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Les procureurs-généraux el du roi ainsi que les gouverneurs avaient
jusqu’ici le droit presque exclusif de présentera toutes les places de
l’ordrejudiciaireetde notaires. Nous apprenons que par dépêche du
ministre delà justice le même droit vient d’être accordé à MM. les
premiers présidents des cours d’appel et présidents des tribunaux de
instance.
C’est là une innovation qui aura pour résultat de faire conférer les
places aux plus dignes, sans distinction de rang ou d’opinion et démet-
tre le ministre de la jusliceà même d’exercer le contrôle sur les présen-
tations des agents amovible du gouvernement.
On nous écrit de Londres :
La visite à Eu et la répression commencée contre l’Irlande sont deux
faits qui se lient étroitement; dès que le gouvernement anglais a su que
le cabinet français refusait son appui même moral à l’Irlande il a pu
agir librement! Parmi les causes qui ont hâté les mesures de répres-
sion il faut d’ailleurs citer la nature des derniers discours du grand agi-
tateur. Ces manifestations ont excité une violente colère au château de
St-Cloud et ont motivé sur-le-champ des représentations officielles de la
part de M. Guizot et de la part du chargé d’affaires à Londres à Lord
Aberdeen. Plusieurs lettres autographes et directes ont aussi demandé
qu’on empêchât O Connell de continuer ses sorties violentes contre la
politique actuelle de la France.
La douane française a reçu de Paris les ordres les plus précis et les
plus absolus d’empêcher tout chargement d’armes pour l’Irlande ou
pour toute autre contrée.
En attendant que le prince George de Cambridge monte sur le trône
de la Grèce, à la place du Roi Othon que les puissances protectrices pa-
raissent vouloir priver de sa couronne, il paraît qu’il est obligé de dé-
ployer toute son activité pour maintenir les Iles Ioniennes sous In dé-
pendance de l’Angleterre. L’insurrection a échoué à ce qu’il paraît par
suite d'une trahison. Le complot a élé dénoncé aux autorités par quel-
ques-uns des conspirateurs. La police chargea un de ses agents du rôle
de provocateur; celui-ci s’arma d’un fusil et parcourut les campagnes
en chassant.Aussitôt la force armée se mit à sa poursuite pour l’arrêter
comme porteur d’armes à feu sans être muni d’une permission. On le
rencontre, on lui intime l’ordre de se rendre, el comme il résiste, les
gendarmes qui n’étaient pas dans le secret tirent sur lui et le tuent. Le
peuple averti parla police elle-même de l’assassinat du chasseur sesou-
lève en demandant vengeance. Un corps de paysans se porte sur le Pa-
lais de justice et menace de massacrer les gendarmes Le lord commis-
saire était prêt; trois compagnies écossaises se dirigent en toute hâte
Sur le point occupé par les paysans; on les repousse et le combat s’en-
gage entre la troupe et les insurgés, mais bientôt ces derniers accablés
sous le nombre succombent ou sont dispersés.Cependant les Anglais ne
se sont pas arrêtés là; ils ont proclamé lit loi martiale dans toute l’éten-
due de l’Etat, on a répandu le bruit que des forces allaient arriver de
Malte; enfin pour effrayer le peuple on a procédé à l’arrestation des
principaux chefs.
On lit dans une lettre particulière de Rome du 27 septembre :
« Le bruit aura couru chez vous qu’on a cherché à assassiner le pape.
Le fait est qu’un médecin, grand révolutionnaire etréduitau désespoir
faute d’argent, se présenta un jour au palais, et quoiqu'il ait une jam-
be de bois, y entra lestement comme chez lui. On lui demanda où il
allait;il répondit qu’il voulait parler au pape pour des affaires très ur-
gentes et qu’il s’expliquerait de manière à être entendu. On eut beau-
coup de peine à lui persuader de se retirer ; arrivé dans la cour il tira
on coup de pistolet, mais on ne s'aperçut pas que cette explosion fût
son ouvrage et il sortit.
» Le lendemain il retourna au palais et réussit à s’y avancer jusqu’à
ce qu’il rencontrât Cajotanino (valet de la chambre de SS.) el il insista
pour parler immédiatement au pape, de choses très intéressantes; mais
on refusa dele laisser entrer, on l’arrêta à la sortie du palais et on trou-
va sur lui un pistolet chargé. Vous expliquerez celait comme vous vou-
drez. B
VABSBKTÉS.
