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IÆ JPRECURSEUIt, Mardi fll Janvier ISIS
I>es Anslai» en Chine.
Les Anglais rappellent sur les côtes de la Chine, ces conquêtes que des
aventuriers espagnols accomplissaient avec tant d’audace au Pérou et
au Mexique. Si les Chinois ont une civilisation plus avancée que ne l’é-
tait celledes peuples domptés parPizarre et Cortez, Part de la guerrea
fait en Europe de tels progrès, la vapeur se prête si bien aux inanœu-
vresd’une llotte, que les avantages militaires créés par le génie moder-
ne, placent les habitants de l’Empire-Céleste, malgré leur supériorité
sur les Péruviens et les Mexicains, dans une situation semblable à celle
où les aventuriers espagnols trouvèrent les peuplades de l’Amérique.
Albuquerque, le fier conquérant de l'Inde, n’aurait peut-être pas eu fa-
cilement raison des Chinois, mais sir Hugh-Gough avec une armée
aussi peu nombreuse que celle d’Albuquerque a pu, à l’heure où nous
écrivons, planter le drapeau britannique sur les murs de Pékin, grâces
à son artillerie, à ses bateaux à vapeur, à la discipline de ses troupes
et à sa flotte bien équipée, exécutant les plus habiles manœuvres et
pourvue de tous les moyens de destruction.
Pourtant, l’entreprise tentée par l’audace britannique n’est pas sans
difficultés. Les Chinois peuvent être servis par l’insalubrité de leur cô-
tes, dont les Anglais ont déjà fait une triste expérience dans Pile deChu-
san; n’y a-t-il pas aussi lieu de s’étonner, quand on voit trois mille sol-
dats essayer de pénétrer dans la capitale d’un empire où toutes les vo-
lontés sont Soumises à uneseule? Sans doute, la lâcheté chinoise nesau-
rait être plus grande;ce qui vient de se passer à Amoy nele prouve que
trop : cinq cents pièces d’artillerie sont restées muettes, des murs de
granit n’ont pu rassurer une population tremblante et la décider à ré-
sister quelques jours, au moins; quelques soldats sautent dans des bat-
teries,et, quatre heures après l’embossage des vaisseaux anglais devant
le port d'Amoy, cette ville, ses fortifications,ses magasins pleins de mu-
nitions de guerre tombent au pouvoir des vainqueurs. Mais ceux-ci ont
trouvé la ville déserte ; tous les habitants, emportant, comme dans les
guerres antiques, leurs effets les plus précieux, s’étaient enfuis. 11 est
donc bien démontré,d'après tous les faits d’une guerre qui dure depuis
deux ans, que les Anglais auront toujoursledessus toutes les fois qu’ils
voudront prendre des villes maritimes et que les Chinois se décideront
à accepter un engagement. Ces succès immanquables amèneront-ils
l’entière soumission de la Chine ? Voilà la question.
Il y a long-temps que les côtes de la Chine furent désolées par de
hardis pirates, qui brûlaient toutes les joncques, prenaient les villes ma-
ritimes, les rançonnaient et bravaient avec succès les forces que l’em-
pereur céleste leur opposait. Ces pirates étaient devenus invincibles, et
la cour de Pékin avait fini par reconnaître l'impossibilité de mettre les
côtes de l’empire à l’abri de leurs incessantes expéditions. L’empereur
se décida alors à frapper un coup extraordinaire. Il ordonna, par un de
ces édits dont nous connaissons le style singulier, à tous les habitants
des côtes maritimes delà Chine de se retirer dans les terres à cent lieues
des rivages. L’ordre fut rigoureusement et promptement exécuté ; les
pirates virents’étendre devant eux des solitudes profondes. Ce n’était
pas là leur affaire, et force leurfutde renoncer à un métier qui ne leur
profitait plus. L’empereur actuel pourrait bien prendre une pareille dé-
termination qui aurait encore les mêmes résultats.
