Full text |
lie Précîirjcîa^
:s dti ■ » Ce ne sont pas seulement les états du continent qui
onde ■ nous avoisinent que nous voudrions rallier au principe
™ de la liberté, sous le rapport du commerce des grains;
nous voudrions aussi le faire adopter par l’Angleterre et
la déterminer à abolir sa législation sur les céréales,
ij Qui sait si, de sa part, une pareille mesure ne serait
® point un acheminement vers une politique complètement
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libérale et vers une confédération européenne? De pe-
itiles causes amènent souvent de grands résultats, et ce
1 serait pour nous un titre à l’estime de l’Europe que
! d’avoir provoqué la formation d’une semblable alliance.»
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Nous avons reproduit un article du Messager de Gand
relatif à des lettres derebut,trouvées parmi des papiers
vendus par l’administration des postes. Voici les ex-
plications que contient le même journal à ce sujet :
« Les renseignements qui sont parvenus à notre
connaissance, nous sont transmis par une voie officieu-
se, mais telle cependant que nos lecteurs peuvent y
ajouter une foi pleine et entière.
» Comme ces renseignements tendent à diminuer les
torts de l’administration des postes , nous nous em-
pressons, dans notre impartialité,de les rendre publics.
» On doit attribuer la présence des lettres de rebut
trouvées dans les vieux papiers cédés à une marchande
de graines en cette ville à une méprise qui a fait con-
fondre ces lettres avec d’autres papiers surannées.
» Cette méprise provient delà précipitation qu’il a
fallu apporter, il y a quelque temps, à l’administration
des postes à Bruxellesdans l’appropriatiou de plusieurs
locaux destinés à un autre usage, aux examens , à ce
que nous croyons, des élèves des ponts et chaussées.
» Cette disposition ayant nécessité le transport im-
médiat dans une autre partie du bâtiment de l’hûtel
des postes d’une quantité de paperasses de toute es-
pèce, il est arrivé que, dans la confusion d’un démé-
nagement subit, il s’est glissé quelques lettres de rebut
parmi les vieux papiers mentionnés ti-dessus, papiers
dont l’administration s’est vue dans la nécessité d’effec-
tuer la vente, pour éviter l’encombrement.
i Nous croyons devoir ajouter qu’il résulte égale-
ment de nos informations que les lettres de rebut sont
régulièrement et exactement détruites après l’ouver-
ture, conformément aux lois et réglements sur le ser-
vice des postes, et cela, suivant les catégories aux-
quelles elles appartiennent, après un délai de six mois,
d’un an , de deux ans ou de cinq ans de séjour à l’ad-
ministration à Bruxelles.
i Ces circonstances, comme on voit, atténuent la
gravité du fait; les soupçons d’infidélité on de mal-
versation qui pouvaient planer sur l’un ou l’autre em-
ployé de l’administration s’évanouissent ; le tout se
réduit à une simple faute de négligence. »
Nous donnons aujourd’hui en feuilleton et en supplé
ment la suite et la fin de l'Ecole des Journalistes,
Voici ce que Alphonse Karr, l’un des écrivains les
plus spirituels de la France, a dit à cet égard.
« La comédie de madame de Girardin a été reçue à
unanimité, avec acclamations, etc., par suite de quoi
il a été décidé qu’on ne la jouerait pas.
« C’est ici qu’une autre comédie s’est jouée en de-
hors du théâtre, où on n’en joue guères, hélas 1
i Sous un gouvernement stable, les ambitieux et les
gens en place n’ont à s’occuper que de peu de monde,
(lu pouvoir actuel et du pouvoir futur, mais maintenant
il faut s’occuper du gouvernement actuel et de tous les
gouvernements possibles. On ne peut deviner qui sera
au pouvoir demain; il faut donc faire la cour à tout le
monde. Le seul ministre que l’on paisse négliger, est
le ministre qui est aux affaires, parce que, quel qu’il
soit, il ne peut tarder à s’en aller.