CbroKiquc parisienne.
Deux charmantes fêtes ont été données dimanche el lundi derniers
dans un des plus élégants hôtels du faubourg Saint-Honoré. Célébrées
dans le même lieu, ces deux fêtes n’avaient ni le même amphitryon ni
les mêmes invités. Il y a dix ans, le comte de I! .... épousait en Angle-
terre la jeune et belle veuve de lord S... .-.—C’était un mariage d’incli-
nation. Les deux jeunes époux se partagèrent entre Paris et Londres;
ils habitaient pendant l’hiver leur hôtel du faubourg Saint-Honoré, et
pendant l’été leur résidenc du West-End. Ils recevaient ensemble la
meilleure société des deux capitales. Aujourd’hui, et depuis cinq ans
déjà, ce n’est plus cela; l’alliance entre l’Angleterre et la France n’a pas
été heureuse, el les deux époux se sont séparés d’un commun accord.
Ils ne pouvaient plus s'accorder que pour prendre ce parti.
La séparation eut lieu sans éclat, sans bruit, ainsi que cela doit se
pratiquer dans la bonne compagnie. Pour éviter une chance de récon-
ciliation et d’oubli, ils convinrent de rendre tou te rencontre impossible.
La même ville ne devait jamais les réunir.L’un et l’autre partagent en-
core leur année entre Paris et Londres, mais le mari passe à Londres
les six mois que sa femme consacre au séjour de Paris, et la comtesse
part pour l’Angleterre lorsque le comte revient en France. Ils font le
voyage en même temps, mais l’un prend la route de Calais el l’autre
celle de Boulogne, afin que leurs voitures ne se croisent pas en chemin
et qu’ils ne courent pas le danger de s’apercevoir par la portière.Quand
on se craint de la sorte, il ne serait pas impossible de s’entendre, et
déjà sans doute il y aurait eu réconciliation, s’il ne se trouvait de part
et d’autre de bons amis, et surtout des neveux, intéressés à ce que la
paix n’ait pas lieu. — Dimanche on a dansé chez la comtesse, qui fai-
sait ses adieux à Paris, et lundi on a soupé chez le comLe, qui recevra
grand monde cet hiver.
Voici un exemple qu’il est bon de publier dans l’espoir que quelques
imitateurs se plairont à l’adopter et à le suivre. Il y a parfois des gens
gui, au moment de passer de ce monde dans l’autre, n'ayant ni héritiers
directs, ni collatéraux affectionnés, demandent une idée pour composer
leur testament d’une façon honorable et originale. Un riche capitaliste
anglais, mort récemment à Paris, s’est rappelé à son heure dernière les
mauvais jours qui avaient troublé son existence avant que la fortune
l'eût mis à l’abri de toutes inésavantures. Jeune, il avait fuit des dettes,
et les usuriers l’avaient mis en prison. Plus tard, il avait fait des affai-
res, et à la suite d’une honnête faillite, ses créanciers l’avaient de
nouveau privé de sa liberté Ces douloureux souvenirs n’ont pas été
perdus pour la cause de l’humanité. Devenu millionnaire après tant de
traverses, le testateur a voulu instituer pour héritiers ceux qui se trou-
veraient comme lui victimes de la prise de corps. Son revenu qui s’é-
tèye à plus de deux cent mille francs, sera employé chaque année à ou-
vrir les portes de la prison pour dettes ; le hasard seul décidera en fa-
veur des prisonniers détenus au Ctic/iy de Londres. Un délégué du lord-
maire tirera au sort dans l’urne où seront déposés tous les noms ; on
Paiera immédiatement au fureta mesuredn tirage et jusqu’à l’épuise-
ment complet de la somme annuelle. Seulement, une commission sera
mstilnée pour examiner et prévenir le cas où des spéculateurs se pré-
senteraient frauduleusement à celte loterie philanthropique qui n’ad-
met que les dettes de bon aioi, quelle que soit d’ailleurs leur origine.