La Chine n’est pas dans les mêmes conditions que les Indes. La pres-
qu’île du Gange était partagée en une foule de souverainetés rivales et
jalouses les unes des autres; une division de castes, des religions dif-
férentes, des cultes ennemis y établissaient une anarchie dont les An-
glais ont su tirer un profit merveilleux. Ils ont fomenté des divisions et
ils ont régné. Il n’en est pas de même en Chine ; l’empereur, ce frère du
soleil et de la lune, y est regardé comme un dieu terrestre, ses ordres
sont exécutés sans murmure, il peut faire impunément bâtonner les
grands de sa cour; il n’est presque pas un dos de mandarin qui ne porte
la trace d’une punition outrageante; on sait la manière dont le malheu-
reux Keschen a payé la victoire des Anglais : ses biens ont été confis-
qués, sa maison rasée, sa personne battue et renfermée dans une cage,
où on le bâtonne sans pitié, lui qui, avant sa défaite, était un des cni-
nois les plus riches et les plus considérés. L’empereur céleste ne peut
pas, il est vrai, malgré son omnipotence, faire de ses sujets de coura-
geux soldats; mais s'il ne lui est pas donné d’obtenir d’eux des preuves
d’un héroïque courage, il lui serait facilede leur faire mettre des déserts
entre eux et les Anglais, et il n’a qu’à dire pour cela : — Toute terre
souillée parles barbares n’est plus chinoise. Ainsi, il est assez présuma-
ble que le plénipotentiaire Pottinger aura trouvé Pékin désert et que
la prise de cette ville, qui devait terminer la guerre à l’avantage des
Anglais, ne sera qu’un incident à peu près insignifiant. Les Chinois sont
des gens si singuliers !
Cependant, admettons que le succès couronne pleinement tant d’au-
dace, et que Pottinger puisse contempler la face dej’empereur céleste,
cet événement aurait d’incalculables conséquences pour la fortune bri-
tannique. Les Anglais ne détruiront pas l’empire céleste; ils laisseront
aux Chinois leur Fo-Hi, le culte des ancêtres, leurs lanternes, la salle
des aïeux, les génuflexions révérentieuses, leurs vêlements de paravent.
On sait qu’ils sont trop habiles pour faire violence aux préjugés et aux
usages des vaincus; ils consentiront à appeler l’empereur le frère du
soleil et à reconnaître que la Chine occupe le centre de la terre; l’empe-
reur. flatté d’avoir affaire à des barbares de si facile composition, s’em-
pressera de leur accorder de bonnes positions militaires sur les côtes et
des avantages commerciaux tels que Pottinger les aura stipulés.
La Chine sera alors acquise au commerce anglais :1e thé échangé contre
l’opium encombrera les marchés de Liverpool; l’argent de la Chine, si
abondant, passera en grande partie dans les mains des vainqueurs; une
garnison anglaise, décorée du nom de garde d’honneur, sera installée
auprès de l’empereur céleste, un résident anglais qui fera à celui-ci force
génuflexions, nele quittera plus; un immense débouché, un gigantesque
marché seront venus pour toujours se joindre à tous ceux que le génie
britannique a su créer avec une merveilleuse persévérance. Voilà ce qui
peut advenir de l’expédition en Chine.
Le droit de l’Europe, si de misérables rivalités ou d’indignes lâchetés
politiques ne prévalaient pas dans les cabinets des princes, ne serait-il
pas d’arrêter dans leur marchefuneste les progrèsd'un monopole crois-
sant ?
VILLE D’ANVERS.
GARDE CIVIQUE. — CONSEIL CANTONNAL.
Les bourgmestre et échevins informent leurs concitoyens, que les
sessions du conseil cantonnai de la garde civique pour l’année 1843,sont
fixées comme suit : La 1« le 17 de ce mois. La 2' le 24 de ce mois.
Dans sa première session, le conseil statuera sur les réclamations :
1° Des habitants qui ont négligé de se faire inscrire en temps utile;
2» Des personnes non exemptées définitivement, etqui ont été seule-
ment ajournées dans les sessions de 1841;
3° Des membres de la garde qui ont acquis des droits à l’exemption
depuis l’époque de ces sessions, ou qui ont négligé alors de les faire va-
loir.
