Full text |
f §43. - m.o 3
AUfVERS, Mardi 3 Jaiuler.
(ïlniilèinc iiuicc.)
TRBT
On s'abonne : à Anvers au bureau
du PRÉCURSEUR, Bourse Anglaise
N.« 1040; en Belgique et à l’étrange*
chez tous les Directeurs des Postes
JOURNAL POLITIQUE,
COMMERCIAL, MARITIME ET LITTÉRAIRE.
PAIX. — LIBERTÉ. — PROGRÈS.
Abonnement par trimestre
pour Anvers, 15 francs; pour la Pro-
vince, Utfrs.; pour l'étranger,20frs.
Insertions 25 centimes la ligne
Réclames T>0 » »
3 Janvier.
«JL’ESTIGX B lis TABACS.
Quand les finances d un Etat ne sont plus dans leur situation
normale, il n'est pas étonnant de voir surgir toutes sortes de
projets aux fins de combler le triste vide qui se fait remarquer
dans les caisses du trésor. Parmi ces projets, il en est souvent
de très recommandables; mais plus souvent aussi il en est qui
ne sauraient être acceptés qu’avec un danger réel. A propos
de la question des tabacs, il a été fait dans la Chambre des
Représentants des propositions que nous pouvons en toute sé-
curité classer dans cette dernière catégorie. MM. d'Uuart et de
Paillet surtout, ont tenu à honneur d'apporter leur contingent
au sein de Rassemblée législative.
Dans la séance du 24, M. d’Uuart voulait, en outre de l’im-
pôt à l’entrée des tabacs, trouver une nouvelle ressource finan-
cière au moyen d'une autre imposition : soumettre les débi-
tants detabacs à une iicence.Celte idée se rapprochait beaucoup
de celle émise quelque temps auparavant par M. de Baillet qui
n’était autre chose que la création du monopole des tabuos.
Quelque absurde que soient pour nous de pareilles proposi-
tions, nous ne serions pas étonné cependant qu’elles trouvassent
de l’écho dans certaines imaginations qui ne connaissant que
de nom les institutions qu’on préconise, n’hésiteront peut-
être pas à y applaudir comme à une nouveauté séduisante, il
n’y a pas à se tromper sur la valeur réelle de leur signification:
le progrès que nous avons atteint, ne nous permet point de
retourner en arrière sans compromettre gravement toutes les
conquêtes faites par nous sur le passé. Or, la réalisation de
l’une ou de l'autre des idées dont nous nous occupons pour en
montrer la véritable portée , nous ferait rétrograder d'un
demi-siècle et nous conduirait infailliblement à l’époque
des fermiers-généraux et à celle non moins édifiante de la
Régie des droits réunis avec tout son cortège de visites domi-
ciliaires et de vexations continuelles. On peutjuger d’ici com-
ment la population belge accueillerait des mesures qui vien-
draient sérieusement menacer celte liberté individuelle eteette
inviolabilité de domicile, qui sont aujourd’hui les plus belles
clauses de son affranchissement.
Deux mots sur la partie matérielle de la proposition de M.
d’iluart.
D’abord, l’honorable député de Virton a singulièrement
exagéré le chiffre des débitants de tabacs en Belgique. Le
nombre de 13,000 réduit de moitié resterait, nous en sommes
persuadé, encore au-dessus du chiffre officiel. L’établissement
des licences diminuerait certainement le nombre des débi-
tants, et plus cette imposition serait forte, plus le chiffre des
débitants deviendrait restreint. Cela se comprend aisément,
car il est difficile de supposer que les petits débitants de
tabacs, et il en est beaucoup, consentent à payer une licence
de 50 à 40 francs, quand tout le produit de leur commerce ne
s'élève quelquefois guère au-delà de 50 à 100 francs.
Indépendamment de ceci, il est à présumer que pour ob-
tenir un chiffre de rendement de quelqu’importance, insuppor-
table pour la totalité du commerce, on entraînera la réduction,
peut-être de plus de la moitié, des nombreuses petites fabri-
ques et détaillants de la frontière du midi. Le commerce d’in-
filtration est considérable sur nos frontières, et la suppression
forcée d’un certain nombre d’exploitations qui s’adonnent à ce
commerce, réagira alors sur l’infiltration elle-même. Par ré-
percussion, cet état de choses provoquera une grande pertur-
bation dans une industrie capitale qui nourrit des milliers d’ou-
vriers et fait largement participer le trésor à ses bénéfices, en
nécessitant tous les jours l’introduction d’une quantité plus
forte de matières premières étrangères.
