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Mercredi el Jeudi
Treflle-iiuiuènie aimée. — N° 5(iO et §61.
üi5 et Ü6 Décembre 1871
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temps opportun, à leur bureau de poste respectif,
pour ne pas éprouvée d’Interruption dans la
réception du journal.
RÉSUME PÔLiTIQUE.
Le monde diplomatique a été en émoi ces jours der-
niers à propos d’une révélation de M. de Gramont, an-
cien ministre des affaires étrangères du gouvernement
de Napoleon III. Cette révélation consistait en la pu-
blicité d’une prétendue promesse du gouvernement
autrichien, lequel, d’après M. de Gramont,offrait à la
France son concours armé au moment de la guerre
franco prussienne.
Mais personne n’ajoute créance aux assertions de
l’ex-ministre bonapartiste. Même en attendant que le
comte Andrassy, d’accord avec M. de lîeust, réponde
a l’aflirmation inopportune de M. de Gramont, le pu-
blic et la presse européenne qualifient très durement
la publication de cette promesse qui, dans le cas peu
probable, où elle aurait été faite, ne l’aurait été que
sous la sauvegarde du secret diplomatique.
A propos de la lettre de M. de Gramont et de tout le
parti que s’efforcent d’en tirer les journaux bonapar-
tistes, le Journal des Débats a reproduit hier une
série de pièces diplomatiques autrichiennes datant de
la même époque et qui montrent clairement combien
le cabinet de Vienne était loin de s’associer à la folle
politique du gouvernement déchu : ce sont des extraits
du Livre Rouge autrichien, publié à la lin de 1870. De
ces documents, les uns ont passé à peu près inaperçus
en France et ont dans tous les cas été ignorés à Paris
alors assiégé ; les autres y ont été à peu près oubliés.
Sauf un petit nombre d exceptions trop prévues pour
qu'il soit même besoin de les spécifier, les journaux
parisiens, sans acception de nuances, se sont faits les
interprètes de la désapprobation et de la surprise qu’a
causées dans le public la suppression du Corsaire.
Nous donnons plus loin, à titre de renseignement, l’ap-
préciation du Temps, à ce sujet.
Le parti clérical français, qui se démène en vain
depuis deux ansau milieu de l’indifférence universelle,
est décidément doué d’une opiniâtreté peu commune.
Ses insuccès de La Salette, ae Lourdes et d’Aui’ay ne
l’ont pas abattu. C’est maintenant dans Paris même
qu’il a résolu„de transporter ses manifestations, dôqt
la religion, selon l’expression de M. Tlners*n’est
pas le seul mobile. /
L’Univers nous apprend que le clergé de Paris,
- répondant au vœu de tous les coeurs catholiques, *>
vient d’organiser un pèlerinage à Sainte-Geneviève;
il sait que l’arclievèque veut ouvrir en personne la
neuvaine à St-Etienne-du-Mont et la clore lui-même
dans l’église Sainte-Geneviève.
La feuille dévote a pris la peine d’en préciser la vé-
ritable signification, en des termes qui prêteraient
seulement à rire, n était, qu’à défaut du ciel, les clé-
ricaux sont assurés de trouver, au moins quant à
présent, un appui sur la terre ;
v >* C'est parce que les barbares sont à nos portes et
dans nos murs, parce que sur tout le pays de France
les flots révolutionnaires étendent leurs ravages, qu’il
faut invoquer sainte Geneviève, pour qu’eile nous
délivre cette fois encore d’une invasion plus terrible
que celle des Huns, *>
Et l’Univers ajoute après cet aveu lamentable des
progrès constants de l’idée républicaine, que le ciel,
depuis deux ans, semble sourd à toutes les supplica-
tions de l’Eglise, et qu’il faut crier « plus haut encore »
afin d'ètre entendu de lui.
Nous assistons cependant en France depuis ces deux
ans, à un bien étrange concert. Pour que le ciel ne
l’ait pas entendu, il faut, en vérité, qu’il soit tout à
lait sourd : les cris des pèlerins de Sainte-Geneviève
ne le réveilleront pas.
Une dépêche de Madrid signale un important inci-
dent que faisait d'ailleurs prévoir le dernier remanie-
ment ministériel et à propos duquel on ne peut s'em-
pêcher de rappeler la généreuse initiative récemment
prise par le bureau de la Conférence internationale
anti-esclavagiste,dans la lettre qu iia adressée au pré-
sident du conseil des ministres espagnols La Chambre
des députés, qui s’était ajournée au 15 janvier, s’est
réunie avant-hier en séance extraordinaire, pour
recevoir communication d'un projet de loi qui tend à
abolir immédiatement l’esclavage à Porto-Rico,moyen-
nant la concession d’une indemnité aux propriétaires.