La secondesession sera consacrée à l’examen des motifs d’exemption
des jeunes gens nés en 1820.
Le conseil se réunira dans la grande salle de l’hôtel-de-ville, et com-
mencera ses séances à lOheuresdu matin.
La liste alphabétique des nouveaux inscrits reposera à l’inspection du
public, au second bureau de l’administration communale, à dater de ce
jour.
Les pièces et les certificats à produire par ceux qui se trouvent dans
les cas d’exemption prévus par la loi, devront être déposés aususditbu-
reau, avant l’ouverture de la lrc session.
Les individus de la classe de 1790 qui ayant achevé leur terme de ser-
vice ont droit à être rayés des contrôles, conformément à l’article 12 de
la loi du 31 décembre 1830, sont invités à faire remettre leur acte de
naissance, au même bureau, avant le 18 janvier.
En l’hôtel-de-ville, le G janvier 1842. (Suivent les signatures.)
Triliunitl Correctionnel.
■Audience du 10 janvier.
Les condamnations suivantes ont été prononcées :
—Faber,à 6 mois de prison, avec ordonnance qu’il restera à la dispo-
sition du gouvernement, pour vagabondage.
— Elisabeth Van der Vreden, à 10 jours de prison avec ordonnance
qu’elle restera à la dispositiondu gouvernement pour vagabondage.
— Gillemot, à 2 mois de prison et 40 francs de dommages-intérêts en-
vers la partie civile, pour coups.
— Duré, à 11 francs d’amende, pour bris demeubles.
La Chambre de Commerce et des fabriques d’Anvers informe le com-
merce qu'elle a reçu de M. le ministre de l’intérieur un exemplaire du
nouveau tarif desdouanes établi pour le Grand-Duché de Luxembourg
par arrêté du Roi des Pays-Bas, en date du 8 novembre dernier.
Ce document est déposé au secrétariat à l'inspection de ceux que la
chose intéresse.
AVIS AUX NÉGOCIANTS EN TOILES.
La Chambre de Commerce et des fabriques d’Anvers faitconnaîtreque
I on pourra examiner à son secrétariat une dépêche spécialement rela-
tive au commerce des toiles avec l’Espagne.
Anvers, le 10 janvier 1842. Le secrétaire.
Paul DIERCXSENS.
Théâtre Royal «8’Aasvers.
Aujourd’hui mardi 11 janvier :
La FAVORITE, grand opéra en 4 actes,musique de Donizetti,
COMMERCE.
Place d'Anver* du i 8 Janvier.
CAFES.—Depuis la vente que nous rapportions hier,il s’est Irailé en-
viron 200 balles Brésil à des prix soutenus.
CUIRS. — Nous avons appris la vente des 4000 vachettes de Java, im-
portées tout récemment par Fespasian. au prix de 44 cenis.
Le marché n’a rien offert de marquant pour les autres articles.
Nos prix actuels sont au-dessous de ceux établis partout ailleurs, aussi
les ordres du continent commencent à affluer et surtout pour la Médi-
terranée, la Hollande et la Belgique. La saison avancée ne permet pas
d’exportations pour le Nord de l’Allemagne, mais il serait à propos d’an-
ticiper une reprise par des achats actuels, l’intérêt de 2 à 3 mois ne con-
stituant qu’une différence de 1| 16, tandis que nos cours pourront hausser
de 8(10 d’ici à l’époque des expéditions.
Il s’est enlevé GOpn B. coton cette quinzaine avec une hausse de 1[8 à
1[4 sur les Surate et les qualités ordinaires et moyennes des Etats-Unis,
et la spéculation y figure pour 10[m B.
COfllffERCE BÏIiS COT0KS.
Mouvement des Cotons à Liverpool pendant 1841, et Etat général
des récoltes, de la consommation et des existences :
Existences au 31 décembre 1841.
Liverpoolg ...........429,830 B.
Londres................ 08.240 »
Glasgow................ 40.220 »
Etats-Unis............ 112.000 »
Havre et Marseille.... 119,710 »
Trieste et Alexandrie.. 40,000 n
Holl., Belgique, Ham-
bourg, Gênes, etc.. 30,000 »
840,000 B.
