Full text |
üiinauche 28 Juin.
1891. — Ciwjimtemièm année.
Dimanche 28 Juin.
ABONNEMENTS
Dana nos bureaux et chez tous les Directeurs <1»
poste (franco de port), pour .
Anvers............ par trimestre, Fr. 13.50
La Belgique..
semestre. » 30.—
LE PRÉCURSEUR
ANNONCES :
tiMffirài, Maritime, Littéraire et Artistique,
Les annonces et réclames sont reçues ata
bureaux de MM. LEGROS & c*,rue de l'Amman, 1,
ouverts de 9 heures du matin à 6 heures du soir.
Pour les annonces de l’étranger oh petit é«alêl
ment s’adresser :
A taris, à l’Agence Havas, place as la Bourse;
MM. JOHN.p. JONES & c«, 81bis, rue du Faubourg
Montmartre. . < B
A LONDRES, chez MM. DAVTES & C», 1, FlSCf’
Lane, Cornhilî.
Pour la HOLLANDE,à MM.NIJGHetVAN DIT» A R
a Rotterdam, et haasensteln <6 vogue». s Co-
logne et a Amsterdam.
CHKMINS DK FKR DK I/HTAT. — Pour Bruxelles 8 40 E. 1™, 2« et 3« cl. rarr. Londres v a
Ostendé,'5.TO, 6.02 E. eorr. Paris, 6.18, 7.16, 7.58 J?., 8.58 E.,
PAYJBMBNT PAR ANTICIPATION.
ON S'ABONNE : A pahis, & l’Agence Havas,
Place de la Bourse; A Londres, chez MM. davies
4 O, 1, Finch Lane. Cornhilî, et A s ni lsmuiRG,
’hez M. AÜG. AMMEL, libraire, 5, rue Braie.,
Ostende, 5.00. 6.02 Æ. corr. Pai’is, 6.18, 7.26, 7.52 E., 8,58 E., 9.10, 9.56, (10.39 E mercredi
seul.). 10.43 E., 11.44 E. pour Bruxelles et. Pans .eorr. dir.). -- 12.30,140 E., 3.07 E..3.38, 4.20
(4.548. oorresp. directe 3» «1. Parts), Luxemb.-Suisse-Italie, 4.1.9, 7-.50, 6.44 E, 7 43, 8.09E.,
9.23,9.11 dimanche seul, 10.ISJ& (corresp. Paris R.et 2<- classe), 11.1 ■ pour Maîuies, Bruxelles,
les dimancüiçs ^eulernonf, — Poitr Termon.de et Gajiô 5.10, 6:55 8 :>■■, 9.25, 1.14, 2.37, 4.4],
7.15,7.41 par Boomt 9.56, 3)38 par Mal. — Pç.nr Ajost (par Termundc) 9.56. 3.38, (par
Brucelles), '5.00, 6.18, 9.10, 9.56. 0.-43 E., 12:801 1.10 E. 3.07 E., 4.20. 5.50. — Pour
FLAlKk*. - •«> - » ~ ~ ■ ..... - ------ ;----bjl| -
P. A. DÏIA MQiffiftNK
DlRKCTKCft-OgRAKT.
-.06,10.05 E. dimanche seulement, 12.17.
OHSM1N DB-FItK GRAND OiSNTKAL 8BLÖB. -D'Anvers noûr 'Lierre 6.12, 7.09,9.21,
! ).•>;}, 3.'XI, 0.17, 6.38, 7.25. - Aersehot, Louvain 7.03. 9.21, 1.33, 5.17, 7.25. — Otti<mies.
KWftÇtls, L/rlelinsart, 7.04 9.21, 1.33, 5.17. - Charleroi 7.09, 9.21, 143. - Berzee, Waicourt
Matienb., Vihôux 7.09,1.33. — Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle 7.09, 9.2ï 1.33,5.17.
Pour 1 ALLEMAGNE, a M. RUD.MOSSE, à Cologne,
A BRUXELLES, à MM. LKRÉGUE & C'. dfrrr-
teurs de l’Office de Publicité et à l’Agence Havas.
Rue de la Madeleine.
Louvain 5.00, 5.38 À, 6.18, ’».Î0;^.Ï6,' l.ld'Ê., 3J18. 4 54 A’., 6.48 J?.'9.23,‘1048 E. - Pour
Ni no Ve, Grami.nont, Les,sines et Ath (par Bruxelles-Nord) 5.0Ô, io.44 E.. 12.30, 3.38, 6.43 E.
‘ ‘ ' * " aticli 6.05, 8.02,10.45, 2.51, 5.43, 7.20: 10.(f* lt!sou7 '
INSERTION»
Prix dn numéro i 20 cfntimes.
■ ,ea -ttsuraecrltg ne «(ont pas raadna).
