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D £ / 4e
AVI TRES.
Choses d'Afrique: — On nous rapporte
que le lieutenant Becker, parti il y a quelques
jours pour le Congo, Ghargé per le Rotd’une
mission de la plus ha: ortante,
de rien mDins que d'organiser une
ion pour faller à a recherche de
Quoiqu'on affecte publi
qu'on'est très ansieux.
Etle derni
Sañédi dermier”bon n6mbre d'amis du liéttenant
Becker lui ontfait leurs adieux dans un banquet
intime chez Colon qui s'était surpassé pour là cir-
constance. M. l'échevin Van den Nest s’est fait l'in-
terprête des sentiments de tous dans un toast élo- |
quent dont nous avons recueilli ces derniers mots :
« J'espère Becker qu’alors quevous serez en Afrique,
vous vous rappellerez qu'ily a là bas, dans Ja pa
trie, des amis dévoués qui suivent deloin vos efforts,
lqui forment les vœux les plus ardents pour laréus- |
ns pipes et, quand celle-ci Sera termi-
se, qui espèrent dé tout leur cœur S refoir
ee vous revoir
M. Becker a répondu en es ï
: c l'épol quelques mots q
pos ému l'assistance. : Lea
s'eXplorateur ést parti ce matin pour le Congo, à
à à our le Congo, à
bord du Lualaba. De nombreux amis appartenant
à l'armée et à la bourgeoisie anversoise s'étaient
rendus au port pour lui serrer la main. :
ce
/ _F turc
Î last du lieutenant Jérôme Becker veut bien
‘Héûs 26m qiet erateid une tettre phr-
envoyés de’ ‘Auteur de IX Vie
1f comme nous
; le
la publici
r tous les dé
Jeune explorsteur et qui u nt du MOINS,
ne peuvent. être. du dom publie, Mais ce qui reste
le Lx lettre de M: Becker ‘n'en ‘conselye: pas moins
tout le chatme:et l'intimité des choses Vués et vécues,
A bordidit nialabe le 49 octobre 4888. :
an hauteur du Gap Lopez, .:
Mob chér'ami, 1 à r 6
ennui «naquit jun jour de! Punilormité,: edit
Boileau: Je connnen ire des trente
; jou s
COuron
phogpho
Dep
\et..le monotone, dju?
|battent les tempes €
| chaines du gouvernail g
Ma nuit,
Comme fl
| de vitesse avez le navire réqifhmértre sa
gr. te. épine Cons ep-#riangle,
isa des . Des milliers Fa
mouettes dans le age Res côtes et, .en pigine
juer, fes milliers de petits POISSON faisant tache sur:
las : Das
à 8 y “était {TOP
BRaHRAQUEDOUX PEUD 8 Y MS'acents Qu
Congo se trou ralien ré. . x
S à l'heure actuelle, Gens les
leaux noir Congo qui-suivent, à partie
de leur.embouc ÿ te
étendue d'au m9
n'indique-encore, cependant,
Les navigateurs rencontrent très souvent dans ces
arages des îles flottantes, souvent de la longueur de:
eur.navire, Îles arrachées aux rIVOS par la force du
féburant et ehtraînées à de grandes distances dans la
Ymer. Ces débris du continent africain sont encore
{recouverts de leurs hautes herbes où de leur riche
|végétation de palétuy ,
La euisine, quoiqu'anglaise, est assez bonne. Il est
vraique le piment y joue un rôle important, sans
doute pour nous préparer aux violences,. par MOI
connues, des ragoûts airicains, :
| A:6. heures du matin, Éjeunons d'une fasse
déthéou de chocolat. À res et demie, déjeuner
copieux de mul cho stexv, de poissons,
de: be: à on nouswsert les reliefs
froids du repas pi nf el à 6 heures du soir se
représente 1e Menu aud du second déjeuner «plus
lun potage et un pudding quelconques 4
pans les entr'acles nous lisons les: petits volumes
bleus de la bibliothèque populaire, que nous savons
emportéeau grand complet. ; i
En attendant-que je te parlelu Congo mème, de
ses habitants el de leurs mœurs, j'emploie. les quèl-,
ques heures qui nous séparent, de Banama pour te
retracer les points marquants de notre voyage, st
{ant est qu'on peut appeler ‘marquants les petits:
| incidents-une traversée superbe, favorisée. par un:
‘beau temps continuel et agrémentée d’une tempéra-,
ture relativement froide. pour l'équateur, où le ther-
momèlre marque seulertént à présent 90 degrés.
