Full text |
X.E PRfiCUKSËlJR, Lundi 11 Jauvier 1841.
------..... —........................
dans l’église de Saint-Pierre, à Rome, dans la même tribune que don
Miguel, ce qui parut assez peu les embarrasser l’un et l’autre, et quoi
qu’ils fussent séparés par une cloison, cela ne les empêcha pas de se re-
garder de temps en temps.
— Les journaux anglais conlinuent d’enregistrer les divertissements
d’hiver de la reine Victoria et de son époux. « Le prince Albert, dit le
Morning- Herald, a patiné aujourd’hui sur le lac de Trogmore. La reine
a pris parta ses plaisirs sur la glace. Le prince lançait le traîneau de
S. M. Le capitaine Seymour et le docteur Pretorius lançaient les traî-
neaux de M1*™ Cocks et Paget.
— Le Morning-Chronicle parle ainsi d’un orage terrible qui a éclaté à
Londres :
ii Lundi matin, entre cinq et six heures, Londres et les environs ont
été effrayés par un orage épouvuntableaccompugné pendant une heure
de coups de tonnerre et d'éclairs. On a vu tomber d'énormes gréions;
les coups de tonnerre étaient fréquents. La foudre est tombée sur la
paroisse de Streathans; elle y a mis le feu, et, malgrédes secours dirigés
sur ce point, la flèche, dont le style gothique et l’élévation attiraient
l’admiration générale, a été entièrement consumée. La belle flèche de
l’église de Spitalfields a été également endommagée par le fluide élec-
trique. Des pierres détachées de l’édifice ont roulé de tous côtés. Heu-
reusement personne ne passait au moment de cet accident. Le service
des cloches a été momentanément interrompu.On aurait craintd’ébran-
ier le clocher avant que des réparations urgentes eussent été faites. »
Tribunaux de Paris.
LA COKDE DE PENDU !!!
Ce monde offre un singulier aspect de vices.de misères et de faibles-
ses; combien de fois le philosophe de l’antiquité aurait-il à hausser les
épaules sur la crédule sottise des humains s’il venait de nos jours, sa
lanterne àla main, chercher dans ce Paris bruyant et immoral, un hom-
me dans toute l’étendue du mot. C’est surtout devant les juges de paix
que se dévoilent les petitesses et les superstitions ridicules des animaux
raisonnables, comme nous appelle Brid’Oison. En voici aujourd’hui en-
core un singulier exemple.
La veuve Grégoire. — Monsieur le juge, je suis une honnête femme,
et si je réclame mon argent, c’est que j’en ai le droit... Monsieur Char-
iot m’a trompée indignement...
Le juge. — Que vous a-t-il fait ?
La veuve Grégoire. — Il a d’abord fait ma connaissance... C'était il
y a trois mois, chez ma nièce Ursule, une grosse blonde qui fabri-
que des culottes de peau pour la gendarmerie départementale.... Le
coquin lui enfilaient ses aiguilles, à c’te fille.... il n’y a pas de mal à ça;
au reste, il était très poli envers moi; c’était m’atne Grégoire par ci,
m’ame Grégoire par là !... Comment ça va votre.... polissonne de san-
té!... Boulottons nous toujours... Nous sommes encore gentille quand
nous sommes peignée... et un tas de bêtises de cegenre. Bref, je m’at-
tachai à cet adolescent, d’autant plus qu’il paraissait avoirà l’égard d’Ur-
sule des vues très honnêtes.
Le juge. — Ces détails sont inutiles à la cause.
La veuve Grégoire. — J’y arrive. Il faut vous dire que je suis très su-
perstitieuse... Je crois aux sorts, au marc de café, aux araignées du
matin et du soir, aux couteaux en croix et aux nouvelles àla chandelle.