— Pour H éren t. et Turnh. par Conticfï6.05, 8.02,10.45, 2.51, 5.43, 7.20. 1Û.Q5 lusqu’à Lierre.-
Fr Termoude (par Mal.) 5:38, 9.56, 6,23, ('por Brux.) S.Ó2. - Pour Courtrai 6.55, 9.56, 2-38,
4.41,(par Brux\ 4.50, 9:56, 10.34 E. 12.89, 4.20, 4.50. - Calais 9.10, 12.30 i.-'3 H. Tirlem.,
Liège et Verviers 6.18, 9.10, 0.56, 12.30, 1.10 E., 4.20, 4.54 E 5.50, 6.4-1 E.. 1048 E. -
Landen 5.00, 9.56, 12.30, 140,4.20, 4.54 E* 5.50, 6.44 E., 10.18. — Pour Spa 5.00,5 38 E.
lret 2» cl, 9.10,9.55,12.30, 140 E., 4.54 E. - Pour Allomagne 5.00, 5.38 E., 6 48,9 4 0, 9.56,
12.30, 4:54 E., 4048 E. — Pour Boom 5.40, 6.55, 8.23, 9.25, 11:05, 144, 1.52, 2.87. 4.41,745,
7.41; 10.20. — Retour 4.50, 7.40, 9.20, 9.40, 12.20, 12.23, 3.05, 3.20,6.07. 6.33. S.58 9.16. —
D’Anvers (Sud) à Boom 5.®, 7 03,10.04, 11.®, 4.14, 7.07, 848. - Retour : 4.48, 645, 7.55, 10.41,
BUREAUX : Rue de l’Amman l, et
Puacb du Musée. Anybrs.
LIGNE D'ANVERS-GLÂDBACH. — D'Anvers pour Hèrenthals, Gheoi, Moll,
Rüçemonde, Gladbach 6 42, 10.50, 2.40, 6.40.
33,;
Neerpelt
Annonces ordinaires, la petite ligne.
A CpÿTICH. -D'Anvers (Sud' pour Hobokon, Wilryck Vieax-üiou,
Conticîvet Lierre 6.02, 5.48,3.18, 748 soir. -
Rôdâmes (fin du tournai) la ligne.,
Faits:divers, la ligne..
2.33,4.30, 7.28.— D’Anvers à Eeckeren, Cappell., Calmpth., Esschen et Rooscnd. 6.08, 7.49,
1041,12.10, 2.30, 548,6.47,843.— Pour Esschen, Roosendaal, Rotterd., La Haye et Amst.
6.08, 7.3» & 1» et 2* cl.. 10.36 E.. 3.28E., 6.47. — En outre nour Rotterd ai» 78-.13 soir.
Anvers, Samedi 27 Juin 1891.
tf 608
LE PRECURSEUR
ÉDITION SPiÉOIAXiE DU MATIN
^gTiagSL.’a. ■*>«>«»« »
| toutes les communication* concernant l'édition du matin doivent être adressées au bureau Vieille ÎSourse, il 5.
Conseil supérieur de l’industrie et du commerce
Séance du 26 juin.
On discute la conclusion (2e et 3e sections). Les droite
seraient en général et selon les cas, spécifiques ou établis
à la pièce,
M. DE SMET défend cette conclusion attaquée par MM.
DEFACQZ, KEBER et amendée par M. MIGNOT DEL-
STANCHE qui propose de dire qu’ou établira les droits
spécifiques quand- cela est possible mais avec remaniement
quand les prix varient pour que la baisse des produits ne
constitue pas une augmentation de protection. (Adôptë).
Degréver autant qü’il est possible les maehines.et les
outils servant h l’industrie.
M. MOREL demande la libre entrée des machines pour
les filateursde lin et de jute'dont les produits Similaires
étrangers ne sont pas taxés en Belgique.
M. TASTÈ demande la franchise pour les machines pour
l’industrie lainière. M. AL.YRDIN pour toutes les indus-
tries qui n’ont pas de protection douanière.
M. GROSFlLS montre le défaut de solidarité dans toutes
les réclamations. Ou est la réciprocité entre industriels ?
On dirait qu’il y a un gateau à se partager dont chacun
veut la plus grande part.
M. STRAUSS propose de supprimer les mots « servant
à l’industrie » et d’adopter l’article. Adopté.
Voici maintenant la grande bataille. On met en discus-
sion les deux conclusions opposées émanant de la 2° sec-
tion (protectionniste) conclusion n. 11.
Les droits de douanes inscrits au tarif seront établis non
.seulement en vue de. la recette fiscale à percevoir, mais
aussi en vue de favoriser le travail national.