« Messieurs les comédiens ont cru voir dans la pièce
de madame de Girardin une attaque contre M. Thiers.
« Daus l'Ecole des journalistes il est question d’une
calomnie répandue par un journal, sur le compte d’un
homme d’état. L’auteur défend et réhabilite son homme
d’état.
i Messieurs les comédiens ont remarqué que la
calomnie dont s’est servie madame de Girardin, est
précisément la même chose qu’un bruit que certains
journaux ont répandu, dans le temps, sur M. Thiers,
avec des formes passablement inconvenantes.
< L’auteursoulient qu’il n’a eu en vue, ni M. Thiers,
ni personne ; et d’ailleurs M. Thiers n’aurait qu’à se
louer d’une semblable allusion, si elle existait, puis-
qu’elle donne comme une Calomnie ce que d’autres ont
pris soin de présenter comme une médisance.
« Mais si l’on se livre à un semblable système d’inter-
prétalions, il devient impossible de faire une ligne pour
le théâtre ; il est impossible de jouer une seule pièce
même de l’ancien répertoire ; on trouvera dans toute
Une allusion à quelque chose que l’on aura dit sur
quelqu’un.
i Ainsi, que l’on apporte à ces messieurs.Rodogune,
ils ne la laisseront jouer àcause de M. U. ; Esther, il y
a des juifs, et que dira M. de Rotschild? Iphigénie,
M. *** prendra pour lui la dureté â'Agamemnon. llar-
Vagon, M. B*** prendra cela pour une personnalité; le
bourgeois gentilhomme, que dira M. D*** ? les Fâcheux,
MM. Br***, G11** et A*** se fâcheront; la comtesse d'Es-
oarbagnas, toute la nouvelle cour entrera en fureur ;
^Sganarelle donc! Molière serait bien reçu, s’il venait
présenter Sganarelle à ces messieurs: une personnalité
offensante contre tout le monde ! Ces messieurs refuse-
raientimmédiatement l’autorisation par égard pour MM.
A- F„ P., d’U., de R., G., L., R., de V., G-, II., de
j R-, X-, D., de Z., de N., S., d’Y., d’E., J., d’O,
de T., d’1., etc., etc., etc., etc., etc., etc., etc., etc.,
etc., etc., etc., etc., etc., etc., etc., etc.,etc.,etc., etc.,
etc., etc,, etc., etc., etc.,etc., etc., etc., etc,, etc.,etc.,
«te., etc., etc., etc., etc.
«Cherchez bien dansces noms, et vous trouverez celui
de quelqu’un de votre connaissance que messieurs les
comédiens pourraient chagriner en permettant la repré-
sentation de Sganarelle. »
Nouvelles diverse*».
On écrit de Liège,2 janvier :
Les obsèques de M. Lesoinne ont eu lieu aujourd’hui;
jamais le magnifique temple de St-Jacques n’avait réuni
on nombre aussi considérable de personnes. Nous y
avons remarqué M. le gouverneur, M. le bourgmestre,
Ses membres de la chambre de commerce, et beaucoup
! d’autres fonctionnaires qui avaient voulu rendre un
dernier hommage au représentant dont la perte a été si
douloureusement sentie par sa famille et par le com-
merce tout entier.
— On écrit de Yerviers, le 1er janvier : Un commen-
cement d’incendie a eu lieu vers 8 1|2 heures du soir
dans lelenildeM. Renkin-llauzeur, joignant le magasin
de laines du même propriétaire. Le leu a éclaté dans le
foin et avait déjà détruit une partie du plancher lors-
qu’on est parvenu à l’éteindre.
Le secours de deux pompes arrivées sur les lieux au
premier cri d’alarme a été inutile.
Deux chevaux de valeur ont failli être suffoqués dans
l’écurie; une saignée opérée à temps a produit un effet
salutaire, aussi espère-l-on pouvoir les sauver.
