Full text |
LE PRÉCURSEUR
CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
Séance du 6 janvier.
(Présidence de 81. Cunin-Gridaine, vice-président.)
La séance est ouverte à une heure.
MW. de Gasparin, Persil, Duchâtel, Guizot, Martin du Nord, Bernard , oc-
cupent le banc des ministres. .........
W. le garde des sceaux rapporte le projet de loi sur la responsabilité minis-
térielle ; il iappelle à la chambre que ce projet de loi lui a été déjà présenté,
ainsi qu’à la chambre des pairs. Il ajoute que l’administration actuelle adhère
pleinement aux amendemens introduits par MW. les pairs ; il propose à la cham-
bre d’adopler ces amendemens, et il espère que les modifications que le minis-
tère a cru devoir ajouter à ce projet obtiendront son approbation.
M. le garde des sceaux lit ensuite le projet de loi sur l’organisation du con-
seil fd’état, projet discuté déjà et voté par la chambre des pairs. Il passe
au projet de loi sur une nouvelle organisation judiciaire ; il annonce que ce pro-
jet est réduit maintenant à ce qui regarde les justices de paix, et s’appuie sur
les délibérations de la cour royale et de la cour de cassation, pour motiver cette
réduction. ... .
M. le président ordonne l’impression et la distribution du discours lu par
W. le ministre de la justice.
M. De Gasparin présente un projet de loi sur l’organisation des télégra-
phes ; il demande que le gouvernement ait le monopole des communications
télégraphiques, et rappelle les services rendus à l’ordre et à la police par
l’administration des télégraphes. Il demande en conséguence , que tous ceux
qui se serviront sans autorisatian, des machines télégraphiques, seront punis
d'un emprisonnement d’un mois à un an , et d’une amende de mille à dix
mille francs. ... .
M. De Gasparin présente ensuite un projet de loi sur les aliénés . qui a
pour but l’isolement des malàdes , et une plus grande surveillance sur le soin
de leurs alimens. _ _
M. le président, après avoir ordonné l’impression et la distribution de ce*
projets de loi, annonce à messieurs les députés qu’il* seront convoqués à
domicile pour la prochaine séance.
NOUVELLES D’AFRIQUE.
Le mauvais temps nous ayant retenus quatre jours en rade de
Bougie, j’ai vu dans cette ville un juif de Constantine; il en ar-
rivait. C’est un homme aisé et s’exprimant bien. Voici les détails
qu'il n’a donnés. Ahmed-Bey tenait la campagne avec sa cavalerie
pendant que les Français étaient devant Constantine. C’est Ben-
Aïssa, son lieutenant, qui a défendu la ville. Les habitans avaient
conçu une si grande horreur pour Joseph, qu’ils étaient résolus
de se défendre de maison en maison plutôt que de se rendre. Ils
étaient bien pourvus de vivres et de munitions. Le bey est rentré
en ville cinq jours après le départ des Français; malgré ses suc-
cès il avait l’air très soucieux ; il a ordonné de grandes réjouis-
sances.
» Le même juif m’a dit en outre, ajoute notre correspondant,
que depuis plusieurs mois Admed se conduit fort bien avec ses
sujets , et que ceux-ci, en voyant ce changement, rejettent sur
Ben-Aïssa les mesures violentes dont ils ont eu si longlems à se
plaindre. Vous conclurez aisément de tout ceci : 1" qu’Admed ,
dès l’instant que Joseph a commencé ses exactions, a mis fin aux
siennes pour que la comparaison fût en sa faveur ; 2° qu’il a tra-
vaillé les esprits de manière à rejeter sur Ben-Aïssa l’odieux de
ses anciens excès, ce qui lui permettra, tout en paraissant donner
une satisfaction à ses sujets, de se débarrasser d’un homme qui
lui a rendu trop de services pour qu’il ne le craigne pas: »
— Nous lisons dans une correspondance do Bône:
« Les préparatifs d’Achmet pour une nouvelle défense paraissent mieux en-
tendus et mieux dirigés qu’ils ne l’avaient été en premier lieu, ce qu’il faut at-
tribuer à la confiance qu’il a désormais dans ses propres forces.