Ce projet a été accueilli avec enthousiasme , tant par
1 Assemblée que par les tribunes ; il fait honneur à
M. Ruiz Zorilla et à ses collègues.
H est toutefois à regretter qu’à raison de l’état d’in-
surrection où se trouve Cuba, le cabinet de Madrid
n ait pas cru devoir en étendre dès à présent le béné-
fice à, cette dernière île. Le président Grant disait
dernièrement, dans son message au Congrès, que le
maintien de l’esclavage était pour beaucoup dans la
prolongation de la révolte cubaine.
Le Dagblad de Copenhague publie sur la situation
du Danemark un article qui contient des vérités
saisissantes. La loi militaire du Danemark votée en
1867 doit être revisée tous les cinq ans , et c’est
cette occasion qui inspire le Dagblad. Ce journal
dit que les Danois désirent vivre en paix avec la
Crusse, mais la Prusse ne faisant aucun pas amical
vers ses voisins du Nord, il en résulte clairement dit le
Dagblad, qu’en cas de guerre avec une grande puis-
sance, elle regarderait le Danemark comme un enne-
*J11' et le traiterait comme tel, II s’en suit encore que
a, ,flue éventuelle de la Prusse serait brusque et for-
midable directement dirigée sur la capitale ; aussi
>e Dagbladpeunmàe que Copenhague soit mis à l’abri
o une surprise ou .tout au moins que des mesures soient
prises pour qu’une force restreinte puisse empêcher
le debarquement de l’ennemi sur la côte de Seeiand.
Dans cet ordre d’idées, le Dagblad propose d’or-
ganiser la landi.ee/ir, de façon à ce qu’elle puisse
etre appelée sous les armes à bref délai; d’autre part,
ce journal demande que l’on fasse des préparatifs pour
pouvoir construire à la hâte de légers ouvrages en
terre pour 1 artillerie et pour assurer des communi-
cations rapides. L’auteur de l’article croit que la flotte
n a pas d effectif suffisant pour concourir activement
a ce but, et il la décrit comme une flotte qui reste
toujours à 1 ancre à Copenhague, et qui n’expédie que
de rares navires pour deux ou trois mois chaque année.
Il propose,afin de pouvoir transporter rapidement les
troupes de Fionie en Seeiand, de faire stationner deux
puissants navires dans le Grand Belt, et d’approfondir
le port de Ifiirsor, afin qu’il puisse recevoir des trans-
ports, d’ériger dès fortifications avec des canons de
gros calibre des deux côtés de la rade de Körsör, à
l’île Sprogô, dans le Grand Belt eten Fionie, au nord-
est de Nyborg, et une forteresse pour la défense du
Jutland, dans la péninsule d’Helgenâs, au nord-est de
la baie a Aârhu3, point assez éloigné de la frontière,
pour permettre d’y amener des troupes danoises avant
l’arrivée des Prussiens, et favorablement situé pour
les commanications avec le Seeiand.
Nous avons ap'pôlé k diverses reprises l'atten-
tion du gouvernement sur l’éclairage de l’Escaut
et sur les perfectionnements à y introduire dans
l’intérêt de la navigation. Les sinistres nombreux
de ces derniers temps nous engagent à revenir
sur ce sujet et à insister sur l’urgence de quelques
mesures générales. Cette question a éveillé anté-
rieurement là sollicitude de la Chambre de com-
merce et les renseignemenls que nous allons don-
ner et que nous avons puisés à diverses sources,
en ayant soin de contrôler les unes par les autres
les appréciations des hommes compétents, répon-
dent, çfoytms-nous, aux progrès réalisables dans
la matière.
Rappelons d’abord ce qui existe actuellement.
Pour l’entrée de l’EscautàFlessingue,legouver-
nement belge a établi sur nos côtes et sur une
partie des côtes hollandaises dont l’éclairage lui
incombe, les feüx nécessaires.
En effet, sur les côtes belges depuis le feu flot-
tant du Westhinder jusqu’en rade de Elessingue,
les navires ont pour se guider :
Le phare d’Ostende, feu de première classe ; —
Le bateau-phare Wielingen qui se trouve à l’en-
trée de la passe dite Wielingen ; par un temps
clair il est visible à 12 milles anglais ;
Le feu de Blankenberg et celui de Knocke qui a
remplacé l’ancien feu de Heyst ;
Et les deux feux d’alignement sur le Nieuwe
Sluis.