— Pendant le mois de décembre sont entrés au port
d’Ostende, avec des chargements divers, y compris les
bateaux à vapeur, et non les chaloupes de la grande
pèche, 39 navires, ensemble d'un tonnage de 3912 ton-
neaux, savoir:
Belges, 14. 1138 tonneaux.
Anglais, 22. 2332 n
Français, 2. 129 »
Hanovrieus, 1. 73 »
59. 3912 »
Pendant ledit mois, sont sortis du même port, y
compris les bateaux à vapeur, 38 navires, d’un tonnage
de 4234 tonneaux, savoir :
Belges, 13. 1324 tonneaux.
Anglais, 23. 2711 «
Français, 1. 126 d
Hanovriens, 1. 73 »
58. 4254 »
Le nombre des voyageurs débarqués à Ostendc ,
venant de l’Angleterre, en 19 voyages, par bateaux
à vapeur et non par bâtiments à voiles, s’est élevé,
pendant le mois de décembre à 121 personnes.
Celui des voyageais embarqués à Ostende pour l’An-
gleterre, en 21 voyages, par les mêmes moyens, s’est
élevé, pendant ledit mois, à 178 personnes.
— En 1839, il est arrivé 531 navires de mer à Dord-
recht et i! en a appareillé 579.
Pendant la même année,, le nombre des arrivages à
Schiedam s’est élevé à 266.
— On écrit de la frontière d’Italie, 17 décembre : Le
pape est toujours malade. S. S. a eu, il y a quelques se-
maines, un accès de fièvre dont elle a d’autant plus de
peine à se remettre qu’elle se livre avec un redouble-
ment de zèle à l’exercice de ses fonctions spirituelles,
auquel succède ordinairementune faiblesse plus grande.
Au cancer du visage se sont joints dernièrement un
gonflement des pieds et des abcès.
Une disposition fâcheuse des esprits continue à se
manifester dans les légations romaines, et une partie des
soldats en est même atteint. Toutefois l’altitude énergi-
que de i’Autricbe est un sûr garant que le mécontente-
ment sera contenu dans de justes bornes. Madame la
duchesse de Berry passera l’hiver à Gratz.
(Gazette d'Augsbourg.)
— M. Louis Hoffmann, de société avec M. Emeric-
Devay, a établi une petite sucrerio de citrouille à Zam-
bor, en Hongrie; il a fait 40 quintaux de sucre brut,
dont il a raffiné une petite partie, et il a pris brevet pour
ce royaume.
Un quintal pesant de citrouilles fournit autant de su-
cre qu’un quintal de betteraves. M. Hoffmann a, de 26
à 27 quintaux de citrouilles, obtenu un quintal de su-
cre et un quintal de sirop; mais un hectare de terre
produit trois à quatre fois plus pesant de citrouilles que
de betteraves, sans compter le maïs; 1,600 toises car-
rées donnent au moins 800 quintaux de citrouilles; il y
en a qui pèsent 2 quintaux; une a pesé 260 livres, et on
peut obtenir deux citrouilles ordinaires par toise carrée.
Pour faire le sucre, on ouvre les citrouilles et on les
coupe en plusieurs morceaux (on en sépare les graines,
qui donnent près d’un cinquième de leur poids d’une
huile excellente), et on râpe les morceaux, écorce et
chair, avec de fortes râpes semblables à celles pour les
betteraves, parce que l’écorce est assez dure. On presse
la pulpe comme celle des betteraves. M. Hoffmann, avec
une presse qui n’était pas trop bonne, a obtenu 82 pour
100 de jus, de 5 à 11 degrés de Bautné. Cejusasur
celui delà betterave le grand avantage de ne pas s’aigrir
aisément, et peut rester doux plus de vingt-quatre heu-
res. On défèque, on filtre au charbon animal, et on
cuit exactement comme pour le jus de betteraves. Une
sucrerie montée pour les betteraves convient parfaite-
ment pour les citrouilles; il ne faudrait qu’y ajouter
une meule d’huilier pour concasser les gros morceaux
du fruit avant de les présenter à la râpe.