* D’une part il travaille à se faire des places d’armes, des points d’appui où
se ramassent les munitions qu’il possède, et au moyen desquels il pourrait,
alors même que Constantine serait pris, tenir la campagne, et effectuer, sans
grandes pertes , une retraite sur la régence de Tripoii ou sur lliskerah, à dé-
faut de la régence de Tunis. D’autre part, il s’occupe à fortifier les approches
do Constantine, de manière à les rendre très-difficiles,et l’on assure même que
certains passages entre Ghelma et Bône sont mis en état de défense, ce qui aug-
mente les difficultés des expéditions, et même des communications , que l'on
dit être interrompues, o
Nous aimons à douter de ces derniers détails.
-— Un autre journal regrette que le général Létang n’ait pas
plus de forces pour s’opposer à l’ascendant qu’Abdel-Kader
commence à reprendre.
« Le nouvel établissement d’Abdel-Kader, dit cette feuille, parait devoir
être un camp retianehé plutôt qu’une ville , quoiqu’on y bâtisse une mosquée
et quelques autre# édifices moins importans. Ce camp est assis dans une posi-
tion dominante et forte , défendue d’un côté par la rivière de Hammem , et de
l'autre par des rochers , au milieu desquels des édifices gardés assuraient la
retraite des Arabes sur le centre des montagnes.
« On écrit qu’Abdcl-Kader est en relation constante avec Miliana , Médéali
et les autres villes de l'intérieur du beylich d'Alger , et que rien ne se fait de
ce côté saiis qu’il ait été consulté. Son influence s’est beaucoup accrue, et
«(liant à ses ressources matérielles , tout ce qu’on en sait, c’est qu’il dépense
des sommes considérables, et que ses Arabes paraissent ne manquer de rien.»
BELGIQUE.
Bruxelles, 8 janvier.
La société royale delà Grande-Harmonie a résolu à l’unani-
mité, dans son assemblée du 5 de ce mois , qu’un grand concert
vocal et instrumental, sous la direction de son chef d’orchestre,
M. Snel, serait donné dans son local , au profit des pauvres.
Plusieurs talents distingués s’y feront entendro.
Tout promet le succès le plus brillant à cette œuvre philantro-
pique. La liste de souscription a été couverte , séance ténante ,
d’un grand nombre de signatures.
On pourra se procurer des cartes de dames par l’intermédiaire
d’un des membres de cette société.
— Une boulangerie mécanique vient d’être établie à Bruxel-
les , Longue-rue-Neuve.
ANVERS, 8 Janvier.
Notre correspondance de Cowes nous donne aujourd’hui l’avis
suivant qui est d une grande importance pour notre commerce.
« Les navires belges (ainsi que tous autres sous pavillon des na-
» lions privilégiées) relâchant ici ou dans quelqu’autre port de la
» Manche , par suite de vents contraires , avaries , etc., seront
» exempts à l’avenir de payer les droits des feux, notre receveur
» ayant reçu hier l’ordre du Trinity-House, de cesser la perception
m de ces droits. Les feux de Tinmouth et de Spurn sur la côte de
» l’est, ainsi que les Skerries, dans le chenal de Bristol, conti-
» nueront à être perçus sur les navires allant dans ces parages. Les
» droits de Dover et de Ramsgate continueront aussi à être perçus
» comme par le passé. » ,
Depuis hier le temps s’est remis au beau. Le baromètre a monté;
les vents toujours de la partie de l’ouest.
Le bâteau-à-vapeur du passage de la Tête de-Fiandre , a passé
hier du second au premier bassin , afin de sortir à la marée de de-
main matin pour se remettre en fonction.