Le ténor Salvi, du Théâtre-Italien, l’héritier direct et légitime de Ru-
“jni, doit se faire entendre lundi prochain dans un de nos salons les plus
“^gants. L’Italie produit etéléve les ténors, mais Paris seul aura tou-
jours le privilège de faire leur fortune, c’est-à-dire de leur donner les
Cent mille livresde rente que Rubini possédait en nous quittant. Pour
°rriver à ce beau résultat de ses glorieux travaux et de ses douces fati-
Rues, il a fallu au célèbre chanteur non seulement beaucoup de talent
fl de bonheur, mais encore beaucoup d’ordre et de sage économie. Les
habitués de l’orchestre, munis de bonnes lorgnettes, ont remarqué par-
fois que, versla fin d’une représentation qui se prolongeait un peu plus
«rd que de coutume, Rubini paraissait inquiet et agité. Ces soirs-là, a-
Prèsla chute tardive du rideau. Rubini se livrait à des mou vemen tsimpé-
meux qu’il ne retrouvait pas toujours sur la scène lorsque son rôle les
figeait. 11 traversait les coulisses en lançant à droite et à gauche les
Apostrophes pilloresquesque la langue italienne, toujours si riche dans
a Passion, fournit en abondance aux emportements d’une fureur bien
sentie; il s’en prenait au directeur, au régisseur, à ses camarades, aux
musiciens, aux machinistes,et il s’écriait en montant dans sa loge pour
[imiter à la hâte son costume de héros : » Finir le spectacle à pareille
'mure ! Cela n’a pas de nom ! Onze heures trois quarts ! Je ne trouverai
plus d’omnibus ! »
Telle était la cause du désespoir qu’éprouvait et que manifestait si
“Aivement le grand chanteur. Ne pouvant pas rentrer chez lui à pied,
ai! Peur de compromettre sa voix dans l’humidité, — et les omnibus
eussent de circuler vers minuit, — il était obligé de prendre un cabrio-
*>• c’est-à-dire de dépenser un franc, au lieu de trente centimes.
Il est remarquer que l’économie est une qualité particulière aux iru-
■'ciens.Les poètes et les peintres sont prodigues des biens que la voge e
'la gloire leur distribuent, mais les chanteurs et les compositeurs j
entendent parfaitement à placer leur argent et à faire fructifier leurs
evenus. La voix de Rubini battra monnaie jusqu’au dernier soupir de
es belles notes. Appelé et retenu en Russie par la munificence impériale, !
s s}' morfondra vaillamment tant que les îoubles pousseront pour lui
[|U,if la neige, et, en faisant cette récolte, il ne regrettera ni le beau ciel
J sa. Patrie, ni sa villa qui se mire dans des eaux bleues, ni ses aimables
"''citoyens qui lui ont élevé une statue.
« propos de statue et de sage économie, on raconte un nouveau bon
u'de Rossini. L’illustre maestro vient d'être informé que son image
en marbre blanc, allait être exécutée pour décorer le forum de sa ville
natale. Avec son insouciance habituelle, Rossini a paru très peu louché
de cet honneur; il a demandé combien coûterait la statue; on lui a ré-
pondu : Douze mille francs.
— Eh bien ! a repris Rossini, qu’on me donne cette somme, et les
jours de grande cérémonie j’irai me placer moi-même sur le piédestal.
De cette façon, vous aurez l'original au lieu de la copie, ce sera pour
moi douze mille francs de bénéfice.
S&ojkS.
Demain mardi, 17 octobre, Robert-le diable.
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”00^1'EB€E:“
Place ti'Ânvera du Octobre.
COTONS.—Par suite de l’activité que continue à présenter noire
marché, il nous est pour le moment impossible de déterminer exacte-
ment les opérations qui ont eu lieu depuis samedi ; cependant, on peut
les évaluer tant en ventes que reventes, à 50"0 ou 3500 balles d’Améri-
que et 500 balles Surate à des prix de nouveau en faveur prononcée.
TABAC. — On a fait en première main40 à 50 boucauts Virginie, à des
prix bien soutenus et plusieurs parties en revente, pouvant s’élever à
environ 125 boucauts, à divers prix.
Revue (’oniniereiide d’Anvers, du ï au 14 octobre.
