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K 86950, Collectie Stad Antwerpen, Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience
Title | EHC_K86950_2_2014_0009bis.tif |
Category | uit de bibliotheekcollecties van Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience |
Tags | Engeland Edward Grey Belgische neutraliteit Belgische leger |
Asset identification [ID] | https://dams.antwerpen.be/asset/k2fc8PldQmUgXaXaQY1glgmY#id |
Full text | ae IL DONE ATTIOHE OTTICILELE Lul LETEIIE Documents trouvés à l'Etat-Major belge) L'affirmation du Gouvernement anglais que la violation de la neutralité belge ait provoqué l’intervention de l’Angleterre dans la présente guerre s'est déjà, par les propres déclarations de Sir Edward Grey, révélée comme étant intenable. L'indignation morale avec laquelle l'invasion allemande en Belgique a été mise à profit du côté anglais pour monter l'opinion des neutres contre l'Allemagne, est éclairée de nouvelle et singulière façon par certains documents que le haut commandement de l'armée allemande a découverts dans les archives de l’état-major belge à Bruxelles. Il ressort du contenu d'un dossier, portant le titre: INTERVENTION ANGLAISE EN BELGIQUE, que déjà, en 1906, l'envoi en Belgique d'un corps expéditionnaire anglais avait été prévu pour le cas d’une guerre franco-allemande. D'après un document découvert, adressé au Ministre de la guerre belge en date du 1o avril 1906, le chef de l’état-major belge a, avec l'attaché militaire anglais à Bruxelles, le lieutenant-colonel Barnar- diston, élaboré à cette époque, sur l’initiative de ce dernier et dans des délibérations répétées, un projet détaillé pour des opérations en commun contre l'Allemagne, d'un corps expéditionnaire anglais de 100, ooo hommes avec l’armée belge. Ce projet a trouvé l'approbation du chef de l’état¬ major anglais, le général-major Grierson. Tous les renseignements concernant la force et l'organisation des détachements anglais, la compo¬ sition du corps expéditionnaire, les points de débarquement, une éva¬ luation du temps exacte pour le transport, etc., ont été fournis à l'état-major belge. Se bornant sur ces renseignements, l’état-major belge a préparé de façon détaillée le transport des troupes anglaises dans le terrain de déploiement belge, leur logement et leur entretien sur place. Leur coopé¬ ration a été étudiée minutieusement jusque dans ses moindres détails. Ainsi un grand nombre d'interprètes et des gendarmes belges devaient être mis à la disposition de l’armée anglaise, et les cartes nécessaires devaient lui être fournies. On avait même déjà pensé aux soins à donner aux blessés anglais. Dunkerque, Calais et Boulogne étaient prévus comme points de débarquement des troupes anglaises. De là elles devaient être amenées dans le terrain de déploiement au moyen du matériel des chemins de fer belges. Le débarquement préconisé dans des ports français et le transport à travers le territoire français prouve que les conventions anglo-belges ont été précédées de conventions avec l'état-major français. Les trois puis¬ sances ont exactement fixé les projets pour la collaboration des « Armées alliées », comme il est dit dans le document. Ceci est corroboré par le fait que, dans les dossiers secrets, une carte des opérations de déploiement de l'armée française a été trouvée. Le document mentionné contient quelques remarques offrant un intérêt particulier. A un certain endroit il est dit que le lieutenant-colonel Barnar¬ diston avait fait observer que, pour le moment, on ne pouvait pas compter sur l'appui de la Hollande. Il aurait également fait savoir confidentiellement que le Gouvernement anglais avait l’intention de transporter à Anvers la base d'approvisionnement anglaise, dès que la mer du Nord aurait été débarrassée de tous les navires de guerre allemands. Ensuite l'attaché militaire anglais proposait la création d'un service d'espionnage belge dans la province rhénane. Les renseignements militaires découverts trouvent un complément précieux dans un rapport adressé au Ministre des affaires étrangères par le baron GREINDL, qui a été, pendant de longues années, Ministre de Belgique à Berlin, rapport se trouvant également parmi les papiers secrets. Dans ce rapport sont dévoilées, avec une grande perspicacité, les arrière-pensées qui sont au fond de la proposition anglaise, et le Ministre y attire l'attention sur ce que présente de critique la situation dans laquelle la Belgique s'est mise par une prise de parti unilatérale en faveur des puissances de l'Entente. Dans ce rapport très circonstancié, daté du 23 décembre 1911 et dont la publication complète reste réservée, le baron Greindl constate que le projet de l’état-major belge, pour la défense de la neutralité belge dans une guerre franco-allemande, ne traite que la question : « Quelles mesures