Un jour, dans la conversation, je dis à Chariot : Je donnerais bien les
cinquante francs que j’ai à la caisse d'épargne pour avoir de la corde de
pendu.. On dit que ça porte un bonheur extraordinaire. — Mère Gré-
goire, me répond cet homme, cela est difficile à obtenir... attendu que
la pendaison n’est plus de mode... On ne pend plus qu’en Angleterre;
en France on sesert du charbon et de l'eau de la Seine... — Ma foi, pen-
sai-je, je ne ferai pas le voyage de Londres pour voir pendre un homme,
mes moyens ne me le permettent pas... D’ailleurs, je pourrais tomber
dans la morte-saison. (Kire général.) Ça reste là, quandhuit jours après,
qu’est-ce que je reçois? une lettrede Chariot, qui m’apprend qu’il vient
de se pendre un droguiste dans sa maison, au quatrième au-dessus de !
l’entresol... et qu'on attribuait cet événement à un suicide. (Hilarité
prolongée.) Je lui réponds tout de suite que je veux un morceau de la
corde... celui qui touche le dessous du cou... C’est le meilleur... Il m’é-
crit encore que la corde est restée dans les mains du portier de la mai-
son, et qu’il faut donner dix frans pour en avoir; je les donne, et il m’ar-
rive le lien tant désiré...
Le juge, souriant. - Qu’avez-vous donc à réclamer ? ,
La veuve Grégoire. — Je réclame, parce que dès que j’eus ce talis-
man, ma fortune changea de face... Le lendemain, mon chat mourut
d’une indigestion... ma cuisinière se grisa... ma pendule retarda d’une
heure; la portière me dit des sottises, et j’eus une forte colique... (Hila-
rité.) Cela n’en reste pas là... Le lendemain je mis le feu à mes jupons,
mon neveu me vola deux bouteilles d’eau-de-vie et m’envoya son tail- j
leur, ma colique avait pris un caractère fort incommode, et je vis dé-
funt mon époux en songe... J’étais la plus malheureuse des femmes...
(Longue hilarité.) Après avoir long-temps cherché pourquoi ce talisman
de bonheur me produisait l’effet contraire, sur informations prises, je
connus le mot de l’énigme.
Le juge. — Eh bien ! quel était ce mot ?
La veuve Grégoire. — Eh bien ! mon pendu, dont je portais la corde,
n’était pas mort !... Il mangeait des panades et bouillons à l’oseille à
l'Hôtel-Dieu... Ce droguiste s’était manqué. (Rire prolongé.)
Lejeune Chariot, blâmé par M. le juge pour avoir encouragé des er-
reurs superstitieuses, s’excuse en disant que ce sont les gens chargés
de la levée du corps qui trafiquent ordinairement de la corde. Quant à
lui, il n’a servi que d’intermédiaire.
Il est néanmoins condamné à rendre l’argent.
La veuve Grégoire. — Ne continuez plus ce métier, jeune gars, vous
pourriez vous faire pendre.
Chariot, ironiquement. — Dans tous les cas, je ne vous vendrai pas la
corde qui m’aura servi... Vous êtes une trop mauvaise pratique... (Hi-
larité générale.)
Etat-eivil de la ville «l'Anvern du *0 dée. au 1" janv.
SEXE MASCULIN* .
P. Sluyts, boucher, âgé de 19 ans. — P. Daes, âgé de 7 ans. — J. A.
Leersnyder, prêtre, âge de 35 ans. — A. F. Brems, cabaretier, âgé de
54 ans, époux de M. Bourguignon. — J. B. Schyn, journalier, âgé de 50
ans, époux de J. C. De Meyer. — J. B. Kursten, domestique, âgé de 23
ans, décédé à Koningsheyckt. — J. B. Zoncada, avoué, âgé de 37 ans,
époux de Thérèse De Beucker, décédé à Molenbeek-St-Jean. — A. De
Coninck, âgé de 83 ans, veuf d’Isab. Blyde, décédé à Ranst. — J. A. A.
Lenaerts, chasseur au U régiment chasseurs à cheval, âgé de 22 ans,
décédé à Tournay. — J. B. De Deken, journalier, âgé de 57 ans, veuf de
J. M. De Laet, décédé à Melsele.
6 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 ans.
2 enfants mort-nés.
SEXE FÉMININ.
