Full text |
— 67 —
mands, anglais, ont dû, en partie, leur réputation à des
travaux de ce genre, et l’on s’étonne que ces missions
attrayantes n’aient point tenté jusqu’ici nos compatriotes,
On se demande comment ils n’ont pas cédé plus souvent au
désir de traiter quelque grande question d’art architectural
d’un intérêt universel ; de faire l’histoire d’un style, d’une
époque ; de décrire une série de monuments se rapportant à
un même ordre d’idées ; de tirer du passé des lumières pour
éclairer le présent, sans parler de l’avenir que nul ne peut
prévoir, dont nul ne peut répondre, quoi qu’en ait dit un
musicien avide de célébrité, auquel les applaudissements de
ses contemporains ne suffisaient pas. Il faut bien reconnaître
que, pour des travaux de ce genre, la Belgique est en arrière
de pays avec lesquels elle peut lutter pour la production
d’œuvres d’art d’une autre espèce. C’est sans doute pour
relever notre pays de cette infériorité, que l’auguste fonda-
teur du prix annuel de 25,000 francs a placé l'architecture
au nombre des sujets qui seraient mis au concours.
On a exprimé la pensée que des littérateurs seraient seuls
appelés à se disputer le prix fondé pour des ouvrages sur
l’architecture, par la raison que les architectes font plutôt
des projets d’édifices que des livres, et comme, d’une autre
part, les critiques d’art sont généralement moins compétents
en architecture qu’en peinture, en sculpture et en gravure,
on a dit qu’il pourrait arriver souvent que des concours du
genre de celui que nous avons à juger fussent improductifs.
Cette appréhension ne nous paraît pas fondée, quand nous
voyons ce qui se passe à l’étranger. La France, l’Allemagne,
l'Angleterre ont des architectes qui expriment presque aussi
facilement leurs idées à l’aide de la plume qu’au moyen du
crayon et qui, sans viser au mérite littéraire, rendent parfai-
tement compte de leurs conceptions. Il suffira de citer, parmi
les contemporains, pour la France : Hittorf, Viollet-le-Duc,
Lassus, Ramée, César Daly; pour l’Angleterre : J.-B. Wa-
ring, Macquoid, Knight, Donaldson, Digby-Wyatt; pour
l’Allemagne : von Klense, Semper. Si la Belgique n’a pas de
noms à mettre en regard de ceux que nous venons de citer,
il faut moins l’attribuer au défaut d’aptitude de nos archi-
tectes, qu’aux obstacles mis à la publication des travaux qu’ils
auraient pu entreprendre.
L’impression des ouvrages traitant de l'architecture est
très-coûteuse, et les éditeurs belges, dont la prudence est
connue, ne risquent par des dépenses qu'ils n’ont point la
certitude de récupérer. Il ne nous paraît pas douteux que la
perspective du prix de 25,000 francs ne rende les auteurs
et les libraires plus entreprenants à l’avenir et que la Bel-
gique ne finisse par avoir, elle aussi, une littérature archi-
tecturale.
Nous avons dit que les ouvrages transmis au jury par le
département de l’intérieur, étaient au nombre de dix. En
voici la liste dressée dans l’ordre de la réception :
1° L'Émulation, publication mensuelle de la société cen-
trale d’architecture de Belgique, années 1874 à 1878, 3 vol.
grand in-folio.
2° Instruction concernant la construction et l'ameuble-
ment des maisons d'école, par M. E. Blandot-Grayet, archi-
tecte, à Huy.
3° Histoire de l'influence italienne sur l'architecture
dans les Pays-Bas, par Aug. Schoy, 1 vol. in-4°.
4° Monographie de la chapelle de Berlaymont, précédée
de l'histoire sommaire du monastère de ce nom, depuis sa
fondation jusqu’à nos jours, par A. Almain.
5° Éléments d'archéologie chrétienne, par M. Reusens,
2 vol. in-8°.
0° Cours de construction donné de 1804 à 1874 à la section
du génie de l’École d’application de Bruxelles, par le major
du génie, Y. Devos, 2 vol. in-8°.
7° La Filiation généalogique de toutes les écoles gothi-
ques, par J.-F. Golfs, architecte, tome Ier. École mère gothi-
que, Anvers, 1 vol. in-8°.
8° Etude philosophique, historique et pratique sur
l'église abbatiale de Villers, par MM. Eugène Van Bemmel
et Emile Coulon, 3 vol. in-4°. (Manuscrit.)
9° L'Architecture en France et en Belgique du xie au
xviiie siècle ; parallèle entre les principaux monuments des
époques ognales et la Renaissance, par A. Trappeniers,
Bruxelles, 1 vol. in-8°.
10° Monographie de l'ancienne abbaye de Villers-la-
Vile; état actuel, état restilué, par Ch. Licot, architecte.
(Manuscrit.)