L’industrie des tabacs est parvenue à décupler son impor-
tance depuis la séparation de la Belgique avec la Hollande.
En effet, nous voyons l’importation des tabacs d’Amérique
s’agrandir dans l’espace de 12 ans, de 2,000 à 20,000 boucauts.
Le chiffre de 1842 répond à ce dernier. Or, les 7|fOraes de ces
tabacs étrangers sont mélangés avec les tabacs indigènes, et s’ex-
portent ou s’infiltrent chez nos voisins. JNe serait-ce donc pas
une idée étrange que celle qui viendrait nous proposer sans
aucune compensation pour le pays, la destruction d’une indus-
trie et d'un commerce aussi importants ?
Voilà pourtant à quoi nous mènerait l’adoption de proposi-
tions pareilles à celles de MM.d’Uuart et de Baillet. La création
du monopole comme le système des licences serait funeste aux
intérêts généraux de la Belgique ; l’un et l’autre porteraient les
plus graves atteintes au commerce, à l’industrie et à la naviga-
tion. Par conséquent, le trésor ne saurait y profiter ; par consé-
quent aussi, ces honorables députés se sont proposés un but
parfaitement illusoire.
MOMMKXT »E HIIBEMS.
11 est une chose incontestable, c’est qu’Anvers manque de
belles et vastes places publiques. C’est même là une des causes
qui ont déterminé ce continuel transfèrement du simulacre du
monument de Rubens. Dans celte situation, il s’agissait de pren-
dre des mesures pour que le meilleur emplacement pût être
trouvé, non pas pour une statue quelconque, il est essentiel de
le remarquer, mais bien pour le bronze colossal qui représente
l’homme de génie dont le pinceau a jeté tant de lustre sur la
ville d'Anvers. L’image de Rubens réclamait un théâtre spa-
cieux, d’un aspect aussi sévère que possible; il fallait, en outre,
quelle fût placée en relief et que le spectateur pût la contem-
pler de loin. C’étaient là des conditions impérieuses. En les
abandonnant, on blessait nécessairement et à la fois les lois du
goût, de la convenance et de la perspective ; en un mot, on
manquait le but artistique que le monument de Rubens devait
atteindre.
Réellement, nulle de nos places publiques, prises au point
de vue de l’Art, n’était de nature à satisfaire à toutes les exi-
geances. Mais pour qui ne jouit pas du beau idéal, se contente
du beau relatif. Deux lieux seulement se prêtaient, sous ce rap-
port, auxnécessités demandéespour l’emplacement de la statue
de Rubens : c’était d’abord la Place-de-Meir, puis la Place
StL’-\Valburge. gj pime l’autre présentaient des difficultés de
diverse nature, au moins celles-ci n’étaient pas insurmontables.
Il y avait à décider entre ces deux emplacements, et en ce cas,
il eût été le plus convenable d'accorder la préférence à la Place-
de-Meir. Restait à déterminer le point d’où la statue pouvait
entrer le plus profondément, le plus logiquement dans les con-
ditions imposées par la structure de ce lieu.
La Place-de-Meir étant située plus au centre de la ville que
la Place Ste-Walburge et appelant par sa position, une concen-
tration puissante de l’activité industrielle et commerciale de
notre population; la Place-de-Meir par son étendue et l’impor-
tance dont elle jouit comme voie publique; la Place-de-Meir
réclamait plus que toute autre la possession du monument de
Rubens. C’est un avis qui est partagé par la plupart des hommes
de goût, par tous ceux qui ont suivi avec intelligence les
pérégrinations du simulâcre de la statue. D’ailleurs, on nour-
rissait cette pensée avant même que les essais eussent commencé,
et ceux-ci n’ont fait que confirmer celle-là; tandis que la Place-
Verte, avant comme après les essais, a été généralement con-
damnée. Ici les défectuosités de l’emplacement devenaient
chaque jour un peu plus saillantes; à la Place-de-Meir, les dé-
fauts existants suivaient une propension tout-à-faitcontraire.