J. E. Benaert, fileuse de coton, âgée de 88 ans, veuve de B. Dirckx.
— J. C. De Torres, âgée de8(i ans. veuve de J. B. Hnybrechts. — J. M.
Palmaert, âgée de 64 ans, épouse de A. Sils. — S. Al. J. J. Claessens,
dentellière, âgée de 68 ans, veuve de G. Wondergem. — A. M. Jacobs,
âgée de 68 ans, épouse de F. J. De Deken. — M. E. Van Ophem, coutu-
rière, âgée de 82 ans. — M. C. Simon, âgée de 83 ans, épouse de C. De-
crom. — M.C. Casleels, religieuse, âgée de 82 ans. — M. B. Vanderhorst,
âgée de 77 ans, veuve de P. Leemans. — M. C. DeBacker, dentellière,
âgée de 80 ans, veuve de J. Janssens.— M.C. Medaes, boutiquière, âgée
de51 ans. — M. B. Nuyens, repasseuse, âgée de 67 ans, veuve de J. Col-
let. — A. M. Goossens, âgée de 82 ans, veuve J. Meyen. - M. J. Alenis,
âgée de 28 ans, épouse de H. Sruyt. — F. Nuyts, âgée de 51 ans, épouse
de J. F’. Van Gorp. — J. C. De Lathouwer, couturière, âgée de43 ans.
9 enfants qui n’ont point atteint l’âge de 7 ans.
S enfants mort-nées.
DÉC.É8.
Sexe masculin 18. — Sexe féminin 27. —■ Total 45.
NAISSANCES.
Sexe-masculin 30. — Sexe féminin 30. — Total 60.
MARIAGES.
■J. Rottiers avec J. M. C. De Bruyn. — L. A. Malfait avec M. C. Provo.
— G. Seykens avec M.C. De Neus. — J. F. Engels avec J. C. Hendrickx.
—• â, Totté avec T. C. Noyez.
Tlicàtre ASoyal d’Anvers.
Mardi, 12 Janvier: Tartuffe ou l’Imposteur, comédie en'5 actes, en
vers de Moliere; Le Plastron, vaudeville en 2 actes, par AIM. Xavier,
Duvert et Lauzanne.
Incessamment, au bénéfice de M. CONSTANT.
Lazare le Pâtre, drame nouveau en quatre actes, précédé d’un Prolo-
gue ; La f'ie de Napoléon, scène épisodique et burlesque en un petit
acte. — Plusieurs cas de danse, par les premiers Sujets du grand
Théâtre de Gand.
ÏRéatre Optique. — Près du Alarché aux Poissons.
Lundi 11 janvier: Représentation extraordinaire.
Le bureau sera ouvert à 5 heures, — On commencera à 6 heures.
La salie sera bien chauffée.
Gymnase Equestre Franconi.
Al. Franconi a l’honneur de prévenir que la clôture est fixée au
17 courant.
Lundi, 11 janvier : Contredanse militaire etvillageoise. — Le manteau
espagnol, par Al.mc Victor Franconi. — Blanche, jument dressée. — Les
deux Hercules. — Jeux romains. Rab-Roy, cheval dressé. — Grande
chevauchée. — Intermèdes des Clowns.
Alardi, 12 janvier : Relâche.
COMMERCE.
Place tl'Anvers du 11 janvier.
CAFE. — Le marché de ce jour n’a présenté que des affaires sans im-
portance dans cette fève, mais à des prix toujours soutenus.
COTON. La demande se maintient et l’on réalise par continuation
à de bons prix ; les ventes de ce jour se composent de 229 balles Géor-
gie et Virginie ressortant dans l’ensemble de bon ordinaire à courant,
de 34 1|2 à 36 1|2 cents. — Les cotons des Indes paraissent également
sortir de leur état de calme ; on vient de réaliser en plusieurs lots en-
viron 100 balles Surate à des prix qui ne sont pas encore connus.
CUIRS. — Nousavonsaujourd’hui uneaffaire très imporlanteà men-
tionner; elle consiste en 13,500 Montevideo secs et 500 dito salés, for-
mant le chargement du navire Cari Henrich arrivé ces jours derniers.