Ces deux derniers, bien que sur le territoire
hollandaiSjdnt été payés et sont entretenus par la
Belgique.
En outre, avant d’arriver au Nieuwe Sluis,il y a
sur la côte un feu fixe auxiliaire rouge qui ne se
montre aux navires, naviguant dans la direction
marquée par les feux d’alignement du Nieuwe
Sluis, que lorsque tout danger île courir sur le
banc de Hompels a disparu. A partir du moment
où ce feu auxiliaire devient visible ils peuvent se
diriger avec sûreté vers le feu do Elessingue.
Voilà ce qui existe pour les navires arrivant de
l’ouest.
Pour ceux qui doivent entrer dans l’Escaut par
la passe de l’Oostgat, sur les côtes de Pile de Wal-
cheren, il y a les feux de Westkapelle et de Zou-
telande formant leux d’alignement et, à la sortie,
les deux feux d’alignement de Kaapduinen.
Ces feux sont entretenus aux frais du gouverne-
ment belge à l’exception de celui de Westkapelle.
Pour ce qui concerne les feux dans les parages
plus au Nord, ils sont du ressort du gouvernement
hollandais, et c’est à lui de combler les lacunes qui
peuvent y être constatées. .
Seulement, en ce qui est de l’intervention du
gouvernement belge, il est bon de faire remarquer
que le banc de Nolle, à l’entrée de Elessingue, se
prolongeant depuis quelque temps vers l’Ouest, il
serait utile, afin de permettre aux navires de le
doubler avec plus de sûreté, de placer un feu sup-
plémentaire à Zoutelande et de déterminer ainsi
un alignement certain.
Les observations les plus sérieuses à adresser
au gouvernement belge se rapportent à la naviga-
tion dans l'Escaut même.
Et tout d’abord établissons un double principe,
affirmé par les hommes les plus compétents et
confirmé par l'expérience de la navigation dans
les fleuves d'Angleterre, et notamment dans
l’Humber ; c’est que le système le plus recomman-
dable, le plus sûr et, ajoutons-le, le plus économi-
que, pour favoriser la navigation d’un fleuve,
consiste dans l’établissement sur la côte de feux
Axes d’alignement. Fixité des feux, alignement,
tel est le double principe. L’application en devient
d’autant plus urgente que la tendancedes steamers
à s’agrandir sans cesse ne permet plus de compter
avec une sécurité suffisante sur les indications,
en rivière, d’un feu flottant, dont la position est
plus ou moins variable.
Il faut bien remarquer que cette question de
navigation la nuit devient une question de pre-
mier ordfe, et epie si nous attachons à l’éclairage
du fleuve une si grande importance, ce n’est pas
sans raisons. La multiplicité des lignes de
steamers crée une concurrence très active.
Plus que jamais la devise anglaise s’applique ,
lime is money. On lufte de vitesse ; on ne veut
point perdre Une minute, êt souvent, en dépit
des dangers d’une navigation hasardée, les
capitaines n’ont qu’un souci, celui d’arriver. Nos
pilotes ne sont que trop souvent dans le cas de
s’écarter des règles strictes de la prudence sur les
injonctions des capitaines. En outre, l’accroissement
rapide du nombre de steamers qui fréquentent le
port d’Anvers rend désirable que la navigation
lendant la nui t soit favorisée de toute manière, et
’on ne pourrait donner sous ce rapport assez de
garanties de sécurité au commerce maritime.
" Si nos lecteurs désirent quelques chiffres à l'ap-
pui de ce que nous venons d’avancer, nous rappel-
lerons que le nombre de bateaux à vapeur ayant
fréquenté le port d’Anvers était :
120 steamers.
282 -
414 e*
1130 -
gnement à Borsseie dans
stal et deux feux d’alignement en ce dernier
Dans tous ces parages la navigation a grande-
ment besoin d’être améliorée, et de l’ensemble des
renseignements que nous avons recueillis, il ré-
sulte que les moyens suivants pourraient être em-
ployés :
Entre Borsseie et Schaapstal on navigue sans
autre guide que le feu de Borsseie. Il serait hau-
tement désirable de voir établir deux feux Tab-
la direction de Scliaap-
’ en-
droit dans la direction du premier.
11 faudrait établir également deux feux sur
YEendrachlpbider, dont un servirait à éclairer la
passe de Terueuzen, outre le feu actuel de ce
port, et l'autre avec le premier formant aligne-
ment dans la direction du Bieselingsche-Ham,
jusqu’à la bouée rouge n° 14, d’où les navire»
peuvent se diriger vers le feu actuel de Bieselinge.