Existences al 31 décembre, 1840.
Liverpool.............. 366,140 B.
Londres................. 50,660 »
Glasgow................. 47,248 »
Etats-Unis............. 210.781 »
Havre et Marseille..... 99.000 »
Trieste et. Alexandrie... 58,000 »
Iiollan., Belgique, Ham-
bourg, Gênes, etc------ 35,171»
867,000 B.
Consommation pendant 1841.
Angleterre........... 1,065,000 B.
France................ 598,000 »
Suisse. Holl. etBelg... 110,000 »
Etats-Unis............ 540,000 »
Autriche Allemagne 1 235 900 „
Russie, Italie etc. ) ’
2,188,000 B.
Récoltes de 1849 à 1841.
Nouvelles-Orléans..... 783,811 B.
Mobile................ 317,642 »
Savannah.............. 196,284 »
Charleston et Géorgie. 222,116 »
Floride ................ 89.226 »
Caroline du Nord...... 7,359 »
Virginie................ 19,700 »
Total aux Etats-Unis.. .1,636,118 B.
Brésil................ 120,000 »
Egypte.................. 90.000 »
Indes-orientales...... 275,382 »
Indes-occidentales .... 59,500 »
2,161,000 B.
Récapitulation.
Récoltes de 1840à 1841.... 2.161,000 B.
Existences fin de 1840... 867,000 ». .5,028,000 B. Total disponible.
Consommation pendant 1841..............2,188,000 »
Existences au 51 déc. 1841 840,000 B. comme ci-dessus
Les importations, existences et exportations en Angleterre pendant les
5 dernières années se dessinent comme suit :
IMPORTATIONS.
BRÉSIL. INDES-ORIENT. ÉGYPTE ETC. TOTAL.
ANNEES. ETATS-UNIS.
1857.
1838.
1839.
1840.
1841.
842,519
1.124.116
815,585
1.236.117
900,808
ANNEES. ETATS-UNIS. BRESIL.
116,256 144,725 68,751
137,766 107.477 59,418
99,326 132,832 68,633
85.666 216.651 62,675
91,855 275,041 75,408
EXISTENCES.
INDES-OR. ÉGYPTE ETC. TOTAL
1857.
1838.
1839.
1840.
1841.
88,158
209,034
176,230
504,914
279,108
29,370
30,220
9,970
22,830
44,485
109,215
66,620
60,050
98,582
157,028
32,692
15,220
19.240
57,722
57,669
259,455
520,090
265,490
464,048
538,290
1,772,051
1,428,777
1,116,376
1,599,107
1,341,110
EXPORTA-
TIONS.
125,010
102,370
121,659
125,410
105,600
Les prix comparatifs à Liverpool se sont établis comme suit :
ANNEES.
1857.
1858.
1859.
1840.
1841.
ANNÉES.
1857.
1838.
1859.
1840.
1841.
GÉORGIE C/S.
6 3/* à 8 5/4
6 c.'s 1 8 s/a
5 1 2 » 7 i /*
5 1/4 » 7
4 5/4 » 7
BAHIA.
7 i/i d 9 i/î
7 3/4 » 9 i/2
8 » 9 4/4
8 » 8 4 *
LOU1SANE.
6 1/2 à 9
6 b, 8 » 10 3/3
5 3/4 » 7 s/4
5 1 4 » 7 4/2
4 4/2 » 7 4/2
MOBILE. SEA-ISLANDS. PERNAMBOUC.
6 4/4 à 8 4/2
6 1 2 » 9
5 4/2 » 7 4/4
5 4/4 » 7
4 4/2 » 7
14 à 50
18 » 56
18 » 56
134/2 24
10 » 24
SURATE.
4 4/2 à 6 4/2
5 s/s » 6 3/4
4 4/2 » 6 4 8
4 » 5 4/4
5 » 4 5/4
8 s/4 à 10 4/4
9 » 10 4/4
8 s/4 » 9 S/4
8 4/4 » 9
7 » 7 s/4
BENGALE.