Les brebis préfèrent les résidus des citrouilles à ceux des
betteraves. Les betteraves exigenl un sol très profond et fer-
tile, mais la citrouille se contente d’un sol moins profond et
plus léger. La betterave convient aux pays humides et du
nord, et la citrouille aux pays méridionaux.car elle vient bien
dans les colonies, où la variété dite giraumont est beaucoup
plus sucrée que la citrouille (potiron) de Paris. Il y a même
dans les colonies et â Bourbon une espèce de courge beau-
coup plus sucrée que ce que dous connaissons en Europe;
mais, dans les colonies, la canne à sucre a sur cette courge
l’immense avantage de fournir le combustible nécessaire à sa
cuisson.
MUSIQUE.
L’ANGLETERRE. — L’ALLEMAGNE. —: L’ITALIE.—
LA BELGIQUE.
Les Anglais qui ont, comme en toute chose, beaucoup d’a-
mour-propre sur leur musique nationale, n’aiment en réalité
que celle des étrangers. Ils font surtout bon accueil aux répu-
tations, car pour ne pas s'exposer à se tromper en jugeant
par eux-mêmes, ils ont soin de s'enquérir des antécédents des
artistes qu’ils doivent entendre. Des musiciens, chanteurs et
instrumentistes, od[ imaginé un moyen de s’exploiter en An-
gleterre. lis se louent à un entrepreneur qui, moyennant un
prix fixé, les conduit avec lui dans les villes, bourgs, villages
des trois royaumes où il lui convient de s’arrêter et qui les
fait entendre dans des concerts dont il est libre de fixer les
conditions. Outre la somme convenue pour la durée de l'en-
gagement, l’entrepreneur est tenu d’héberger et de nourrir
convenablement les sujets de sa troupe musicale II n’y a pas
long-temps que deux industriels rivaux se sont rencontrés
dans une certaine ville d’un certain comté. Une seule salle de
concerts était disponible ; il s'agissait de savoir lequel l'ob-
tiendrait et ruinerait par cela les espérances de son adversaire.
Après avoir lutté d’adresse et de petits moyens détournés, ils
en vinrent aux mains sans plus de façon, en pleine place pu-
blique. Que devenait au milieu de ce conflit !a dignité des
artistes? Elle se trouvait assurément compromise, li ne faut
pas croire cependant que ce soient des musiciens d’un ordre
secondaire qui contractent de pareils engagements, Ceux
qu'aii'ectionnemle public font presquetous partie decestrou-
pes nomades. Les meilleures institutions musicales de l’An-
gleterre sont les Fcstiralsqui se donnent chaque année dans
quelques grandes villes. Elles portent le cachet de somptueuse
grandeur qui distingue toutes les fondations publiques de la
Grande Bretagne. On y entend de belles masses instrumen-
tales et il faut avouer que dans ce genre on n’aurait nulle part
l'occasion d'être plus satisfait. Du reste on ne connaît pas de
compositeur britannique do quelque valeur ; il ne faut déses-
pérer de rien, mais il est impossible de prévoir, quant à pré-
sent, l’époque où nous le verrons surgir.
En fait de composition lyrique, l'Allemagne vit toujours
sur le répertoire de Weber et de Beethoven. A l’exception
d’un très petit nombre d’opéras de Marscbncr, le seul musi-
cien actuel dont les ouvrages aient eu des succès durables,
Freitschutz, Oberon, Fidelio sont les plus fraîches nouveau-
tés qu’ils applaudissent. Et l’on peut prendre presque au pied
de la lettre l’expression de nouveauté dont nous nous servons.
