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Ion
Lundi 12 Janvier,
1891. — Cinquante-sixième année. — N° 12.
Lundi 12 Janvier.
ABONNEMENTS !
Dans nos bureauxTt chez tous les Directeurs de
' poste (franco de port), pour
^nvsrs........ {far trimestre, Fr. 13.50
I,a Belgique.. » semestre. » 30.—
Tout abonnement ise poursuit (usqu’à retus
formel.
payement par anticipation.
/ ƒ
E PRECURSEUR
Journal Politique, Commercial, Maritime, Littéraire et Artistique.
CHEMINS DE FER DE L’ETAT. — Pour Bruxelles 2.40 E. 1», 2« et 3« cl. corr. Londres viâ
Oftonde. 5.00 6 E. corr. Pans, 6 18, 7.24, 7.47 E., 9 K, 9.10.’ 9.56, (10.39 E. mercredi seul),
i5;tit'’J1^£QP°iUrDBn^ellreset p;lns (corr. dir.). -12.30, 1.10 E., 3.07 £.,3.38, 4.20(5.00d.
corresp. directe 3® cl. Paris), Luxembourg-Suisse-Italie, 5.04, 5.50,6.44 F., 8.26 E., 9.23,10.18
^[ccrresp. Pans lyet 2« classe). — Poür Teraondé et Gand 5.40, 6.55. 8.23. 9.25. 1.14.2:18
P. A. DELA MONTAGNE
Anvers, Dimanche 11 Janvier 1891
N4 467
LE PRECURSEUR
ÉDITION SPÉCIALE DU MATIN
Las abonnés au Précurseur reçoivent gratuitement l’édition spèciale du matin,
de fr. 5 1 par an, ou à raison de fr. 13,30 par trimestre.
Les autres personnes peuveni s abonner à cette édit on au prix
Clôture de NEW-YORK et CHICAGO du 10 Janvier 1891
TÉLÉGRAMME PARTICULIER de Messieurs SIEGFR. GRUNER & C», New-York
eominuniqiié par Monsieur Fr. ItEMEMiL Anvers
NEW-YORK
Café
! Clôture j
précédente j
ce jour
Saindouœ^vôc6dtat*
( ce jour
Mais
Clôture
précédente
Clôture
From«i«lprS“1"“
' oe jour
Coton
Clôture
précédente
ce jour
Janvier
16.35
16.40
Février
15 90
15.95
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
15.65
15.70
15.35
15.40
Clôture flrm,
I ' i
Ventes 14 000 Sacs.
15.20
15 30
I
14.95 14.80
t
14.50
14.55
Septeœb,
Octobre
Novemb.
Bécemb.
6 26
6.25
593/4
60.-
1033/4
9.23
9.27
6.32
6.30
60l/4
104s/4
9.32
9.35
6.44
6.41
601/*
1051/
9.44
9.48
1031'
9.58
9.61
6.62
6.61
60.-
1043/4
105—
9.68
9.72
103V4
9.77
9.81
100—
9.85
9.89
98
9.85
9.89
9.67
9.72
9.54
9.58
Recettes 35.000 balles (Golfe 20.000, Atlantique 15.000) Ventes 51.000 balles. Marché dull.
CHICAGO
100-
100V4
1 Clôture j
Saindoux Précôd Btei
{ ce jour
Mais
Froment
Clôture
précédante
! Clôture {
précédente
1 jour
! Clôture
précédente
ce jour
C Clôture
MessPork\VT6cMmte
( ce jour
5.921/*
5.85
49 V*
90-
893/4
5.221/*
5.12V*
10.70
10.50
6.021/*
5.95
50.—
91V*
91V4
5.30
5.20
10.80
10.60
6.17V*
6.10
50 V4
5.45
5.35
10.95
10.80
6.42V*
6.35
53V4
97-
963/4
5.72V*
5.62V*
' 11 30
; 11.15
Juin
Juillet
931',
Août
vV4emb,
Octobre
Novamb.
Déceœb.
Recettes 25.000 porcs. — Prix des porcs 3 40 — Recettes dans les sopt principales villes 56 000 porcs.
Cours des CAFÉS AU HAVRE, le ÎO Janvier 18©1 .
Télégrammes de Messieurs Dillmann-Zix & C°, Havre, communiqués par Monsieur Fr. Rkinemujnq, Anvers.
Ouverture, 10 heures matin. . .
Clôture, midi.................