Et la conclusion 16 libre échangiste émanant de la 4°
section. Réformer notre tarif douanier dans le sens libre
échangiste. Ce tarif ne doit se justifier que par des néces-
sités fiscales.
M. DE SMET appuie la conclusion et dit qu’aujour-
d’hui la douane n’a en vue que la recette peu importe le
travail national, or celui-ci doit être protégé et son intérêt
va avant celui de la fiscalité.
M. STRAUSS. Autrefois la douane n’était qu’un instru-
ment fiscal. On en a fait une arme protectionniste pour
créer des industries qui arrivées à l’émancipation devaient
perdre cet appui.
M. Van Put a renversé tout cela, il ne veut de protec-
tion que pour les industries adultes et repousse le système
précisément pour ceux qui —comme les fabricants de
mérinos —le réclament au Conseil Supérieur. Voilà la con-
ciliation applaudffe par les protectionnistes.
Laconclusioivproposée par la 2e section serait un recul
et la grande majorité des protectionnistes du Conseil
supérieur ne veut pas de recul. Les délégués protection-
nistes de l’Union syndicale veulent même un piogrès.
On ne peut donc admettre la conclusion 11. L’orateur
propose de la remplacer par celle-ci: «Il ne faut pas que le
travail national soit lésé par l’esprit de fiscalité ». Si Ie3
protectionnistes ont été sincères dans leurs déclarations
en faveur de la liberté future, ils doivent accepter cet
amendement.
Celui-ci est adopté a l’unanimité.
M. STRAUSS défend la conclusion 16. M. VERCRUYS-
SEN propose de dire que le Conseil prie le Gouvernement
de convier les Gouvernements étrangers à s’entendre pour
un retour à la politique économique libre échangiste.
M. VAN PUT conseille le conciliation.
M. NYSSENS désire aussi la conciliation entre libres
échangistes et protectionnistes.
M. DE SMET admettrait la conclusion 16 avfec l’ajoute :
en temps opportun.
M. STRAUSS n’admet d’autre concession que celle qui
est rationnelle, que la réforme devra se faire progressive-
ment.
Malgré l’absence des industriels métallurgistes MM. Paul
de Sinoay, Hovine, Durant, Rage et d’autres libre-échan-
gistes la victoire était assurée quand M. VAN PUT jeta
aux protectionnistes une planche de salut en proposant la
conclusion conciliatrice suivante qui ne dit rien :
« Réformer notre tarif douanier dans le sens, autant que
possible .libre-échangiste, en tenant compte des intérêts du
travail national. »
Grâce aux libre échangistes protecteurs comme MM. de
Sonier, Mignot, Greiner. Dedyn,Tasté, etc., la proposition
est adoptée par 22 voix contre 11 et 2 abstentions.
Les onze opposants et les deux abstentionnistes sont des
libre échangistes intransigeants.
En somme c’est une défaite pour les protectionnistes
qül ont retiré leur conclusion 11 et n’ont pas osé oposer
un ordre du jour sincère à celui de la 4° section.
COMMERCE, MARINE, FINANCES.
Finances portugaises.
boune, 26 juin :
On nous télégraphie de Lis-
L’assemblée générale des chemins de fer portugais a
accepté la démission du conseil d’administration. On élira
une commission de 7 membres pour gérer provisoirement
les affaires de la compagnie.
Les journaux disent que le paiement des coupons des
obligations des chemins de fer portugais est assuré. L'Offi-
ciel annonce le paiement du coupon de 4 0/o de la dette
portugaise.
Tous les servieès des coupons de l’Etat sont assurés.
Les expéditions d’or des Etats-Unis.
télégraphie de New-York :
On nous
2,750,000 dollars or ont été commandés pour l’exporta-
tion de demain.
Le montant d’or commandé pour l’expédition pendant la
semaine s’élève à 5.850.000 liv. st. dont une grande partie
ira à Paris et Berlin.
Le projet sur la Banque d’Espagne. — Au Sénat, un
contre-projet des libéraux a été rejeté par 103 voix contre
Los partis argentins. — On nous télégraphie de
Buenos-Ayres :
La dissension survenue dans l’Union civique augmente
Les partisans de la candidature du général Mitre mena-
cent d’abandonner le parti.
Finances argentines. — Des représentants de ban-
ques, et de banquiers français et belges, qui ont émis les
emprunts provinciaux argentins, ont décidé d’accepter
la première proposition du gouviruement argentin oui
avait été retirée ensuite, et d’après laquelle le gouverne-
ment garantit à tous les emprunts provinciaux un intérêt
de 3 p. c.
La maison Murieta. — Cette affaire est arrangée par
un emprunt jusqu’à 1893. Les autres avis sont erronés.
Les traités de commerce. — La ratification du traité
de commerce serbo-monténégrin a été échangée hier.