— Les prix de cette opération n’ont point transpiré.
En revente et provenant
de divers navires.
Par Cahawba.
diverses ventes sont de
Itcvue commerciale «l’Anvers, «lu S au 9 janvier.
Bois de teinture. Us sont restés généralement fort calmes cette semaine,
mais aussi sans variation apparente.
Nous avons actuellement pour provisions, environ 500/m kil. campêche
coupe d’Espagne, 230 m/d". coupe St.-Domingue, 100 rn/ kil. Sapan, et en-
viron 300 m/ kil. jaune de Cuba, de Curaçao , de Sandal, Nicaraga, Lima ,
Caliatour, Fernambouc etc.
Cacao. Les détenteurs maintiennent leurs hautes prélentions pour cette
fève , mais la demande se borne également à quelques lots pour les besoins
du moment. Notre faible approvisionnement, réduit aujourd’hui à 300 halles,
ne comporte pas d’ailleurs d’affaires marquantes. Le navireOctavie, arrivé de
Maragnan à Flessingue, n’importe rien
Café. Malgré le calme prononcé qui n’a cessé de régner pendant toute la
dernière huitaine nous n’avons à constater aucune variation sérieuse dans
les cours de l’article. LeSt.-Domingueet le Brésil se soutiennent bien ; le Ba-
tavia seul se cote un peu plus faible d’ 1/4 cent sur la cotep récédenle. Les
ventes effectuées dans la semaine se réduisent à environ 230 balles Bata-
via et Chéribon blanchâtre de 31 l[4à 32 1(2, 300 balles Brésil bon ordi-
naire à verdâtre de 28 à 28 1|2 et 200 balles dito verdâtre et blanchâtre régu-
lier de 29 à 29 1|2 cents consommation
On a réalisé en outre publiquement 160 balles triage de 19 l[2à 28 centi-
mes par 112 kil.
Nos existences de ce jour se composent d’environ 34600 balles, qui se dé-
taillent comme suit: 18800 sacs Java, 900 sacs Sumatra, 13000 sacs St-
Domingue, 19,200 sacs Brésil et 700 sacs triage et divers, chiffres qui res-
sortent approximativement avec ceux de l’année dernière à pareille époque,
sauf toutefois que nous avions alors 6000 sacs St -Domingue de plus.
Le navire Pigeon, venant de Rio-Janeiro pour notre port et entré à Os-
tende , importe environ 1700 balles.
Canelle Point d’affaire marquante ni variation. On continue à réaliser
par petits lots pour la consommation aux anciens prix.
Céréales. L’interruption de la navigation para lyse surtout les opéra-
tions en céréales. En froment indigènerien n’a été fait cette semaine, mais
les prix en restent soutenus. En revanche, la consommation a manifesté
beaucoup de demandes pour le seigle,qu’on a payé de 11. 6 3/8 à 61/2 sur 72
1/2 à 73 kil. L’orge et l’avoine, avec plus d’affaires, sont aussi mieux tenues
à la cote.
Le froment étranger a été encore sans affaire et reste ainsi nominalement
coté. Le seigle de Danzig et de Prusse est tenu de 11. 5 5 8 à 6 et la consom-
mation a offert sans succès pour l’un et pour l’autre fl. 53/4 sur 70 kil. L’orge
étrangère éprouvé également un peu plus de demandes, mais il ne s’y est rien
fait jusqu'à présentde marquant On est toujours très-ferme pour les graines
oléagineuses et nous aurions eu sans doute des affaires, si elles n’avaient
été entravées par l'impossibilité des communications. Nous n’avons recueilli
qu’une vente de 33 lasts graine de chanvre de Riga 95 liv. à un prix qui n’a
pas encore transpiré La graine de lin à semer se soutient, celle présente
a fl. 27, et celle à livrer de fl. 261/2 à 26 3/4 par tonne.
