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Fig. 35. — Saint John’s College, à Cambridge. — Intérieur de la chapelle.
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L’ÉMULATION.
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I do acknowledge to have receaved (sic) the summe of
one hundred pounds by the direction of M. B : Brusselles,
the first of April 1660.
Charles R.
puis une vignette intéressante représentant le
Christ ayant à gauche les saintes femmes, les
apôtres et fidèles, et à droite la Vierge, tandis que
l’inscription suivante se trouve à ses pieds :
Lazarus cedoni bethnia ppa Mechlinia traditr pressa.
Cette pièce est insé-
rée dans un manuscrit
qui contient un calen-
drier flamand datant
de 1460 environ.
En face de Saint
Johns College se mon-
tre
Divinity School
fort belle construction
bien conçue en gothi-
que du xvc siècle, par
M. B. Champneys, ar-
chitecte de Londres.
A l’intérieur, nous si-
gnalerons la bibliothè-
que et la salle de lec-
ture.
*
* ¥
Nous pourrions en-
core parler de maints
collèges de Cambridge,
mais si nous ne men-
tionnons pas Magdalcn
College, bien planté au
bord de la Cam, Jésus
et Downing Colleges,
émergeant de leurs
beaux nids de verdure,
Emmanuel, Sidney et
Christ's Colleges, inté-
ressants à des titres
divers, nous croyons
cependant avoir donné une idée suffisante des
beautés architecturales de la Cambridge universi-
taire (1).
Paul Saintenoy.
(A suivre.)
ARCHÉOLOGIE
Le Congrès archéologique d’Édimbourg en 1891
Rapport présenté à la Société d'Archéologie de Bruxelles.
Messieurs,
cceptant l’invitation que vous avait faite
l’Institut royal d’Archéologie de la Grande-
Bretagne et de l’Irlande, vous avez bien
voulu nous déléguer, M. Ed. Vander
Smissen et moi, pour assister au Congrès
archéologique d’Edimbourg, qu’a tenu
cette compagnie savante du 11 au 19 août
dernier.
Je vous dois, en retour de l’honneur que vous m’avez fait,
un rapport sur cette réunion scientifique.
Parti le lendemain même des journées si occupées de notre
Congrès de Bruxelles, je suis arrivé après dix-sept heures de
fri Nous nous faisons un plaisir, en terminant ces notes sur Cam-
bridge, de dire combien nous a été utile le Guide to Cambridge, de
M. G. M Hümphsv, M. D.; F. R, S. Nous y avons puisé de nombreux
renseignements.
trajet, en partie dans le rapide Flying Scotsman, dans la capi-
tale de l'Ecosse.
Le Congrès s’est ouvert par une « adresse » inaugurale de
sir Herbert E. Maxwell, bar1 M. P.
Lord Percy, président de l’Institut, occupait le siège de la
présidence et il avait autour de lui de nombreuses illustrations
de la science historique britannique. Citons sir John Evans,
notre savant membre d'honneur, M. le Dr Munro, l’éminent
secrétaire honoraire de la Société des Antiquaires d’Ecosse,
M. le Dr Anderson, conservateur du Musée des Antiquités
d’Edimbourg, M. A. Hartshorne, rédacteur de Y Archæological
J cumul, etc., etc., sans ou-
blier notre sympathique
confrère, M. Hellier-Gosse-
lin, secrétaire de l’Institut,
qui a été pour nous d’une
obligeance que nous ne sau-
rions assez reconnaître.
L’adresse de sir II. Max-
well est empreinte de cette
forme d’esprit si intéressante
et si piquante qui fait men-
tir le mot de Voltaire: « Il
ne faut point d’esprit pour
s’occuper des anciens événe-
ments », et qu'un seul mot
peut rendre, il n’est pas
français, c’est : humour. Et
c’est bien de ce mot seul que
je puis qualifier le spirituel
parallèle de l’honorable
membre de la Chambre des
Communes, faisant un rap-
prochement entre M. Old-
buck, l’antiquaire créé un
peu à son image par le bon
Walter Scott, en 1816, en
trempant Ins peu in ink in
which gall was very sparingly
infused! et Horace Walpole,
l’ami de Mme du Deffant et
le grand collectionneur d'ob-
jets d'art, l’un antiquaire, l’au-
tre dilettante, avec le savant
de nos jours, délaissant le
pittoresque des œuvres
comme leur beauté, mais les
interrogeant comme des té-
moins des âges passés.
Sir Maxwell insiste en-
suite sur la méthode à sui-
vre dans les recherches
archéologiques et émet le vœu que toujours on fasse des
rapprochements, des comparaisons d’objets de civilisation
différentes. C’est, dit-il, le seul moyen de faire progresser
la science.
Ce discours, interrompu fréquemment par les hear! hear! de
l’assistance, par les applaudissements secs, écourtés et sonores
des foules britanniques, bien débité par un orateur brillant, a
obtenu grand succès, succès qui nous a rappelé un autre pré-
sident, un autre congrès bien rapproché et un autre discours
inaugural marqué de la même distinction, du même humour,
du même succès.
L’après-midi, visite d’Holyrood palace, cette construction
en laquelle se résument sept siècles de l’histoire de l’Ecosse ;
visite qui a eu lieu sous la direction de M. W. W. Robertson,
F. S. A., Scot.
Ce palais est composé d’abord des ruines d’une abbaye sur
lesquelles Jacques IV bâtit, de i5oi jusqu’à l’époque de sa
mort, sa demeure, complété plus tard par Charles II, sur
les dessins de sir William Bruce de Balcaskie et Kinross, par
le maçon Robert Mylne, ainsi qu’en fait foi l’inscription :
FVN BE RO MYLNE MM 1 JUL 1671
Mais arrivons à la chapelle royale, reste enclos dans le
palais de l’abbaye primitive, fondée en 1128. Cette chapelle
ruinée n’est que la nef de l’ancien sanctuaire abbatial. Dans
le château royal se trouvent les appartements de Marie Stuart
et de Darnley, bien qu’on doive remarquer que les boiseries
du premier n’ont été faites que sous Charles Ier.
Le soir, ouverture de la Section des Antiquités par sir John
Evans qui rappelle qu’en 1856, l’Institut s’est déjà réuni à |