DERNIÈRES NOUVELLES.
(Service spécial du PRÉCURSEUR).
Le vote sur l’acte de Bruxelles, en France.
PARIS, 26 juin.
La Gazette de France : « Il y a trop longtemps que Ia
France laisse usurper ses droits à l’étranger et se montre
timidedans la défense de ses intérêts et de ses traditions.»
(Voir suite 4° page.)
y S. g# **“4 7-13, 3 £(& 43 s. Dot 2» al., 19.55, 12.50
.09,4.25 l",et-2»'OL-,5;l8,,6.-.»,iiJt7 B. itm'i’a «luit. - Os iç la mm 5. rl, 7.15, 8 B.
Rubrique Anvers, la ligne..
” ' ’e/raligno.
Réparation judiciaire.
Fr. 0.30
» 0.50
. 1.53
» 2.59
-
. 3.—
SOCIETE ANONYME DE NAVIGATION ESCAUT et RVPBL à TAMISE - Service
ÿgté. — P’.iXvKns pour Tamise 7 et; 10b. mat., 3 et 6 h. soir. — Do tahtsf, oour Anvertf 0.31
ÿëtô. — D’.vvvèrs pour Tamise 7 et 10b. mat., 3 et 6 h. soir. — Do fASàfc oour Anvért40.33
èt 10 h. mat., 1 et 6 h. soir. — Les dimanches et jours (ie;fête : D'Anvers pour Tamise T 10 h
mat., 1, 3 et 6 h. soir. — De Tamise pour Anvers b 3j et 10 b, mat, 1, 3 et 6 h. soir., ’ '
Les annonces sont mesurées au ligna-
mitre. — Les titres Se paient d’a pris l’espace
qu ils occupent, an ne peut garantir les dates
>uës, avant même que le
•édige.y ait mis la dernière
[an Schoor a fait une longue
mquête sur l’affaire Nieter.
;tre pas mauvais qu’il en
les pérégT’i nations que son
il supérieur de lïndiis-
dn commerce.
; d’avoir à constater que
s, un sénateur anvorsois,
protectionnistes à un éçra-
û te par la 4e section était
tarif douanier dans un sens
e tarif ne se justifiant plus
ités fiscales.
y avait qu’à voter contre si
ectiomiisme.
t. 11 proposé par la 2e sec-
lement par une conclusion
fcrausé avaient déjà résolu
le protectionnisme.
; assurée aux libro-échau-
:hef du parti protection-
ipérieur, le sentait, aussi
x gagner quelque chose du
"da d’ajouter les mots « en
un esprit de conciliation a
ême la proposition comme
3 tarif douanier dans un
ssible libre-échangiste, en
nécessités du travail na-
quelle illusion, comme le
irosfils, de vouloir èonci-
travail national, objectait
c’est la suppression des
i discussion ; il avait été
la dernière séance ; Tes-
a donc prévalu eta réuni :
is conciliateurs ;
.lion syndicale, sociétérqui
deux.- maximum des droits
te et 10 0/0 sur les produits
is honteux.
---nurfi-Achanaistes iu-
.gistes se sont abstenus
psition de M. Van Put ne
le de netteté, de franchise,
c’est à un sénateur d’An-
ctionnistes doivent uè ne
léroute définitive, un écra-
deur de l’agriculture ne
de ce résultat pour pour-
en faveur des droits sur
la 4e section tout était fini ;
Van Put on peut dire que
e un instant une protection
me pour l’industrie, on ne
a l’agriculture. Ôn ne veut
Itivateûrs des droite sur
intiendrait des droits sur
iè l’agriculture doit ache-
pousse le protectionnisme
our le commerce (surtaxes
mde industrie et le corn-
ât aussi pour eux-mêmes.
iintiendrait-on pour quel
des?
tarifs des douanes
France.
de ce mois, la Chambre
tè les droits sur les graines
’ les sucres,
de Betteraves). La com-
1 fr. aux deux tarifs. Le
fit rentrer dans la catë
ensemencer, 3 fr. les 100
sur le poids effectif, aux deux tarifs. Le Gou-
vernement propose 60 fr. sans Surtaxe au tarif
général.
M. Raynal, représentant le port de Bor-
deaux combat la surtaxe sur les sucres colo-
niaux étrangers. Il rappelle que, depuis dix
ans, toutes les Chambres' l’ont constamment
repoussée. La première Chambre a fait comme
ses devancières, il y a un an. Elle a considéré
que la surtaxe de 7 fr. silr les àucros d’origine
européenne était justifiée, parte que, fabriqués
presque àux portes de la Fraude, ils viennent
mire une concuirence facile aüx sucres indi-
gènes, et aussi parce qu’elle était la véritable
compensation dos avantages accordés par les
autres pays à l’exportation du sucre. Mais,
pour les sucres coloniaux étrangers, il n'en
va pas de même : ils n’empêchent pas les su-
cres coloniaux français d’arriver en France.