Cette musique, exécutée à Berlin, é Dresde, à Vienne, de"
vant un public toujours le même, cause à ceux qui l'entendent
autant de plaisir que si elle était composée d’hier. Aux ou-
vrages nationaux qui sont toujours la partie favorite de leur
répertoire, ils Joignentquelquefois pourla variété des opéras-
comiques traduits. Dans la composition instrumentale, les
Allemands conservent leur ancienne supériorité ; ils ont d’ex-
cellentes symphonies modernes que nous avons le tort de ne
pas connaître.Tons les pianistes célèbres, tous sans exception,
sont Allemands, la plupart sont de Vienne. C’est dans les
associations musicales des villes du Rhin qu’on voit l’aptitude
bien caractérisée du peuple allemand pour une spécialité de
l’art dans laquelle il n’a point de rivaux; nous voulons parler
de l’exécution vocale d’ensemble. On ne peut sans en avoir
été témoin, imaginer à quelle puissance d’effet s'élève une
masse de sept ou huit cents voix exécutant avec conviction
une musique à laquelle les Allemands croient comme à une
religion. Nous sommes encore loiu d'uue pareillè perfection
dans nos meilleurs concerts.
L’Italie a toujours son beau ciel, dont on n’ose plus parler
dans la crainte de se rencontrer avec les poètes d’opéras-co-
miques, qui l’ont ehanté sous toutes les formes et sur tous les
tons possibles; elle a ses monuments, ses palais de marbre, ses
musées, ses fresques gigantesques: mais les arts y meurent,
les arts y sont morts. L’Italie n'a plus ni musique religieuse,
ni musique de théâtre; elle n’a jamais eu de musique instru-
mentale. Rossini a été la dernière lueur de l’astre jadis si res-
plendissant. Ses chanteurs, restes précieux d'une école qui a
enseigné le monde lyrique, appartiennent maintenant à l’é-
tranger, et ceux qu’elle a conservés s’éloignent chaque jour
davantage de la pureté des traditions. Force lui est mainte-
nant de recruter une partie du personnel doses théâtres parmi
les artistes français qu’ils méprisaient si profondément il y a
seulement un demi-siècle. La musique est-elle destinée à su-
bir en Italie le sort qu’y ont trouvé depuis long-temps les arts
pittoresques? doil-clle arriver à cette annihilation complète ?
A peine osons-nous avouer la crainte que nous en avons, tanl
una puissance tombée inspire encore de respect.
Il fut une époque, époque glorieuse pour l’art, où la Belgi-
que fournissait des musiciens aux rois de l'Europe. Au nom-
bre de ses plusillustres artistes, elle comptait Josquin de Prez,
maître de chapelle du roi de France Louis XIi; Adrien Wil-
laert de Bruges, maître de chapelle de Saint-ftlare de Venise;
Arkadet, maître de chapelle au Vatican ; Cypricn Rore, com-
positeur de la chapelle d’Octave Farnèse de Parme; Thomas
Crequiilon. attaché au même titre à la personne de Charles-
Quint; Rolland de Lalius, maître de chapelle du duc de Ba-
vière; enfin Philippe de Mons, chanoine de Cambrai et maî-
tre de chapelle de l’empereur. Elle fut d puis bien déchue (je
cette splendeur. Mais quand vit-on les arts fleurir sous la do-
mination étrangère? La Belgique eut les destinées de l'an-
cienne Grèce et de l'Italie moderne ; on la vit dépérir sous
le joug. Une éro nouvelle commence pour elle, sa jeune école
de peinture se souvient qu'elle est du même sang que les maî-
tres dont les chefs-d'œuvre étonnaient l’Europe il y a deux
siècles et fait d’honorables tentatives pour se rapprocher d’eux..
L’art est une aristocratie; ses traditions se transmettent par
héritage, et tous ceux qui se vouent à son culte sont en quel-
que sorte solidaires lorsqu’il s'agit de conserver la gloire d’une
école. La musique tend également â ressaisir ie sceptre qui
lui était échappé, et déjà de brillants succès ont couronné ses
efforts. La régénération morale suit la résurrection politique.