Celui-ci est à conserver, mais en le complétant
par un écran ; rouge dans la direction des bouées
blanches 12 et |3, et blancquand on lésa doublées.
De cette façon toute crainte de danger disparait.
Remarquons que l’établissement des feux d’ali-*
gnement sur Y Eendracht polder permettra de sup-
primer le feu flottant qui se trouve dans ces envi-
rons, et on pourrait s’ett servir avantageusement
en le plaçant près de la bouée blanche n° 10, en
dehors dé la navigation, afin de permettre plus
facilement aux capitaines de s’assurer qu’ils ont
doublé la bouée rouge.
On a ensuite pour se guider le feu actuellement
existant de Hanswert. Le même feu, à l’aide d’un
second, pourrait, servir à produire un alignement
sur le Magere Merrie pour le passage duZuidergat,
mais comme à Téclusede Hanswert il y a toujours
line foule de petits feux qui pourraient produire
une confusion et tromper sur le véritable aligne-
ment, il serait peut-être préférable, pour éclairer
le Zuidergat,- du placer les deux feux d’alignement
sur ie Magere Merrie.
On rencontre ensuite le feu sur l’épi deWelsoor-
den, le feu flottant de Wolsoorden et celui de Val-
kenisse.
Ces feux son; à conserver; la passe est assez
large en ces endroits poufqu’ils suffisent à la navi-
gation.
Le Nauwe van Bath est indiqué par deux feux
d’alignement, mais, une fois à Bath, la navigation
devient dangereuse, parce qu’il n’y a pas de feu
d’alignement uour aller jusqu'au feu flottant de
Saltinge, et que le petit bateau-phare actuel de
Bath est insuffisant. Il faudrait tout au moins
remplacer ce dernier par un meilleur, si le terrain
ne se prêtait pas avantageusement à l’établisse-
ment de deux feux d’alignement.
Remarquons qu’en combinant un de ces deux
feux avec un de ceux qui existent pour le Nadine
van Bath, on pourrait supprimer le second de ces
derniers.
Pour se diriger de Saltinge au fort Frédéric, il
faudrait deux feux d’alignement en ce dernier en-
droit; il n’y a qu'un feu actuellement.
Au Doel. à Pîrefkeiishoek, à Kruysgans, où il
n’v a rien actuellement, on pourrait établir des
feux, des feux de couleur afin de ne pas les con-
fondre avec les lumières des navires à l’ancre.
Mais il serait peut-être préférable de s’en passer,
parce que l’on peut suffisamment se guider par la
proximité des digues et que l’on se rend mieux
compte de leur distance que de celle d’un feu.
Nous n’avons rien dit de la passe d’Everinge
qui est bien balisée et que les navires d’un tirant
d’eau ne dépassant pas certaine limite, prennent
souvent le jour parce qu’eile est plus courte que
celle de Terneuzen. Mais comme elle est sujette
à des changements, il est à conseiller de ne pas
l’éclairer, afin de forcer les navires, la nuit, à
prendre la véritable passe qui est celle de Ter-
neuzen.
11 suffit de consulter une carte marine pour s’as-
surer de la vérité des indications que nous venons
de donner. Il ne nous appartient pas d’entrer dans
les détails d’application.
Nous ajouterons néanmoins quelques réflexions
encore. 1 ,
Les feux flottants coûtent cher de construction
et d’entretien ; ils exigent un personnel plus con-
sidérable que les feux fixes, et ils ont le grand
inconvénient de devoir être levés en temps de
glace. Il faut donc, quand les ri vu s s’y prêtent et
que les’passes ne sont pas trop variables, établir les
leux à terre. •
Nous sommes convaincu que les idées que nous
venons de développer seront ratifiées par les
hommes pratiques ; nous ne demandons pas mieux
d’ailleurs que de voir se produire un système
d’éclairage encore meilleur, et nous nous empres-
serons de nous y rallier.
En 1840
m 1850.
*■ 1800.
» 1870.
Est-ce assez concluant f
Mais il y a plus. > , .
En 1871, Tannée après la guerre, l’année si fa-
vorable, ce nombre s’est élevé à 1831 steamers.
Ce qui n’empeche que l’année 1872, rentrée dans
le cadre des années ordinaires, ait donné un nou-
vel et important accroissement, le nombre de
steamers ayant fréquenté noire port en 1872
étant déjà aujourd’hui de plus de 1934.
Ces chiffres en disent assez 4Ù font ressortir la
nécessité de la navigation de mflit.