Ceux-ci, dont la production s’élève à 82,000
tonnes, sont consommés eh totalité par la
raffinerie des ports français, et. comme ils ne
suffisent pas pour l’alimenter., il lui faut, en
outre, un certain tonnage de sucres coloniaux
étrangers, et même une quantité appréciable
de sucre indigène français. La surtaxe propo-
sée porterait donc une atteinte mortelle à la
raffinerie des ports. Objectera-t-on que,Obligée
de renoncer aux sucres coloniaux étrangers,
cette industrie peut trouver une compensa-
tion dans les sucres indigènes ? Mais les frais
qûe lui imposerait Téloignemefit des lieux de
production la mettraient à l’égard de la raffi-
nerie parisienne, si riche et si puissante, dans
un état d'infériorité qui lui rendrait la lutte
impossible.
M. Leroy (de la Réunion) défend la surtaxe.
Lors de l’établissement de cette surtaxe, M.
Rouvier tenait le même langage que M. Ray-
naLanjourd’hui, et l’évènement lui donne tort.
Le prix du sucre a continué à diminuer et la
raffinerie a réalisé des bénéfices considérables.
M. Leroy rappelle qu’au tarif minimum, la
surtaxe n’est pas de 5 fr., mais de 3 fr. C’est
là un chiffre très modéré et qui ne saurait
menacer l’industrie de la raffinerie. Les béné-
fices nets de la raffinerie s’élèvent à environ
8 ou 9 fr. par 100 kilogr de sucre raffine. Où
serait le mal si on lui enlevait une partie de
ce bénéfice? M. Leroy termine en affirmant
que les sucres coloniaux étrangers sont ayant
tout un instrument de spéculation. Le.droit
de 3 fr. ne peut que profiter à l’industrie su-
crière sans nuire ni au consommateur, ni aux
raffineries.
M. Peytral appuie Tamendement. Selon lui,
françaises ne suffit pas a alimenter les raffi-
neries des ports qui doivent, par arajsêanëM
conserver la taculté dé 6é procurer des sucres
provenant fies colonies étrangères.
M. Graux, rapporteur, -répond. U explique
que la surtaxe proposée par la commission a
pour objet de protéger les colonies françaises
contre la prime accordée â l'exportation des
sucres par les Etats-Unis et lé Brésil. Il in-
siste Sur le rôle joiïé hàr la spéculation dans
l’importation des süçres coloniaux étrangers
La Chaipbre, dit en terminant M. Graux,choi
sir a entre l’iutèrêt fie la spéculation et celui
des colonies.
M. Jules Roche, ministre du commerce,
répond et combat la surtaxe. Pourquoi parler
des primes dés Etats-Unis et du Brésil, alors
que pas un morceau de sucre n’est importé de
ces pays en France. Il s’agit des sucres dé
Java, où il n’y a pas de prime. Ôn ne peut in-
voquer la question de la sucratérie, puisqu'il
n’y a pis de sucraterie pour les sucres colo-
niaux. Il y a une raison décisive, c!est l’inté-
rêt des raffineries fies ports qui ne peuvent
raffiner que le sucre colonial, tandis que la
raffinerie parisienne a pour matière première
le sucre de betterave.
Le droit de 60fr. est adopté,mais la surtaxe
de 3 fr. est rejetée.
Nu 91 suite. (Sucres étrangers en poudre
dont le rendement présumé au raffinage est
de plus de 98 0/o) : les 100 kil. nets,poids effec-
tif, 27 fr. au tarif général et 60 fr. au tarif
minimum. Adopté.
(Sucrés étrangers, raffinés,' candis) : les 100
kil. nets, poids effectif,PO fr. au tarif général
et 85 fr. au tarif minimum. Afiôpté.
D apresle Courrier de Bruxelles, la section
centrale chargée d’examiner le projet de M. le
ministre de la justice, en vfiè deTôrganisation
du service hospitalier des communes, Ta re-
jeté à 1 unanimité de ses membres : MM. A.
Visart, Julien Warnant, DeSadeleer, de Mo-
reau, Woeste, De Lantsheere.
Ce projet avait poqr but fie compléter le
projet sur Tassistapce publique actuellement
soumis à l’examen des Chambres.
Le rôle de l’Etat.
Voici un excellent article de M. Jules Simon
dans le Temps :
Un auteur, dont je ne pourrai jamais dire assez
de bien, a defini le rôle de l’Etat de la facbè
suivante :
L’Etat doit faire tout le bien que l’initiative pri-
vée nest pas encore capable défaire ; et il doit tra-
vailler a se rendre de plus en plus inutile, en faisant
1 éducation de l initiative privée.