Droits d entrée : froment frs. 37 1/2, seigle frs. 211/2 et 160/0 additionnels
par 1000 kil. ,
Chanvhb. Marché toujours calme pour toutes les qualités et prix néan-
moins par continuation soutenus.
coton. Le début satislaisant delà semaine écoulée faisait espérer des opé-
rations suivies et même importantes dans ce lainage, mais elles ont été
entravées parl’exiguité des parties mises au marché. Les deux premiers jours
furent en effet marqués par des affaires si non faites sur une grande échelle,
du moins de manière à leur donner suite, les acheteurs paraissant avoir un
peu plus de confiance dans l’article, par suite des avis toujours en faveur
des autres marchés et de la bonne opinion que montrent généralement les
importeurs. Nous n’avons ainsi à constater que les ventes suivantes :
100 balles Louisianne.... \
137 • Géorgie.... )
47 ...................>
32 » Mobile..... \
51 > Géorgie.... J
129 > Géorgie.... )
143 » Mobile..... ƒ
Les prix obtenus pour les
32 1/2 à 36 cens pour ordinaire à courant.
Nous devons dire que la spéculation a pris la plus grande part dans les opé-
rations que nous venons de signaler.
Les cotons des Indes restent stationnaires et sans affaires- Quant aux lon-
gue soie , le débouché en est très difficile. Nous avons dans ce moment au
bas delà rivière 240 balles Maragnan par navire Oclavie, de cette provenance.
Nous apprenons (samedi) que l’on vient de traiter 199 balles Nouvelle-
Orléans,provenant au navire Amerika, dont le prix n’est pas encore décliné
Colle de FoLson. Les cours de cet article se sont de nouveau sensible-
ment raffermis et la demande pour la consommation reste aussi assez suivie.
Un renfort de colle brute va nous parvenir par l'Oclavie, de Maragnan, au
bas de la rivière.
Cuirs. Contrairement à la presque généralité des autres articles, les cuirs
ont provoqué cette semaine quelques transactions assez saillantes pour la
saison. Elles comportent environ 5500 Alontevideo secs de divers poids et
qualités, à differents prix en rapport avec la valeur du jour, ainsi qu’une
centaine de cuirs sales de Rio-Grande, bonne qualité de 33 à 34 kil. à22 cents.
Ce débouché diminuait sensiblement notre provision, mais nous allons
reçevoir un renfort de 15500 cuirs secs et 500 dito salés par navire Cari
Henrich, entré à Ustende, venant de Alontevideo en destination de notre
port. Le navire Oclavie, de Alaragnan, arrivé à Flessingue, porte également
3200 cuirs salés secs. Sont en outre attendus de Montevideo, les navires
Deuxfrères unis et Roland, ayant à bord environ 2ü000 secs et 2500 salés.
Fruits. Notre marché a été par continuation fort inactif pour l’arlicie
en général ; quelques bagatelles seulement trouvent acheteurs pour la
consommation aux anciens prix. La vente publiquedù 4 courant, composée
de 539 caisses oranges et 895 caisses citrons de Messine, n’a donné aucun
résultat, faute d’amateurs aux prix des propriétaires.
Le navire Twee Gebroeders, de Aialaga, retenu à Flessingue par l’interrup-
tion delà navigation,importe 1300caisses,463(2 caisses el400barils raisins,
ainsi que 274 caisses citrons ; le Clio de même provenance, entré à Ostende,
1530 caisses, 1000(2, 60ü(4 caisses, 30 potiches et 43 cabas raisins et 175 cais-
ses citrons.
Garances. On a remarqué une demande plus active cette semaine pour
les vieilles garances de Zelande ; il s’en est traité pour l’intérieur environ
30 barriques, en grande partie de l’année 1836, mais les prix payés n’ont
pu être connus. La position de l’article n’a toutefois pas varié depuis nos
derniers avis. Les achats à la source continuent, mais languissamment, les
cultivateurs qui se voient forcés de réaliser se décidant seuls à vendre, tandis
que les autres tiennent toujours avec plus de fermeté.
Les garances d’Avignon sont également voulues et fermes.
Huile de Baleine. A l’inverse des semaines précédentes, les derniers huit
jours se sont écoulés à peu près sans affaires dans cette graisse ; néanmoins
nos cours se sont très bien maintenus à la cote.