Or, nous n’avons pas de feux réalignement sur
l’Escaut, sauf au Naauio van Bath ; nous n’avons
que les feux ordinaires de Borsseie,-de Terneuzen,
de Bieselinge, de Hanswert, de l’épi 4e Welsoor-
den, du fort Frédéric; et les bateaux-phares de
YEendraehtpolder, de Bath, de WelspOTden, de
Valkenisse, de Saftinge. ’
La séance que le Conseil communal d’Anvers a
tenue avant-hier, a offert le plus vif intérêt pour
les contribuables. Par le lumineux exposé de M.
Van der Taelen ils peuvent se rendre un compte
exact de ce qu’était la situation financière de 1863,
de ce qu elle est devenue sous l’administration
cléricale et de ce qu’elle aurait dû être aujour-
d’hui, si la fortune publique avait été bien gérée;
Nous nous bornons à renvoyer nos lecteurs à
notre supplément, nous réservant de revenir sur
certains points du budget qui méritent une atten-
tion particulière. .
Une proposition fortement motivée par M.Kreg-
linger a été renvoyée à la commission du conten-
tieux. Elle a pour "but de réclamer en faveur d’An-
vers que le nombre de ses échevins soit porté à
ciim, au lieu de quatre. Elle se justifie par l’accrois-
sement constant de la population anversoise et
par l’extension du territoire de la ville. Nous
sommes donc persuadé que la commission du
contentieux la prendra en considération.
seront informés que telle est la volonté de M.
Delcour.
M. le ministre de l’intérieur invoque, à l’appui
de sou ukase, les articles 2, 4 et 5 de la loi sur la
garde civique.Ces' arguments, appuyés de celui de
chef suprême, peuvent avoir leur valeur. Il nous
sera permis cependant de les peser et nous le fe-
rons certainement dès que nous connaîtrons le
texte de la lettre de M. l’inspecteur-général.
Nous avons cependant à présenter immédiate-
ment une observation qui viendra à la pensée de
tout le monde. Si M. le ministre de l’intérieur
avait, comme chef suprême delà garde civique,
pris la parole à la Chambre pour protester contre
les attaques dont la garde civique était l’objet, la ma-
nifestation qu’il interdit n’aurait pas eu raison
d’être. Son silence a été très mal interprété, on y a
vu l’indice d’une indifférence qui ressemble fort à
un encouragement donné aux adversaires de la
milice citoyenne. Celle-ci n’entend pas se laisser
démolir ; tel est le motif de l’accueil enthou-
siaste qu’a reçu dans la plupart de nos villes
le projet de M. David. La réunion n’aura pas lieu,
mais que M. le ministre de l'intérieur n’en tienne
pas moins compte de la disposition des esprits.
Détruire une de nos institutions ne serait pas chose
aussi facile que M. Capiaumont et le Courrier de
Bruxelles peuvent se l’imaginer.
Association libérale et constitutionnelle
d’Anvers.
Assemblée générale des membres de l’Associa-
tion, vendredi prochain, 27 courant, à 8 heures du
soir, au local habituel Salle de ventes, courte rue
des Claires.
ORDRE DU JOUR :
1° Rapport sur la situation et les travaux de
l’Association pendant l’année 1872; 2° renouvelle-
ment partiel du comité central. — Nomination de
4 membres en remplacement de MM. Ch. de Bos-
schaert, Léopold De Wuel, Adolphe Nyssens,
François Gittens, dont le mandat est expiré et qui
ne sont pas rééligibles.
Le poil sera”ouvert pour procéder à la nomina-
tion des membres du C onseil central les vendredi
27 et samedi 28courant, de 2 à 4 et de 7 à 9 heures
du soir, au local rempart Ste-Catherine, 23.
Le dépouillement se fera le dernier jour, à 9
heures précises du soir. Les membres sont invités
à y assister.
La Société de l’Union commerciale et industrielle de
Liège a adopté dans sa dernière séance le texte d’une
pétition qu’elle adressera à la Chambre des Représen-
tants pour demander qu’une loi vienne remplacer les
réglements provisoires sur les transports par chemins
de fer et la responsabilité de l’Etat. Elle annonce que
les motifs sur lesquels elle appuie sa requête seront
prochainement développés avec d’autres griefs dans
dans un mémoire explicatif qu’elie soumettra à la
législature. On sait que la Société commerciale et
industrielle d’Anvers s’occupe de réunir les dossiers
des autres centres et d’en former un travail d’en-
semble qui sera dédié â M. le ministre des travaux
publics,
Le Moniteur a publié hier matin, un arrêté royal, en
date du 18 décembre, (voir aux actes officiels) qui nomme
M. le iieuteaant-général Guillaume gouverneur de l’Aca-
démie militaire. En cette qualité M. Guillaume aura la
haute direction de l’école militaire, de l’école de guerre,
de l'école de cavalerie et de l’école des sous-officiers.