Il résulte de cette-définition que, quand l’Etat se
charge de faire lui-piêine ce que l’initiative pri-
vée pourrait faire, 11 va directement contre son
but.
Il est tout simple que l’Etat veille aux intérêts
de 1 enfant parce que l’enfant est incapable d’y
veiller; mais, s’il prenait le même souci désintérêts
de 1 nomme fait, il aurait le double tort de se char-
ger d’une besogne inutile et d’exercer une autorité
tyrannique.
Le tyran, qui n’est pas nécessairement un roi, je
vous en avertis, peut se servir de l’autorité qu’il
usurpe, ou pour me rendre heureux, ou pour me
rendre malheureux, fbumanfté tout entière se sou-
lève contre lui ; mais sTl me rend heureux en
m’opprimant, il ne manque pas d'approbateurs. Le
principe monarchique n-’est pas autre chose ; il con-
siste a imposer aux hommes les conditions de leur
bonheur. Je comprends cette théorie sans l'approu-
ver-: elle a l’avantage d’ètre conséquente avec elle-
même. Je comprends moins les ennemis de toute
royauté qui sont en même temps les ennemis de
toute liberté.
D’abord, je ne veux pas renoncer à la liberté. Je
l’aime pour elle-même. Je la regarde oomme un des
principaux ingrédients dont le bonheur est fait. Ce
n’est pas assez dire : tous les biens de la terre, sans
la liberté, me paraîtraient insipides, tandis qu’au
sein même de la misère je sentirais un âpre plaisir à
me savoir maître de moi.
En outre, si j’étais condamné à avoir un maître,
je crois que j’armerais mieux un maître connu qu’un
maître anonyme. Avec un maître connu, on a des
traditions, des institutions séculaires, une charte. A
défaut de tout cela, on a l’intérêt du maître, qui
gagne beaucoup à être Un bon maître.On est sous la
pimecuon Ut- sun Honneur, de sa responsabilité. Le
i1 9°^*"**’ exerce un pouvoir sans passé et
îanteiiiF1(5fî^n-s^dîi{U.,tæJïg!finùesa passion, sa
c’est renoncer à la quali té d’homme. Je neveux à
aucun prix être un sujet ; mais il vaut mieux être un
sujet qu’un esclave.
Je n’écoute pas l’ouvrier, quand il dit à l’Etat :
« De grâce, mettez-moi la corde au cou. Décidez que
je ne travaillerai pas plus de huit heures par jour.
Quand même je travaillerais à mon compte comme
pètit patron, il ne faut pas me laisser travailler plus
dé huit heures ; cela Serait ■contraire à ma dignité.
Décidez que mon salaire sera déterminé en dehors de
irtoi parues prix de série. Chargez-vous aussi d’éta-
blir un tarif pour 4efe produits de riAihbrication que
.je mettrai en vente. Si Ton m’offre pour mon travail
un prix plas élevé, je refuserai cette aubaine -, si Ton
veut le payer moins cher, je le garderai 'en maga-
sin jusqu’à ce qu’il soitdefraîchi et hors de service.
Lé 'commerce marchera parfaitement dans ces con-
dittottsyet lés ateliers adssi. Décidez qu’on fera le
commerce sans commerçants, et qu’on fabriquera
' afe ma misère et
sans fabricants. Débarrassez-moi
des inquiétudes qu’elle me cause en me débarras-
sant totalement de ma liberté. »
Je connais ce régime-là depuis longtemps. C'est
celui des couvents'de stricte observance.
Mais, mon cher âmi, les moines n’embrassent
point ce genre de vie pour être heureux dès à pré-
sent. Ils se condamnent àsoûffririci-baspour gagner
le ciel. Us savent ce qu’ils font ; mais tous, votis ne
savez pas ce que vous faites.
I demande un droit de 80
Il ne faut pas, dit-il, que
î soit tributaire de l’étran-
fsidère le droit de 50 fr.
Il demande qu’il soit réduit
nëral et à 2Ö fr. au tarif
are les tarife français à
voisines; aucune n’a de
Le droit de 20 fr. repré-
‘0 de la valeur actuelle du
maître que la commission
sé à 40 fr. ses propositions,
issé par 246 voix contre
pmande un droit de 35 fr.
ipte que Tamendement lui
hambre passe ensuite aux
s.
ss colonies et possessions
re, y compris les poudres
sur rendement présumé au
logr .nets, de sucre raffiné) :
fai. Adopté.
bies èt possessions fran-
res que candis) : les 100 kil.
W, 00 fr. au tarif général.
L’accident du mont Pilate.