militaires seraient à prendre au cas où l'Allemagne violerait la neutralité belge, » que cependant l'hypothèse d'une agression française contre l'Allemagne, à travers la Bel¬ gique, présente tout autant de probabilités. Le Ministre développe alors textuellement ce qui suit : Du côté français, le danger n'existe pas seulement au sud du Luxem¬ bourg. Il nous menace sur toute l'étendue de la frontière commune. Pour l'affirmer, nous n'en sommes pas réduits aux conjectures, nous avons des données positives. L'idée d'un mouvement tournant par le nord est certainement entrée dans les combinaisons de l’entente cordiale. S’il en était autrement, le projet de fortifier Flessingue n’aurait pas soulevé de telles clameurs à Paris et à Londres. On n’y a pas fait mystère de la raison pour laquelle on voulut que l’Escaut restât sans défense. C'était dans le but d’avoir toute facilité pour amener une garnison anglaise à Anvers, donc dans le but de se procurer chez nous une base d'opération pour une offensive dans la direction du bas Rhin et de la Westphalie et de nous entrainer à la suite, ce qui n’eût pas été difficile, nous étant dessaisis du réduit national, nous nous serions privés de notre propre mouvement de tout moyen de résister aux injonctions des protecteurs douteux que nous aurions eu l’imprudence d'y admettre. Les ouvertures à la fois perfides et naives du colonel Barnardiston lors de la conclusion de l’entente cordiale, nous ont clairement fait voir de quoi il s'agissait. Quand il a été évident que nous ne nous laisserions pas émouvoir par le prétendu danger de la fermeture de l'Escaut, le plan n'a pas été abandonné, mais modifié en ce sens que l'armée de secours anglaise ne serait pas débarquée sur la côte belge, mais dans les ports français les plus voisins; c'est ce dont témoignent les révélations du capitaine Faber, qui n’ont pas été démenties, pas plus que ne l'ont été les informations de journaux qui les ont confirmées ou complétées sur certains points. Cette armée anglaise débarquée à Calais et à Dunkerque ne longerait pas notre frontière jusqu’à Longwy pour atteindre l'Allemagne. Elle entrerait tout de suite chez nous par le nord- ouest, ce qui lui donnerait l'avantage d’entrer immédiatement en action, de rencontrer l'armée belge, si nous risquions une bataille dans une région où nous ne pouvons nous appuyer sur aucune forteresse ; de s'emparer de provinces riches en ressources de toute espèce; en tout cas, d'entraver notre mobilisation ou de ne la permettre qu’après avoir obtenu de nous des engagements formels donnant l’assurance que cette mobilisation se fera au profit de l'Angleterre et de son alliée. Il est absolument indispensable d’arrêter à l’avance le plan de campagne que suivrait l'armée belge dans cette hypothèse, aussi bien dans l'intérêt de notre défense militaire que pour la direction de notre politique extérieure, dans le cas où la guerre éclaterait entre l’Alle- magne et la France. Ces développements, venant d’une source libre de tout préjugé, four- nissent la preuve péremptoire du fait que cette même Angleterre, qui pose maintenant en protectrice de la neutralité belge, a décidé la Belgique à une prise de parti unilatérale au profit des puissances de l'Entente, et qu'à un moment donné elle à même songé à une violation de la neutralité hollandaise. De plus, il en résulte que le Gouvernement belge, en prêtant l'oreille aux suggestions anglaises, s’est rendu coupable d'une grave infraction aux devoirs qui lui incombaient en sa qualité de puissance neutre. L'accomplissement de ces devoirs aurait exigé que le Gouverne¬ ment belge, dans ses projets de défense, ait également prévu la violation par la France de la neutralité belge et ait fait, pour ce cas, avec l'Allemagne des conventions analogues à celles conclues avec la France et l'Angleterre. Les pièces découvertes constituent une preuve documentaire de la conni¬ vence belge avec les puissances de l'Entente, fait connu des services compétents allemands dès avant la guerre. Elles justifient notre action militaire et confirment les informations reçues par le haut commandement de l'armée allemande concernant les intentions françaises. Qu'elles ouvrent les yeux au peuple belge sur ceux auxquels il doit la catastrophe qui maintenant s'est déchaînée sur ce malheureux pays. 7.1370.— Brueles. —Eypogupte lilagaple M.OUTOT me kaeciége 15. |
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Creation date in Dams | 2016-07-27 13:38:13 |
Last modification | 2022-09-13 11:14:01 |
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Acknowledgements | K 86950, Collectie Stad Antwerpen, Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience |
Source listing | [Verzameling van Belgische en Duitsche oorlogsplakkaten, 1914-1918], K 86950, Collectie Stad Antwerpen, Erfgoedbibliotheek Hendrik Conscience |