Après clôture, (bourse du soir)
Stock au Havre
contre semaine dernière
Janvier
98l/2
981/4
Mars
963/4
96'/,
Mai
951/2
95V4
258.000 sacs; en cours d’entrée:
2 5.000 - id.
Juillet
943/4
94i/2
47.000 sacs
55.000 -
Septembre
93-
923/4
Calme
Cours des CAFES A. HAMBOURG, le ÎO Janvier 18P1.
Télégrammes de MM. Siegmund Robinow & Sohn, Hambourg, communiqués par Monsieur Fr. Reinemund, Anvers
Ouverture, 10 h. matin........
Clôture, 2 V* heures après-midi
Après clôture, (bourse du soir) .
Janvier
7?-
Mars
76V,
Mai
75Ï/2
751/4
Septembre
73—
72»/4
Calme
iciDW’vttruttu octvuu
acte de Siegfried et essaye en vain de reprendre
son ascendant sur lui. (Voyez Anneau, Fafner,
et Wo.TAN.)
Anneau. — L’anneau du Nibelung, symbole de la
•.®flris(’ universelle, la pièce la plus précieuse du
; iu Nibelheim dont l’or du Rhin (Rheingold) a
*SV'i ^ substance. Pour le conquérir, le Nibelung
. Jwei-'.-h a renoncé à l’amour. Wotan .le lui a ravi
Paf la violence pour payer aux Géants les frais de
^■struction de son Walhall. Le géant Fafner s’en
(’cndu seul maître en tuant son frère Fasolt.
^■etich a maudit l’anneau, désormais funeste à
^■le possédera. 11 ne renonce pourtant pas à s’en
^Ku'01' de nouveau, mais il n’y réussit pas. Des
®tlilcs de Fal'ner transformé en dragon l’anneau
aux mains de Siegfried : que la malédiction du
atteint, dans le Crépuscule des dieucc.
jBl ~ Divinité# bienfaisantes qui gouvernent le
' Wotan en est le chef. Il commande à Loge,
'~®': '>u feu, à Donner (la foudre), à Froh (le prin-
apipsi. Les Ases ont maille à partir avec les Géants
' a; f 'N'a‘ns- Leurs querelles remplissent le Rheln-
■Sf *1 prologue de ia Walkure et de la tétralogie du
^■jeluug.
■}les°nt un écho dans Siegfried ; au premier
Sy, seene des énigmes entre Wotan et Miste, le
»»n forgeron qui a recueilli Siegfried ; au second,
«ispu te entre Wotan et Alberich.
ouuua vjvad * v>v. v* c**# uf f
l’obtenir il faudra traverser un cercle de feu infran-
chissable à qui connaît la peur. Nous la retrouvons,
à la lin de Siegfried, au sommet du rocher où
Wotan l’avait endormie a la fin de (a Walkure.
Soa éyeilleur, c’est Siegfried le héros sans peur.
C’est à iui qu’elle se donne après une résistance
Walkyrique dont l’amour ne tarde pas à triompher.
Carrerk (M,le). — chanteuse légère. — (Voyez
Waldvogel). ,
ËftDA.—La femme éternelle,âme de la terre,scieqap
et conscience des choses, songeuse et prophétesse,
berçant dans l’infini dé son rêve les origines et l’ave-
nir du monde. Et'4a n’apparaît que deux fois dans
la tétralogie du Nibelung, Au quatrième tableau
du Rheingold, lorsque Wotan hésitç à se dessai-
sir de l’anneau dérobé au nain Alberich et frappé
par celui-ci 4’une malédiction mortelle, Erda, rai-
née des dieux, 'émergeant du sol entrouvert.,;con-
jure le prince des Ases de renoncer à fonder son
pouvoir sur la force brutale. Déjà pour avoir donné
l’exemple de la violence, en arrachant à Aibericli les
trésors du Nitelheim.il est menacé dans l’éternité de
sa domination. Et Wotan, impressionné par cette
voix mystérieuse, abandonne l’anneau à Fafner et à
Fasolt, les Géants, préférant à la puissance maté-
rielle, dont ce talisman est le symbole, la puissance
morale, son charme idéal, et son impérissable jeu-
nesse personnifiés par Freia, Au troisième aete de
Mit acht Sch western
fîftg i(;|i dieii aqf,
Ce qui veut dire : Erda, science du mondé, t’a
donnée à moi, Brünnhilde.— Un point — Avechuit
sœurs, je t’ai élevée. — Faites attention au point.