Par cett.o nomination, voilà confirmés tous les bruits
dont nous nous étions laits l’écho. Nous avions annoncé
que M. Guillaume renoncerait au portefeuille de la guerre
et serait nommé gouverneur de l’Académie militaire
M. Guillaume a donné sa démission, et toutes les école5
militaires sont placées sous sa direction. C’est contre ce*
faits acquis aujourd’hui et probables alors, que les jour-
naux cléricaux n’ont cessé de s’inscrire en faux. (Ind.)
Nous apprenons que l’honorable colonel Brialmont s’esl
empresse d’adresser aux officiers de la garde civique do
Liège une réponse très-courtoise à la protestation que ces
messieurs lui avaient envoyée. Une reunion a eu lieu hier
soir à ce sujet. (Meuse).
Commerce, marine, etc.
AVIS AUX NAVIGATEURS.
Le feu flottant du Noord Hinder, qui avait rompu
sa chaîne et était allé à la dérive a été, le 24 courant,
replacé à son mouillage ordinaire.
L’exhibition de produits naturels et fabriqués à Mel-
bourne s’est ouverte le 6 du mois dernier, et dénote le pro-
grès rapide qu’a accompli la colonie de Victoria ces der-
nières années. Depuis 1854, date de la première de ces
exhibitions, il y a eu un progrès sensible, et la colonie a
profité de l’occasion qui s’offrait à elle pour prouver ce
qu’elle sait faire en ce qui concerne l’exportation de
viande, vin, beurre , fromage et jambon conservés, ainsi
qu’en cuirs et en bois. (Argus).
Conseil communal d’Anvers.
Ordre du jour de la séance du 27 décembre,
à 7 1/2 heures du soir.
1. Hospices. — Budget 1872. — Rapport.
2. Fabrique de l’église St-Paul.—Budget 1872.—'Transfert.
3. Budget de la ville pour 1873. — Continuation.
Ordre du jour de la séance du 28 décembre,
à 7 1/2 heures du soir.
1. Concours général entre les Athénées et Ecoles moyen-
nes. — Distribution de récompenses.
2. Continuation du budget de la ville.
L’invitation adressée par le colonel de la garde
civique d’Anvers aux autres chefs de corps du
pays a provoqué, nous revient-il, un vit émoi dans
les sphères officielles.
Il parait que les officiers supérieurs de 1 armée
ont le droit de décrier la garde civique niais que
la garde civique n’a pas le droit de se défendre en
manifestant sa volonté d’être organisée d’une fa-
çon plus sérieuse. .
J M. le lieutenant-général Renard, inspecteur-
général de la. garde-civique, vient d’adresser au
colonel David, au nom de M. le ministre de l’inté-
rieur qu’il qualifie de chef suprême de la garde,
l’ordre formel de retirer ses invitations.
Le premier devoir d’un chef de corps étant
d’obéir à ses supérieurs, la réunion, fixée à di-
manche n’aura pas lieu, MM. les chefs de corps
Nous trouvons dans le rapport delà section centrale
du budget des affaires étrangères pour 1873, les ren-
seignements suivants fournispar le gouvernement sur
les travaux de la commission instituée pour l’examen
de la question de réorganisation des chambres de
commerce :
La commission, composée de : MM.Yanden Bergh, mem-
bre du Sénat. ; Fortamps, id.; Lebeau, id.; Yermeire, mem-
bre de la Chambre des représentants; Yan Iseghem, id.;
Simonis, id.; Fisco, inspecteur général au ministère fies
finances ; Janssens, inspecteur général au ministère des
travaux publics ; Kindt, inspeîteur général au ministère
de l’intérieur, et Verhaest, chef de division au ministère
des affaires étrangères, avait à examiner les questions
suivantes :
1° Maintien ou suppression des chambres de commerce;
2° En cas de maintien, mode do nomination;
3*j En cas d’adoption du système électif, examen de la
question du vote cumulatif;
4° Création, à côté des chambres de commerce, de cham-
bres dé travail composées d’ouvriers.
La commission s’est constituée au mois de février. Au
mois d’avril, après avoir obtenu des renseignements sur
l’organisation des chambres de commerce dans les princi-
paux pavs commerçants do l’Europe, elle a successivement
émis un’vote favorable pour le maintien des chambres de
commerce et pour la nomination de leurs membres par voie
élective. . . ..