L’Étude sur l’église de Villers, par MM. Yan Bemmel et
Coulon, est divisée en deux parties distinctes qui sont indi-
quées par le titre même de 1 ouvrage : Etude philosophique,
historique et pratique.
M. Yan Bemmel a traité, dans le premier volume, le côté
philosophique et le côté historique de la question. Le second
volume, consacré à la partie pratique, est l’œuvre de M. Cou-
lon. Nous n’étonnerons personne en disant que M. Yan
Bemmel a rempli sa tâche de la manière la plus distinguée.
II y a longtemps que l’église de Villers attira pour la première
fois son attention. La poésie des ruines l’avait séduit. Il a
entrepris de réaliser par la pensée, dans son état primitif,
l'édifice aux trois quarts détruit par la main des hommes et
par le temps ; il a, pour ainsi dire, interrogé chaque pierre
et lui a fait raconter son histoire. On doit reconnaître que,
dans ce travail de restitution archéologique, il a déployé
autant de sagacité que de savoir. Son ouvrage renferme
des détails très-intéressants sur la fondation de 1'abbaye de
à illers, sur son histoire, sur les événements dont elle a
été le théâtre. Ses descriptions des parties conservées de
1 église sont d’une scrupuleuse exactitude et c’est par d’in-
génieuses hypothèses qu’il s’attache à rétablir les parties
manquantes. M. Van Bemmel ne se renferme pas strictement
dans 1 analyse architecturale; c’est un soin qu’il laisse à son
colaboiateur, auteur de la deuxième partie de l’ouvrage. Il
— 68 —
aborde différentes questions de l’histoire et de la théorie des
arts qui se rattachent plus ou moins directement à son sujet.
Nous ne partageons pas toujours sa manière de voir. Il se
trompe, suivant nous, lorsqu’il dit que le sens pittoresque est
tout moderne, et que le paysage, en peinture, est une créa-
tion qui ne remonte pas à plus d’un siècle. Tout le xvne siècle
hollandais, sans chercher d’autres exemples, proteste contre
cette assertion. On s’étonne également de voir l’auteur nier
l’influence des croisades sur la civilisation et sur les arts de
l’Europe, et affirmer que les seuls résultats des croisades ont
été l’usage des armoiries et celui des moulins à vetn. L’in-
fluence de l’Orient sur la civilisation et sur les arts de la
société européenne est claire comme le jour. C’est à la suite
des croissades et par l’effet des nouvelles idées rapportées de
l’Orient par les croisés, que l’Europe est sortie de la bar-
barie.
Dans son enthousiasme pour l’architecture gothique, en-
thousiasme que nous partageons d’ailleurs, l’auteur dit que
ce qu’il y a de caractéristique dans cette architecture, c’est
que c’est un art logique, rationnel où tout se comprend, où
tout a sa raison d’être. Il oublie que ces mérites sont égale-
ment ceux de l’architecture grecque.
Une dernière observation sur le passage où l’auteur nie
catégoriquement l’existence du symbolisme de l'art religieux
au moyen âge. Qu’il signale la naïveté, le ridicule des archéo-
logues qui ont vu ou cru voir du symbolisme partout, nous y
consentons. Qu’il raille les interprétations subtiles qu’on fait
journellement, au point de vue du symbolisme, de certaines
particularités des monuments du moyen âge, nous le voulons
bien encore. On peut dire que les artistes du moyen âge
allaient souvent jusqu’à la puérilité dans leurs conceptions
symboliques; on fient trouver que les archéologues s’atta-
chent trop, parfois, à la recherche de l’idée mystique dans
les œuvres d’art du moyen âge ; mais nier le symbolisme d’une
manière absolue, comme le fait M. Van Bemmel, c’est se
refuser à l’évidence.
Il est quelques points encore sur lesquels nous ne serions
pas tout à fait d’accord avec M. Van Bemmel, mais sur beau-
coup d’autres nous partageons sa manière de voir et même
quand nous ne pouvons pas nous ranger à ses opinions, nous
reconnaissons qu'il les défend avec conviction, avec talent,
en donnant à l’exposé de ses idées le charme d’une forme lit-
téraire qui, de sa part, n’a d’ailleurs rien de surprenant.
Au fur et à mesure qu’il avance, M. Yan Bemmel est moins
technique; il devient plus philosophique, plus littéraire.
Renonçant, pour ainsi dire, à poursuivre la tâche qu’il avait
entreprise, il abandonne la description, minutieusement com-
mencée, de l’église de Villers, songeant sans doute que son
collaborateur est là pour continuer cette besogne qui lui
revient de droit, en sa qualité d’architecte.