Une virgule au lieu du point, et les neuf Walküres
n’ont qu’une mère. — Erda t’adonnée à moi, Brünn-
hilde (virgule) avec huit sœurs. — Mais il y a un
point. Brünnhilde a été élevée avec ses sœu rs, mais
celles-ci d’où sortent-elles ? Sont-elles plus âgées ou
plus jeunes que Brünnhilde? Leur mère, qui est-ce?
On ne sait pas, Le saura-t-qn Jamais ? Peut-être
n’ont-elles pas de mère ; peut-être Wotaii, d’un coqp
de sa lance do frêne, les a-t-il fait jaillir, tout ar-
mées, deqüelque roche calcaire ou granltlque.comme
Minerve sortit de la tète de Jupiter.
FAFNER, géant qui s’est transformé en dragon
pour jouir en toute sécurité du trésor du Nibelheim
que lui a cédé Wotan après la construction du Wal-
hall. Surpris dans sa tanière par Siegfried, il se
défend de son mieux, jetant la boue à la face de son
adversaire ; mais ni ges griffes ni sa gueule de mons-
tre n’intimidont le lieras qui lui plante en plein camp
la lame de l’épée do Nothung.
GrAne, cheval noir, appartient à Brünnhilde, ap-
paraît avec elle au second ac'te dé la Walkure,
quand elle invite Siegmund à la suivre au Walhall ;
Debhuxem.es pr Anvers 2.45 E. Ieet 2e!.,I.4ö E., 5.19,6.27 E.,(corr. dir de Paris),7.15, 8.15.
F. ,9. 17 E., 9.30 E., 9.59, 11.06 E., 12.09 E., 12.49, 2.3;) E.. oorr. dir.Paris, 3.43, (mercredi seutera.
4.37 E.), 4.43 E. pour Anv.-Sud, 4.50, 5.19E., 5.28 E., 6.39, 8.20 B.,9.01, 10 E.. 5, 11.12 E., 12.17.
, CHEMIN DE FER GRAND CENTRAL BELGE. - D’Anvsrs pour Lierre Ü.12, 7.11.9.21.
10.53, 1.33, 3.09, 5.17, 6.38, 7.25. — Aerschot, Louvain 7.11, 9.22, 1.33, 5.17, 7.25. — Ottimies,
Mourus, Lodelinsart, 7.11, 9.22, 1.33, 5.17. - Charleroi 7.11, 9.22, 1.33. - Berzee. WalSourt,
Marienb., Viraux 7.11,1.33. —Diest, Hasselt, Maastricht, Aix-la-Chapelle 7.11, 9.22 1.33,3.17.
LIGNE P’ANVERS-GLADBACH. — D’Anvgr3 pour Hérenthals, Gheel, Moll, Nearpelt
Ruremonde, Gladbaeh 6.12, 10.53, 3.09,6.38.
LIGNE D’ANVERS A CONTICH. — D'Anvers (Sud) pour Hobotea, Wilryei Vieux-Die
Cor.Lch et Lierre 6.02, 8.48, 3.18,7.18 soir.
PAYS DE WAES. — Avis. — Par suite du charriage des glaceï dans VEscaut devant An'
vers, le servicedes trains sera modillé, à partir le ce jo ir, cnui! suit : D' V iv jrs p » ir Gn 1
8.25, 10.55 U. mat ,12.45, 2 et3.35 h. soir. - De Gan I pour Anvers 7.05,9.10, 10 59 U. mit., 1 et
2 22 h. soir.
SOCIETE ANONYME DE NAVIGATION ESCAUT et RÜPEL à TAMISE. _ Service du
mou de Novembre, Décembre et Janvier. - E l semaine : D’vvvaas pour Tamise 3 h.
soir. - ,)e tamise pour Anvers 7 h. mat. — Di nauehes et jours fériés : DAavers pour Tamise
10 h. ma', et 3U. soir. — De Tamise pour Anvers 7 3) mit. et 12 30 û. soir.
ANNONCES :
Les annonces et réclames sont reçues »»«
bureaux de M. louis legros, rue de TAnunan 1
ouverts de 9 heures du matin à 6 heures du •=. ’>'
Pour les annonces de l’étranger on peut émau.'
ment s’adresser :
A,1*Anus, à l’Agence Havas, place uë la Bour*»
MM.john f. JONES <6 c», Slbis, rue du fÆ
Montmartre.