La commission a alors examine divers modes d élection
etdécidé qu’avant de se prononcer, il lui importait de con-
naître le nombre de patentés, par ressort de Chambre de
commerce et par profession, payant fr. 20, 25, 30, 35 et
42-32, ainsi que le nombre d’exploitants decarrières, tour-
bières, houillères et autres mines et minières exempts de
patente. .... ...
Dès que ces renseignements ont ete mis a sa disposition,
elle a repris l’examen du mode d’élection et, après avoir
constaté que parmi les patentés se trouvaient beaucoup de
personnes qui n’ont que peu ou point d’intérêt dans les
questions à traiter par les chambres de commerce, il a été
décidé qu’il y avait lieu d’exclure ces patentés du droit de
vote : elle a itonc procédé aux éliminations.
Ce travail étant terminé.i! s’agissait de fixer le cens élec-
toral • mais un membre de la commission,se fondant sur le
motif qui semblait résulter de l’ensemble des, discussions
(dont les comptes-rendus venaient d'ètro autographes et
distribués), que la commission s’était engagée dans une
voie sans issue en se prononçant pour le système électif et
que ce svstôme paraissait inadmissible, a proposé d'aban-
donner aù gouvernement le libre choix des membres des
chambres de commerce, sans le vinculer par des présenta-
tions de candidats. _ . . , .
Cette proposition n’a pas été admise. _
Un autre membre, s’appuyant sur les inconvénients que
uresente la représentation dans les chambres de com-
merce de tous les intéiôts commerciaux et industriels de
leur ressort, a proposé de les remplacer par des comités
consultatifs spéciaux pour chaque industrie importante,et
deereer un conseil supérieur de l’industrie et du com-
merce, composé d’un délégué de chacun de ces comités et
de membres désignés par le gouvernement.
Cette proposition a été également rejetée.
La commission a ensuite successivement décidé que les
membres des chambres de commerce seront e us par les
natentés non éliminés payant fr. 42-32 et les exploitants de
carrières, houillères, tourbières et autres mines et mi-
nières, exempts de patente, mais portés sur la liste pour
les élections générales; , . . ,,,.
Que pour être éligible, il faut avoir vingt-cinq ans d âge,
être domicilié dans le ressort, de la chambre ae commerce,
jouir de ses droits civils et politiques, et n’etre point con-
sul d’une puissance étrangère.
ÿ. Oue les membres seront élus pour six ans, que le tiers
sortira tous les deux ans et que les membres sortants
seront immédiatement rééligibles; , . . , „
Que le président et le yice-president seront, choisis tous
les deux ans parmi les membres ;
Et que le secrétaire sera nomme sur une liste uo uo.s
candidats par le gouvernement, comme actuellement.
La commission s’est finalement prononcée contre le vote
cumulatif et a décidé que, dans l’état actuel des choses et
tant que Tou ne saura pas à quelle nouvelle organisation
le gouvernement s’arrêtera en ce qui touche les chambres
de commerce, il serait prématuré de se prononcer sur la
question d’organisation des chambres de travail, elle en a
donc ajourné l'examen.
Le gouvernement poursuit 1 etude de ce travail ; toute-
fois il ne compte pas présenter le projet de réorganisation
dans le coursai--------
Actes officiels.
Armée. — Par arrêtés royaux en date du lü décembre, les
démissions de leur grade et de leur emploi dans l’armée,
offertes parle capitaine Brasseur, du régiment des grena-
diers, et par le lieutenant de Brassinne, de l’état-major du
génie, adjoint au commandant du génie des forts du Bas-
Escaut, sont acceptées.
Le sous-lieutenant Lyon, du 8° de ligne, est nommé lieu -
tenant et la démission iie son grade est acceptée.
— Par arrêté royal du 18 décembre, le lieutenant-général
Guillaume, aide-do-camp du roi, est nommé gouverneur de
l’Académie militaire et, en cette qualité, aura la haute di-
rection de l’école militaire, de l’école de guerre, de l’écolp
de cavalerie et de l’école des sous-officiers.
— Par arrêté royal du 19 décembre, la démission du grade
et de l'emploi qu’il occupe dans l’armée, offerte par le sous-
lieutenant officier payeur Longueville des carabiniers, est
acceptée.
— Juge de paix. — Par arrêté royal du 23 décembre, la
démission de M.Yan Wichelen, de ses fonctions de juge de
paix du canton d’Alost.esr acceptée, il est admis à l’éméfita!
et autorisé à conserver le titre honorifique de ses fonc-
tions.