F....
trer pour !a potasse d'Amérique, à cause des bas prix de cet
alcali, mais nous ne pouvons pas encore positivement annon-
cer des ventes de quelque importance.
M. Favargeb, cailigraphe breveté dn roi des Français,
devant quitter prochainement Anvers pourrelourner àParis,
donnera dimanche 5 Janvier à 11 heures précises du matin,
dans la salle de M. Mochez, place Verte, une troisième, et
dernière séance publique et gratuite dans laquelle il fera
l’exposé de sa méthode d’écriture en 25 leçons, et soumettra
les résuitats obtenus par les élèves des premiers cours. Chacun
des auditeurs pourra présenter scs objections. Des places se-
ront réservées aux dames.
Lundi 6 janvier,ouverture des derniers cours; l'nn d’eux
sera spécialement réservé aux dames.
Prix 50 francs, demi cours 30 francs.
On s'inscrit chez M. Favakger, Marché aux OEufs, maison
de M. Gilliams.
SOCIÉTÉ ROYALE DTIARMOME D’ANVERS.
Programme du Concert, vocal et instrumental, qui sera
donné au Théâtre Royal de cette ville, disposé en salle de
concert, samedi 4 janvier 1840, à 7 heures du soir.
La partie vocale sera exécutée par l'élite des Chanteurs
Montagnards de Bagnères de Begorre (hautes Pyréuées), au
nombre de 40.
PREMIÈRE PARTIE:
1° Nouvelle ouverture de Robert !o Diable, p. Meyerboer;
2° Marche d'entrée des Montagnards, exécutée par l’or-
chestre ;
3° Hymne à St.-Vincent, patron des Montagnards, avec
solos de premier ténor, œuvre couronnée au premier
concert monstre des fêtes musicales ;
4° Air varié pour le violon, exécutée par le jeune Celens ;
5» Le roi du Falonou la couronne de bleuets, bolero avec
accompagnement de voix humaines et castagnettes;
6° La retraite Toulousaine ou le refrain du soir, chant
populaire du midi, avecsolo de baryton.
seconde partie:
1° Ouverture des Francs Juges, de Berlioz ;
2° Marche d'entrée des Montagnards ;
3° Mélodie Montagnarde sur un air favori, dédiée à Meyer-
beer, avec solo de premier ténor ;
4° Fantaisie pour flûte, exécutée par M. J. Vanden Bo-
gaert;
5° Le Montagnard et le Matelot, barcacolle favorite avec
orebestre, voix humaines etcastagnetles;
6° Le Papillon du soir ;
7° Halte-lù, les Montagnards sont là ! chant patriotique
final, dédié aux frontières.
Les seules cartes d'eDlrée valables pour ce concert sont
celles signées et délivrées par la direction aux pères, fils et
frères des membres demeurant avec eux, ainsi qu’aux étran-
gers ayant moins d’on mois de résidence en cette ville, suivant
les articles 21 et 22 du réglement de la société.
COMMENCE.
E*!ace «S'Ast^rea-s, S janvier.
Le marché est calme par continuation pour la plupart des
articles. Quelques spéculateurs semblent cependant se mon-
Ifïarcliës.
Revue des marchés de grains. Les prix des céréales
continuent é baisser, mais bien faiblement. Les fluctuations
devhausse et de baisse se partagent à peu près les marchés, et
ce n’est en quelque sorte que la répartition des ventes qui dé-
termine quelque changement daos les prix moyens régulateurs.
Dans la semaine qui vient de finir, la dernière du mois et de
l'année, le froment est descendu de 22 fr. 61 à 22 fr. 51 ; il y
a donc eu baisse de 13 centimes sur la moyenne. Sur leseigle
cette baisse a été de 16 centimes, 13 fr. 84 au lieu de 14 fr. La
moyenne du mois est de 22 fr. 65 pour le froment, c’est un fr.