— Des lettres de New-York du 8 décembre, arrivées à Liver-
pool par ie paquebot Indépendance, confirment l’élection de M.
Van-Buren à la présidence des Etats-Unis,eu remplacement du
général Jackson.
- M. Tels Van Goudriaan , ministre des finances de Hollande
est mort à la Haye le S et. après une courte, mais pénible maladie»
— Nous avons reçu les journaux anglais du G et. Ils s’occupent
principalement des affaires d’Espagne et de la levée du siège de Bil-
bao . Les nouvelles locales sont sans intérêt.
— Le général Prisse et le colonel Brialmont, ont passé en revue
à midi sur la Place de Meir , les troupes de la garnison.
NOUVELLES DIVERSES.
— On écrit de Gand, 6 janvier :
Les relations entre Gand et Anvers sont très fréquentes , la
route est parcourue par beaucoup de voyageurs; cependant jus-
qu’ici on n’a point encore établi de voitures entre notre ville et
Termonde pour correspondre avec le chemin de fer, et pourtant
avec un service bien organisé on pourroit économiser du temps,
pour aller de Gand, soit à Anvers, soit à Bruxelles.
— La reine Hortense ne vend point Arenenberg , comme on
l’avait dit ; loin de là, elle place sa dot sur cet immeuble et fait
vendre seulement les équipages de son fils.
— Une lettre datée de Strasbourg, du 1er janvier, rapporte
que plusieurs habitans de cette ville ont reçu'des exemplaires
d’une publication faite à Londres, concernant l’afTaire du 30 oc-
tobre , et intitulée : Relation, de l’entreprise du prince Louis Bona-
parte, et des motifs qui l'y ont déterminé.
— L’Eveil, nouveau journal do Mons, annonce que M. Rain-
beaux, un des industriels qui dirige un des plus vastes établisse-
mens du Hainaut, a mis à la disposition de l’école des mines qui
va bientôt s’ouvrir à Mons, une somme de 1500 fr. annuellement
à répartir entre les trois élèves les plus distingués de cette école.
En donnant à cette action philantropique les éloges quelle
mérite , ajoute Y Eveil , nous devons faire remarquer qu’elle
prouve toute l’importance qu’attachent les propriétairesd’exploi-
tations houillères à l’existence d’une école de ce genre à proxi-
mité des exploitations; elle sera, sans doute, un motif de plus
pour hâter la fondation de cet établissement si nécessaire.
— Le philosophe Melloni, naturaliste italien , a récemment
trouvé le moyen de dégager les rayons lumineux de leur calori-
que, ce qui parait ouvrir la voie à de grandes découvertes sur la
nature do la lumière
Sa méthode est trèssimple.Ilfautpasserles rayons du soleil au
travers d’une combinaison de corps transparens (de l’eau et une
espèce particulière de verre coloré en vert par l’oxide de cuivre.)
Ces corps absorbent le calorique sans dominer la clarté.
La lumière ainsi séparée de son calorique est très jaune avec
une teinte légèrement verdâtre , et concentrée par le moyen de
lentilles; elle ne donne pas le moindre degré de chaleur, soumise
au termomètre le plus sensible.
— On écrit de Rome, 22 décembre : Le docteur Bowring ,
qui se trouve ici, a eu l’honneur d'être présenté au saint-père
par le chargé d’alFaires de Hanovre, avec M. Herrieset quelques
autres anglais. Il part d’ici pour Naples , afin d’y conclure quel-
ques arrangemens relativement aux relations commerciales.
Don Miguel a assisté, ces jours-ci, à un service religieux funèbre
dans la chapelle du pape. La prétendue proclamation de don
Miguel, publiée à Lisbonne , est une pièce apocryphe : elle est
datée de Villa-Strazzi, quoique ce prince n’habite plus depuis
longtemps ce palais.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Le* prévention* de détention d’arme de guerre commencent à n’étre plu»
aussi fréquentes aux audiences de la 6e chambre II n’y a plus que quelques
vieux complots à régler en ce genre avec des prévenus fort inoffeusifs , et qui
croyaient probablement, en ne recevant pas assignation, que leur affaire était
terminée depuis longtemps.