4 à 5
5 4/4 » 6
4 1/4 » 5 4/4
4 » 4 1/2
5 4/2 » 4
MARAGNON. MAK.O.
7 s'4 à 9 5/4 8 s/4 à 15
8 1/2 » 95/4 11 4/2 » 17
8 s/4 » 9 s/4 10 4/2» 12 4/4
7 4/2 » 8 3/4 9 4/4 » 12
6 4/4 » 7 s/s 5 4/8 » 7 1/4 7 » 9 1/4
Notre stock à Liverpool se résume comme suit :
253,658 B. des Etats-Unis contre 271,170 B. fin décembre 1840.
43,995 » du Brésil..... » 22,350 » »
80,298 » des G.-Indes.. » 58,610» »
28,691 » d’Egypte.. .. » 20,760 » »
25,188 » des lndes-Oc. » 15,270 » »
429,830 B. » 566,140 B.
Il résulte de ces tableaux, que nos récoltes générales ont offert un dé-
ficit d’environ 300 m. b. sur celles de l’année précédente, réduit de fait
à 200 m. b. en déduisant le surplus de la précédente récolte aux Etats-
Unis exporté cette année.et par contre la consommation etles existences
générales n’ont pas éprouvé une réduction analogne.
La perspective d’une réduction d’environ 500 m. b. dans les récoltes
aux Etats-Unis semblait assez naturellement devoir donner de l’impul-
sion aux cours de coton tant à la source que dans les pays de consom-
mation, aussi le prix de 8 cens aux Etats-Unis qu’on paya en octobre
1840 pour les fair Orléans s’éleva graduellement dans les 5 mois suivants
de 1 l[2 à 2 cents, il fléchit en février, mais se maintint pendant les 4
mois subséquents de 10 1|2 à 11 cents, soit de 25 à 30 0;o plus haut qu’à
l’ouverture de la campagne. Nos cours à Liverpool n’ont point suivi ces
oscillations, pendant les 5 premiers mois de l’année le fair s’estpayé de
6 5[8 à 6 5|8, en juin, juillet et août le cours fléchit à 6 1(8 d., en septem-
bre et en octobre nous eûmes une petite baisse de 114 d., étonné paya
plus que 5 7[8, et en novembre et en décembre nous tombâmes à 5 l|2
d. Nos cours ont été ainsi presque constamment au-dessous delà parité
de ceux à la source, et les importations des 4 derniers mois surtout ont
présenté une perte de 1 à 1 1[4 d., soit de 15 à 20 O/o aux importeurs.
Le malaise qui s’est prononcé dans nos districts manufacturiers, par
suite des circonstances politiques et la mévente de nos tissus, ont pesé
constamment sur les prix de la matière première (qui même se trou-
vaient proportionnellement plus élevés que ceux de la matière fabriquée)
et ont causé la suspension d’un nombre infini de filateurs, plus ou
moins importants. On a été généralement déçu dans l’opinion qu’on
n’était formée sur la marche de l’article coton et ce par suite d’événe-
mentsjqui ont surgi,et qu’on anticipait point.—Notre consommation a ré-
trogradé de 150 m. B., ne comptant que 1,165 m.B., contre 1,195 m.B.
l’année précédente et s’est portée plus particulièrement sur les qualités
ordinaires et moyennes des Etats-Unis et les Surate. Ce dernier article
commence à fixer l’attention de nos fabriques et l’emploi s’en étend,
aussi n’est-il pas douteux que la consommation n’en devienne des plus
importantes, si l’on apporte aux Grandes-Indes plus d’attention dans le
nétoyage et la culture en général, ainsi qu’on y songe très sérieusement.
— Les Brésil tombent de plus en plus en défaveur et les qualités supé-
rieures des Etats-Unis n’éveillent que peu l’attention et devront s’éta-
blir à des prix proportionnellement plus bas, pour en faciliter l’écoule-
ment comme par le passé. Les Moka ont éprouvé également une réali-
sation lente et désavantageuse, de 10 l|2d. qu’on payait au mois de
janvier les fair, nous sommes tombés à 8 d. sans qu’il y ait beaucoup
d’amateurs à cette réduction.