Les chemins de fer à crémaillère pour l’as-
cension des montagnes se multiplient en
Suisse avec une fièvre qui pourrait bien faire
■perdre parfois de vue, dans l’exploitation, les
précautions nécessaires.
Il est donc utile de stimuler le zèle des
administrations intéressées en signalant les
accidents qui se prôduisën’t. A ce titre nous
empruntons à 1 Indépendance l’article sui-
vant :
militaires fabriquent des quantités de pains supplé-
mentaires. On travaille la nuit.
La corporation des pâtissiers, réunie au nombre
de 800 adhérents, à la Bourse du Travail, le 26 juin
1801, a décidé de soutenir la grève des bo dangers
par tous les moyens en son pouvoir, 's'engageant, en
outre, à suivre les décisions du comité central de
l'alimentation, si la grève générale est votée.
Huit cents ouvriers de la Cie des Tramways du
Sud ont décidé la grève générale.
e,) ;> r Lavigerie, dans une lettre à un de ses fidèles,
' •: i qui., le vole de la Chambre française à propos
, ..tu general de la confeixince de Bruxelles
menace de destruction une œuvre dont la première
nitialive est venue de la France.
Le dossier r^iieter
On nous écrit de Bruxelles, 27 juin
Le rapport du procureur général Van Schoor a
enfin paru. Il est long et touffu, ce qui n’a rien
d’étonnant puisqu’il expose dès faits qui vont du 15
juillet 1889, date de la publication de l’article signé
Ch. de .Maurel dans la Nouvelle Revue, jusqu’au
31 juillet 1890, date de la clôture de l’instruction
judiciaire. J’ajoute qu’il est très clair, mais eoitune U
prendrait à peu près tout un numéro du Prôcufs’êur,
fôrtieh fqujerl s essentiel
L'honorable procureur générai' affirme que parmi
les documncnts volés à l’intérieur et aux affaires
étrangères, le rapport du duc d’Ursel, 27 novembre
en a ptme eiriong cg un uuge, avt-u uuo ouuu
dartee de détails qui témoignait qu’il en avait
eu au moins ùriô copie entre lès mains.
Dans l’affaire Nieter, il a été question de
documents... égarés. Il serait peut-être bon
d’expliquer comment celui-ci, qui n’était pas
destiné à la .publicité, a pu se promener de la
sorte dans les bureaux d’un journal minis-
‘tériel • , _ * ,
On ne dira pas cette fois que c est Nieter
qui a fait le coup, puisque, paraît-il, le rap-
pen lui .'.si défavorable. Man qui alors? Nous
n accusons'pas le 'Patriote qui, ayant eu l’oc-
casion d’arriver premier, en a profité. Mais
on ne peut admettre que des actes judiciaires
„/es des colonies et possessions fran-
çaises, raffinés, candis) : les 100 kilogr. nets,
64.20 au tarif général.
poids effectif, fr.
Adopté. _ ixi
N° 91. (Sucres étrangers en poudre, dont le
rendement présumé au raffinage est de ,98 0/0
ou moins, fi’origine européenne ou importés
des entrepôts d’Europe) : les 100 kilogr. nets,
de sucre raffiné, au tarif général et au tarif
ifiinimum, 60 fr., plus 7 fr. les 100 kilogr. nets
sur le poifis effectif. Adopté. i
(Sucres étrangers en coudre dont le rende-
ment présumé au raffinage est de 98,0/0 ou
moins, d’origine extra-européenne) : par 100
Un de nos amis qui voyage en Suisse nous conte, de
Lucerne, un accident survenu ces jours-ci au Chemin
de fer à crémaillère qui a mis le mont Pilate en état
dé livrer une concurrence redoutable à son rival den
face, le ïtîghi. , ...
Ala descente du train, àla hauteur du 1400 mètres à
peu près, le coup de tampon régulier de la machine
cessa brusquement, et fin choe^violent se produisit, à la
stiite duquel le convoi siarrêta, incapable de poursuivre
'sa (marché. Après la réparation d'une roue, le train se
remit en marche ; mais quelques minutes plus tard, il
était de nouveau frappé de paralysie et cette lois au
milieu d’un tunnel. Le timnel n’était nullement éclairé1,
lés voitui’eS pas davantage. Au lieu de banquettes fixes,
certains compartiments ne contenaient que des
chaises, dont un des occupants, tombé à la renverse,
sevanouit. A vingt mètres, derrière, suivait la deu-
xième voiture-locomotive qui menaçait de tamponner
et écraser la première, quand , sur les instances des
voyageurs le garde-frein a fait fontionner a plusieurs
reprises le Sifflet d’alairme.