LanSShfiïCheZ MM DAVTE8 & ca’ P'cei,
- Po^^HOLU.ANDE.àMM.NrJGHetVA.N MTWAi-
a Rotterdam, et haasenstein & vobur àc5-
logne et a Amsterdam. ’
Pourl ALLEMAGNE, aM.RUJD.MOSSE, àCoIOOTe.
A BRUXELLES, a MM. LEUÈGUE & C«, du ..
teurs de 1 Office do Publicité et à l'Agence Eaïa»
89, Marché aux Herbes.
dames (fin du journal) la ligne.......
Faits-divers, la hgne................ n v 3)
Rubrique Anvers, la ligne.........”” »
Réparation j udiciaira, la ligne..!!!!!]] » a)_
Ce tarif n’est pas applicable aux annonce*
d émission et de souscription,
2^" Les annonces sont mesurées au liano
métré. — Les titres se paient d'après l'espar i:
, et parmi eux MM. Vinckenbosch,
nseil provincial, et Torsin, membre
i perriianente : douze membres ont
îffrâge universel.
libérale de Tongres s’est réunie sa-
anblée générale à l’effet de répondre
3 do la Fédération libérale.
î, elle a décidé qu’il y avait lieu de
les 41 et 56 de la Constitution. Quant
et 3, comme elles sont d’un vague
amaine des probabilités incertaines,
gé qu’il y avait lieu de les joindre
.4. ■ ■ ’ .
également (deux membres cepen-
isans du suffrage universel pur et
t ralliée au suffrage universel mitigé
ation proportionnelle, le législateur
conditions d’âge, de domicile, etc.
ubres ont été q’avis qu’il y avait lieu
it de voie ceux qui sont secourus
de bienfaisance, ces bureaux pou-
e certaine pression,
ime à demander renseignement obli-
conservatrice de Gand a délibéré
- la réponse à faire à la circulaire du
lération. Assemblée très nombreuse,
a été décidé qu’il n’y avait pas lieu
■ement à la circulaire de la Fédéra-
ions conservatrice que par un ordre
t la confiance absolue de l’assemblée
suent et dans les mandataires de
libérale et constitutionnelle de l’ar-
Bruges s’est prononcée en faveur de
ne révision, mais elle n’a pu réunir
• les diverses dispositions présentées,
gue discussion elle a décidé toutefois
it le régime électoral à substituer au
i y a lieu d’introduire la représenta-
lêlle à tous les degrés.
'Association libéralede Courtrai s’est
eur de la révision immédiate. Il a
i porte quelle extension du droit de
it mieux que le régime actuel, à la
: frit accompagnée de la représenta-
lelle.
■ès son comité, l’Association libérale,
fiée générale, vient de voter la révi-
de la Constitution relatifs au droit
tdmission du principe de la représen-
’ités.
ndustrie, marine, finances.
ûque d’Anvers. — Numéro du 10 jan-
La question Juive en Russie. —
i. Belgique ; Consommation de cliar-
in (le fer de l’Etat. France : Budget de
Chemin de fer; tarif par zone. — Cercle
iants. Enquête sur la question ouvrière
iché de Luxembourg. — Partie com-
Correspondance de Charleroi ;
.Uigie; sidérurgie; verreries; métaux;
peaux ne moutons; crins; ivoire.—
aère. — Annonooo. ’
iion de New-York en 1890. —
ice de 1890 il est entré dans le port
758 navires, dont 100 naviguant sous
outre un total de 5570 en 1889, 5291
1887 et 5979 en 1886.
,LLEMAGN E.
ice particulière du Précurseur).
Berlin, 10 janvier.
Bismarck, sa femme et son fils ainé
;oirée, chez le général von Lescynski,
. neuvième corps d’armée, à Altona.
ivait officiellement et il n’eùt cer-
invité les Bismarck s’il avait su
jn guerre * avec l’empereur,
mots. Il n’y a pas •• de guerre entre
et Berlin; mais un *• froid »,une tem-
seniblabie à celle qui règne depuis
r le centre de l’Europe et dont on
natin, la fin subite à Buoharest, où,
lit survenu un dégel printanier.
jriques; se réveille avec elle au bruit,
ser de Siegfried; meurt avec elle
.e la Goetierdacmmerung, elle se
er où brûle le cadavre de son époux,
•sonnage des Eddas et son .souvenir
ans les chants populaires des lies
emporta l’or de dessus la bruyère...