L’opinon publique avait déjà prononcé; tout ce qui de loin
ou de près appartient aux arts dans la ville, avait déjà émis ses
vœux. On pouvait donc croire que le Conseil Communal ne
viendrait pas briser les espérances presque unanimes de la po-
pulation, et se serait empressé de satisfaire à ce qui pour lui
était en quelque sorte devenu une loi. Aussi la surprise, disons-
le, la déception fut grande quand on apprit l’étrange résolution
de nos autorités communales. On ne concevait point par quelle
aberration du jugement, celles-ci avaient pu consentir à sacri-
fier un beau monument, d'abord à la masse gris-sombre de la
cathédrale, et ensuite au touffu des arbres qui embrasserait la
statue comme un étau et la déroberait sottement à la vue. On
aurait parfaitement saisi l’idée de nos Ediles, s’il se fût agi d’un
groupe rustique ou amoureux, d’une divinité pareille à Hébé ou
à Leda, d’un Narcisse ou d’un Thyrté, le tout sur une moindre
échelle que les proportions du bronze de Rubens. Mais traiter
l’image grandiose de l'illustre peintre flamand comme si c’eût
été celle du dernier goujat de l’Olympe païen, était une chose
trop importante pour qu’un blâme général ne tombât pas sur
le choix mesquin, ridicule, dont le Conseil vient de se rendre
coupable. Ce blâme est même si énergique, que nous ne serions
nullement étonné si des protestations hautement manifestées
s’élevaient du sein de la population, pour faire révoquer un
décret rendu sans réflexions, et ce qui plus est, sans connais-
sance de cause. Peut-être que des réclamations fondées sur la
conservation des intérêts de l’Art, que des remontrances sages
mais fermes, parviendront à ouvrir complètement les yeux de
ceux qui ont travaillé en aveugles.
Il est vrai que la discussion a été assez animée dans le Con-
seil Communal et qu’il n’a pas tenu aux lumières de quelques-
uns de ses membres, MM. de Braeckeleer et Van Pelt, entre
autres, que la statue ait reçu une destination si déplorable.
Nous devons savoir gré à ces messieurs de leurs louables efforts;
ils emportent, d’ailleurs, la reconnaissance de tous les véritables
amis des Arts. Si certaines considérations , dans lesquelles il
est inutile que nous entrions ici, ont semblé de nature à devoir
faire écarter l’emplacement de la Place-de-Meir, le choix pou-
vait et devait à la rigueur tomber sur la Place-Stc-Walburge ;
premièrement, parce que celle-ci était la plus convenable après
ia Place-de-Meir, et secondement, parce que de celte manière
on trouvait une solution très économique à celle interminable
question du placement du monument de Rubens. En optant
pour la Place-Sl0-Walburge, on sauvait les 12,000 francs en-
gloutis par les constructions primitives, et l’on ne sortait pas
entièrement des conditions impérieusement réclamées pour la
situation d’un monument aussi colossal.
Mais la majorité du Conseil Communal en a décidé autrement.
Soit. Nous admirerons Rubens sur la Place-Verte. Mais on
conviendra que nous donnons aux étrangers une singulière idée
de notre goût et de notre sollicitude pour les Arts : après avoir
laissé pendant deux ans l'image de la plus grande illustration
de la ville d’Anvers, l’image d'un des rois de la peinture, se
morfondre dans une méchante guérite, il nous prend envie de
l’enfouir dans un enclos impénétrable à la vue pendant l’été ,
grâce aux rangées d’arbres disposées en parallélogramme des
quatre faces de l’emplacement !
La question du piédestal est également une chose importante
que le Conseil ne peut manquer de trancher comme elle vient
de le faire avec celle de la pose du monument. Il est impossi-
ble que nos Ediles donnent leur assentiment à cette forme filan-
dreuse qui simulait le piédestal de la statue et que nous avons
pu considérer à l’aise pendant les fameuses promenades : il
faut absolument qu’ils songent à lui subslituerquelque chosede
plus saillant — burlesquement parlant.
De cette manière, l’œuvre mémorable sera complète.
PRUSSE.
Berlin, 28 décembre. — Lejeune peintre belge de Biefve. dont le beau
tabeau historique la signature du compromis est si généralement ad-
miré ici, se trouve depuis quelques jours dans notre ville. La légation
belge dispose de l’argent que produit l’exposition, dans la rotonde du
musée, decette toile etdu grand tableau deGallait. De Biefvea été reçu
par le roi d’une manière très flatteuse, et aussitôt cet artiste rempli de
talent a été dans de nombreux cercles l’objet de l’admiration et de la
curiosité.
— La prohibition inattendue, en Prusse, de la Gazette universelle de
Leipsîck,a généralement produit uneimpression d’autant plus profonde
quecette feuille est extrêmement répandue ici, et même dans des lieux
publics fréquentés par la petite bourgeoisie.Cette prohibition n’est pas
absolue, elle se borne à la défense d’expédier ce journal parla poste;
ce qui suflit, au reste, pour anéanlircette feuille ou pour mettre à la rai-
son son propriétaire. Depuis quelque temps cetle feuille avait fait
une vive opposition contre les ministres, MM. Eichhorn et d’Arnim;
mais ce quia comblé la mesure et provoqué celte rigueur, c’est la pu-
blication d’une lettre de Herwegh au roi de Prusse, publication dont
s’est plaint l’auteur de la lettre lui-méme, qui S’attribue à l’indiscrétion.
