Full text |
P* l curseur.
ie commerce à une amande égale à celle imposée à i'ac-
eepleur, a été écartée par 17 voix contre 12.
Le second amendement adopté est relatif aux jour-
aaux. Il porte que par dérogation à la loi du 29 décem-
bre 183a le port restera tixe à deux centimes sans dis-
tinction de format. Seulement il est entendu que si le
premier amendement était repoussé au vole définitif,
le second tomberait également et M. le ministre des fi-
sanaes ferait de celui-ci l’objet d’un projet de loi.
ItfouveUe* direrneg.
On écrit deGand, 18 décembre : Ou a distribué hier
des cartouches aux soldats appartenant au 12“" régi-
ment de ligne qui s’est mis en route ce matin pour se
rendre dans le Luxembourg. M. le général Gérard a
•dressé une allocution à ce régiment avant son départ.
— L’exposition au profit de l’école dominicale de
Sand s’est ouverte hier au public. Les autorités avaient
été invitées parla commission directrice à s’y rendre
dans la matinée. Plusieurs ont répondu à cet appel phi-
lauthropique. On a remarqué Mgr. l’évêque qui a exa-
miné avec intérêt la plupart des objets exposés. On
nombreux clergé assistait à l’ouverture.
— Le ministre des travaux publics fait savoir qu’il
sera incessamment procédé à la mise en adjudication
publique des travaux de réparation à exécuter aux faux
radiers des écluses de chasse du port d’Ostende.
M. le gouverneur de la province de Flandre occiden-
tale, par devantqui il sera procédé à l’adjudicatiou dont
il s'agit, en annoncera ultérieurement les jour et heure.
— Le ministre des travaux publics fait savoir qu’il sera
incessamment procédé à la mise en adjudication pu-
biique de l’entretien des phares et fanaux et de l’éclairage
des côlcs de la Flandre occidentale, pendant un terme
(le six années, à partir du premier janvier 1839.
H. le gouverneur de la Flandre occidentale, par-de-
vant qui II sera procédé à cette adjudication, en annon-
ça ultérieurement les jour et heure.
CHKOWKÇWE JD91CIAIBE.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE PARIS.
On je ne sais quoi, une masse quelconque, un objet grouil-
lât,débusqué de la porte delà souricière.est placée derrière le
banc des prévenus de la police correctionnelle, et prend pla-
ce. On est obligé de s’aider d'un binocle pour savoir à quoi ou
4qui l’on a affaire. Enfin quand la vue tst un peu reposée.
s'aperçoit que cet étrange objet est un simple individu
dontjla figure est, dans sa partie supérieure, entièrement dis-
simulée sous une forêt de cheveux noirs qui lui tombent jus-
que sur les yeux, et dans sa partie inférieure, cachée par une
barbe épaisse qui lui couvre les joues, la bouche et le menton.
Pour avoir le portrait frappant de cet bomrne, il faudrait
prendre un masque et l'enfouir entièrement sous uu amas de
•rin, en n’en laissant passer que le bout du nez.
Cet original se nomme Guérinelle; il est ouvrier peaussier;
1 Prévention l’accuse d'outrages à des agents de la force pu-
blique. .
Ce soldat qui l'a arrêté vient faire sa déposition.
■ C'était, dit le témoin, à la barrière de Ménilmontant, au
«si de la Fourmi tapageuse ; depuis long-temps je reluquais
•e particulier-là, croyant sous votre respect, que c'était un
•ars qui s'était permis de se faufiler parmi les humains, et je
(Perchais les moyens de le prier d’entrerdehorssans compro-
metire nia dignité ni mon fourniment. Mais tout-à-coup je
l'entrevois qui apostrophe d'invectives une femme du sexe, ce
qui établit un léger tremblement dans les quadrilles. Je me
transporte au lieu du délit, et je dis au pekin : « si vous con-
imuez de vous conduire pas bien, je t'envoie relever lecama-
«de qu'est de faction à la porte du violon. Alors il se met
im’appeler du nom d'un tas d'anirnaux.
M.Ie président. — Précisez quelles sont les injures qu’il
bous attrait adressées
Le témoin. — Ma foi, je me rappelle pas... Tout ce que Je
t*n, c'est que f... cochon était le plus propre. « Ah ! c’est de
looi qu'il retourne, que je lui dis ; un instant, nous allons
'•user, l'amour, b Je fais signe à un camarade , et nous en-
teloppons le séditieux, pour lui apprendre le respect que l'on
•oit à la ligne.
