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Pierre Paul Rubens.
62. Le Christ entre les larrons.
C’est le moment où les Juifs, pour ne pas laisser en croix les
corps des suppliciés le jour du grand sabat, leur cassent les os
pour les faire mourir; mais voyant que Jésus était expiré, le
centurion Longin lui perce le côté de sa lance.
C’est un des plus beaux monumens de la gloire de son auteur.
Le corps du Christ est un chef-d’œuvre de pensée et d’exécu-
tion; il n'offre aucune trace convulsive de souffrance, il est dans
une position de tranquillité et de caime, comme pour recevoir
de nouveau l'âame-divine qui doit le ranimer pour un état de
gloire. La figure du bon Laäarron oflre, avec les expressions de
douleurs ai s de la résignation et de la confiance, el-
les forment une opposition heureuse avec les contractions effray-
1 rime et de supplice, quiont mème
quelque chose de hideux; mais qui sont l'effet des souffrances
et du désespoir. Rubens y a montré une connaissance profonde
d'anatomie. La Madelaine au pied de la croix fait un mouve-
ment des mains, comme pour repousser la lance du centurion
et le conjurer de ne pas faire cette dernière insulte à son maitre.
La douleur de la Vierge est profonde ; mais forte des promesses
de son fils, elle n’en est pas affaissée. Les chevaux que montent
les deux cavaliers. sont d’une grande beauté, celui du coin qui
semble se jouer, est une idée heureuse qui fait diversion. La
disposition un peu tournée de la composition semble être choi-
sie pour lui donuer plus de ressort et de nature.
erbe morceau est de la plus belle exécution; d’un co-
d’une touche ferme.et hardie, d’un clair.
antes de son compagnon
Ce sup
Loris riche et varié;
à ; ; rare
chscur sagement raisonné; et l'effet est de la plus grande vérité :
il y règne un ton vigoureux et une teinte forte qui conviennent
au sujet. Notice de Mr SNxEns.
Ce tableau précieux ornoït; autrefois, le maître-autel de
cette église.
Le méme.
63. Le Christ mort sur les genoux de Dieu le Père; ce
F
tableau représente proprement la sainte Trinité.
C’est un beau tableau: le Christ est bien en raccourci; mais
la 1ûte est peu belle, elle est sans noblesse.
;
e supprimée des Grands-Caimes
Ayant appartenu à ES
de cette ville.
Pierre Paul Rubens.
64. Esquisse de l’arc de triomphe pour l'hôtel de 1a
Monnoie,
Le méme.
65. Idem pour l'Hôtel-de-ville.
| Le méme:
66. Idem avec un Char.
Le méme.
Idem avec Quadridge.
Le même.
68. Esquisse ayant en bas-relief une bataille.
N.B. Ces cinq Esquisses furent faites pour les arcs de tri
omphe crigés à l’entrée de l’Archiduc Ferdinand. Ils ont exis-
tés dans les magasins de la Maison-de-ville jusqu’avant la révos
lution francaise, mais alors ils ont été brisés ou vendus.
Le méme.
69. Le Christ en Croix.
Ce tableau est vraiment beau, il est d’un grand style et exéx
Cution ferme, tout-à-fait digne de ce grand peiniree
Le même.
70. La Descente de Croix.
Esquisse très-finie de la fameuse pièce, placée dans l’église
de Notre Dame, déjà citée.
Ant. Van Dyck.
71: La mère de douleur.
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C’est un beau tableau en tout: les têtes sont supérieurement
îles # . , .
belles, et la couleur y est exprimée avec sentiment.
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Les trois derniers tableaux ont appartenus à cette église
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