C’est justement le cas où se trouve le sieur Réduit, prévenu de contraven-
tion à la loi, pour avoir été trouvé détenteur d’un vieux pistolet et de deux
fiaurets démouchetés.
W. l’avocat du roi s’empresse de reconnaître que la prévention ne peut rai-
sonnablement reposer que sur le pistolet, et c’est sur ce point seulement que
Réduit est appelé à donner des explications.
« Permettez moi de vous exposer, dit-il au tribunal, que vraiment, paro-
le d’honneur la plus sacrée, je ne me doutais guère de ce qui me procure
l'honneur de vous voir. Puisqu’il ne s’agit que de mon pistolet, je suis en-
chanté, je ne demande pas mieux que d’en faire cadeau au gouvernement,
s’il peut lui être de queique utilité; par exemple , je me permettrai de con-
seiller au gouvernement d’y faire quelques réparations, car autrement il
pourrait se blesser. Je doute fort au reste , que la drogue de pistolet eu ques-
tion en vaille la peine. Ça regardera le gouvernement, vu qu’il a le moyen ,
je lui en fais donc absolument cadeau; ainsi n’en parlons plus.»
M. le président. Comment avez-vous eu ce pistolet ?
Réduit. Oh ! c’est bien simple, il n’y a pas là de détour. Faites venir Jean-
Louis , mon compère, un homme franc et sincère qni a servi sous l’ancien ,
il vous dira la chose. C’était en 1833, le 28 juillet; je dis : « Si nous achetions
uu pistolet et un quarteron de poudre pour célébrer juillet et amuser nos en-
fans? » Vous savez qu’alors on tirait dans les rues et sur les quais par toléran-
ce. Voilà donc la chose : je vais avec mon compère sur le quai aux Fleurs, et
j’achète un pistolet, pour cinquante sous ou trois livres, je n’en suis pas bien
sùr. Le plus vexant, pardon , W. le juge,si je vous ennuie de ces détails, le
le plus vexant, c’est que le pistolet n’a pas parti, et que, pour amuser nos
enfans, nous avons été obligés d’user notre quarteron de poudre à faire des
petits soleils qui n’ont pas pris feu. »
Le tribunal, prenant en considération la bonne foi de Réduit, le renvoie de
la plainte , tout en ordonnant la confiscation du pistolet.
Réduit. Soit, mais si j’ai un conseil à donner au gouvernement, c’est de le
faire’raccom rnoder.
calandre pour le bleu , qui se sont pleinement soutenus , parce qu’ils sont
toujours enlevés pour la Normandie.
marché DE GAND, 6 janvier.
TOILES, — Nous en ayons eubeaucoup au marché decejour; mais il y a eu fai-
blesse dans les prix de toutes qualités et surtout pour les 5[4 destinées pour le
blanc : la baisse survenue sur ceux-ci est de 15 centimes environ depuis trois
mois.
MARCHÉ DE ROULERS, 5janvier,
TOILES. —Notre marché aux toiles était abondamment fourni, mais l’absen-
ce des marchands français a été cause qu’un grand nombre de pièces sont res-
tées non-vendues. Les petits marchands et fabricans qui devaient faire de l’ar-
gent ont dû vendre à perte.
COMMERCE.
BOURSE D’ANVERS, du 8 janvier.
On a fait très peu d'affaires aujourd’hui en fonds d’Espagne
Ardoin ouvert 23 1(8, 23 et resté 23 1(8 argent à demain.