M. le président. — Guérinelle était-il en étal d'ivresse 7
Le témoin. — La vérité qui sort de ma bouche me fait le
••voir de dire qu'il faisait de légers festons sur le pavé du roi.
■1 le président. — Prévenu. reconnaissez-vous avoir
wtessé des injures aux agents de la force publique ?
Guérinelle. — Vous m’étouoez !
•L le président — Vous venez d'entendre ta déclaration
"témoin.
Guérinelle. — Ça in’a étonné de plus en plus
M. le président. — Vous n’avez pas d'autres raisons à
donner?
Guérinelle.—Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?...
est-ce que je peux tne rappeler tout ça, moi? j'étais tout buis-
sonneux.
M. le président. — Vous avez avoué dans l’instruction.
Guérinelle. — je ne peux pas dire le contraire ; je m’en
rapporte à vous, arrangez-moi ça pour le mieux... je u'sui»
pas riche d'abord
M. le président. — Avez-vous déjà été arrêté ?
Guérinelle. — J’ai passé une nuit au violon, y a de ça cinq
ou six mois.
M ie président. — Pour quelle raison ?
Guérinelle. — J'avais appelé un tambour de la garde na-
tionale coruicbon.
Le tribunal condamne Guérinelle à cinq jours de prison et
20 francs d’amende.
Guérinelle. — Merci ! ça vaut ça.
Au moment, où nous allons ressentir toutes fâcheuses
influences de la saison d'hiver, il est de notre devoir de re-
commander à nos lecteurs la Pâte de Regnuultl ai/ié, pour
guérir les rhumes, catarrhes et affections de poitrine. Les
perfectionnements que M. Legras a apportés dans la fabrica-
tion de ce bonbon l'ont rendu bien supérieur a tous les autres
pectoraux ; aussi des médecins du premier mérite lui accor-
dent une préférence marquée et en ordonnent journellement
l'usage.
COMMERCE*
PEA CS B’AHVEKt , DU 19 DKCF.MBBB.
Notre marché n’a offert par continuation aucun mouve-
ment qui mérite d'être mentionné.
Fente Publique.
RIZ. — On a vendu hier pour cause d'avarie 55 tierçons
Caroline de fr. 39 à 35 ! |2 par 50 kil. — La partie de 100 lier-
çons Caroline sain a été retirée.
Ls comte fit cette course en homme qui a l'habitude du
••T», et revint le soir sans fatigue. Pour la première fols
■olsnde l’attendait avec anxiété ; qu’allait-elle apprendre
•Elzéard ?
« J'ai fait une bonne affaire, dit le comte en rentrant chex
“'“t en se frottant les mains, mon marché est conclu. Le
l'une homme en a passé par où j'ai voulu. J'ai ses terres ; il
N,u payé ce soir, et il part demain.
— Il part demain! dit Yolande d'une voix brisée.
— Oui, demain soir, pour éviter la chaleur ; et je crois, par
*» Toi ! qu’il fait bien de quitter le pays. Il avait raison , ce
'“(naine lui vaut rien ; depuis !e jour où nous l’avons vu il a
"nsihlemcnt dépéri. Jene jurerais pasqu'il vive assez pour se
ondre en Suisse b
Yolande était altérée; le comte lui parlait beaucoup sans
J“(He répondit, et la croyant endormie il la laissa sur le fau-
*“jloù elle était assise et sortit.
Lu «passa la nuit dans une de ces veilles préparatoires qui
•fferrnissent les âmes pour les grandes résolutions.
Le lendemain le ciel était en feu ; ia terre avait des étin-
'•lles allumées par le soleil ; on faisait les moissons, et le
(•“ils restait aux champs depuis l'aube jusqu'au soir ; il y
venait ses repas avec les moissonneur».
Yolande partit.
Qu va-t-elle, seule. 4 pied, sous cette rêne brûlante ? Elle
“'rche sans guide, sans appui sur cette mer signé de cailloux
®“mtnés qui se prolonge devant elle ; l'instinct la conduit.
