l’acci-
dent. . , ..
On travailla toute la nuit à la luonr des torches.
Un énorme cuvelage fut construit en même temps que
l’on fouillait le sol, et ce matin à une heure, l’on retirait vi-
mt François Castelette, père de sept enfants. Les travaux
continuaient, mais nous ne savons si l’on a obtenu un nou-
veau résultat.
Tous ces ouvriers sont pères de famille.
Nous complétons notre récit par les détails suivants em-
pruntés à un journal de cette viLle :
» Vers 9 1/2 heures du soir, les ouvriers qui se trouvaient
dans le puits de gauche crurent entendre une voix sous
terre, il se fit un silence autour de la fosse ; ils écoutèrent
et entendirent distinctement ces mots: « Courage, courage.*-
Tout espoir n’était donc pas perdu.
» Malgré les difficultés de toutes sortes qui contrariaient
les travaux de sauvetage, les ouvriers, qui tous avaient
refusé de céder leur tâche à d'autres.travaillaient avec une
énergie nouvelle. Bientôt leurs courageux efforts furent
couronnés d’un succès partiel. A minuit,la voix qu’on avait
déjà entendue se fit entendre de nouveau; on entendit dis-
tinctement ces mots : « Dépêchez-vous, dépêchez-vous, je
n’en puis plus! » Une demi-heureaprès on découvrait vi-
vant le père Castelette, il était assis sur la maçonnerie.
Lorsque l’effondrement s’était produit une partie du cer-
clage s’était précipité d’abord au fond du puits, il s’était
arrêté sur les épaules de Castelette et l’avait ainsi protégé
en formant comme un casque autour de sa tête. Dépeindre
la physionomie de cet homme qui avait été enseveli pen-
dant quatorze heures, à une profondeur de quinze mètres,
est impossible. Ses yeux brillèrent tout à coup d’un éclat
étrange, un long soupir s’échappa de sa poitrine, puisil dit
d’une voix pleine do larmes : « Oh! j’avais si peur de mou-
rir. .. ma pauvre femme... J’ai un enfant estropié. »
» Un des fils de Castelette qui se trouvait là voulut se
jeter sur son père pour l’embrasser, mais on dut l’en'em-
pêcher, on craignait que les émotions trop vives ne fussent
fatales au pauvre Castelette.
.* Tous ceux qui se trouvaient là étaient, on le comprend,
profondément émus. La foule qui malgré l’heure avancée
de la nuit n’avait cessé de stationner près du théâtre de
cette catastrophe, poussait des cris de joie en apprenant
que l’un de ces malheureux venait d’être retiré vivant. Ce
spectacle qu’éclairait la lueur blafarde des torches et de
quelques lanternes était des plus émouvants.
» Castelette, après avoir été délivré complètement, fut
transporté dans un estaminet voisin où il reçut les premiers
s fins du docteur Delecosse aui se trouvait sur les li
qu’en ad mettant, le principe . . _
lefrùit de vos études et de votre expérience; comme il doit
en être ainsi quand il s'agit de favoriser le commerce, de
protéger les habitants dans ce qu’ils ont de plus cher, leur j u se count-me i|uo«*a «ainnwmreuw uwu*m.a,-—
gagne-pain ; enfin quand il s'agit de la prospérité d’Anvers j ques-uns fort importants, serout proposés par les séna
à laquelle, nous devons tous notre sollicitude. | teurs.
8 'ins du docteur Delecosse qui se trouvait sur les lieux de-
puis le matin. Revenu à lui,Castelette racontaqu’il se rap-
pelait parfaitement à quel moment l’éboulement s’était pro-
duit, que pendant longtemps il avait pu causer ayecson fils,
mais que celui-ci avait fini par ne plus répondre et il le
croyait mort. Il ajouta qu’il avait entendu presque tout ce
q>v s'était passé au-dessus de lui. « Mais il était, temps,
dit-il, je n’en pouvais plus. - Il avait eu pour resprier tout
juste 1 espace qui existe entre le sommet de la tête et
poitrine. Castelette fut Transporté à 1 hópitej,
» Au risque de commettre une indiscrétion, nous ajou-
terons ce détail, que M. Jamar, ministre des travaux pu-
blies. qui était arrivé vers dix heures, remit à Castelette,
lorsqu 1 celui-ci allait etre transporté, une pièce de 20 fr.
lm disant qu’elle l’aiderait peut-être à se consoler. Je
Paris, 8 août.
La commission du Sénat chargée de l’examen du séna- ,
tus-eonsult.e s’est réunie hier, ainsi que nous l’avons dit. j n’ai pis de p >rte monnaie pour mettre cette belle pièce, dit
Il se confirme que des amendements nombreux, et quel- ; castol'tv, et il la remit au commissaire de police en le
- ■ --------—’ priant d la porter à sa femme.
» Au moment où Castelqtte venait d’être retiré, il se pro- |