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Chapitre VI.
DISPOSITIONS DIVERSES.
Art. 46. Des ouvrages ou brochures publiés depuis moins
de trois ans au moment de l’ouverture de l’exposition et trai-
tant de l’architecture ou des arts qui s’y rattachent pourront
être envoyés par leurs auteurs :
1° A l’exposition nationale si ces auteurs sont des Belges.
2° A l’exposition internationale quelle que soit la nationalité
de l’écrivain ou de l’artiste.
Art. 47. Aucun dessin et aucun objet ne pourront être enle-
vés avant la fermeture de l’exposition.
Art. 48. Il est strictement défendu de prendre des croquis
ou copies des dessins exposés sans avoir obtenu, au préalable,
l’autorisation écrite de l’exposant.
Art. 49. Dès le jour de l’ouverture de l’exposition, le cata-
logue complet et détaillé des dessins exposés sera mis en vente.
Ce catalogue comprendra notamment le règlement de l’exposi-
tion, le programme du concours, la liste des objets exposés,
rangés par classe et par ordre alphabétique des exposants, le
fac-similé des signatures d’artistes anciens dont les noms figu-
rent au catalogue.
Ainsi arrêté en séance de la Commission des Expositions et des Con-
cours à Bruxelles, le 10 décembre 1884.
Le Secrétaire, Le Président,
Ch. NEUTE. V. DUMORTIER.
Les Membres,
E. ACKER.
J. BAES.
J. BRUNFAUT.
F. DE VESTEL.
P. SA1NTEN0Y.
Approuvé par la Société Centrale d’Architecture, en assemblée géné-
rale du 3 avril 188S.
POUR LA COMMISSION ADMINISTRATIVE ;
Le Secrétaire adjoint,
V. IIORTA.
Le Président,
V. DUM0RT1ER.
PROGRAMME
Un Café-Restaurant à l angle de deux rues
Cet établissement public sera supposé construit à l'empla-
cement du groupe de maisons formant l’angle des rues du
Marché-aux-Herbes et de la Montagne à Bruxelles. Le péri-
mètre, les dimensions du terrain, le tracé des abords et
l’orientation sont indiqués sur le plan ci-après.
Cette construction comprendra :
Un café avec restaurant, cuisine, caves et toutes les dépen-
dances nécessaires.
Au premier étage : un local pour une société comprenant :
une salle de réunions, quelques salles accessoires et les dépen-
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dances nécessaires, le tout complètement indépendant du café-
restaurant, avec entrée spéciale et logement de concierge.
Au deuxième étage : des appartements de 4 à 5 chambres
chacun et indépendants les uns des autres. L’entrée des appar-
tements pourra se faire par l’escalier donnant accès au local
de société.
L’un de ces appartements sera destiné au cafetier-restaura-
teur; on pourra cependant, si on le préfère, disposer cet
appartement dans une partie entresolée de la construction si la
disposition adoptée le permet.
On devra ménager dans la construction des dégagements,
des escaliers et une cour de 50 mètres carrés au moins.
Le choix du style est laissé à l’appréciation des concurrents,
qui s’attacheront à donner, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du
bâtiment, un caractère original; à cet effet toute latitude leur
est laissée quant à la forme et aux dimensions à donneràl’angle
de la construction et aux avant-corps sur la voie publique.
Les concurrents fourniront :
1° Un plan des souterrains, du rez-de-chaussée, des deux
étages et des toitures à 0m 01 pour mètre.
2° Les façades à 0m02 pour mètre.
3° Une coupe à 0m 02 pour mètre, dans laquelle on est stric-
tement tenu d’indiquer les détails de construction : pierres,
fers, bois, voûtes et voussettes apparentes, décoratives ou
dissimulées, etc.
4" Deux détails à 0m05 pour mètre, avec coupes complètes,
l’un, de l’angle de la construction, l’autre, de la grande salle
du café. Le dessin de chacun de ces détails occupera une
surface d’au moins de 0m 30 carrés.