En effet, la seconde partie, qui est l’œuvre de M. Coulon,
renferme une description détaillée, très-détaillée, trop dé-
taillée de l’église de Villers. L’auteur examine tout ce qui
est, tout ce qui a dû ou pu être. Il restitue les parties de
l’édifice détruites et s’efforce de donner la raison de ses hypo-
thèses, ce qui l’enfraine souvent à des longueurs. L’exposé
des plans, l’appréciation des formes, l’examen des matériaux,
tout est, de sa part, l’objet d’une étude attentive. Il a fallu
beaucoup d’application pour recueillir et grouper toutes les
particularités d’une analyse architecturale si compliquée ;
mais cette partie du travail fatigue souvent l’attention du
lecteur. On reconnaît qu’il est moins facile de faire accepter
des hypothèses, que d’expliquer ce qui existe.
Ce qui manque surtout à l’ouvrage de MM. Van Bemmel
et Coulon, c’est l’unité. L’auteur de la première partie ne
s’en tient pas, comme nous l’avons dit, aux généralités. Il
aborde souvent les questions techniques que son collabora-
teur est naturellement conduit à traiter à son tour, ce qui
crée le double danger des redites ou des contradictions. L’ou-
vrage eût gagné à la fusion des deux parties, s’il y avait eu
analogie entre les talents d’écrivain des deux auteurs. Les
récits historiques et les réflexions philosophiques eussent fait
une heureuse diversion à la sécheresse des descriptions archi-
tecturales, et celles-ci, en se mêlant aux morceaux plus
littéraires, eussent donné au travail la continuité d'intérêt
technique qu’il doit offrir.
En somme, il y a plutôt, dans XElude sur l'église de Vil-
lers, deux ouvrages que deux parties d’un même ouvrage,
tant ces parties diffèrent sous tous les rapports. Les auteurs
ont cédé à cet attrait de la poésie mystérieuse des ruines dont
nous parlions tout à l’heure. On peut se demander s’ils ne se
sont pas trop passionnés pour leur sujet, et si une monogra-
phie de l’église de Villers pouvait présenter un degré d’inté-
rêt en rapport avec l’étendue de la tâche qu’ils s’étaient
imposée. Ce qui fait l’attrait et l’utilité des monographies
architecturales, c’est la variété des renseignements qu'on y
trouve sur toutes les parties de la construction et de la déco-
ration de l’édifice choisi comme type pour l'étude de l’une
des phases caractéristiques de l’histoire de l’art. C’est à ce
point de vue qu’ont été faites (nous bornons nos citations aux
ouvrages récents) les monographies du dôme de Monreale
(Sicile), de la cathédrale d’Orvieto, delà chartreuse dePavie,
du palais des Dosges à Venise, du château de Fontainebleau,
de la cathédrale de Cologne. Dans ces grands ouvrages, tous
les éléments principaux et secondaires de l’architecture :
sculptures, décorations, boiseries, pavements, peintures mu-
rales, verrières, etc., sont reproduits fidèlement et fournis-
sent des indications certaines aux artistes, lorsqu’ils ont à
exécuter des travaux dans un style semblable.
La monographie d’un édifice dont il reste aussi peu de
chose que l’église de Villers ne prête fias aux mêmes dévelop-
pements et ne saurait rendre les mêmes services. De quelque
pénétration qu’il soit doué, l’auteur ne peut pas refaire par
la pensée tout ce qui a été détruit, il n’est pas en son pouvoir
de donner à ses restitutions hypothétiques la valeur d’une
chose visible et tangible.
— 69 —
Dans l’ouvrage de M. Reusens intitulé : Eléments d’ar-
chéologie chrétienne, la partie de l’architecture est traitée
avec soin et avec étendue. Ce livre ne diffère pas sensible-
ment, quant au plan, d’autres manuels sur la même matière
publiés en France: mais l’auteur a très judicieusement pris,
toutes les fois qu’il l’a pu faire, ses exemples en Belgique,
lorsqu’il s’agissait d’indiquer le type d’une forme architectu-
rale. Les renseignements sur l’archiiecture des édifices reli-
gieux de la période latino-byzantine, de la période romane et
de la période ogivale, sont très complets et puisés aux meil-
leures sources. On en peut dire autant de tout ce qui concerne
le mobilier ecclésiastique, l’iconographie, etc. Il n’y a guère
de vues personnelles dans le livre dont il est ici question ;
mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un traité absolument
élémentaire. L’auteur ne développe pas, ne commente point ;
il se borne à exposer.
En résumé l’ouvrage de M. Reusens, s’il répond parfaite-
ment à la destination que l’auteur lui donnait en le compo-
sant pour servir à l’enseignement dont il est chargé à 1 uni-
versité de Louvain, n’a point paru au jury rentrer dans la
catégorie de ceux dont l'arrêté royal du 14 décembre 1874
entend provoquer l’exéution. Il y est parlé de l’architecture;
mais ce n’est pas un ouvrage sur l’architecture. Les autres
matières de l’archéologie chrétienne y occupent, dans leur
ensemble, une place beaucoup plus considérable que l’archi-
tecture proprement dite.
