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Vegecius, de re militari, scriptus.
Tractatus de casu magne Troye, in papiro scriptus.
Valerius Maximus, scriptus sed non completus.
Epistole Senece ad Lucillum, scripte in papiro (i).
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Il n’est pas impossible que le don fait par le pensionnaire G. Pau-
wels en 1480 ait incité la Ville à accroître cette collection de livres et
à la mettre à la disposition des savants, car les anciennes chroniques
rapportent qu’en 1505 la Ville conçut le projet de créer une biblio-
thèque publique (2).
On manque cependant de tout renseignement sur la suite qui
fut donnée à ce projet ; ce qui est certain, c’est qu’au milieu du XVIe
siècle il existait en fait une bibliothèque à l’hôtel de ville puisque,
dans sa séance du 21 mars 1571 (nouveau style), le Collège décida
d’y faire mettre de l’ordre, de lui chercher un emplacement convenable,
et qu’il chargea l’échevin Adolphe van Blyleven, le secrétaire communal
Van der Neesen et le greffier de la cour des comptes Corneille Lanschot
d’en dresser l’inventaire (3).
(1) On notera l’excellent classement de ces douze titres. En tête, les volumes
contenant le Jus fuslinianum ; puis les commentaires, classiques au moyen
âge et très répandus, de Bartolo de Sassoferrato, la Practica Ferrariensis, et 1 ’Ordo
judiciarius de Tancrède de Bologne. Parmi les quatre classiques latins, qui
suivent, et qui sont expressément désignés comme des manuscrits (scriptus
s’oppose à impressus), le Tractatus (— ouvrage en prose) de casu magnae Trojae
doit être un Dares Phrygius ou un Dyctis Cretensis : petits ouvrages du troisième
rayon, mais très appréciés à la fin du moyen âge. Végèce, Valère Maxime et Sénè-
que étaient l’ornement obligé de toute bibliothèque.
(2) « De Librarie begost de Stadt te maken anno 1505 », ainsi que l’a annoté
le secrétaire communal H. de Moy (1534-1610) d’après les « Mémoires » du
Chevalier Lancelot van Ursel, plusieurs fois bourgmestre d'Anvers pendant la
première moitié du XVIe siècle.
(3) Inuentaris vande stadt boecken en (de) munimenten opder stadthuys
beuonden bouen opder Liberaryen vuyt Laste en(de) Co(m)missie van Mynen
heeren Borgermeesteren en(de) Schepenen der voers(chreve) stadt, gedaen
by Mr. Adolff van Blyleuen Schepen, ende my dese onderteekent hebbende,
daer oyck by synde Cornelis Lanschot griffier vande Rekencamere en(de) Marten
neyen, beginnende den elfsten Aprilis anno XVc eenentseuentich post pasca.
(Archives communales d’Anvers, 1 registre in-fol. de 196 fi., coté V-3-E.)
La décision collégiale, en vertu de laquelle cet inventaire a été dressé, n’a pas
été retrouvée aux Archives ; elle ne se trouve pas dans les « Collegiale Akten-
boeken » de cette époque. Il est à remarquer cependant que le « Aktenboek »
des quelques années précédant immédiatement l’incendie de l'Hôtel de ville
(1576) ne paraît pas être l’original, mais une reconstitution faite peu de temps
après à l'aide de documents sauvés lors du sinistre.
L’archiviste F. Verachter a fait, en 1825, une copie de l’inventaire susdit,
pour autant qu’il se rapporte à la partie livres (un volume de 10 pp. in-8, coté
n° 34 aux Archives communales) ; il le fait précéder d’une copie de la décision
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