5° Une vue perspective. Ce dessin n’est pas obligatoire;
c’est-à-dire que l’absence de ce dessin ne peut être un cas de
mise hors concours, mais entraîner la perte des 5 points qui
lui sont attribués.
Des primes d’une valeur totale de 500 francs seront attri-
buées aux trois meilleurs projets.
Conformément au mode de répartition des primes, admis par
la Société Centrale d’Architecture (Art. 36 du règlement
ci-dessus), le nombre des points attribués aux différents des-
sins sont indiqués ci-dessous.
Plan du sous-sol .... 5 points.
» du rez-de-chaussée . 12 »
» du premier étage . . 8 » 33 points.
» du deuxième étage . . 6 »
» de la toiture. ... 2 »
Façades...................................... 27 »
Coupe......................................... 9 »
Détail extérieur .... 8 »
8 16 »
» intérieur .... 8 »
Perspective................................... 5 »
Rendu ; pour l’ensemble des dessins. . 10 »
Total. . . 100 points.
CONDITIONS PARTICULIÈRES
Indépendamment des conditions générales ad-
mises par la Société Centrale et insérées au
règlement général ci-dessus sous les articles 29
à 45, les concurrents auront à se conformer,
sous peine d’exclusion, aux conditions particu-
lières ci-après :
Art. 1er. Les projets seront adressés sous
cachet, au Président de la Société Centrale d’Ar-
chitecture au Palais des Beaux-Arts, à Bruxelles,
qui en délivrera reçu. Ils doivent être rendus à
celte adresse au plus tard le 15 avril 1886, à
8 heures du soir.
Les ouvrages reçus après cette date seront
exclus du concours.
Art. 2. Les dessins porteront une devise ou
une marque, qui sera répétée sur une enveloppe
cachetée jointe à l’envoi. Cette enveloppe contien-
dra une pièce justificative indiquant les nom,
prénoms et adresse du concurrent; elle sera léga-
lisée par le bourgmestre de la commune qu’il
habite et permettra de s’assurer s’il remplit les
conditions prévues par l’article 29 du règlement
général.
Art. 3. Les dessins devront être fixés sur
châssis; ils seront rendus de la façon qu’il con-
viendra aux concurrents, en se conformant toutefois
aux conditions, aux échelles prescrites par le pro-
gramme et en fournissant au moins les dessins
demandés ; la destination des locaux devra être
inscrite dans les plans et non au moyen d’une
légende.
Art. 4. Les trois membres de la Société Cen-
trale d’Architecture qui, en vertu de l’article 31 de
ce règlement, feront partie du jury, ont été désignés
par rassemblée générale du 11 décembre. Ce sont:
MM. Acker, Baes et Dumorlier, architectes à
Bruxelles.
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Société Centrale d’Architecture de Belgique
Assemblée mensuelle du 2 octobre 1885.
Présidence de M. V. Dumortier.
M. le Président annonce à l’assemblée :
1° Que la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-
Maritimes nous a fait part de la formation d’une Commission
chargée d’étudier la question des honoraires de l’architecte;
2° Que M. Jamaer, architecte de la ville de Bruxelles, nous
guidera dans notre visite à la Maison du Roi ;
3° Qu’une lettre de félicitations a été envoyée par notre
Société à la Société Architectura et Amicitia, d’Amsterdam, à
l’occasion du 30e anniversaire de sa fondation.
M. le Président rend compte à l’assemblée du Congrès
d’archéologie qui a eu lieu à Anvers et auquel il a assisté en
qualité de délégué de notre Société.
Dans la 3° section, il a demandé qu’en vue de notre prochaine
exposition, le Congrès émette un vœu en faveur du prêt aux
expositions temporaires d’art et d’archéologie, des documents
précieux que possèdent les musées, les archives de l’Etat et des
villes ; ces documents n’étant connus que de quelques rares
visiteurs, ces expositions temporaires constituent de véritables
exhumations.