Huiles Diverses. Celle de gallipou éprouve encore quelques demandes
sans toutefois donner lieu à des affaires un peu saillantes ; on a payé fl. 82
1(2 pour les achats effectués en dernier.
Les autres espèces restent sans mouvement notable.
Indigo Celte teinture présente toujours peu de mouvement sur notre
marché ; la vente publique qui va avoir lieu à Londres le 19 courant contri-
bue d'ailleurs au calme qui pese en ce moment sur l’article. Les dernières
ventes se composaient de 8 caisses Bengale de ordinaire cuivré à lin moyen
violet rouge, aux cours du jour.
Métaux. Généralement stationnaires ; l’étain très offert à la cote On a
réalisé seulement unecentainedesaumons de plomb d’Espagne au prixanté-
rieur de H. 24. Le navire Twee Gebroeders, de Aialaga, qui se trouve à Fles-
singue, importe 100 nattes alquifoux, article dont nous avons déjà quelques
parties au marché, mais pour lequeüa demande reste nulle, àcausedela
saison,
Poivre. Bien que les affaires soient également devenues plus rares et moins
saillantes, la demande se bornant exclusivement aux besoins de la consom-
mation, on remarque toujours de la fermeté dans les cours de l’article. La
première main reste dépourvue de provision
Potasses. Nous avons eu de nouveau une semaine fort inactive pour cet
alcali, et néanmoins nos détenteurs ne changent rien à leurs prétentions.
Il ne s’est rien fait en sorte d’Amérique qui mérite d’être cité . Celle de
Russie 1840 a obtenu fl. 17 1/4 par quelques barriques pourla consommation.
Besine d’Amérique. On a cité seulement une vente de 100 barils, mais
sans indication du prix payé.
Ikiz. La semaine écoulée a été l’une des plus nulles dont nous ayons
eu à nous occuper depuis bien longtemps. Le Caroline a été totalement dé-
laissé ; les riz en sacs ont seuls trouvé quelques acheteurs à des prix soute-
nus, mais pour petites parties seulement On a payé le Siam de II. 7 4,4 à 7
1/2, le java de fl 7 i/2 à 8 1/2 et le Bengale de fl. 9 à 9 1/2 suivant qualité.
60 tierçons Caroline suranné ord. ont passé aux enchères de fcs. 17 1/2 à 19
1/2 paroü kil.
Safran. La hausse remarquable que nous avons précédemment signalée
sur cet arlicle, continue à faire des progrès, et malgré les hauts prix du jour1
la demande a été assez suivie, surtout pour celui d’Espagne
Salpêtre. De faibles operations ont eu lieu en salpêtre brut pour la con-
sommation, aux cours du jour Le raffiné est toujours négligé des acheteurs.
Savon. Les détenteurs ont élevé leurs prétentions pour le blanc de Mar-
seille et demandent aujourd’hui fl 34, prix auquel lesacheteurs ne sem-
blent toutefois pas encore disposés à se soumettre. Le bleu vif et le bleu
pâle ne présentent pas de varialion.
Sel de Hoche. 11 y a demande, mais les transactions sont nulles par
le défaut d’arrivages. Le prix n’. st donc que nominal à la cote.
Soufre. Depuis la vente de 3000 i kil. brut de Sicile, que nous rappor-
tions samedi dernier, ce minéral n’a rien offert de saillant. Les cours ne su-
bissent cependant pas de changement.
Sucre ..rut. Cet arlicle, qui est sans aucun doute la branche la plus
intéressante de notre commerce maritime, se présente depuis quelques se-
maines dans la stagnation la plus complète et, ce qui est à déplorer, cette
stagnation semble devoir se pro onger jusqu’après la ^discussion qui va être
de nouveau appelée sur la loi actuelle
Le navire Èliza, qui se trouve en ce moment à Flessingue venant de la
Havane, nous amène un renfort d’environ un millier de caisses.
