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tions de continuer à exercer ses fonctions, est remplacé par
M. Canneel.
M. Francken donne lecture de son travail sur les mesures
à prendre pour sauvegarder les intérêts des architectes.
(Renvoi à la section de jurisprudence.)
M. Brunfaut donne lecture d’une étude sur l’Archéologie au
théâtre. Le vœu qu’il exprime de voir adjoindre un archéo-
logue aux artistes chargés d’exécuter les décors et les costumes
au théâtre de la Monnaie, est adopté.
L’assemblée décide ensuite d’envoyer un délégué au Con-
grès archéologique d’Evreux.
M. Paul Saintenoy est nommé délégué à ce Congrès, ainsi
qua celui d’Anvers.
FAITS DIVERS
Archéologie
Nous trouvons dans le Moniteur la liste des
thèses présentées par un docteur en philosophie et
lettres.
Nous la reproduisons ci-dessous :
I
Le texte de saint Jérôme, Epist. CVII ad Laetam (Migne
Patrol. lat. XXII, p. 869), doit être lu :
• Gracchus : nonne specum Mithrae et omnia portentosa simulacra,
quibus C-orax, Cryphius (et non Nymphus) Miles, Léo, Perses,
HELIODROMO (et non Helios Dromo) Pater, initiantur,
subverlit..., etc.
II
Les dieux Ariz et Monimos dont nous parle Julien (édition
Hertlein, 1875,pp. 195 1. 12 s., 200 1. 1 s.) sont les deux génies
porte-flambeaux des bas-reliefs mithriaques.
III
Lepithète de Æternus n’a été appliquée par les Romains
qu’à des dieux solaires orientaux.
IV
Le Taurobole ne faisait pas partie primitivement des cultes
phrygiens, comme on le pense d’ordinaire, mais il se rattache
plutôt aux pratiques mazdéennes.
V
Le deus invictus ou deus sol invictus ne doit pas être confondu,
comme on le fait généralement, avec Mithra.
VI
Le Celse dont nous parle Lucien dans son Pseudomantis est
le même qui composa le Discours véritable.
Nous félicitons l’auteur de ces thèses, du choix
de celles-ci, mais nous n’entreprendrons pas de le
contredire !
Découverte . archéologique. — Un correspondant de
Morlanwelz nous fait connaître qu’on vient de retrouver, dans
cette commune, une pierre historique d’une certaine valeur, au
point de vue archéologique. Cette pierre, qui provient de l’an-
cienne abbaye de l’Olive, se trouvait dans une ferme de la
localité et (ô décadence des choses d’ici-bas !) était employée à
attacher les chiens du fermier. Elle est de forme rectangu-
laire et mesure 1m10 de hauteur sur om5o de largeur et om3o
d’épaisseur. Elle est ciselée sur les quatre faces, avec des
inscriptions contournant celles-ci. Une entaille carrée dans
la partie supérieure fait supposer qu’elle était jadis surmontée
d’une croix. Cette supposition est confirmée par l’inscription
taillée dans la partie saillante du soubassement et qui nous
apprend que les religieuses dont les noms figurent sur le mo-
nument et dont les corps reposent à l’endroit où il a dû être
placé d’abord ont fait placer cette croix à l’honneur de Dieu,
l’an 1716. Sur la pierre se trouvent, en effet, les noms de dix
religieuses, mortes de 1716 à 1748, avec indication de la date
de leur décès, de leur âge et de la durée de leur profession
religieuse. Cette pierre tombale pourra probablement servir
à renseigner les érudits désireux d’écrire la chronique de l’ab-
baye de l’Olive, une des plus anciennes et des plus illustres
du Hainaut, dont les archives, récemment rachetées par le
gouvernement belge, en Angleterre, doivent se trouver actuel-
lement au dépôt des archives, à Bruxelles.
Une importante découverte archéologique. — On vient
de trouver à la Chartreuse de Pavie, les tombes de Jean Galeas
Visconti et d’Isabelle de Valois.
Les cadavres sont très bien conservés ; ils sont recouverts
de vêtements en velours rouge brodé d’or. On a trouvé aussi
dans la tombe, une épée, un poignard, des éperons en bronze
doré et un vase aux armes des Visconti.
Brillante réunion, le 8 avril passé, à la Société d’Archéologie
de Bruxelles, qui — cette affluence le prouve — est venue
combler un vide qui existait parmi les sociétés scientifiques
de la capitale.
Il a été donné aux assistants d’entendre MM. de Schryver
et de Ghellinck d’Elseghem communiquer respectivement le
résultat de leurs recherches sur Luc Gassel, paysagiste du XVIe
siècle, et sur une trouvaille monétaire faite à Wavre en 1887.
L’honorable président de la Société, M. le comte M. de
Nahuys, a ensuite entretenu l’assemblée du bel hôtel de Ra-
venstein, qui fait si gracieux effet au haut de la rue Terarken
à Bruxelles.