MARCHÉS ÉTRANGERS
MARCHÉ DE DUNKERQUE , B janvier
MARCI1ÀNDISES. r— Les affaires continuent à être peu animées par suite
du manque d’arrivages par mer. — Les denrées coloniales sont sans demande
et à la cote nominale de 65 à 64 f. pour la bonne 4®.
Le café Haïti, stationnaire de 24 à 24 li2 s., suivant qualité et par lots de
20 à 30 sacs.
Le 516 toujours très f ara. On cite la vente de six pièces disponible à 39 s. le
double litre.
La graine de lin de Riga, a semer, est peu demandéo en ce moment. La cota
nominale est à 55 fr. la tonne enrobée.
Les prunes manquent toujours ; les raisins sont à peu près épuisés; Il resta
peu de figues aussi, que l’on tient de 10 fr. 50 à 13 f. 50, suivant la grandeur
des cabas.
Les morues sont encore à la cote de notre dernier bulletin.
FRETS. — Rien absolument de nouveau dans le cours des frets, La manqua
de navires disponibles a empêché tout affrètement. s-
La cueillette pour Bordeaux continue à se charger à 20 fr. et 10 pour cent
du tonneau.
PARTIE MARITIME.
SINISTRES.
{Correspondances particulières du PRÉCURSEUR.)
Le navire Rotlerdam-Packet, cap. Henderson, était le 2 courant à ta hauteur
de Douvres, ayant des avaries â sa chaloupe et à ses œuvres mortes.
— Le navire espagnol Isa, parti de Liverpool pour la Havane avec une car-
gaison des plus riches, s’est perdu totalemeut le 24 novembre sur le bano de
Rahaïua. >
Poulignen, 31 décembre :
Le chasse-marée la Bonne-Fille, capitaine Demot, allant de Morlaix à Bor-
deaux avec un chargement do froment, vient d’entrer à Poulignen , en relâ-
che. Le capitaine désire visiter son navire, quoiqu’il fasse peu d’eau, après
avoir touché sur un rocher de la Gavelle, le 29, «4 huit heures et demie du soir.
Le lougre Quefflent, capitaine Hullot, allant de Morlaix à Bordeaux, chargé
de plomb et d’avoine , et qui suivait la Bonne-Fille , s’est jetté sur les mêmes
rochers et a coulé. L’équipage est parvenu à se sauver. Ou pourra retirer le
plomb, mais le navire est défoncé et l’avoine perdue.
NOUVELLES DE MER.
Le brick français Marie Thérèse, arrivé hier de Cette, en est parti le 7 no-
vembre. Il a relâché à Boulogne le 23 dito à causo de vents contraires et mau-
vais temps. Il a quitté ce dernier port le 5 courant.
Rapport fait par le capitaine Nath Brown, ch» navire américain Alcyon ,
venu de Rio-Janoiro.
Lors de mon départ le 29 octobre dernier il se trouvait à Rio.
Le brick suédois Nancy de Stockholm, en destination pour Trieste, devant
partir dans 10 jours.
Le brick hambourgeois Juno,cap. Fokke, de Hambourg pour la Havane
dan9 le courant de novembre.
Le navire belge la Maria d’Anvers, en destination pour Buénos-Ayre9, était
arrivé le 15 octobre, ayant perdu ses mâts , vergues et voiles.
Brick belge Friedland, cap. De Mcire, en charge pour Anvers, devait partir
le 10 novembre.
Le navire Suédois Don Juan, était arrivé le 10 octobre avec perte de mâts
et serait probablement condamné.
Du 25 ou 28 novembre il a été sur l’équateur en compagnie avec leSchooner
Brêmois, l’IIebe cap...... de Rio pour Brême.
Le brick belge Le Charles, cap Jurgensen, était parti de Rio pour Santos et
Yalparaiso.
Le 28 octobre est arrivé à Rio, le Henri Thompson, d’Anvers.
[Correspondances particulières du Précursecr.)