14 c. au-dessous de la moyenne de novembre et la moyenne
la plus bassede l'année, car jusqu'alors le prix mensuel avait
toujours dépassé 23 francs. La moyenne mensuelle du seigle
a été de 14 fr. 06, ce qui présente 15 centimes de baisse sur
le prix de novembre, mais est encore un des prix les plus éle-
vés de l’année.
Pendant la semaine dernière, il y a eu baisse à Louvain de
43 centimes, â Namurde 8, à Arlon de 7, et A Anvers égale-
ment de 7 cent. D’autre part il y a eu hausse â Bruges de 38
c., â Gand de 15 et à Bruxelles de 6. Sur les marchés de Has-
selt, Liège et Mons, les prix n’ont pas varié.
Sur le seigle, il y a eu baisse à Hasselt de 60 c., à Louvain
de 42. et à Anvers de 4. Par conlre.il y a eu hausse à Bruges
de (32 c., à Bruxelles de 33, à Gand de 15, à Namur de 10, et
à Arlon de 3. A Liège et à Mons,il n’y a pas eu de variatiohs.
Les ventes réalisées pendant cette semaine ont été, surtout
en froment, beaucoup moins considérables que les autres se-
maines. Il a été vendu en moins 4,000 hecrolitres de froment
et 600 hectolitres de seigle, différence qu’on doit attribuer en
grande partie à la fêle qui est tombée au milieu de la semai-
ne, le jour où se tiennent plusieurs des principaux marchés
du pays.
LOKEEEN, 31 décembre. — grains et graines : Fro-
ment blanc p, saede fland fl. 15 à 14-12, id. rouge 14-17-6 à
14-5 ; seigle 7-12 h 7-5 ; orge 8-5 à 7-17-6 ; sarrasin 7-15 à
7-10 ; avoine 6-8 â 6 ; graine de trèfle par 1|2 kil. 0-6-3 à
0-5-6; huile de cola par aime 48 1;2, id. de lin 42, id. ds
chanvre 42; graine de colza, par hect. 12 1|4, id. de lin 10
3(4. id. de chanvre 6 3(4; tonrt. de colza, p. 200 liv. de Gand
6-12, id. de fin 10, id. de chanvre 6-14.
Marseille , 28 décembre. — Beés : Les détenteurs
font bonne contenance. Nous avons peu d'arrivages directs ,
mais ceux qui nous sont expédiés de Livourne et de Nice ne
laissent pas d'être assez nombreux.
Cotons : La faiblesse, ou pour mieux dire, la presque nul-
lité de nos dépôts de ce lainage, fait que la baisse qui a lieu au
Havre nous atteint faiblement. Les Jumels, qui ont de la re-
cherche, sont tenus fort haut et hors de proportion avec les
prix des autres sortes.
Soies : Bien que la semaine ait été extrêmement courte
pour les affaires commerciales, cet articcle figure dans le bul-
letin des ventes pour une vingtaine de balles environ, à des
prix soutenus pour les qualités fermes.
Spiritueux : Ils sont aujourd’hui dans la même position
de 24 fr. à 22 fr. 75 c. les 3[6 français bon goût.
6T-PIES.R2 (Martinique)9 nov.— Nousavons éprouvé
nne hausse sur les sucres : les très belles qualités se vendent
assez couramment 27 fr. I.e prix des bons sucres peut se coter
25 fr., avec espoir de hausse, attendu que la sécheresse a dé-
truit la presque totalité de la récoltedu sud del’ile, non-seu-
lement pour la fin de cette année, mais encore pour l’année
prochaine.
L’Evelina sera le premier navire à partir pour le Havre.