• la bruyère,il était plein de fureur...
ait aussi rapidement sur les rochers
ine. Jamais dans le burg d’un roi
orra son pareil. “ Le Grane de Bay-
s écuries du roi de Bavière. •>
’d, Grane reste à la cantonade, mais
state avec joie le réveil du fidèle
>r léger. (Voyez Mime.)
t ténor. (Voyez Siegfried.)
"e) forte chanteuse. (Voyez Brunn-
) eqntrallo. (Voyez Erda./
uiné d’Alberich, nain piteux et gro-
ux et vil, bossu, bancal et criminel.
11 UUUlJlkO OUI uiegfried, son fils adoptif et son élève,
pour reconquérir le trésor du Nibelheim. Pour cola
il faut tuer Fafner. Pour tqer Fafuqr, il fi}qt upe
açiiiè. Gqttp aripe, p’q?t l’épte Nótliuiig. Mais l’épée
est en pièces.'Qui la reforgera? Celui-lâ seul qui ne
connaît pas la peur, dit Wotan à Mime, dans la scène
des énigmes au premier acte de Siegfried. Certes ce
n’est pas Mime,qui a peur de son ombre et du soleil
lui-même. Ce sera Siegfried, l’enfant que Mime a
recueilli avec Siegliude mourante. Mais si Fafner
tombe sous les coups de Siegfried, celui-ci aura le
trésor et l’anneau. Mime ne l’entend pas ainsi, et
tandis que Siegfried pejbrge le glaive, le nain prépare
pn breuvage pàrébtiqué qti’il se flatte (ie lui servir à
litre de rafraîchissement après son è^nloit, Màîs l§s
révélations de l'oisqat} de là fbrêt déjouent ce sinistre
projet, et Siegfried averti envoie le gnôme au pays
des ombres.
Nothung (Urgence ou Détresse). Epée de Sieg-
mund reforgée par Siegfried. Elle seule peut tuer
Fafner, mais il faut pour en rajuster les fragments
brisés un héros qui ignore la peur. Elle seule brisera
la lance de frêne de Wotan. Le motif de l’épée est
l’uf) dos plus fréquents (je la tétralogie, et sa ïànfaré
iiersislanfeà lodQri d’âgacer prodigieusement les
anti-wagiiériens qui se consolent èii comptant mali-
éieusement ses retours périodiques.
Servais (Franz). Chef-d’orchestre de Siegfried
^jjçtyrf elje <juand Wotan la destitue de pes I qu’il à fait exécuter sans coupures au Théâtre royal
C’est peut-être comme cela que les choses se
passeront un jour aussi dans l’atmosphère politique
dont nous parlons, et ce serait déjà fait sans doute
si le bon vent savait de quel côté il doit commencer
à souffler d’abord.
On remarque beaucoup l’énergie que mettent les
Nouvelles de Hambourg, organe officieux de
Friedrichsruhe, à démentir le fameux mot : le roi
me reverra, qu’aurait prononcé le prince, sur un
ton de menace, avant son départ de Berlin. On a
beau prétendre dans certains journaux que la me-
nace a été proférée, à haute voix, le 21 mars, au
palais Radziwill, devant plusieurs personnas qui
pourraient en témoigner, les Nouvelles de Ham-
bourg persistent à nier et provoquent maintenant
les prétendus témoins à se faire connaître. .
Le prince de Bismarck ne veut donc pas que le
monde s’imagine qu’il ait menacé l’Empereur. On
répand môme le bruit à présent que le prince ne
voudrait pas reprendre ses anciennes fonctions.
Mais il souhaiterait évidemment que l’Empereur lui
tendît la main. Seulement, comme il l’a dit lui-
même, “ l’Empereur est"très fier ...
On avait prétendu que ie prince sç ferait élire
député, si l’on touchait à sa politique, pour venir la
détendre. On y a déjà toucheet tout semble indiquer
qu’on y touchera davantage encore dans un avenir
plus ou moins prochain, et cependant quand on a
offert un siège parlementaire à <* l’exilé de’Frie-
drichsruhe », cefui-ci a clairement fait comprendre
qu’il préférait ne pas l’accepter.
Il est vrai que les deux journaux qui affectent de
servir le prince : les Nouvelles de Hambourg et la
Gazette Générale de Munich, lancent souvent des
pointes, qu’ils aiment à faire l’éloge du vieil .empe-
reur Guillaume I « qui sè laissait guider, qui étu-
diait soigneusement les dossiers,qui Déchargeait pas
sa conscience d’injustices, qui savait où s’arrêtaient
ses connaissances’en matière de politique, » etc.Mais
ces insinuations, dont toute malveillance peut être
contestée, n’ont pour auteurs responsables que des
rédacteurs anonymes.