Il est difficile d’asseoir une opinion sur le mouvement ultérieur de
cette importante matière première, et sur le développement commer-
cial que l’avenir nous prépare. On admet assez généralement que nos
prix ont atteint leur plus basse période et depuis trois semaines nous
avons à signaler une demande très soutenue tant pourlajconsommation
que pour la spéculation, pour lesquelles ou a achetée à 7,000 B. par jour.
— L’état des existences, les bas prix qui se sont établis, l’approche d’une
saison plus favorable aux affaires et enfin le ralentissement des renforts
que les hauts prix à la source devront momentanément causer, sont les
arguments qui paraissent déterminer les spéculateurs à opérer avec
plus de confiance.
Nos derniers avis des Etats-Unis s’accordent à faire envisager la quan-
tité de 1800 m. B. comme devant être le chiffre probable de la récolte
nouvelle, ce qui excéderait de 200 m. B., la dernière serait de 500 m. B.
au-dessous de la précédente de 1859-1840. Les prix qui se sont ouverts
ont été comparativement élevés et les Anglais se sont tenus sur la ré-
serve, pendant que les cours ne pourront s’y maintenir, en face des
nouvelles affligeantes, qui ont dû refroidir l’ardeur des acheteurs, bien
que les Américains ne se laissent pas aisément arrêter dans leurs opé-
rations, pour peu qu’on soit disposé à leur faire des avances extrêmes.
11 faut espérer que celles-ci seront cette année plus réservées et que nos
maisons placeront leurs opérations sur des bases plus solides, afin de se
soustraire à des différences, qu’on ne peut recouvrer des envoyeurs.
1HARCIIES.
Tcrnionde, 10 janvier.
Grains et graines : Froment blanc par sac de Termonde, de fl. 17 à
15; id. rouge, 16 à 15; seigle, 9 à 8-10; avoine, 6 à 5-2; huile de colza, par
aime compt., 92 l[2à92;id. de lin, 65 1]4; id. de chanvre, 69 à 68 314;
graine de colza, par sac, 24 à 22; id. de lin, 17 à 15; tourt. de colza, par
1215 kilos, 117 à 116; id.de lin, 140 à 155.
fiiverpool , 7 janvier.
Coton : Les transactions de la semaine comprennent 23,950 balles,
consistant en : 90 Sea-lslands de 11 Ij‘2 à 12 1)2 d., 10 Stained de 4 1(2 à
5 1|2 d., 5320 d» Upland de 5 à 5 5|8 d., 3,170 Mobile de 5 à5 4|2 d., 9,550
d» Nouvelle-Orléans de 5à 5 1|2 d., 470 d» Perrams 7 Ij4; 320 Bahia de 6à
6 718 d., 910 Maranham de 6 3(8 à 6 Ij2 d., 540 Egypte 7 d.; 30 Demerari
de 6 à6 Ij2 d., 150 Indes-Occidentales com. 6 d.. 40 Péruvien 5 5|4 d., 50
Laguayra de 5 5;4 à 6 d.. 560 Carthagène 4 5|4 d., 2940 Surate et Madras
de 5 5[4 à 4 d.—Aujourd’hui on a fait 5,000 balles pour la consommation.
Sïavre, 8 janvier. — Revue de la semaine.