Bois d’Ebénisterie. Les transactions que nom avons recueillies se ré-
duisent à 40 blocs Cèdre à fl. 6 5;4 entrepôt,env 100 blocs acajou et 20 à 25
madriers Palissandre à divers prix. Il est à présumer d’ailleurs que les ventes
publiques annoncées pour le 23 courant, les plus considérables qui aient eu
lieu à Anvers, amèneront plusieurs étrangers sur place. Déjà quelques ache-
teurs allemands ont paruau marché dans l’intention d’engager quelques
affaires par, contrat privé.
Nous avons reçu, par Maria, venu de New-York,140 blocs acajou et 215 blocs
Cèdre.
Bois de Teinture. Comme nous le présumions, on a fait quelques affaires
en bois de campêche. aussitôt la mise au marché des derniers arrivages;
env. 60000 kil. coupe St.-Domingue ont été réalisés dans les prix légèrement
en faveur de fl 3 1;4 à 3 5|16 consommation. Quant aux autres espèces.elles
restent négligées, et probablement quelques ordres sur parties trouveraient
à s’exécutera des prix modérés, bien qu’en général elles se raisonnent sans
variation.
Cacao. Sans provoquer des affaires marquantes, ta demande pour celte
fève est devenue un peu plus régulière; on a réalisé plusieurs lots, soit env.
225 balles en diverses qualités, tant pour l’exportation que pour la consom-
mation^ des prix en rapport avec la cote.
Café. Le St.-Domingue a trouvé quelque demande et se présente un peu
pins ferme; le Brésil s’est bien mainlenu aux cours précédents, les autres
sortes restent sans variation. Les ventes effectuées depuis samedi compor-
tent env. 2200 ba II. St -Domingue ord. à bon” qualité de 19 l|4 à 19 5| 4 cents,
550bail Brésil verdâtre à 19 1|2, 120 bail, dito vert de 20 112 à 21, 260 bail.
d° ord. à bon ord. de 17 1 j2 à 19 cents consommation et iOOÜ bail. Batavia
ord. à prix inconnu.
il s’est en outre vendu publiquement, pour cause d’avarie, env. 1100 bal-
les St.-Domingue dans les prixde36 d|2à 41 I|2centimes parl|2 kil en con-
sommation.
Les arrivages ont été extrêmement insignifiants cette semaine, ils se rédui-
sentà 193 balles parles steamers venus de Londres et 49 hall par Nathalie,
du flâvre. De la Hollande par l’intérieur, on n’a égalementintroduitque 600
balles.
Notre approvisionnement actuel se compose d’env. 21000 balles Java, 4500
bail. Sumatra, 57500 bail St.-Domingue. 19800 balles Brésil et 500 balles
divers et triages; total 85400 bail, contre 77500 bail, l’an dernier à la même
époque.
Canbixe. Le défaut de provisions convenables paralysaient les affaires de
certaine importance et l’on ne traitaitque par quelques colis pour les besoins
courants. Il vientde nous arriver une partie de 1300 nattes cassia, par Maria
de New-York, ce qui contribuera sans doute à ranimer le marché.
Céréales. Le froment du pays se présente un peu plus faible; le seigle,
par contre, se soutient; Force et l’avoine sont calmes. On n’a cité que les
ventes de 7 lasts froment roux nouveau par 80 kil. de fl. 10)1|4 à 10 l|2, 12
lasts seigle nouveau 70 kil à fl. 6 1;2 et5 lasts orge d’hiver 69 kil.à fl. 5 3j4.
Le vieux froment étranger est par continuation voulupour la consomma-
tion ; on a réalisé 100 lasts de Galatz par 80 kil. à prix inconnu, 25 lasts Polo-
gne-Odessa par 80 kil. à fl. 10 1[4 el 12 lasts d’Egypte 72 kil. à fl 7. Le seigle
séché et non séché se maintient en bonne position; cependant il ne s’est
traité que 23 lasts séché 70 kil. à fl. 6 3|4. L'orge et l’avoine ont été très cal-
mes cette semaine; nous avons eu à notre une seule vente de 17 lasts orge
de Frise 56 kil. à fl. 5 ;1 j4-. Les graines oléagineuses ont été généralement
forl calmes; les transactions qui ont eu lieu se réduisent à 21 lasls graine
de lin de Riga 66 kil. à fl. 9 1(4, 20 lasts dito d’Archangel 63 kil à fl. 8 7|8
et 14 lasts dito de Königsberg 76;kil. à fl. 9 5|8.