Passion l'entraîne. Ses pieds saignent et ne fléchissent pas;
(“st bien forte, elle aime!... Elle marche... elle marche
U“? temps; sa rue, affaiblie par la lumière éclatante qui se
Percute sur les csilloux polis et qu'aucune ombre ne voile,
“il distinguerai! loin des arbres, une blanche maison; mais
"l** F** un mirage? Elle avanee dans celte direction; son
joir se ranime. Ses pas foulent une prairie; elle atteint
n d une source. Puis le paysage et le ciel tournoient à
i ,u*;î *à force est épuisée, son cœur s'arrête ; elle tombe.
• recouvrant ses sens elle vit autour d'elle des femmes de la
' Pagne qui lui prodiguaient leurs soins. Yolande était
•“niue
et aimée par toutes les pauvres familles du pays.
i par ce temps de feu. vous ici, madame la eom-
*dit une vieille moissonneuse dont elle crut reconnal-
. ' Quoi !
J* I -dit __________________
C'était une* bonne femme renommée comme garde-
t!jll e’ct'lui s'était offerte au château de Villabreu pour
... '-r quelques nuits au chevet d'YaiaiiJ» lorsqu» la fuit#
‘avé tarait laissés mturaait.
MAIiCHËS.
LOUVAIN, 17 décembre. — Grains et graines : Les
grains ont été rapidement enlevés à la cote avec hausse. Prix
par halster mesure locale dont les 5 font un hectolitre et demi :
Froment 4 5 à 4 10, seigle 2 10 à 2 13, orge 2 2 à 2 5, avoine
1 3 à l 8, sarrassin 1 15 à 1 18, graine de chanvre 5, id. colza
d’été 3 16 à 3 ! 18.
COURTRAI, 17 décembre. —Grains : Prix par ancien
sac de Courtrai en francs : froment 45, 32 50, 34 50, 38, 44,
36 et 37 ; seigle 24 à 23 50.
Toiles : Notre marché aux toiles était assez animé aujour-
d’hui. Les grosses toiles sont excessivement chers tandis que
les toiles fines s'obtiennent à un prix assez raisonnable.
AMSTERDAM, 17 décembre. — [Revue de la semaine.)—-
Cafés : Le marché s'est maintenu; leChéribon ord. ne s’ob-
tient pas au-deSsous de 30 l|2 c.; et les meilleures qualités
même pas à 31 l|2c.; il s’est exécuté quelques ordres à ces
prix. Il ne s’est pas fait d’affaires en autres sortes.
Tabac : Cette feuille est restée calme . durant la huitaine
dernière. Aucune affaire ne s’est réalisée en premières mains.
On a importé 300 boucauts Virginie et 225 dito côtes . par
Tbracian.
Coton : Ce lainage a été très animé depuis nos derniers
avis, et de meilleurs prix se sont payés, surtout pour les qua-
lités d’Amérique, dont II s'est écoulé 700 paquets dam les prix
de 37 !|2 à 45 e.; peu d'affaires se sont contractées en autres
sortes, a cause du manque de parties disponibles; a la suite
de la vente des 150 paquets Vaieutia à 47 c. il n’en est resté
en premières mainsque 30 paquets; ou cote actuellement le
Surinam de 50 a 56 c.; le Niekeriede 48 à 52 ; l'Amérique
de 36 à 46 c.; le Surate de 26 à 33 c. et le Bengalede 25 à 32 c.
Sucre brut : II s'est fait diverses petites parties tant Java
que Surinam. En général, cet article fut calme.
Sucbe raffiné : Des ventes assez considérables ont eu
lieu en cette douceur, aux prix suivants : Mélis 1' qualité de
f. 50 à 52; fine sec de 40 a 42 ; belle de 38 à 39 ; bonne de
37 à 37 1|2 ; troisième et ordinaire 2' de 35 l|2 à 36 ; lumps
de 33 à 35 l|2 ; vergeois de 28 à 45 ; candi blanc de 90 à 'J5;
demi-blanc de 75 à 85 ; blanc de 58 à 70 ; jauee de 42 à 49;;
brun pâle de 38 à 40 ; brun moyen de 36 à 37 ; brun de 35 a
36 ; sirop de 26 1[2 à 27.