Coton : Il est arrivé cette semaine 1,580 balles. — Les ventes se sont
élevéesà 4,383 balles.— La demande a été beaucoup plus faiblecette se-
maine que précédemment ; mais les débouchés ont été si considérables
dans la dernière quinzaine de décembre, qu’il est naturel, surtout à la
fin de l’année, que les transactions se soient calmées. — Pendant la nou-
velle semaine de janvier, que nous venons de commencer, les affaires
sont ordinairement peu courantes, et il nous étonne même, que pour
cinq jours de vente que nous avons eus. qu’il se soit encore fait 4,583
balles.— Notre marché est demeuré en bonne position; nous ne voyons
pas de nouvelle amélioration à signaler dans les sortes des Etats-Unis,
mais les prix sont restés fermes à la cote du jour. — Les vents qui sont
au Nord-Est. avec un temps très froid, paraissent devoir nous laisser
pendant quelque temps sans nouveaux arrivages, cela servira les dé-
tenteurs et leur permettra encore d’écouler partie de leurs anciennes
provisions avant que de nouveaux renforts ne viennent leur faire con-
currence. — Notre stock en ce moment est évalué à 88,000 balles, dont
environ 85,000 balles des Etats-Unis. 4
Cafés : Il s’est fait plus d’affaires en cette fève cette semaine. Des be-
soins se sont faits sentir pour la consommation, en même temps qu’il
a été reçu quelques ordres pour le transit et la réexportation.Cesdiver-
ses causes ont un peu agi sur les prix qui. sans être en hausse positive,
sont mieux Lenuset ont obtenu mômeparfois une légère augmentation.
—En Haïti, on cite, en diverses ventes, 4.555 sacs écoulés, dont 2,122
sacs de fr. 48 à 48 112 pour Ford, et bon ord.. et 2.412 à fr. 47 Ij2, E. F.,
pour l’ordinaire.—Les Rio ont eu aussi de la demandeiil s’est traité 1,547
sacs eu bon et fin ordinaire, de fr. 46 114 à 47 1]4, E. F.— Plus, en vente
publique, 354 sacs avariés, provenant de la Henriette, adjugés publi-
quement de fr. 90 à 94, A. — Les prix restent bien tenus. Il ne nous est
arrivé aucun renfort, sauf 1,569sacs reçus par Bordeaux et destinés di-
rectement pour Paris. " (La fin à demain.)
Calcutta, 46 novembre.
Cotons : Les expéditions pour la Chine se font avec activité, mais
comme les cotons arrivent de l’intérieur, et que notre place n’est qu’un
lieu de passage, les transactions ne s’animent pas chez nous, et il s’est
même fait peu de chose dans le courant de ce mois. Les cotons Banda
et Jalone valent de C R 12-8 à 15-8.
Gomme : La gomme laque est délaissée, et bien que les expéditions
pour l’Angleterre eussent été importantes, les prix cependant n’ont
pu se raffermir. La majeure partie des lots chargés pour l’Angleterre
est de qualité très ordinaire et on a pu acheter à de bas prix. Le prix du
lac-dye est purement nominal.
Riz : Le marché au riz a été calme ces derniers temps, d’abord à cause
de la rareté des qualités convenables pour la consommation anglaise et
ensuite à cause des chargements considérables faits pour l’ile Maurice,
d’où nous recevons maintenant des avis de baisse. Le Palcherry se cote
de C R 2-8 à 2-12; les qualités inférieures s’obtiennent de C R 1-6 à 1-8.
Saffranum : Le saffranum a un peu fléchi ; la U>' sorte vaut de C R 19
à 23, et la 2>»p de 9 à 18 le maund.
Sucres : Notre stock est considérable, mais néanmoins les détenteurs
montrent de la fermeté, et c’est à cause de cela qu’il s’est fait peu d’a-
chats. Le sucre Benarès de 1^ qualité manque; la 2' sorte vaut de C R
10-08 à 11, et la S' de C R 9-12 à 10-04.
Salpêtre : La rareté du salpêtre fait que les prix continuent de haus-
ser et qu’ils se cotent maintenant de C R 6 à 6-14 suivant qualité..
PARTIE MARITIME.
(EXTRAIT DES REGISTRES DU LLOYD-BELGE.)
Sinistre*.
Des lettres d’Elseneur, du 4 janvier, mandent que la cargaison du
navire Frederick, c. Feyen, a passé en vente publique le 21 décembre
dernier. Son produit a été de, Rb. 5,575 4.
A déduire pour frais, » 559 4. 1.
Reste, » 4,815 5|15.
JERSEY, 5 janv.—Le navire Jolly-Tar, c. Le Rossignol, parti de Lon-
dres pour le Texel, s’est perdu le 12 novembre dans le Sud de Elle de
Cube.L’équipage et les passagers ont été sauvés.