Le navire Jupiter, allant de Bordeaux è la Nouvelle-Orléans, a été rencontré
le 14 novembre par lat. 23 : 12 long. 56 : 51, ayant 30 jours de mer.
Cowes, 6 janvier.
Le trois mâts hambourgeois George Canning, cap. Crapo, venant de Ham-
bourg avec une cargaison de marchandises diverses, allant à Lima et Valparaiso,
relâcha ici hier et entra dans le port ce matin pour y attendre des passagers,
qu’il a dû laisser à Hambourg à cause des glaces qui l’ont contraint à prendre
la mer 6ans eux.
La goelette danoise Iduna et le brick suédois Ceres ont complété leurs répa-
rations.
— Le capitaine Solter, du navire belge Maria, allant d’Anvers à Buenos-
Ayres, écrit à son armateur en date du 25 octobre 1836, de Rio-Janeiro, qu’il
avait été forcé d’y relâcher le 18 du même mois, après avoir essuyé plusieurs
tempêtes, et le 29 septembre par lat. 30° 10’ et long 40o, un ouragan, qui lui
fit perdre une partie de sa mâture et de son gréement.
Le consul a nommé des experts et ils étaient déjà occupés à reconnaître l’é-
tat de la cargaison pour juger ensuite si le déchargement était nécessaire.
La capitaine a rencontré par lat. 10o, un trois-mâts démâté qui était occupé
à faire une espèce de gréement de fortune.
— Par lettre du cap. Maugendre du 28 décembre, M. Jules nollard apprend
que son navire le Soleil est toujours dans une fâcheuse position , il est forte-
ment ensablé et ne se découvre que 2 à 3 heures par jour. Si les vents n& chan-
gent pas, le sauvetage sera presqu’impossible. Le cap. ne pense pas que ce
navire puisse être relevé tant il est ensablé.
MARCHES INTERIEURS.
MARCHÉ DE GRAMMONT , 2 janvier.
TOILES.—Notre marché a été bien approvisionné aujourd’hui; mais il y avait
moins d’acheteurs que de coutume , et c’est ce qui a occasionné une faibles-
se dans les prix ; cependant les qualités destinées pour le bleu s’y sont assez
bien soutenues.
MARCHÉ d’aüdenaerde , 5 janvier.
TOILES.—Il y avait abondance de toiles au marché , mais peu d’acheteurs.
Toutes lus qualités ont éprouvé un peu de baisse , à l’exception des 6[4 sans
MOUVEMENT DU PORT D’ANVERS.
Chargemens des navires dont nous avons annoncé Varrivêe»
Margaretha, venant de Rustringersiel 42 Ij8 Iasts avoine et 40 nattes, pour
F. Oldenhove Buff et C«.
Annelta, venant de Stettin : 56 1[2 lasts graine de colza et 84 nattes, pour
Van Da mine Scbmitt et C°.
Onderneming * venant de Rotterdam : 200 caisses genièvre, pour frère»
Notlebohm; 10 biques huile, p. G. et C. Kreglinger; 1 caisse porcelaine et
4 colis marchandises, p. Paul Mettenius ; 82,750 kilos vieux fer, Ve F. Haine ;
1 caisse marchandises, 2 id. Pipes, 2 id. zinc et 1 baril pommes-de-terre, à
ordre.
Le brick fiançai» Marie Thérèse, cap. Simon, venant de Cette chargé de
vin goudron, ver de gris 3|6, amandes, à la consignation de M. Aug. Gevers.
Le brick américain Alcyon , cap. Brown, venant de Rio-Janeiro, chargé de
3867 balles café , 586 cuirs , pour MW. Frères Nottebohm, parti de Rio le 22
octobre.
Le brick belge Rubens, cap. Uamllton, venant de Liverpool, chargé de sel
de roche , à la conslg. de M. Donnet ; ce navire a laissé une ancre et chaîne
en rade de Flessingue. |