BATAVIA, 21 septembre.— Le prix des cafés est actuel-
lement de f. 28 à 30 ; celui du riz de f. 96 â 155 d'après qualités
PARTIE MARITIME.
(EXTRAIT DES REGISTRES DU LLOYD-BELGE.)
Sinisires.
CADIX. 13décembre.—Entré en relâche forcée ; lenavire
4 Gebroeders, cap Schuth, allant de Marseille à Rotterdam,
la cargaison doit être mise à terre pour réparer.
Wosavelïes sSe Mes*.
D'après des lettres de New-York dn 4 décembre, le brick
belge Caroline, c. Moldenhauer, avait entièrement complété
sa cargaison et comptait faire voile dans les 48 heures pour
Anvers.
TEXEL, 1er janvier, v. S O. — Arr. : Nederlanden, cap.
Struik, de Batavia; Stedfast, c Smith, de Londres.
HELVOET, 1er janvier, v. S O. — Arr. ; Maastroom,.cap.
Vanderlinden, de Batavia ; Alida Maria, cap. Oetzes, de
Guemesey.
— Le navire Théodore-Corner, c. Brinkman, est arrivé an
mouillage du Pampus.
MARSEILLE, 28 déc. — Départ du 27 : Baleinier, c. Va-
lot. p. le Havre. *
Expédié : Alcide, c. Desury, p. le Havre.
VENISE , 10 au 12 déc. — Arr. : le brick suédois Christ-
Colon . c. Kullemberg. de Stockholm.
CONSTANTINOPLE du 19 au 26 novembre. — Expédié
p. Anvers : le brick aut. Stefanino, c. Lipovatz.
— Lecapt. Canney , arrivé de Calcutta sur la rade de
Deal. dit avoir hélé le trois mâts hall. Lucie, c. D.-J. Bui-
ding, ail. de Rotterdam à Batavia.
NEW-YORK, 4 déc. — Navires en charge : Caroline, c.
Moldenhauer ; Aquetnel. c. Mosher, et Esther, pour Anvers ;
Empire, c. Torrey. p. Amsterdam; Doris, c. Braderup, pour
Rotterdam; Vesta.c. Cattermole, p. Brême; Bertba, c. Ode,
et Cuxhaven, c. Sleebohm, p. Hambourg.
BOSTON. 2 déc. — Arr. : Amstel, c. Visser, d’Amsterdam.
HAVANE. 16 novembre. — Arr. : Snelheid, c. Schaekel,
d’Amsterdam, comptant repartir vers le 1er décembre pour
Amsterdam*
MoïEveaeseiEt eîai Port «l’Anvers.
ARRIVAGE DfJ 3 JANVIER.
Après-midi. — Le bat. à vapeur anglais Sobo. c. Whit-
combe, de Londres, ch. de tabac, café, coton et 17 passagers.
Lebrick am. Cronstad, c.[laits, de Charleston,ch. decoton.
Le brick anglais Richmond, cap. Berfair, de Rio-Janeiro,
ch. de café.
Le pleyt belge Sans Repos, c. Glander, de Londres, ch. de
sucre.
AU BAS DE LA RIVIÈRE.
Le sloop français l’Espérance, c. Dubuissier, v. de Ncw-
Castle pour Dunkerque, ch. de charbons. (En relâche.)
Le brick esp. Juan, c. Guine, v de Matanzas, ch. de sucre.
Le brick anglais Richmond, c. Turber, v. de Rio-Janeiro,
ch. de café.
Le brick américain Cronstadt, c. Ilatch, v. de Charleston,
à laçons, de MM Frère?Nollebohm.
Le 3 mâts-barque suédois GustafWasa, C. Molien.v. de
New-York, ch. de diverses marchandises.
Le pleyt belge Sans Repos, e. Glander, v. de Londres,
ch. de sucre.
MARÉE DU 4 JANVIER.
Haute â 4 L2 b. de l'après-midi. — Basse à 101(2 h du matin,
V. S.-O. |