ALICANTE, 22 déc. — Le 22, entré en relâche forcée par fortune de
mer: la goélette française Marie-et-Jouvette, c. Joure, partie de Mar-
seille, ch. de vin, huile et savon, pour Angèle; le mauvais temps qu’elle
a éprouvé a obligé le capitaine Jouve à faire jet d’une partie de sa car-
gaison pour le salut commun. Les réparations du navire obligeront le
capitaine à emprunter à la grosse 5 à 6000 reaux.
Nouvelles de mer.
FLESSINGUE, 9 janv.— Les navires suivants viennent de se réfugier
dans l’avant-port en quartier d’hivernage:
Vrouw-Minna, c. Broring, et Yrouw-Sleintje, c. Molenaer, le premier
parti de Gand et le second parti d'Anvers pour Hambourg ; Princes-
Van-Oranje, c. Kool, de Dunkerque p. Rotterdam, et le koff holl. Lam-
gina, c. Prins, venu de Rouen à ordre.
Dép.du8: Vriendschap,c.Douwes,allant à Koningsberg;le9, Alma,
c. Hesteberg, allant de Memel ch. de gr. de lin à Dunkerque ; ces deux
navires sortant de relâche forcée ipar fortune de mer.
Surj'ade : Le brick russe St.-Ncolo, c. Saulevich/parti d’Anvers en
lest pour Newcastle, où il doit prendre un chargement de charbon en
retour sur Odessa.
OSTËNDE, 10 janv. V. S-O. petite brise. — Arr. : Dart, c. E. Hogben,
et Marie, c. De Vos, de Londres.
Du 9. entre en relâche : le steameranglais City-of-Edinburgh, c. Hast,
de Londres pour Anvers.
Départ du 10 : Cérès, c. Nefors, pour Hull.
BR1ELLE, 9 janvier. — Dép. : le steamer Giraffe, c. Stranack, pour
Londres.
La rade Charrie des glaçons.
TEXEL, 9 janvier. — Arr. du 8 : Johanna-Charlotte, c. Arfvidson, de
Gothembourg; du 9. Charon, c. Rieke, de St-Pétersbourg.
Dép. du 8 : Ambaravva, c. Delelisur, et Claudiue-Civilus, c. Kroger,
pour Batavia.
La rade charrie des glaçons.
DIEPPE. 1|5 janv. — Arr. : Susanna, c. Boekens,<Ie St.-Pétersbourg.
HAVRE, 8 janv. V. E. — Dép. du 7 : Clinton, c. Harley, de la Nouvelle-
Orléans; du 8 : Sylphide, c. Dubois, p. la Havane.
Expédiés en douane : Brave-Lamoricière, c... pour Singapoor et les
mers de Chine; Evelina. n” 1, c. Delamare. p. la Martinique.
MO RL AIX, 4 janv.—Entré en relâche : Mathilde, c. Barquin, de Dun-
kerque p. Cette,
CAEN, 31 déc. — Arr. : Deux-Frères,c. Barbey, d’Ostende; Eugénie-
et-Zélie,e. Boissel. de'Dunkerque.
BAYONNE, 6 janvier. — Arr. : du 6, La Petite-Marie, c. Duhard, delà
Martinique.
BORDEAUX, 7 janvier. — En rivière : le brick amér. Cérès, c. Cliff,de
Stettin. ch. de bois.
ROYAN.5 janv. — Dép.: du 1", avec des vents de N.-E., Mexican, c.
Cabasme, p.Valparaiso, Diana, c. Andoir, p. Montevideo; Edouard, c.
Julian, p. la Martinique; Baronnet, c.Wihehoe,p. Maurice, ainsiqu’une
flotte de plusieurs caboteurs.
SINGAPORE, 25 octobre. — Dép. : du 5, Janet, c. M« Kim, p. Cowes,
à ordre.
— Le navire Skibswaerfet, c. Larsen, parti d’Anvers p. Lyborg, a
passé le Grand-Beltle 20 décembre dernier.
Vent (11), Sud-Ouest.
Marées du 12. —Hauteà5h.du soir. —Basseà 11 h.ôodu matin. |