Signalons, pour finir, les communications de MM. de Brand-
ner, Cassiers, Destrée, baron A. de Loë et E.de Munck. Ces
derniers avaient exposé une série de dessins résumant leurs
importantes découvertes concernant l’archéologie des épo-
ques préhistorique, belgo-romaine et franque aux environs de
Mons.
Ces dessins figureront à l’Exposition universelle de Paris.
Expositions.
Exposition d’orfèvrerie artistique a Vienne. — Le
lundi de Pâques s’est ouverte à Vienne, sous le patronage de
la princesse Pauline de Metternich, une exposition d’orfè-
vrerie artistique qui probablement n’a jamais eu sa pareille
dans aucun pays. Cette exposition, dont les recettes seront
consacrées à des œuvres de bienfaisance, présente aux yeux
émerveillés des visiteurs les plus beaux et les plus précieux
bijoux de la haute aristocratie autro-hongroise. On y peut,
entre autres merveilles, admirer un diamant appartenant au
duc de Cumberland et qui occupe le quatrième rang parmi les
plus gros qu’on ait découverts jusqu’ici ; une magnifique
parure en brillants alternant avec les plus grosses opales que
l’on connaisse et qu’a bien voulu prêter pour cette occasion la
princesse de Reuss, femme de l’ambassadeur d’Allemagne à
Vienne ; les superbes rubis de la princesse de Liechtenstein et
les splendides émeraudes de la princesse de Metternich. Le
comte Bombelles expose le nécessaire de voyage en or dont
se servait Napoléon Ier et qui fut donné à la famille du comte
par l’impératrice Marie-Louise. Ce qui ne manquera pas non
plus de causer une grande sensation au public appelé à voir
pour la première fois tant de chefs-d’œuvre réunis, c’est l’ines-
timable « trésor de famille de la maison de Hanovre »,
immense collection renfermant des buffets, des miroirs, des
fauteuils à hauts dossiers, des rafraîchissoirs, des aiguières,
des candélabres, des chenets, tout en argent massif et d’un
travail exquis. Mais la perle de ce trésor, c’est sans contredit
le fameux « surtout de table de Hildesheim », véritable mer-
veille d’art qui n’a peut-être pas son égale au monde. La
rapide énumération que nous venons de faire de toutes ces
merveilles ne donne du reste qu’une bien faible idée des chefs-
d’œuvre envoyés par les nobles exposants. Leur valeur histo-
rique et artistique est inappréciable ; quant à la somme totale
que représente cette intéressante exhibition, elle se chiffre
par centaines de millions, car les vases d’or du duc de Nas-
sau sont à eux seuls évalués à près de 1,200,000 francs.
Construction
Nous lisons dans le Petit Journal de Paris du
11 mars 1889 les lignes suivantes :
« Les malfaçons de l’Ecole du livre. — A la suite d’une dénon-
ciation ' émanant d’ouvriers, une commission du Conseil
municipal de Paris se transportait dernièrement rue de Gen-
tilly, sur les chantiers de l’Ecole du livre, actuellement en
construction, et constatait que les travaux étaient mal exécu-
tés ; les puits de béton destinés à supporter les fondations
n’avaient pas la profondeur fixée, les matériaux étaient de
mauvaise qualité, etc.
« Ces incidents avaient donné à la Chambre syndicale des
puisatiers-mineurs l’idée d’organiser hier soir une réunion
publique à l’Alcazar d’Italie. Il y avait deux cents assistants.
« M. Navarre, conseiller municipal, apris la parole d’abord
pour exposer ceci :
« Les malfaçons existaient. L’administration, mise en de-
« meure par le Conseil municipal d’avoir à prendre les
« mesures nécessaires, a obtempéré, et, actuellement, l’entre-
« preneur est en train de réparer les puits défectueux. Mais
« ce commencement de satisfaction ne nous suffit pas. Nous
« obligerons encore cet entrepreneur à remplir toutes les con-
« ditions de son cahier des charges, qu’il méconnaît. »
« Le conseiller municipal Simon Soëns et une infinité
d’autres orateurs ont parlé ensuite.
« Pour conclure, on a adopté un ordre du jour demandant
que le Conseil municipal exige la déchéance de l’entrepreneur
et fasse continuer les travaux par les ouvriers réunis en société.
« Chose plus facile à dire qu’à faire, ainsi que M. Navarre,
revenant à la rescousse, a tenté de le démontrer, sans succès
d’ailleurs. »
NÉCROLOGIE
Nous arrêtons notre mise sous presse, pour enregistrer
une mort qui nous cause la plus vive émotion. Notre ami et
excellent collaborateur, l’éminent professeur de l’Ecole poly-
technique d’Aix-la-Chapelle, M. Franz Ewerbeck, n’est plus.
Il a succombé, le 16 juin 1889, à la terrible maladie qui le
minait depuis longtemps déjà.
Nous consacrerons à ce laborieux, à cet artiste, à ce savant,
une notice spéciale. Bornons-nous, pour aujourd’hui, à saluer
de loin ce vaincu de la mort et à exprimer la triste et sympa-
thique douleur que nous cause son décès.
Bruxelles. — Alliance Typographique, rue aux Choux, 37.
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L’ÉMULATION.
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