Nous ne pouvons nous empêcher de déplorer amèrement que cette
mesure violente ait porté une nouvelleatteinle à l’espoir d’un progrès
dans le libre développement de la presse quotidienne. {G. de Cologne )
— On écrit de Posen, 2G décembre :
Je m’empresse de vous communiquer l’importante nouvelle que Mgr.
Martin de Douin. archevêque de Posen et de Gneseri, qui souffrait de-
puis quelques semaines delà jaunisse, et dont l’état inspirait depuis
huit jours une vive inquiétude à ses nombreux amis,est décédé d’é-
puisement aujourd’hui à 3 heures de l’après-midi, dans la 69““ année
de son âge.
SiSPAGNE.
On écrit de la frontière de Catalogne, le 25 décembre, au Phare des
Pyrénées :
« Huit jours avaient élé accordés à Barcelone pour faire une réparti-
tion plus équitable de la contribution de guerre, d’abord exigible sous
quarante-huit heures. Celte concession est une nécessité et non une
faveur : les projets de résistance des contribuables ont alarmé le quar-
tier-général. Des amis du gouvernement ont offert leur entremise pour
obtenir un rabais, qui sera de 50u,000 fr.; les 2 millions 500,000 fr. res-
tant seraient répartis entre les habitants de Barcelone en proportion de
la valeur de leur loyer.
» Les élections municipales connues étaient en faveur du parti mo-
déré; mais on disait que le gouvernement voulait les annuler. Le der-
nier dépouillement du scrutin devait se faire le 25.
‘ be brigadier Castro, qui a capitulé aux Atarazanas et qui a été ar-
rêté à Gironne, a été transféré decette ville à Barcelone, où il est détenu
au secret au lort des Atarazanas. A l’occasion des fêtes de Noël, on a payé
à l’armée, avec l’argent envoyé de Madrid, un des mois de solde arrié-
rés. Les hommes ne peuvent plus sortir de Barcelone ; les femmes mê-
mes, pour avoir des passeports, ont besoin de deux répondants.
* ha terreur continue à Gironne. Un grand nombre d’habitants de
Figuères, où beaucoup d’arrestations ont eu lieu, se sauvent dans les
montagnes ou en France. On annonce qu’un général Urru lia, qui passe
pour être aussi féroce queZurbano, doit venir prendre le commande-
ment de la province de Gironne. Zurbano aurait dans la Haute-Catalo-
gne le commandement d'une colonne mobile. Des voyageurs arrivés de
Gironne, fuyant le doux régime de Zurbano. ont raconté qu’il avait fait
fusiller quatre personnes le 21. Cependant il était malade, et ne quittait
pas le lit. »
— On écrit de Madrid, le 22 décembre :
« On parle, quoique d’une manière vague, d’un voyage que le régent
se propose d'entreprendre à travers les provinces de l’Andalousie.
Comme l’opinion de ces provinces est favorable au traité de commerce,
on croyait que celle tournée aurait pour objet de préparer les voies à
la conclusion de cette importante affaire. »
FEAA’€E.
Paris, janvier.— Les réceptions étaient très nombreuses hier soir
au palais des Tuileries à l’occasion de la nouvelle année et ce matin les
voitures armoiriées affluaient dans la cour du Carrousel.
Ou attendait avec intérêt depuis quelque temps le jour où le corps
diplomatique devait adresser une allocution au roi afin de savoir si le
représentant de la Russie se présenterait aux Tuileries. Ou nous assure
que M. de Kusseleff s’est rendu aujourd’hui à la cour et que le roi après
avoir répondu à la harangue de M .d’Appony, a causé quelques instants
avec le diplomate russe.
Le roi paraissait jouir d’une santé excellente, mais toutes les person-
nes qui ont élé à même de le voir aujourd’hui ont remarqué une teinte
de trisLesse profonde répandue dans tous ses traits.
— 1ms députations des membres des deux chambres aux Tuileries
étaient très nombreuses aujourd’hui. On compte, dit-on, près de 350
députés présents On croit que plus de4O0 députés assisteront aux pre-
mières opérations de la session.