Triste journée que cellé ‘des adieux du 17 sephems
bre. lu étais bien ému, cher ami, et je ven aï aimé
davantage, Au fond, je l'étais a ent que toi, mais il
me fallait bien affecter me confiance, …
Vers 6 heures etc sambeaux, Lagae et Noë
déscehdent à Flessingue. Un dernier adiel aux amis
et le vaste horizon de la mer du Nord, assombri déjà
par la chute du jour, s'ouvre devant nous, ajoutant
|emcore À {x mélancolie dont nos cœurs sont impré»
ignés.
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Tlonmnir 1917.
Z
A ce moment, je récoisuñ télégralime signé:par
les officiers de mon régiment. Hs /avaient cru. que,
mon départ n'aurait lieu que vers une heure et'ils
m'exprimaient leurs régro’s de n'avoir pi y assister.
\ Nous restons seuls. Le diner réunit les passagers.
Jvers Theures, mais le repas est triste et rapidement
expédié. {e me mets au lit, très fatigué par les pré-
paratifs dë mon voyage brécipité et par les nuits
d'insomnie consacrées aux préoccupations multiples
| de l'expédition. <
Ye lendemain matin, nous voyagions en plein.dans:
la Manehe: Le temps est beau ef nous invite à prendre
une mine plus souriante. Le Soleil éclaire pee
ment une mer calme, à peine agitée par une légère
brise. L'ile de Wight proûle à un mille de distance
ses falaises grises, Ses bois sombres, son phare blanc,
ses rares raisons de la côte et ses cliamps cultivése
Bientot Wight. disparait. à l'horizon, el; nous voilà
reress sur l'immense Océan auquel nous ne dirons
ide gaeinoumeltre-Je ‘pied sur une terre belgo=!
fricai ne. |
w Enrdétions de Rocer,du docteur Dupontet de moï,
ile Zualabæ à à son bord deux jeunes officiers helges,:
|se retdant xx Congo pour.la première fois, té
|: Ma Gorin est lourpaisien. comme Roger et, comme
Jui apssi,d’un caractere gai et plein de confiancedansi
l'avénie, L'autre, aE-Colin, me paraît d'une nature plus
réservée et s'inquigiant davantage de l'avenir. Je ne
sais vraiment pas cequi vaut le mieux. Le. sage à di
qu'avant d'être dans ie danger il faut. le craindre
létudier, mais que, quand on: y.est, J'ne reste qu'&
le mépriser. En gééral, eeux qui se font de l'Afrique
une idée fchense trouvent .au'en fn de compte ell
ressemble à beaucoup d'autres pays; et ceux
espèrent y trouver toutes, leurs aises sont fort désapr
irités à l'arrivée. À
ne jeune comte Antoine. de pré le .frère. din:
ssculpiour, Voyage.aise nous, magos.ss
È LORS
reste, ensquaité de courrièr demahi é
EL Congo les RS
Sernentpeligue je connais. C'e rm
: y a CS”Dlus à bord MM. Godefroy, Van Bye
pre Bergh, qui eomposeront l’expéditionsSur
esud-ouestafricaine, en vue de recueillir desidc
furet ethnographiques pour la futureE xpOSitio
: Pariseet aus: pour recueillir la dépouille duspra
En Neth, mort dans les environsed
’
Par
ur 67 Jamriir!/ 349
© a Gacelle publie dans son numéro de
ce.jour la première partie d'une intéres-
Sante lettre de Becker. — Les-notbreux
aiiis que le syiipath{qie vorigédr coiipte
en notre ville seront héureux-d'apprendre
ique la traversée à 7 étés magnifique etique
Becker a trouvé enmèr, dafis les régions
tropicales, une teripétaturé éxcéptionnel-
lementdouce, le thermomètre ne marquant
que 20 degrés kentigrades. Tout-le monde
Se portait Dien À bord. ô
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11 12 13 14
10
cm
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