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nouveaux quartiers
au point que les communes suburbaines
1 1 : 1fi e réorganiser en bâtiss sur les ruines de ses
fut pris de l'ambition de se réorganiser en bâtissant sur les ruines
installations.
D'énormes pâtés
Q LA BELGIQUE.
et déjà alors déversait dans ses faubourgs le trop-plein de sa population,
regorgtrent bientôt à leur tour, Bruxelles
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antérieures
de maisons furent éventrés; la topographie de ce qu'on appelait la
re : le à L: ace des noires ruelles enchevètrées de culs-de-
vieille ville, se transforma; il y eut, à la place des noires ruelles enchevètrée le culs
sacs el coupees
artères parallèles ; le
par les bras d'une petite rivière pestilente, un développement de vastes
Mot bourbeux alla s'engloutir sous un énorme plafond voûté.
Aujourd'hui les boulevards qui relient les s{ations du Nord et du Midi, aux ponts
LA FONTAINE DU MANNEKENPIS.
avec une fille de la campagne pour le service.
opposés de lan ville "et Se prolongent
entre deux rangs de symétriques façades
historiées de balcons, de pilastres, de
stylobates et de cariatides, donnent l'idée
d'un développement considérable de la
fortune publique.
Le commerce, les grandes et les petites
industries qui autrefois se resserraient
dans les étroites rues de la Madeleine, du
Marché-aux-Herbes, de la Montagne de la
Cour et dans leurs ramifications, la rue
de l'Empereur, la rue Cantersteen, la rue
Saint-Jean, la rue de la Putterie, la
rue des Éperonniers, la rue au Beurre et
bien d’autres, bordées de maisons basses,
obscures, enfumées, aux profils chétifs et
déjetés, débordent maintenant dans les
larges voies de circulation des quartiers
nouveaux.
Eenécociant que 1la-vente retient
derrière ses comptoirs y rève de se retirer
un jour dans une demeure proprette, assez
spacieuse pour Sy mouvoir sans (trop de
gène, les enfants en haut, les parents dans
les chambres du premier étage, Je bas
réservé pour le salon et la salle à manger,
Chacun ici à sa maison, qu'il accommode
selon sa fortune el ses goûts, avee une passion invétérée pour le bien-être domestique.
Et ce besoin d'aisance dans une vie séparée des autres finit par aboutir à une multitude
de ménages maitres chacun chez soi, dans une
chaque famille un pelit monde autonome.
Presque toujours la maison se compose d'un
sorte d'indépendance mutuelle qui fait de
ou de deux étages, au-dessus d'un rez-de-
chaussée divisé en deux pièces : celle de devant garnie d'étagères, de glaces à bordure d'or,
d'un lustre en cuivre où én cristal, l'ameublement et la décoration en rapport avec le
revenu
celle d'arrière moins surchargée, d'une simplicité cossue qui ne distrait pas de la
nourriture, une grande table au milieu, sur laquelle s'abaisse le soir une suspension éclairée
au gaz, des buffets-dressoirs dans les retours de la cheminée, et contre le mur un rang de
chaises en chêne sculpté de Malines. |