La première chose que l’on constate, en lisant le livre de
M. Trappeniers : l'Architecture en France et en Belgique
du xie au xvme siècle, c'est que l’auteur est animé des plus
louables sentiments patriotiques, et que la gloire artistique
de son pays lui est chère. Il a, sous ce rapport, une suscep-
tibilité qui l’excite à repousser des imputations imaginaires,
que nul n'a jamais songé à diriger contre nos artistes. C’est
ainsi qu’au début de son livre, il s’élève contre ” l’opinion
généralement répandue à l’étranger et même dans notre
pays, qu’en fait d’art, la Belgique a toujours été tributaire de
la France et que, par conséquent, nous n’avons produit
aucun type original qui distingue nos productions artistiques
de celles de la France Qui donc aurait [pu exprimer une
telle opinion ? Des ignorants qui ne mériteraient fias qu'on
relevât leurs bévues. Le glorieux passé artistique de la
Belgique n’a jamais été et n’est pas méconnu. La renommée
de l’art flamand est universelle ; c’est une cause qui n’a pas
besoin d’être défendue.
Le long chapitre que l’auteur consacre à l’histoire poli-
tique de la Belgique renferme des faits qui n’ont qu’un
rapport très-éloigné avec l'objet du livre. On le trouve mieux
inspiré, lorsqu’il s’attache à déterminer la part des maté-
riaux dans la conception des formes architecturales et
compare, à ce point de vue, les matériaux employés en
France avec ceux que fournit la Belgique, puis lorsqu’il fait
des observations sur les inconvénients d’un trop large éclec-
tisme qui conduit à la confusion des styles.
L’auteur cherche à expliquer par des motifs politiques
comment il se fait que les habitations privées, dans les villes
du moyen âge, fussent encore dépourvues de toute valeur
architecturale, quand il y avait déjà des cathédrales magni-
fiques. Il n’y a pas lieu de faire intervenir ici la politique.
Les choses se passaient de même à Athènes. Chez les peuples
que n’ont point envahis les idées de luxe et de bien-être, il
suffit que le temple soit beau.
L’auteur établit une longue comparaison entre l’église
Sainte-Gudule et Notre-Dame de Paris, pour prouver, par
les différences qu’il signale, que l’architecture ogivale belge
n’est pas une copie de l’architecture ogivale française.
D’autres rapprochements sont faits, dans la même intention,
entre différents monuments de la France et de la Belgique.
Sans contester la justesse des remarques faites par l'auteur
en procédant à ces analyses comparatives, on peut se deman-
der s’il n’a pas pris une peine inutile. N’est-on pas d’accord
sur ce point que, tout en conservant les caractères généraux
de l’architecture gothique, chaque pays imprima à ses monu-
ments, par de certains détails, un cachet particulier et qu’il
y a des différences appréciables dans les gothiques d’Angle-
terre, d’Allemagne, de France, de Belgique, etc.?
L’auteur écrit sous l’influence de cette idée, que nos
anciens artistes auraient été accusés de plagiat, ou tout au
moins d’imitation; or, cette accusation est toute moderne.
C’est la contrefaçon littéraire, aujourd'hui supprimée, qui l’a
mise à la mode. Sous l’empire de la même préoccupation,
l’auteur s’efforce de démontrer que, dans le mouvement
architectural de la Renaissance, la Belgique n’a pas joué
uniquement le rôle de copiste. Après avoir reçu de l’Italie le
principe du nouveau style, elle l’a modifié à son usage dans
les applications qu’elle en a faites. Quant à la supposition
que l’adoption de ce nouveau style aurait été la conséquence
des habitudes de luxe contractées par ceux des seigneurs
belges qui accompagnèrent Charles-Quint en Italie, elle nest
guère admissible, vu le petit nombre de nos compatriotes
qui prirent part à cette expédition. On a dit la même chose,
avec plus de raison, des chevaliers fiançais conduits en Italie
par François Ier.
Il y a de bonnes pages dans le chapitre de l’architecture
des Jésuites, auquel il aurait pu être donne plus de dévelop-
pements.
L’ouvrage de M. Trappeniers manque de plan. L auteur fait
preuve de connaissances variées; il a vu et réfléchi; mais il
exprime ses idées un peu à i aventure, sans y mettre l'ordre
méthodique que semble faire pressentir le titre de son livre,
titre analogue à celui de l'excellent ouvrage de Gailhabaud :
L’Architecture du ve au xvir siècle.
M. Trappeniers sort des limites du cadre qu'il s'est tracé,
lorsqu’il termine son livre par des considérations sur l’état
présent et même sur l’avenir de l’architecture en Belgique.
Il consacre trois pages seulement à ce sujet important; c’est |