En un mot Bismarck n’a pas encorecassé de vitres,
il n’a pas coupé la corde entre Berlin et Friedrichs-
ruhe ; il est toujours au bout et attend qu’on la tire
et qu’on l’attire.
Dernièrement il a invité à FriedrichsruheM. Max
Berwér, publiciste d’une étonnante originalité (!) qui
vient de rendre compte de sa nouvelle visité «à
l’empereur secret des Allemands » ! M. Berwer qui
adore l’ancien chancelier, Mit également des insi-
nuations : <• En Allemagne il n’y a jamais eu de
césarisme et il ne doit pas y en avoir. Le césarisme
est une institution romaine; les Allemands veulent
un empereur dans le sens allemand, >• etc. etc. U
nous apprend que si le prince n’a pas dit que le roi
le reverrait, il n’a pas dit non plus que Guillaume II
serait son propre chancelier, car •• l’Empereur a be-
soin d’un chancelier comme le curé d’une cuisi-
nière » !
L’interviewer constate que le nouveau chancelier
« poursuit son chemin ennuyeux », aussi ennuyeux
que celui d’un facteur; que sous Bismarck la poli-
tique était bien plus attrayante; que Chaque jour il
y avait du neuf; qu’on a dansé autour “ du veau des
milliards » ; qu’au parlement on tuait souvent un
cochon ; (sic) qu’on lançait là meute des journaux
sur l’ambassadeur Moriér; qu’oii allait à la chasse
du blaireau Geffcken, enfla que Bismarck distrayait
le monde. ‘ ■ ----
Nôïrs n’en disconvenons pas, mais la publication
de M .Berwer, quelque plaisante qu'elle soit, n’atteste
plutôt qu’îf’esit 'cfe 'mauvaise’hiùneur. Nous appre-
nons aussi par cette occasion que le prince s’est ha-
bitué à fumer du Kanaster » hollandais, qu’il
achète très vieux et qu’il laisse même vieillir encore
“ jusqu’à ce que s’y mettent les vers, comme dans le
fromage de gruyère ». — Avis-aux amateurs.
Il y a colère et colère, comme il y a opposition et
opposition. Celle du prince n’est pas bien terrible.
C est de la colère ou de l’opposition diluée, du vin
avec de l’eau; elle a évidemment pour but de décider
l’empereur » à réparer ses torts », de lui faire dire :
Mettons fin au mécontentement de Bismarck,
Parfois les nouveaux défenseurs de l’ancien chan-
celier vont pourtant assez loin. Dernièrement les
Nouvelles de Hambourg écrivaient que <• l'empe-
reur entrait personnellement dans la lice des que-
relles journalières, sans songer aux conséquences
qui en pouvaient résulter ; qu’il était impossible do se
figurer que son sage grand-père et son père eussent
agi de mêmeet qu’en disant au ministre des cultes;
sic volo, sic jubeo, je veux cela et ie demande que
ce soit fait, il était empêché par la Constitution
de mettre son ordre latingen pratique.
On ne sait pas dans le public l’effet que ces piqûres
produisent en haut lieu : mais à Friedrichsruhe, on
en attend sans doute l’effet de la réconciliation dési-
rée, sans cela on n’y aurait pas recours.
Ajoutons, pour être complet, que bien des gens
attribuent plutôt au comte Herbert de Bismarck
qu’à son pere les articles des. Nouvelles, fin tout
cas si on finissait par s’en tacher — quoique jusqu’ici
on semble ne leur avoir témoigné que de l’indiffé-
rence ou du dédain — ce serait aux journalistes qu’il
faudrait s’en prendre, ]es Bismarck ne disant et
décrivant rien ouvertement.
PAYS-BAS.
D’après des renseignements de source officielle
qui viennent de nous parvenir la navigation dans
le port de Rotterdam n’a pas été interrompue un
seul instant, ni pour les navires de faible tonnage
ni pour ceux qui mesurent de 300 à 420 pieds de
longueur et quel que soit leur tirant d’eau.
C’est ce que nous constations dernièrement et c’est
encore vrai aujourd’hui.
Le chargement des navires de toutes dimensions,
ainsi que le déchargement, s’est effectué sans inter-
ruption.