Les arrivages de la semaine se bornent à 1117 chetwertz seigle et 1400 chet-
wertz graine de lin venus d’Odessa et 2470 chetwertz avoine d’Archangel.
Coton. Le mouvement qui se déclara vers la fin de la semaine précédente
a continué pendant tous ces derniers jours, par suite des avis toujours fa-
vorables de Liverpool et du Hâvre. Samedi, après notre publication, nous
eûmes connaissance de la vente d’env. 3000 bail, des Etats-Unis, el depuis
lors le marché n’a cessé d’être animé, visités qu'il était par plusieurs ache-
teurs de l’intérieur, qui, depuis quelque temps, étaient demeurés simples
spectateurs, tandis que les étrangers opéraient sur une échelle de plus en
plus étendue. En voyant la marche progressive de l’article, ils se sont décidés
à se présenter sur le marché, ce qui n’a pas peu contribué à raffermir encore
les détenteurs et il a fallu, pour opérer, se soumettre à leurs prétentions;
aussi avons nous à constater, sur les cours delà semaine dernière.une amélio-
ration de 2 1;2 à 3 cents, principalement pour les sortes de très ordinaire à
bon ordinaire, qui continuent à fixer plus particulièrement l’attention des
acheteurs.Celles au-dessus n’ont paséprouvé unefaveurproportionnelle.
Le mouvement des opérations, depuis celles que nous rapportions dans
notre dernière revue, donne pour chiffre total environ 10,000 balles d’Amé-
rique, tant en lro qu’en 2me main, et l’on a fini la semaine avec bonne tenue
dans les cours actuels. Les autres espèces n'ont rien offert d’intéressant.
Par suite des divers changements de mains auxquels ont donné lieu les
opérations précitées, nous ne pouvons, dans ce moment du moins, régula-
riser bien exactement notre stock; toutefois on peut le porter approximati-
vement à
20000 balles Etats-Unis.
1135 > diverses espèces.
21135 balles, contre 23100 balles à la même époque 1812.
Vu la réduction ((ne vient d’éprouver notre approvisionnement, des arri-
vages direct donneraient assurément lieu à d’autres transactions, mais nous
avons été tout-à-fait sans importation cette semaine, sauf 66 balles reçues
de Londres pour l’intérieur.
Cuirs. La dernière huitaine a été marquée par quelques arrivages consis-
tant en
8850 secs* i P-nav- Lighlning,.------- v. de Buénos,-Ayre»’
1840 » ,
963 salés j ’ * Nathalie ---------» du Hâvre.
851 secs > > Princcss et Soho, » de Londres.
2011 salés j * ’ Ho°P'..............’ du Hâvre’
Les transactions se sont, au contraire, ralenties, et n'ont en général rien
offert de remarquable ; elles peuvent s’élever en somme à 2000 cuirs secs et
500 salés de Buénos-Ayres et Montevidéo à divers prix, suivant assortiment.
Au reste l’article est sans variation, avec des cours généralement bien sou-
tenus.
Fruits. Il nous est arrivé cette semaine, par navire Georgina venu de
Malaga, un premier chargement de fruits nouveaux, composé ae 420 caisses
citrons, 75 caisses oranges, 1154 caisses et 120 barils raisins, mais jusqu’à ce
moment cet arrivage n’a donné lieu à aucune transaction, ce qu'il faut sans
doute attribuer à la saison actuelle, peu favorable aux débouchés. Les pre-
mières prunes de Bordeaux viennent également de nous parvenir par navires
Krgne et Grietje, qui importent 2602 caisses et 112 fut. en partie pour l'inté-
rieur. Nous avons appris trop tard pour les mentionner dans notre dernière re-
vue quelques ventes assez marquantes qui ont eu lieu en eorinthes deZante;
elles peuvent s’élever à environ 100 bottes et tiers de bottes.payées en grande
partie sur le pied de fl. 12 1]2 consommation.
garance de Séiande. La demande survieillesgarances continue et l’arti-
cle reste en bonne position ; on a réalisé cette semaine une 20"“ de barri
ques non robée 1841. Tout ce qui s’est présenté au marché jusqu’ici en nou-
velle garance se borne à quelques colis et ne suffit pas pour former une juste
opinion sur la présente récolte; il faut donc attendre que la trituration soit
plus avancée pour en apprécier exactement la qualité.