Notre stock de ce jour est composé d’environ 2ül) caisses Havane blanc,
19500 caisses Havane blond, 430 caisses Brésil blanc et moscovades, 400
canastres et krarijangs Java, 2400nattes Manille, 100 ’ sacs et nattes divers
et 50 barriques et barils divers. L’an dernier à la même date nous avions
600 caisses Havane blanc, 14500 d" d" blond, 120 d’Brésil, 1400 canastres,
2500 nattes Alanille, 4300 sacs et nattes divers et 53 i barils et barriques.
Sucres Hailmés. il y a eu par continuation un grand calme sur leslumps
et mélis; il s’est écoulé au plus dans la huitaine, tant présents qu’à livrer,
300.10 kil. mélis dans les prix de fl 16 1/4 à 10 1/2. La demande s’est en re-
vanche un peu ranimée pour les candis; on a trouvé à réaliser plusieurs étu-
ves, soit environ 20000 kil. en entrepôt, à desprix ressortant avec la cote. La
mélasse, sans variation et avec peu de demandes.
suif. La demande se fait toujours peu sentir pour cette graisse, malgré
nos provisions peu importantes; les prix sont toutefois restés les mêmes
Tabac Les causes que nous donnons plus haut pour expliquer le calme
actuel sur les principaux articles,peuvent surtout s’appliquera cette feuille.
La vente publique de 50 boucauts et 230 balles Kentucky, (en partie plus ou
moins avarié) annoncée pour le 15 de ce mois, contribue également à sus-
pendre les affaires. Le navire Slieglilz, de Virginie, se trouve toujours à
Flessingue, attendant le rétablissement de la navigation.
The. Cette feuille se maintient en bonne position, mais avec des affaires
très insignifiantes par suite de la pénurie de marchandise dans les qualités
nécessaires aux besoins courants.
JTlareliéü.
ROTTERDAM, 8 janvier. — Revue de la semaine. — Cafés : Les af-
faires ne sont pas consdérables en cette fève; la position, néanmoins,
s’est améliorée, et si les détenteurs voulaient céder à 28 li2 le Chéri-
bon bon ord., il ne manquerait pus d’acheteurs; mais l’on ne peut rien
obtenir au-dessous de 29 c.
Tabac : La saison rigoureuse donne peu d’animation aux affaires. —
Le peu de ventes qui se sont effectuées depuis le commencement de
l’année consistent en 48 bouc. Virginie et 29 d» Maryland, s'étant
payés suivant qualité. En outre, il s’est écoulé 24 bouc. Alaryland par
Potomac, dont le prix alloué n’est pas exactement connu.
Thé : Les qualités noires sont mieux recherchées.
Sucre brut : Sans mouvement; les raffiués attirent plus l’attention.
Riz : Se soutient. , , . ..
Coton : La situation du marché se supporte ; les hautes prétentions
des détenteurs et l'interruption delà navigation, sont cause de l’insigni-
fiance des transactions.
Etain Banca, calme; depuis quelques jours, il se manifeste pourtant
de la demande.
NANTES, 4 janvier. — Huiles : Celles d’oUve surfines sont toujours
fort chères,’ et les très bonnes qualités rares. Les prix varient de 1 10
1 l^es huiles de baleine persistent dans leurs cours de 31 50 à32 fr. On
nous a assuré qu’une affaire s’était faite dans ces prix.
Savon : Les vents contraires et les glaces n’ont point encore permis aux
vires qui sont au bas de la rivière de monter : notre disponible est donc
fort réduit. Le moment, peu propice aux ventes, rend cet article fort
calme. Les petites ventes qui se sont faites ont encore obtenu les prix
de 54 50 à 55 fr.On croit que celui de 54 fr. s’établira aux débarquements.
Les savons de palme sont sans variations 40 à 45 fr., avec des ventes
soutenues.
PARTIE MARITIME^
(EXTRAITS DES REGISTRES DU LLOYDS BELGE.)
Nîoutelles de mer.
Le brick belge Vierge-Marie, c. Beekman, parti d’Anvers le 27 no-
vembre, est arrivé à Alarseille le 5 janvier; tout était bien à bord.