Cacao : Rien qui mérite d’être cité n'a eu lieu en cet arti-
cle ; 150 bouc. Caraques ont été mis au marché, mais jusqu'à
présent il ne s’en est rien vendu. On évalue cette qualité à
50 c. entrepôt ; Maragnan 23 t|2 Gajaquil 19 J|2 entrep,
et Surinam de 21 à 22 c. consommation.
PARTIE MARITIME.
(extrait des registres du LLOTD-BELGR.)
SIMM HK.
LISBONNE, 7 déc. — Le bateau à vapeur City of Kingston,
appartenant à la société des bateaux à vapeur de buhia.se
trouve ici dans le port, avec de fortes avaries qu’il a reçues
pendant sa traversée.
La goélette anglaise Sapho, c. Bassett, partie de Plymouth
pour Séville, s’est perdue dans la nuit du 23 nov., prés de
Nazareth. L'équipage, après s’être sauvé, a été pillé d une
manière inhumaine par les habitants de ce district.
Uu sloop huit, s'est perdu le 28 dernier près du cap Espe-
cbel ; on suppose que c'est le Mars. d’Arnslerdrmà Lisbonne;
tout l'équipage a trouvé la mort dans les flots.
Le navire français Jules-et-Julie, du Havre, s’est perdu
dans la nuit du 23 novembre a Vieira. L’équipage et -2 pas-
sagers sont sauvés.
Le navire hollandais Baoca, ail. de Rotterdam à Batavia ,
avec un transport de 130 hommes de troupes, est entré
en détresse ici le 28 novembre a la remorque du bateau
à vapeur anglais Liverpoul ; ce dernier Tayaut pris en remor-
que le 25 à quelques inities de la côte de Erceira, le Banca se
trouvait dans une position critique, ayant perdu sou mût de
misaine et reçu d’autres avaries majeures.
Entri • en relâche forcée : Les navires boll.Catharina, cap
Reitmer de Rotterdam à Batavia; Wilbclmina Maria, ail.
d'Amsterdam à Surinam,ayant une forte voie d'eau, ce der-
nier doit décharger pour étancher.
CADIX , 4 décembre. — Uu brick français, parti de New-
Caslle pour Marseille, se trouve échoué a TE. de Couil; un
doute fort de pouvoir le relever.
GIBRALTAR, 3 décembre. — Le navire Emilie et Alfred,
c. Le Bras, de Forlo-Rico à Marseille, échoué le 22 novembre
près d’ici, a été relevé avec de fortes avaries.
Le Jan Giovauni, c. Bade, en destination de Madeira.
qui a fait côte dans ie même coup de vent du 22 , a été con-
damné pour inavigabilité.
Le navire Persévérance, c. Adains, de Messine a New-
York, vieut d'entrer avec une forte voie d’eau et doit déchar-
ger à la suite d’avoir talonné sur une roche , prés de Tarifa.
— Le navire Helena, c. Adena, al', de Hormersiel à An-
vers, est entré le 4 déc. à Carolinersiel avec l’assistance de
plusieurs embarcations ; on a de suite procédé à la mise à
terre du chargement qui se trouve fortement avarié par l'eau
de mer.
— le navire Babette, c. Koning, de Riga à Amsterdam,
est entré, d'après des lettres du 11, à Elseneur avec une for-
te voie d'eau, et doit décharger.
« Où est-il ? ne le verrai-je plus» A-t-ll succombé ? mur-
murait Yolande éperdue.
— De qui parlez-vous, ma bonne dame ? dit une des pay-
sannes.
— Elzéard ! Elzéard ! s’écriait l'infortunée encore en proie
à une sorte d’égarement.
~ Laissez-nous, b ajouta la vieille moissonneuse qui pa-
raissait eiercer une sorte d'autorité sur ses compagnes.
Elles s'éloignèrent.
« Ob ! madame . c’est d’Elzéard que vous parlez , c'est de
mou enfant, de ce brave jeune homme que j’ai nourri de mon
lait. Ob ! je le savais bien que vous l'aimiez comine il vous
aime. Pendant la nuit que j’ai veillé près de vous, je vous l'ai
euleudu nommer dans le délire de la fièvre ; je le lui ai dit
pour adoucir son chagrin. Il m’a fendu le cœur ; il avait l'air
ai malheureux quand il est parti 1
— Parti I s’écria Yolande en bondissant comme une jeune
panthère ; que dis-tu ? Tu me trompes... Parti! Il ne savait
donc pas qu’il me tuerait en me quittant ainsi. Oh ! je le vois
bien, il me méprisait, il ne m'aimait pas.