En fin de compte, tout s’est terminé sans catastrophe,
et les touristes en ont été quittes pour avoir effectué en
2 heures et quelques minutes une descente qui doit
i'ZmiiievmnRiit, s’onérer en moins d’une heure. Ils n ont
kilogr. nets de sucre raffiné, 60 fr. plus 3 fr. bon état?
régulièrement s’opérer en moins d’une heure,
phs réussir à obtenir une explication décisive du dan-
gbr qu’ils avaient couru. Autant de fonctionnaires du
chemin de fer, autant de versions et d’hypothèses diffé-
rentes. Notre correspondant se fait l’écho de lémolu n
quelque peu indignée de ses compagnons do voyage et
demande pourquoi, sür une ligne de chemin de fer aussi
périlleuse, les voitures des traius ne sont pas éclairées
pour le passage des tunnels; pourquoi les comparti-
ments ne sont pas munis des deux cotés de portières de
sortie, au lieu de n’en avoir qu’une seule — et du coté
du précipice encore ! - pourquoi le mobilier des com-
partiments n’est pas fixe -, et pourquoi un ingénieur
n’accompagne pas les trains à chaque voyage. Ou au
moins ne-visite-t-il pas les voitures et le matériel au
départ ou à l’arrivée, afin de s’assurer que tout est en
Une aurëole perdue.
Le Figaro, l'orthodoxe Figaro, raconte
comment Termite de Notre-Dame de Grâce,
qui vient d’être assassiné, n’était qu’un vul-
gaire Harpagon. Noos extrayons les passages
suivants crtine lorigtie dépêché c[ue lui envoie
fie St-Etienne trri fié ses correspondants, qui
avait encore, Tannée dernière, fait une visite
au saint homme.
Un type bien étrange que Jacques Brunei. Depuis
plus d’iin demi-siècle, il avait établi sa thébaïde sur le
mamelon de Notre-Dame-de-Grâce, coquettement planté
sur les bords de la Loire et d’où l’œil embrasse toute la
âste plaine du Eocez.
— Va sur la montagne qui porte mon nom, lui avait
dît un jour la Vierge, c’est là où Dieu t’appelle.
Et a y était allé.
Fils de médecin, Jacques Brunei avait vu le joui' fà
Soleymieux, à quelques kilomètres de son ermitage, le
13 floréal, de Tan VII. Frère de la Congrégation de la
Croix jusqu’à l’âge de quarante cinq ans, il sentit sou-
dain s’éveiller chez lui la vocation d’anachorète et il
s’exila en dépit des remontrances des siens, des inces-
santes sollicitations de son frère alors desservant d’une
importante-pàrdîssè du diocèse dé Lyon-
Quand, sous son bizarre accoutrement, la besace sur
le dos, ceint d’un gigantesqiievlutpelet, il allait, un fort
bâton à la matn, qtiëmander trois ou quatre fois par
semaine dans les communes voisines, sa .brusque appa-
rition au détour d’une route oti d’ttn sentier produisait
uhe indéfinissable sensation. Un vrai type de croqne-
nlitaine pour les enfants, et Dieu sait cependant s’il
Tétait peu! .
En quelques années, il avait acquis a quinze lieues a
là ronde une invraisemblable notoriété. .Sa Thébaïde
était le point de mire des touristes, voire même de
quantité de naïfs qui le crevaient favorisé de dons sur-
naturels et, dimanches et fêtes il ôtait assailli Jè visff
teurs. Avec sa petite voix ffûtée, il narrait sans trêve
ni repos ses visions mystiques, ses entrevues avec la
Vierge, ses entretiens avec Saint-Pierre d’Aleantara,
vih saint pour lequel il avait uno vénération tonte spé-
ciale; car une nuit qu’ïl s’était égaré, le bionheureux
était descendu du ciel et avait pris Termite par la main
pour le reconduire chez lui.
Malgré son rigorisme pour son humble personne, —
il restait parfois deux jours sans toucher à la nourri-
Jacc ^ “ ...... ’
ture, — Jacques Brunei n’était pas inaccessible à ce
qu’on appellerait les tentations monétaires. Un visiteur
urait-il de sa poche une piécette blanche ou dorée,
l’Oeil du vieillard s’illuminait soudain et le regard pre-
nait une étrange fixité. L’anachorète était doublé d’un
Harpagon. C’est ce qui a fait son malheur.
Quelle somme a emportée l’assassin ? On ne le saura
jaimais. Mais ce que Ton n’ignore plus maintenant, c’est
que les vieilles marmites, les vieux pots, les souliers
éculés qui encombraient son domicile, renfermaient
entre eux tous un fort joli pécule. Un char a emmené
au parquet près de 100 kilgr. de monnaie de bilion.Les
âmes cliaritables sont tombées de leur haut ; TauKole
• qui entourait le front de Termite,la légende qui ferait
M
Tout abonnement i se poursuit jusqu’à refus
orruol.
au prix |