Celles d’Avignon se maintiennent aux prix de la cote et se placent assez
couramment par petits lots pour l’intérieur.
Huiles diverses. Il y a par continuation bonne demande pour l’huile de
baleine, mais faute de marchandise en lr“ main, on fait peu d’affaires; la
cote reste à fl. 32 entrepôt argent. Celles d’olive a fabrique sont également
sans variation, quoiqu’il ne s’y soit rien fait qui mérite attention. Une partie
de Si futailles huile de palmier vient d’être importée de New-York, par Ma-
ria, ce qui amènera probablement quelques affaires. Celle de foie de morue
fait bonne contenance et continue à trouver quelque demande. Les trans-
actions ont été très importantes en huiles du pays, surtout en colza, qui s’est
payée fl. 49 3]4, 50 et finalement fl. 50 1(2; le prix de fl. 51 1 j4 fût alloué
pour livraison en décembre. Celle de chanvre, recherchée, a été prise avec
empressement aux cours plus élevés de fl. 46 3j4 à 47 ; celle de lin a obtenu
le prix antérieur de fl. 47.
Indigo. Notre marché éprouve toujours le même abandon de la part des
acheteurs, qui continuent à recevoir directement le presque totalité des
parties qui nous arrivent de Londres et de la Hollande, et ne traitent ainsi
que rarement et d’une manière insignifiante sur notre plaee.Nons avons encore
reçu celte semaine. par Antwerpen, venude Londres, 31 caiss. qui paraissent
également passerà Tint.
Ï.AINES. Point de variation à mentionner depuis nos derniers avis; les
affaires sont momentanément calmes et dénuées d’intérêt.
Nous rappelons , la vente publique annoncée pour le 25 courant, qui se
composera, ainsi que nous l’avons dit, de 141 balles Buénos-Ayres et Mon-
tevideo lavée , avec el sans chardons, 4 balles Montevideo en suint et 2500
douzaines peaux deMouton de Buénos-Ayres de quai, moyenne et fine.
De nouveaux renforts nous sont parvenus cette semaine; ils consistent en:
455 balles par navire Norliamcaslle, venu d’Odessa.
244 * bd Grâce, b »
19 bal. de Londres et Bordeaux, et 31 bail, delà Hollande.
Rîétaux. La huitaine écoulée a été des plus stériles en opérations et n’a
été également marquée paraucune variation sensible dans les cours de l’ar-
ticle en général.
Il a été importé, en grande partie pour l’intérieur, 733 colis cuivre, 172
caisses fer blanc et 65 colis acier par les divers steamers venus de Londres
et 100 blocs Etain de la Hollande.
Rüili. de Havane. Marché par continuation peu animé; on ne traite du
moins pas de partie et les ventes restent bornées à quelques colis à la cote
pour les besoins journaliers de la consommation.
Poivre. Au calme prononcé qui régnait depuis long-temps dans cette
épice, semble enfin succéder un mouvement assez régulier, grâce à une de-
mande plus active pour l’exportation et la consommation. Nous avons re-
cueilli quelques ventes effectuées cette semaine, comportant env. 700 sacs,
soit 55000 kil. Sumatra léger et bon demi lourd à divers prix. L'article pré-
sente au reste peu de variation.
Potasse. Plusieurs petits lots en sorte de New-York se sont vendus pour
la consommation dans les prix de la cote et env. 250 barils s’expédient en
outre pour l’exportation. L’article parait un peu mieux tenu; du moins des
ordres existant sur place à des prix un peu en dessous de la cote de fl. 15 I|2
consommation n’ont pu être exécutés , les détenteurs ayant refusé les offres
qui leur étaient faites. Nos provisions ont été renforcées de 1079 barils reçus
de New-York par navire Maria Geile de Russie est presque sans affaire, faute
de demande, mais aussi sans variation.