— On lit dans le Constitutionnel ;
« D’après des bruits qui se sont accrédités depuis quelques jours au
Palais, une nouvelle enquête serait faite eu ce moment sur l’assassinat
demeuré impuni du sieur Guibert, célèbre par le procès des cartes bi-
zeaulés. Ou parle d’arrestations qui auraient eu lieu et qui se rattache-
raient indirectement à l’instruction à laquelle donne lieu à l’étranger la
mort de M. Aymé Sirey. »
— La corvette la Prévoyante , revenant de Bourbon , a effectué son
retour en France par Cayenne et les Antilles françaises pour y déposer
du café en coque rapporté de Moka, afin de renouveler dans nos colo-
nies les cafiers qui ont beaucoup dégénéré.
— la chasse al loup.— On lit dans le Persévérant, de Limoges :
*• Un affreux accident est venu affliger, lundi dernier, la commune de
Sainl-llilaire-Bonneval. Une battue avait été organisée sur une pro-
priété de M. de Voyon, pour arrêter les ravages des loups. Plusieurs
paysans y étaient occupés, et elle n’avait produit aucun résultat, lors-
que l’un d’eux vit remuer dans un fourré de genets un objet de couleur
grise, sur lequel il s’empressa de tirer un coup de fusil. Quel ne fut pas
son désespoir lorsqu’on accourant pour voir le résultat, il trouva un de
ses amis baigné dans son sang.
» Le malheureux blessé a survécu; mais son état laisse peu d’espoir.»
— Eliillctiia île la 'Bourse. — La réponse des primes a donné lieu à
quelques affaires assez importantes. On ne s’occupait du reste que de
ia liquidation, et à partir de 2 l[2heuresles cours ont fléchi de quelques
cen limes.
La rente 3 p.c.a ouvert à 79; elle a fait79 10, et elle est retombé à 795.
La rente 5 p. c. a ouvert à 119 75 et reste à ce prix après avoir fait
119 70.
La réponse des primes s’est faite sur le 3 p. c. à 79 et sur le 5 p. c.
à 119 75.
Les autres valeurs donnaient lieu à peu de transactions: l’actif était
à 24 5(8 ; la passive à 4 ; l’emprunt belge de 184J à 104 R2; le 5 p. c. bel-
ge à lu4 et l’emprunt romain à 104.
On lit dans le Journal du Loiret Au 28 décembre:
« Le commandant Lelièvre est arrivé à Malesherbes le 22 de ce mois.
Les habitants de cette ville,informés à l’avance de l’arrivée de ce brave
militaire, avaient organisé un banquet en son honneur. Ce banquet,
présidé par M. Hutteau.anéien soldat de l’empire et maire de Malesher-
bes. avait réuni 82 convives La table du festin avait été disposée de
telle sorte qu’elle laissait un vaste espace où le public était admis et
pouvait circuler. Au-dessus du siège du commandant Lelièvre avaient
été placées en trophée les trois épées d’honneur qui lui ont élé offertes
par lesvilles d’Angers, de Strasbourg eide Péronne.
» Plusieurs toasts ont été portés Celui de M. Hulteau, président, était
ainsi conçu : Aux défenseurs de Mazagran! l.e courage de ces héroïques
soldats prouve que notre jeune armée est digne des vieux guerriers de
l’Empire. A l’armée d’Afrique! à Lelièvre, notre brave compatriote! Un
toast a été porté en ces termes au président du banquet : An maire de
Malesherbes, au vieux soldat de l’Empire, aux deux braves que celle fête
réunit. Le commandant Lelièvre s’est levé à son tour, et dans une sim-
ple allocution il a exprimé aux convives la reconnaissance que lui fai-
saient éprouver tous ces témoignages d’estime et d’attachement.»
Nécrologie de I8IÎ.
Souverains, princes et princesses — S. A. R. Mgr. Ferdinand-Philippe-
Louis-Charles-Henri d’Orléans. dncd’Orléans.pj ince royal de France; la
princesse Caroline-Louise-Marie, fille du duc régnant de Mecklen bourg;
l’archiduchesse Herminie , tille de l’archiduc palatin; Paul-François,
grand-duc de Mecklenbourg-Schwerin.
Maréchaux du Erance.—Moncey. duc de Conegliano, Clauzel.
Pairs de Erance. — Le duc deCustries, lieutenant général; le comte
Siméon; le comte Rampon, lieutenant-général; Le Seigneur de Bayen-
ghemjle marquis de Talhouet;le baron Dulour;lecomte Davoustjle duc
de Conegliano; Humann; Berlin de Vaux; Donatien de Sesmaisons; le
comte de Panis,ancien pair;le baron Nugues de St.-Cyr;le comte Petet, |