— Il ne vous aimait pas I Ah ! vous ne l’avez pas ru pleu-
rer, dit la pauvre nourrice en essuyant elle-même ses lai tues.
Savez-vous que lorsque vous avez été malade, il a passé les
nuits prés du château de Villabren? savez-vous que c’est lui
qui m'a dit : Va. ma bonne Marianne, vas te proposer pour
veiller la comtesse, et viens chaque jour à l'aube me parler
d’elle. d3us le champ d'oliviers où je l’altendrai ?
— Il m'aimait et i! est parti ! reprit Yolande aveedésespoir.
— Il disait qu’il le fallait, qu'il ne pouvait rester près de
vous sans vous rendre malheureuse. Si tu ia revois, ma bon-
ne Marianne, m'a-t-il dit bien bas en partant, si elle le parle
de moi. remets-lui ceci. » Et portant la main à son corset la
paysanne en tira uuo lettre.
« — Et tu la gardais ! Oh ! donne «t que je voie si Je dois
vivre ou mourir. »
Elle lut, les yeux brillants de larmes :
« Vous m'aimez, Yolande, et je pars, je pars avec la pen-
» séeque je mourrai bientôt, que je ne vous reverrai jamais.
» Si j’ai ce courage, c'est que je vous aime avec désespoir,
» c'esl qu'un remords m'irrite contre moi-même. Je n'ai pas
» arrêté votre destinée quand il en était temps, et de quel
» droit le ferais-je aujourd'hui ? Moi qui vous ai laissé vous
» livrer au malheur, de quel droit vous dirais-je : Crois eu
» moi ! Ecoutez mon aveu : j'arrivai au village de Rocmar-
» tirs» I» jassr do vatr» mariage ; au apprenant qui vous 4p««-
XOt VUS,I,US DE MEK.
Des lettres de la Havane du 6 novembre, annoncent l’arri-
vée en date du !r novembre, du 3 mâts-barque belge Jean
Key, "cap. J 11. Hintens d’Anvers. Les bricks belges Ru-
bens elWind-Hoodavaient éléaffrélés pour le transportd’ap-
proTÏsionnementsàl’escadre française, eu station au Mexique.
LONDRES. 14 déc. — Arr. : Coromandel, c. Griffith,
d'Ostende ; le bateau à vapeur belge Bruges, c. Woodruff,
d'Osteude ; les pleyls belges Sans Repos, cap Glander, de
Bruxelles ; Commerce, c. Gaukema, et Trois-Erères, cap.
Smidt, d’Anvers.
Déclares à la sortie : Les pleyts Jonge Jolianna, capitaine
Bergman: Jeune Henry, c. Cassauwers, pour Anvers; le 15.
Jonge Johanna. c. Dlllewyns ; Deux Frères, c. Westelinek,
et Mary. e. Jackson, pour Anvers: Union, c. Rommers, pour
Osténde.
COWES, 16 décembre. V. N.-E. — Arrivages. Les navi-
res suivants , relâchent par suite des vents contraires : Le 3
mâts brém. New-York, c. Wachter de New-York à Brême,
ch. de tabac : le sloop angl. All'sWell. c. Snood, de Bixliam
à Rairisgate ; Wellington, c. Holbrouk, deSwanage ; les sloops
aùgl. Bee, c. Carpealer, et New Hope, c. Crommer, de Sou-
thainplnu à Newport; la barque angl. River-Packet. c Gard-
ner. de Londres à Rio-Jaôeiro, relâchant pour embarquer ses
passagers.
Un brick napolitain sous quarantaine est mouillé dans la
passe du Needles.
Départs : La goélette belge Auguste, c. Onruh, p. Dublin;
la barque angl. Eliza, p. Grenade ; id River-Packet, p. Rio.
Sur rade en attendant les vents d'O. : le pleyt belge
Barbara Calharina ; le 3 mâts br. New-York ; le sloop angl.