Cette proposition n’a pu être mise au voix, l’heure de la
dernière réunion plénière du Congrès ayant sonné au milieu de
la discussion quelle avait provoquée dans la 3e section.
Plusieurs propositions de nos confrères délégués de la
Société des Architectes anversois, très nombreux au Congrès
ont eu le même sort ; elles avaient pour but des vœux à émet-
tre en faveur delà conservation et delà restauration de plusieurs
monuments anciens de la ville d’Anvers, notamment le Steen,
quel’administration communale n’est pas encore décidéeàmain-
enir, paraît-il.
Le cinquième objet à l’ordre du jour concerne les modifica-
tions des articles 3-49-83 et 84 du règlement de notre Société.
Après une assez longue discussion l’assemblée décide :
De remplacer le titre de membre protecteur par celui d’ho-
noraire et celui de membre honoraire par associé.
Une proposition d'organiser les 2e et 4e vendredi de chaque
mois, à 8 heures du soir, des réunions bimensuelles, consa-
crées à la consultation des ouvrages de notre bibliothèque, est
admise par l’assemblée.
La séance est levée à 14 1/2 h.
Assemblée mensuelle du 6 novembre 1885.
Présidence de M. Y. Dumortier.
M. le Président annonce la mort inopinée de M. A. Schoy et
exprime par quelques paroles, les regrets que la perte de ce
membre effectif faitéprouver à tous les membresde notre Société.
M. Dewulf, architecte, est admis en qualité de membre
effectif de la Société.
La Société des Architectes du Bas-Rhin et de la Wesphalie
nous offre le titre de Société correspondante. Ce titre est
accepté avec une vive satisfaction par l’assemblée.
M. le Bibliothécaire donne lecture d’une liste d’ouvrages
offerts à notre bibliothèque par MM. De Taye, Edmond-Louis,
Breithof, Chevalier, Claesen, etc.
M. Coenraets, membre de la Société, fait également don
pour la bibliothèque de plusieurs photographies de Middelbourg
et de l’Exposition universelle d’Anvers.
L’assemblée décide d’accorder le titre de membre honoraire
de notre Société à M. Barre, Président de la Société des Archi-
tectes de la Seine-Inférieure (Rouen), et à M. Marteau, Prési-
dent de la Société des Architectes du département du Nord de
la France (Lille).
M. le Président fait succinctement la critique du pro-
gramme du concours ouvert par la ville de Bruxelles pour la
construction d’une école gardienne, rue du Canon; l’assemblée
décide d’envoyer une lettre de protestation au Conseil com-
munal et de la communiquer aux journaux.
La séance est levée à minuit.
Concours Conscience.
Le concours ouvert pour l’érection d’un monument funéraire
à Conscience a réuni 33 projets.
Dans son ensemble, ce concours est assez bon, quoique
parmi les œuvres exposées, bien peu possédassent les qualités
que l’on peut désirer trouver dans un tombeau.
Nous nous bâtons d’ajouter qu’il n’était pas facile de donner
satisfaction au programme qui exigeait l’emploi de la Renais-
sance flamande et de faire en même temps une œuvre ayant
de la simplicité et de la grandeur. De tous les styles, la Renais-
sance flamande nous semble en effet un de ceux qui convien-
nent le moins à un tombeau. Ses lignes mouvementées, ses
détails trop recherchés et si souvent baroques, sont autant de
points qui font que beaucoup d’architectes habitués à le traiter,
l’écartent systématiquement, dès qu’ils ont à composer un
monument demandant de la simplicité.
Malgré les difficultés résultant de l’emploi de la Renais-
sance, quelques concurrents ont produit des études de valeur.
Nous ne pouvons ni examiner ni même citer les 33 projets;
nous nous occupons de ceux qui se font remarquer par cer-
taines qualités et non par l’extravagance de leur composition. |