On nous communique le relevé statistique suivant
des navires entrés dans le port de Rotterdam et des
navires sortis pendant les plus fortes gelées.
1890
30 décembre.
31 » .
1891
1 janvier...
2 » .
3 » .
4 » .
6 » .
7 » .
Navires entrés
Navires sortis
8
4
5
7
11
Total.....
A la date du 5 janvier il se trouvait dans le port
de Rotterdam 43 navires à Voiles et 72 grands
steamers.
de la Monnaie, à Bruxelles, et qu’il dirige magistra-
lement.
Siegfried. — Fils de Siegmund et Sieglinde, a été
recieilli avec sa mère mourante par Mime, le nain
forgeron qui l’élève par intérêt plutôt que par géné-
rosité, pressentant les hautes destinées du petit-fils
de Wotan, et comptant sur lui pour reprendre au
çlragoii Fafner l’anneau de Nibelung Alberich et le
trésor du Nibelheim. Le nain prend avec Siegfried
des airs de père dont le jeune homme n’est pas dupe.
Le nain tortueux et vil est odieux à son fils adoptif
qui se sent de la race des dieux. L’insolence du futur
héros irrite le nain qui jure de se venger. Au premier
acte, Siegfried reforge l’épée de son père, l’épée
Nothung qui, maniée par un héros sans peur, pourra
seule tuer le dragon Fafner. Au second acte, le
dragon vaincu, le trésor conquis et avec le trésor
l'anneau magique et le tarnhelm, casque de mailles,
Véritable heaume de Gygès rendant invisible celui
qui s’en coiffe, Siegfried averti par l’oiseau de la
forêt de la perfidie criminelle et de ses projets meur-
triers (voyez Mime) abat le nqin à sps pieds d’ùn couç
de son épée, Puis sur un second ayis de l’qiseau
chanteur, il ^japce spr”lé chemin du rocher clos
\Valklires pour y conquérir sa fiancée, la plus belle
des foraines, Bfünnhilde, la vierge endormie par
Wotan au milieu d’un cercle de feu. Au troisième
acte, Wotan essaye de lui barrer le passage ; mais
l’épée Nothung jadis brisée par le dieu dans la main
de Siegmund, prend victorieusement sa revquûhe eh
brisant à son tour dans la main de Wotan la lance
de frêne aux inscriptions puniques qui est le sceptre
du 4ieu- Dés Ases cèdent la place aux héros direc-
teurs' de l’humanité. Âu dernier tableau, Siegfried
enflammé de passion, croit découvrir, la peur au
moment qù i} déoquyre l'amour, en réveillant Rrifiih»
jiiicle, la Walkure, désormais sa femme.
Vérin, fiasse. (Voyez Fafner),
Wagner (Richard^ hommè de génie longtemps
contesté, aujourd’hui classé au premier rang des
maîtres; auteur de Siegfried et de /maint autre
chef-d’œuvre. Au banquet de Bayreuth, après la
première représentation de 1 ’ArgieaM du Niebehmg,
le comte -membre de la Chambre des
Seigneurs cfe Hongrie, lui porta un toast dont la
péromisôn est inspirée d’un épisode de Sieg fried ;
« Réveillée de son long sommeil par ht. magiè de son
baiser, la tragédie pourrai t lui dire comme Brünn-
hilde à Siegfried : Êeil dir, stegendes Licht !
Salht à toi, Lumière victorieuse! »
WàLDvoGEL. L’oiseau de la forêt, vois de la na-
BELGIQUE
Bruxelles, 12 janvier.
Les nouvelles de la santé de la princesse Henriette
sont plus rassurantes. A la demande du comte de Flan-
dre les médecins traitants, MM. Martiny et Havoit, so
sont adjoint M. le docteur Mélis, attaché au i« régi-
ment des guides. C’est celui-ci qui a passé la nuit de
samedi à dimanche au palais de la rue de la Régence.
Voici le bulletin rédigé par les honorables praticiens
dimanche matin, à 10 heures :
•< S. a. R. la princesse Henriette a eu une meilleure
nuit. Son état est plus satisfaisant.
» Le 11 janvier 91. »
Hier dans la matinée le Roi s’est rendu auprès de la
princesse au chevet de laquelle il est resté au delà d'une
heure.
L’après-midi à 2 heures, la Reine, accompagnée de la
princesse Clémentine s’est' également rendue au palais
de la rue de la Régence et est restée fort longtemps
auprès de sa nièce. Toute la journée l’affluence de visi-
teurs venant s’incrire et prendre des nouvelles de la
jeune malade a été des plus considérables.