New-Hope . et plusieurs autres caboteurs
Dans le port pour rétablir les avaries souffertes dans le der-
nier coup de veut : Le 3 mâts suéd. Clio; id. hoil. Jacob Catls;
id. Wilhelmina Lucia ; lekoff id. Alletla: la barque russe
Frederick Wilhelmina ; le brick prussien Hoffuung ; la barq
russe Africa; le brick hainb. Brazil-Packet ; le brick am.
Malaga; la goel. norw. Anna ; d. russe Aline ; le brick angl.
Portia.
GRAVESEND. 14 déc. — Arr. : La goélette belge Ludd,
c. Zoetelief. d'Anvers.
DOUVRES, 14 déc. — Au large : Le 3 mâts-barque Blen-
heitn , c'. Spence, de Batavia pour Rotterdam ; 15 vent Est :
le Gotha , c. Kling, sorti le 13 , est revenu sur rade par suite
des vents d’Esl.
» siex je me dis : Cette jeune fille est vendue ou sans ame.
» Je vuus vis, je m'arrêtai sous votre fenêtre. Vous étiez si
» belle, si touchante, je ne vous crus plus que malheureuse.
b Ramené vers vous je passai encore et je vous surpris plon-
* gée dans une rêverie douloureuse dont les impressions se
b réflélaieiit sur vos traits. Oh ! s'il était vrai, me dis-je, si
b elle souffrait, si eite sentait sa destinée, je l’arracherais au
b uiartyre ! Je me cachai pour voir passer le cortège qui vous
» conduisait a l’église, je résolus de vous sauver du malheur !
b Pourquoi ne l'ai-je pas fait ? Votre sérénité m’abusa ; vous
b passâtes en «ouriaut ; vous aviez l'air vaine et satisfaite,
» vous n’éUez qu'insouciante Pauvre enfant sans expérience,
b on vous trompait. Je me dis : La vanité l’a desséche, elle
b u a plus de cœur, et, désespéré, je fus pleurer sur la tombe
» de mon père. J'eusse voulu ne jamais vous revoir et votre
» souvenir me poursuivait toujours. Une circonstance sepré-
b «enta, jene pus résister. Nos aines instinctivement attirées
b s'unirent eu se rencontrant. Yolande, quand vouspleuràtes
b devant moi, je compris ce que j'avais perdu et je vous jetai
b des paroles de blâme par excès d’amour. Adieu ; j'ai laissé
b faire ie mal et ne puis le punir. Devant tous, celui dont
• vous portez le nom a des droits sacrés. Il étouffe votre ame
» sans s'en douter... il vous lue sans dessein... Il n'est pas
b meurtrier ! On ce se venge pas sur la pierre qui tombe et
» nous écrase. Yolande ! pardouuez-moi le passé... pardon-
b nez-moi d'avoir douté de vous... J eu mourrai ! A préseut,
« je le vois, vous avez un cœur... vous m'aimez, et il est trop
b tard, u
« Trop tard, murmura-t-elle, et elle resta immobile, frappée
au cœur par ce dernier mot. Oui, trop tard ; je suis uu être
saus intelligence. Dieu m'a refusé laluutière et j'ai perdu ma
vie. b
Elle ne pleurait plus; une insensibilité morne l’avait saisie,
elle se faisait pitié ; elle se sentait humiliée de son organisa-
tion qui lui paraissait incomplète. De quel droit mépriserait-
elle le comte de Villabreu? Elle aussi était une créature sans
pensée, à qui le monde des sentiments avait été fermé.
Elle resta là plusieurs heures sans comprendre les paroles
de Marianne! le bruit des pas d’un cheval la tira de cet éga-
rement muet, tout son sang refoula vers son cœur. Ce bruit
c'était le même qu’elle avait entendu le jour de son mariage;
ce bruit c'était ie glas de sa vie. Son œil devint hagard....
elle tendit les bras en s'écriant : a Elzéard! b
Le comte de Villabren parut devant elle. «Vous êtes folle,
ma citérs petits, lui dit-il gsimeut ; vous étisz donc bien
DEAL . 14 déc. V. N.-N -E. — Passés en vue : Le brick
prussien Emile . c. Passentier de Bordeaux a Sleltiii ; le 15
id. V.E. S E : Uuha.-de Roterdam a New-York ; E.luu :r 1
de Bordeaux à Anvers.