— Le brick belge Gustave, c. Jepsen, parti le 5 décembre de Eiertch
(mer Noire) p. Anvers, est arrivé sur rade de Constantinople 10 c*.
après une courte traversée de 5 jours, et est reparti de Constantinople
le 14 décembre pour sa destination (Anvers).
TEXEL, 8 janvier. V. N. — La rade charrie beaucoup de glaçons.
Du 9 janvier, V. O.-N.-O. — Arr. : Sarah-and-Helen, c. Alkins, de
New-Castle; Cleadon, c. Liddle, de Sunderland.
HELVOET, «janvier. V. N.-E. Brumeux. — La rade charrie tant de
plaçons qu’hier lekoffholl. Neerlandsch-Trouw, c. De Groot, venant
de Liverpool, se trouvant en vue, et a été forcé de prendre le large.
CUXHAVEN, 5 janvier. - Arr. : Maria, c. Ney, de la Havane; Michaël,
c. Cristophers, du cap Haïti; Andrew, c. M. Eean, de Liverpool; Patriot,
c! Klockgeter, de Livourne.
Navires en charge à Amsterdam : Japan, c. Vanderzee, et Marco-
Bozaris c. Olie. p. Batavia ; Anna, c. Dejong, p. Fernambouc: Harmo-
nie c. Jansen. Paramaribo, c Topper, Astrea, c. De Lang, Marie-Fre-
derika. c. De Weerd, Wilhelmina, c. klint. Jonge-Lodewyk-Anthonie,
c Tjebbes, et Sophia-Cecilia, c. Radeloff, p. Surinam; Pomona, c. John-
Edwards, p. New-York; Antilope,c. Lange, p. Philadelphia; Gebroeders,
c. Sorydrager, stadt-Leer, c. Jacobs, p. Trieste.
HAVRE, 7 janvier. V. N. - Dép. : Christophe-Colomb, c. Combel, p.
la Guadeloupe; lntrepide-Corse, c. Genier, p. Gonaïves.
MARSEILLE, 5 janvier. — Arr. du 4 : Josephine-Alarie, c. Àillet, d#
Dunkerque; Niord, c. Caston, de Montevideo...........
En charge : Annette, c. Falck, p. Anvers, départ 15 janvier.
BORDEAUX, 6 janvier. — Arr. : Jason, c. Flinth, de Riga.
— Les correspondances de l'Inde sont datées de Bombay du 38 no-
vembre de la côte de Coromandel et de Calcutta du 20 du même mois.
L’Aup’uste c. Bautruche, était parti de Pondichéry pour le Havre et
Bordeaux le 5 novembre, ayant à bord 23,000 vachettes, 317 balles toi]*
bleue. 500 sacs salpêtre, 75,000kil. riz. ... , , .. , _
Le Pilote, de Marseille, n’ayant pu réussir à charger à la cote de Co-
romandel, avait relevé pour Bourbon. ,
La Jeune-Hortense, c. Moreau, qui se trouvait àCarikal, ou il prenait
une cargaison de riz pour Bourbon, avait déradé à la suite d’un coup
de vent dans la journée du 15 novembre, et on n’avait pas, au départ,
du courrier, d’avis de sa rentrée. .
La Petite-Nancy, c. Guezenec, et le navire anglais le Monrose, c. Pe-
ters, partis de Bordeaux; et le 3 mâtsle Hoogh, partis du Havre, étaient
arrivés à Calcutta. , ... • ... -
Le Visnou c. Debia, avait une partie de sa cargaison arrêtée, mais
était retardé’ comme tous les autres bâtiments qui se trouvaient dans
les mers de l’Inde, par les bruits de guerre.
L’incertitude politique rendait, du moins pourquelque temps,les re-
tours fort difficiles.
Le Alédicis et le Hoogly étaient annoncés pour le Havre.
Les primes d’assurances pour risques de guerre étaient à Calcutta à
25 p c., avec remise de l’assureur de 10 0(0. le cas arrivant que l’assuré
eût atteint son port de destination avant déclaration de guerre.
MARÉES DU 12 JANVIER.
Haute à 8 h, du matin. — Basse à 2 h, 30 de l’après-midi, r- V. S.
|