Bésine d’Amérique II nous en est arrivé au commencement de la semaine
259 barils de New-York, par Maria, qui ont immédiatement trouvé preneur
à fl. 1 7|8 entrepôt. L’article reste demandé à ce prix, mais ia marchandise
nous manque en entrepôt, tandis qne nous en avonsI5000 barils en consomm.
Hua. La semaine que nous venons de parcourir n’a plus offert qu’un inté-
rêt très secondaire quant aux transactions en riz Caroline; toutefois,ce ralen-
tissement momatané dans les affaires n’a en rien affecté les cours de l’article
qui restent très soutenus, et probablement nous aurions aujourd’hui encore
quelques ventes à relater, si la première main n’avait été dépourvue de mar-
chandise. Il s’est traité seulement quelques lots en revente dansles prix de
la cote La demande est toujours extrêmement limitée pour les riz en sacs et
l’on n’écouie, comme par le passé, que par petites parties pour la consom-
mation.
Les arrivages de cette semaine se réduisent à 491 balles par les divers
steamers venus de Londres.
Hottings. il s’en est traité 12000 kil. pour l’exportation à un prix tenu
secrèt. Une partie de 140 m/ kil. doit se vendre publiquement le 23 court.
Salpêtre. Si nous en exceptons quelques lots appliqués directement dans
l’intérieur, il ne s’est de nouveau rien fait sur place en salpêtre brut. Le
raffiné ne s'écoule de même que lentement pour la consommation. On a intro-
duit i36 sacs de Londres, par Antwerpen.
Sucre brut Cette semaine a été marquée par des affaires plus animées,
sans toutefois que nos cours en aient reçu quelque impulsion. L’ensemble des
ventes effectuées pendant la huitaine s’élèvent à environ 2,400 caisses Ha-
vane blond dans les prix de 0. 12 5|8 à 141|8 pavillon étranger.
Il n'a été importé pendant ces derniers jours qu’un petit chargement de
barriques, par Mathilde de Londres, destiné pour l’intérieur.
Nos existences actuelles se composent d’environ 25500 caisses Havane
blond, 800 caisses dito blanc, 480 caisses Brésil, 1800 sacs idem et830 bques
et. barils divers. Nous avions pour provision, à la même époque 1842, 9000
caisses Havane, 425 caisses Brésil, 450 canastres Java et 11400 sacs et nattes
divers.
Sucres raffinés. Il se présente par continuation peu de marchandise dis-
ponible aux prix offerts par les acheteurs, aussi, malgré qu'il se manifeste
toujours quelque demande pour l'exportation, les transactions de cette se-
maine se sont-elles bornées à env. 55000 kil. lumps et mélis pour piler et
en papier dans les cours d’autre part. Quoiqu’il n'en soit guère résulté plus
d’affaires que la semaine précédente, la demande a paru de nouveau un peu
plus régulière pour les candis; environ 1000 caisses ont trouvé leur applica-
tion à des prix soutenus.
Suif. Cette graisse est par continuation très demandée, mais nous man-
quons de provisions en première main. 80 bques. suif d’Odessa,qui sont en
débarquement, comportent tout notre avoir, sauf quelques petits lots en 2m“
main.On vient d’importer 130 fûts sain doux par les divers steamers de Lond.
Sursac. Celui de Sicile continue à trouver quelques acheteurs et maintient
sa valeur. 11 s’en est traité env. 250 sacs dans lescours précédents. Une vente
pnhlique de 200 balles de Palerme, plus ou moins avarié, aura lieu le 19 cou-
rant.
Tabac. Depuis nos avis de la semaine précédente, une certaine demande
s’est de nouveau fait sentir sans toutefois qu’il en soit résulté des affaires bien
marquantes. On a réalisé 100 bouc. Kentucky du Shepherd, et 106 bouc. d°
du Lawrence, à des prix qui n’établissent pas de variation.
Les importations de cette semaine ont été nulles, sauf 54 balles reçues
de New-York, par Maria.
MAHCB ÈS.
tiimilm, 13 octobre. — Fin de la revue de la semaine.
Cafés : Le marché dé touteslessortes admissibles à la consommation,
a présenté un aspect plus favorable cetle semaine, et dans quelques
circonstances les prix ont montréunelendance vers la hausse.-Il s’est
fait beaucoup d’affaires en Indes-Occidentales, à une avance de 1 à 2 s.
par cwt.