. Dejiombreuses dépêches émanant des cours étran-
gères et demandant des renseignements sur la santé de
la prmcesseHenriette arrivent à tout instant à l’adressa
du comte de Flandre.
CHRONIQUE LOCALE
Réclamations. — Nos abonnés de Gand se
plaignent à très juste titre de l’irrégularité avee
laquelle ils reçoivent leur journal, depuis que les
glaces, entravent le service au bateau de passage, du
chemin de fer du Pays de Waes.
Notre correspondant de Gand chargé de la remise
rapide de nos journaux à domicile, désespéré lui-
meme nous prie de faire momentanément notre,
expédition par la poste, Dès aujourd’hui nos abonnés,
seront servis par oette voie.
Le Comité de l’œuvre de Y Hospitalité de Nuit et
de la Bouchee de pain, se disant que noblesse-
(\ -* R ouvert, comme nous l’avons annoncé, rue
de 1 Olirancle un second établissement de l’œuvré de
la Bouchee de pain, et a obtenu, à cet effet, d’un
généreux propriétaire la jouissance gratuite d’un
vaste local.
Le Comité a ouvert aussi rue de l'Aviron un
chauffbir public qui a été mis à sa disposition par la
ville. ' '
ture, écho des sentiments intimes de Siegfried - une'
des jilus poétiques créations de Wagner. On ne le
voit guère, mais on l’entend, et son ctlant est aussi
délicieux, dans sa vérité ornithologique, que sou
pangage est décisif. C’est l’oiseau qui révèle à Sieo--
ried, après que celui-ci a tué Fafner, la valeur dit
Lrésôr gardé par le dragon, et surtout la magie du
tarnhelm et de l’anneau. C’est l’oiseau qui l’avertit
de la rasade Mime, et l’engage à se défier de sa solli-
citude hypocrite. C’est l'oiseau qui lui révèle Brünn-
hilde et le conduit jusqu'au faîte du rocher où reposa
la vierge destinée, au héros sans peur.
Wandrrer. (Voyez Wotan).
WoiiFE (voyez Wotanj.
Wotan, dieu des dieux de la mythologie germa-
nique (Odin, dans la mythologie Scandinave), prince
des Ases, epoux de Frieha, déesse de l’hymen ; la eu,
dans \eRhcingol<t,une oontostation avec les Géants
sur le prix de construction de son palais, le Wal-
hall ; ôfc, plutôt que do leur livrer Freia, charme et
jeunesse du ciel et la terre, s’est acquitté en leur
abandonnant les trésors qu'il ravit au Nibelung Al-
berich,; sans en excepter son anneau d’or, l’Anneau;
du Nibelung, signe de la force matérielle. Chef des
dieux,Wotan est aussi le père des hommes. Erda lu i
ayant révélé la loi inévitable de la fin de toutes
choses, de la fin fies dieux eux-mêmes,c’est sur,l'hu-
manité qu’il compte pour vaincre les puissances bru-
tales ou ténébreuses. Il lui faut pour cela le con-
cours d’un héros. Ce héros, il le cherche dans la
Walkure : U ne le trouve que dans Siegfried. Wck
tan prend parfois des pseudonymes et des dég>-jSG
ments. C’est Sous le nom de Velse ou Wolfe Vlmml
qu’il est devenu le père do Siegmund. Sirll0 particu-
lier : Wotan est hoigne. Il n’a obtenu, qu’au prix de
son œil gauche Fricka, sa compare officielle .-mais
son œil droit lance des éclairs,,, et des veiliades qui
ont_fait nombre de victimes, ixans Siegfried Wotan
apparait sous un pseudonyme et un ccsîume qu’on
ne lui connaissait ni dans le Rheivgohl ni dans la
Wqlkure, H s’appelle le wandererde voyageur le
dieu qnî explore le monde pour contempler non pour
Créer, schauen, niefâ sekafftoi, pour légiférer aussi
et pour prolonger autant que possible une souverai-
neté qui lui échappé. Et il a remisé au magasin des
accessoires du Walhall te casque aidé, la cuirasse et
te bouclier du prince des Ases nom' coiffer un large
chapeau fia feutre gris et s'envelopper d’un manteau
Lieu, couleur du ciel, accoutrement qui dissimule sa
divinitédéjà décadente,
, Charles Tardieu,
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