LI V ER POOL, 14 décembre. — Arrivage : La galiote belge
Active, cap. Vaurien Brouek. d'Ostende.
En charge : Lu goélette bdge Marie Antoinette, c. Braban-
der, et ie (iogre Henriette, c. d’Hondt, p Anvers.
Déclaré à lasortie : Lagoëlelte beige Antonius.c. Scheeper,
pour Anvers.
On mis en mer: Les goélettes belges Francis, c. Delpierre,
р. Ostende ; et Louisa, c. Rooms p. Anvers.
NORTI1-SH1ELD, 14 décembre. — Arrivage : Le brick
Sagitario, c. Zaffran, d'Anvers.
FALMOUTH. 14 déc. — Arrivage : Le brick danois Sophia
Elisabeth, c. Iverseu, de Matauzas pour Alloua ( 40 jours de
mer), tout est bien à bord.
BRIXHA.V1, 13 déc., vent S. E —Au large : Henrick, c.
Jansen, ail de Nantes à Hambourg.
PENZ ANCE. 13 dec —Arr : Le brick norwégien Forsoget,
с. Dabi, ven. de Norwège, 25 jours de mer.
DUBLIN, 12 décembre. — Arrivage: La goélette Yandew,
c. Lowiher, d'Anvers.
GRANGEiVlOUTH, 10 décembre. — A mis en mer: La
goélette anglaise Vixen, c Black, pour Anvers.
— Le navire anglais South Esk. se trouvait en charge
le 13 décembre à Edimbourg pour Anvers.
— Le navire hollandais Vrouw Anna, c. Ooms, a fait voile
de la rade de Deal, le 14 décembre pour Surinam.
— Navire héles: Acilve, c. Buschman, de Hambourg à San-
Jago de-Cuba, a été vu le 20 novembre au large de Plymouth.
Le trois mâts hambourgeois Pilot, c. Piterseu ail à Val-
paraiso. se trouvait le 21 novembre, eu vue de Portland; tout
était bien à bord
Le brick sarde William . ali. à Rio-Janeiro, a été vu ie 27
nov. dans le Détroit de Gibraltar.
— Le navire Anna Caiharina. c. Jorgensen. ail. de Dram-
men à Amsterdam, est entré le 18 novembre à Lyngoer, pour
byveruer.
— Les avis de la Martinique venus par le paquebot anglais
ronljusqu'au 5 novembre:
L'Anselme, cap Léguènédal, et l'Emilie ,cnp. Caseneuve,
partis de Bordeaux , étaient arrivés . le premier en 28 jours ,
et le second en 39 jours de traversée.
Le Paqnebot-de-Cayeone-Nu-2, cap. Petit, était parti 1»
20 octobre pour Bordeaux.
Le Typhis, c. Dreano était parti le lendemain, et le Juste,
c. Nouvel, le 23 octobre.
Le fret était tombé à 8 derniers.
L'Emilie avait déj chargé des marchandises à ce prix h
destination de Bordeaux
Les sucres axaient éprouvé une reprise d’environ 1 à 1 fr,
50 c. par 50 kil. Lés farines valaient de 45 à 47 fr. le baril, et
|a morue de 45 a 17 fr.
. - - - . . i.—.... —.—
MOiJVÇME'Vr DU l’OKT D’AWEUS.
ARRIVAGE DU 19 DÉCEMBRE.
Matin. — Le pleyt belge Petrus,c.Busselaer.de Dordrecht,
ch de bois et vieux fer.
Après-midi. - Le pleyt belge Johanna, c. Henten, de Rot-
terdam, en lest.
DÉPARTS DU 19 DÉCEMBRE.
Matin. — Le smak knipbausien Onderneming, c. Wiebes,
pour Brème, chargé.
Le brik kniph. Jules, c. Sheridan. pour Vera-Cruz. ch.
La goël. franç. Arlhemise, c Dubosc. pour le Havre, ch.
La goélette belge Clio, e. Denys, pour Messine, ch.
Le brick autrichien Momo Graziato, c. Luea Grando, pour
Constantinople, ch.
Le bat. à vap. belge Antwerpen, c. Brillon, p. Londres eh.
Chargements îles navires déjà annoncés.