Les importeurs de cafés des Indes Orientales ont montré delà fer-
meté et exposé peu de marchandise au marché. — Le Ceylan a jouid’une
demande très active; différents lots se sont vendus par contrat privé à 60
s., prix qui établissent une hausse de fi à 7 s. sur ceux cotés la semaine
dernière. Hier, on a fait à l’encan 1904 sacs : bon ord. de 61 s. 6 d. à 62s.
6 d., fair ordinary 59 s. par cwt., tandis que les qualités de nos planta-
tions n’éprouvent qu’une recherche limitée; de 451 sacs exposés à l’en-
can, unepartiea trouvé son application : beau beau ord. coloré à 83s.
6 d , bas moyen de85 à 85 s 6 d,, et beau ord. pâle 72 s. — Il n’y pas eu
de ventes publiques de Moka; maisdiverses parties ont été réalisées par
contrat privé, dans les prix de 70 à 73 s. par cwt.
Il y a en plus d'animation dans le marché des cafés étrangers; les
prix alloués équivalent à ceux de la huitaine écoulée. — 866 sacs Rio se
sont traités à l’encan, de la manière suivante : beau ord. de 29 à 5o s.
6 d , bon ord. de 27 à 28 s. etc.
Riz : La demande s’est montrée pins active pendant la semaine qui
vient de finir, et les prix se cotaient généralement plus élevés que ven-
dredi passé. Cependant nous devons dire qne les Java ont décliné de 6
d. par cwt.; 11,208 sacs, exposés à l’encan, ont tous trouvé acheteurs
pendant et après la vente, à savoir : bon moyen blanc de 10 s. 3 d. à 10
s. 6d.. moyen de 9 s. 6d.à 10 s. — Le Madras est voulu auxaneiens prix.
— Les transactions ont été plus extensives en Caroline de 21 à 24, et 26
s. par cwt,. suivant le mérite.
Cotons ; Le marché a présenté une apparence très animée, par suite
des avis favorables reçus des Indes et de la Chine.
Grains : Les prix du froment anglais étaient aujourd’hui plus bas que
lundi. Il s’est fait plus d’affaires en avoine. — L’orge était demandée
aux prix précédemment établis.
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' ' PABTSe maritime.
Sinistres.
A ALBORG. C oct. — Le trois mâts-barque français Lapeyrouse, cap.
Messemaker. allant du Havre à St-Pétersbourg.avec diverses marchan-
dises, s’est échoué dans la nuit du 5 de ce mois au nord de Skagener-
Riffs. — Lorsque le mauvais temps aura cessé, on sauvera la cargaison,
et peut-être aussi le navire. — L’équipage s’est sauvé à grand’peine.
CONQUET, 8 oct. — Le bateau-pilote les Deux-Frères de Molene, pat.
Pilon, arrivé aujourd’hui en ce port, adéclaréque ce matin, vers 7 heu-
res, il a rencontré en vue de File Molene une embarcation montée de
neuf hommes ; que l’ayant abordée, il en a appris par un des marins qui
connail notre langue, que leur navire avait chaviré deux heures avant,
après avoir touché cinq fois sur des roches de l’Archipel d’Ouessant, et
s'en allait en dérive, remorqué par huit bateaux de l’île précitée.
Ce batiment dont l’équipage a été entièrement sauvé, se nomme
Johann-Daniel, de Stettin)Prusse), capitaine Wilhelm Borstel, jaugeait
250 tonneaux, allant de New-York à Stettin, chargé d’huile de baleine,
et de H) tonneaux bois de campêche. ....
Le patron Piton a ajouté que huit des marins, compris le capitaine,
sontrestéssur File Molène, etque, suivant les vents régnanlset la direc-
tion des courants, leur bâtiment devra attérir sur les côtes de Portsail
ou de Cubrevrach. .
N.-B. — Le Johann-Daniel, est un navire neuf qui a transporté, au
mois de juin écoulé, des émigrants d’Anvers à New-York.
flinuvFlIes t!e Mer.
5 heures. — Le courrier anglais est en retard.
Le navire américain Lucilla, cap. Pescud, arrivé hier
de James River |