— Le Moniteur publie la loi relative aux crédits extraor-
dinaires au ministère des travaux publics, à concurrence
defr. 4,778,920.79.
le la session législative actuelle.
NOUVELLESJTRAEGÈRES
CHINE.
Des correspondances de Shanghaï, de fin octobre,
que publie la Gazette de Cologne, contiennent des
faits intéressants. En voici l’analyse :
Le mariage de l’Empereur a eu lieu le 16 octobre à Pé-
king. L’impératrice se nomme Alute, elle est fille de
Tchang Tchi, mandarin. On présume que l’Empereur sera
déclare majeur au mois de janvier, et prendra possession
du pouvoir, mais seulement d’une manière nominale. La
question des audiences du corps diplomatique reviendra
alors sur le tapis.
Le conseil des ministres est divise en deux courants ;
dans le cas où le parti hostile aux étrangers l’emporterait
(ce qui est probable) il ne restera aux ambassadeurs qu’à
se retireren laissant à Peking de simples chargés d’affai-
res, jusqu’à ce que les ambassadeurs soient traités suivant
l’usage diplomatique des peuples civilisés.
Le mariage de l’Empereur a amené uq£ amnistia, ce qui
a pour conséquence de suspendre les executions capitales
pendantun mois. Le 13 et le 14 octobreon avait commencé
sur la place publique de Canton l’exécution de 115 malfai-
teurs ; 46 avaient été exécutés, lorsque l’amnistie est. arri-
vée, du chef de commerce de chair humaine à Macao.
Le télégraphe entre Hongkong et Shanghaï est enfin ré-
tabli. On a découvert que des pêcheurs avaient volé des
bouts de câble. On a arrêté ces voleurs de nouveau genre.
La transmission entre l’Allemagne et Shanghai, s’est faite
en 26 heures. ,
Le gouvernement chinois résisté encore a 1 introduction
des chemins de fer. Par contre une locomotive routière,
traînant un train de voyageurs et de marchandises a fait
un voyage entre Tientsin et les forts de Taku avec grand
succès. Le lendemain les mandarins ont pris le train. Ou
présume que le railway suivra bientôt.
ESPAGNE.
ou écrit de Madrid, au Journal des Débats, le 21
décembre :
** Yous savez déjà le dénomment delà crise ministérielle
qui a été déterminée par les affaires coloniales, par laques-
lion de Porto-Uico et de Cuba, M. Ruiz Gomez, minisfrn
des finances, et M. Gasset, ministre des colonies, se son',
retirés ; le ministre de la guerre, général Cordova, qui
avait un instant donné sa démission, a fini par rester. M.
Kchegarav. ministre des travaux publies, est passe aux
finances, laissant son poste à M. Becerra, et M. Mosque1
a pris le portefeuille des colonies. En somme, leleme; i
important du ministère, composé «lu président du censé; .
M. Ruiz Zorilla, et du ministre des affaires étrangères, . .
Martes, reste le maître de la situation, et se trouve y G
nouveau renforcé par le concours de M. Rivero, le pré;-
dent du Congrès. , . , ,
» Je vous engage à no point vous laisser prendre a le.- .
pèce d'insurrection qu’une forte partie de,s journaux uo
Madrid et de a Catalogne ont organisée contre le mi-
nistère, ù propos de cette question coloniale. Il y* a là eu
jeu d’autres intérêts que des intérêts nationaux. Il s’ag;t
de l’émancipation des esclaves, et par ce qui _ s’est passe,
en Angleterre et en France quand cette question brûlante
«• a été soulevée, vous pouvez juger des passions qu’elle
suscite en Espagne. Il s'est formé une coalition de tous es.
intérêts métropolitains qui sont intimement liés avec je-®
intérêts coloniaux, et il en est résulté une ligue qui s est
appelée nationale et qui, en réalité, no représente que P*
maintien de l'esclavage, sinon même la continuation de la
traite des noirs. . , . .
„ si vous lisiez en ce moment les journaux ue la ligue,
vous verriez comme ils cherchent à intéresser a cette
affaire l’orgueil national, si lâche à exciter dans ce paj>.
Le mot d’ordre est de dire que les mesures, prises par le
ministère à l’égard de Porto-Ricci ont coïncide avec le Mes-
sage du Président des Etats-Unis, qui contient des ave.-
tissements au gouvernement espagnol sur la prolongaln- ,
nuisible de la guerre dans 1 île de Cuba.Les avertissement
sont en effet, assez significatifs. Le President Grant de ,
c'arè qu’à son avis c’est surtout au maintien de 1 esclavage
qu’es tu ue la continuation de la guerre civile depuislquatr# |