SPINSTER (ang! ), de Port-au-Prince. — 2379 sacs café,
234 surons tabac.75 halles coton,100 bloçs bois d’acajou,
J. M Fraser el C ", consignât.
ANTWERPEN (belge), de Londres — 825 pièces cuivre A.
Sa portas ; 181 id id , Ch Pirlot et Sirnonis ; 1 caisse
mardi., 29 id indigo, Van den Bergh Aerts ; t id thé.
Coomans et Boni; 3 col mardi.. 4 caisses id..D Mauroy;
2 id. id., Vaude Vin Mans ; 2 balles id , .1. Coens ; t id.
id.. L Schell ; 32 id laine. Luning Gogel et C "; I baril
march . E Vau Regemortel ; 2 caisses indigo. 95 id fer-
blanc, 2 pièces cuivre, I baril march., 9 balles id., i
caisse id . 116 colis id., à ordre.
PR1NCESS VICTORIA (belge) de Huit — 7 balles march.,
1 baril id., 2 colis id. D Mauroy ; 10 balles id., Young
Brothers et O.* : S id. id., David et De Boe: 9 caisses id.,
V.' F. Haine ; 2 balles id , P J De Grooff : 2 colis id ,
A. Ellermnn ; 1 caisse id.. 3 barils id , 50 colis id., 18
balles id . 10,000 kill charbons, à ordre.
JEUNE PIERRE (belge), de Rotterdam — 2 caisses thé, A.
EUerman ; 8 fut. vin. 270 caisses thé, 9 id. indigo, Il
colis march., 137 balles orge, 123 id. café, 109 id. eoton,
a ordre.
... i i».......mi _______ »'J
pressée de visiter notre nouvelle ferme pour y venir par un*
telle chaleur? D fallait me le dire, je vous aurais fait conduira
eu carriole.
— Ah !» fit Yolande presque insensée ; et elle se laissa
emmener comme un enfant Dès ce Jour elle devint douce,
impassible, inerte; elle ne parlait que forcément « En vérité,
lui disait souvent le comte , tu m ennuies fort et tu me fais
regretter le célibat » Il la laissait presque toujours seule, et
pour se distraire il se livrait à des excès de bonne chcre.
La solitude ramenait l’atne d Yolande à ses souvenirs. EU*
jouissait de sa tristesse, elle était moms malheureuse.
II.
Six moi» s'étaient écoulés.
Elzéard avait parcouru la Suisse ; l’air des montagne» avait
ranimé sa sauté ; il se semait revivre avec douleur. Il regret-
tait le climat meurtrier de la Provence, où il serait mort pré*
d’elle. L’ombre d’Yolande marchait sur ses pas. Toujours là,
toujours daus son ame, et oe pas la revoir I S'abandonnant à
tous les caprices de son imagination malade, il parcourut le»
sites les plus agrestes et les plus délicieux de la Suisse. Il suivit
le cours du Rbio. et sur ces bords chantés par Cbild-Harold»
il répétait avec lui •'
JVor cou lit on earth a spot be found
To nature and to me so dear
Coutd thy dear eyes in foltowing min»
Stilt siceeten more these banks of Rhine !
Un jour il contemplait la chute de ce beau fleuve ; le soleil
couchant jetait un prisme sur la masse bruyante de se» eaux,
dont ia blanche poussière montait au ciel comme un enceos,
ou se répandait en parcelles diamantées sur les arbres, sur le»
prés et sur les chàlets du rivage Des paysan» suisses s'étaient
réunis sur ces bords pour célébrer une fêle. Fuyant le bruit,
assis dans de hautes herbe», Elzéard vit tomber le jour. A
eette heure de vague perception l'image qui ne le quittait pa»
se dessinait partout à ses yeux; elle flottait sur ces ondes va-
poreuses, elle se glissait dans l’air avec la brise; elle se per-
dait dans l’éther couronnée d’un nuage d'or. « Yolande ! »’è-
cria-t-il, oh ! viens, que je te voie, ou je me précipite dause*
fleuve pour te demander à la mort !..»
Êst-ce un miracle de l'amour ? Une voix a répondu... c’esl
la voix d'Yoiande... Yolande est devant lui... Elle était libr*;
le comte avait été frappé d’une attaque d'appoplexie.
Quelque temps après ils étaient unis devant Dieu.
Lotus» COLET-RÉVOIL. |