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Sauveur du’ monde, la Vierge prêté à reprendre le
petit Jesus , tandis que les autres personnages prennent
part avec tendresse à ce qui $e passe; c’est un beau
tableau, le sujet est parfaitement bien représenté, la
couleur est belle, et l'architecture bien soignée ,
peint par De Lin, d'Anvers; c’est dommage que la mort
nous a arraché si rapidement un si bon peintre. La
première figure à gauche est le portrait de l’auteur.
Les petits tableaux, peints sur le marbre, à côté de
l'autel, sont de H. Van Baelen; ils sont touchés avec
esprit.
Sous les croisées sont deux tableaux; le premier re-
présente l’Annonciation de la Vierge, peint par Van-
der Borcht. Le second représente l’Adoration des
bergers, peint par un disciple de T. Van Loon.
On voit dans cette chapelle les tombeaux des prin-
cipaux bienfaiteurs , comme celui de Houtapel,
seigneur de Ranst, de sa femme Cornéli Boot, et de
leurs filles Lucrèce-Susanne, et Christine-Justine, qui
ar dévotion envers leurs patronnes, ont fait sculpter
Fe deux superbes figures en marbre blanc, qu’on
voit à gauche.
À FPautel de S.\ Joseph, au bout de la nef, à la
droite, le tableau , représentant la sainte Famille, est
peint par un élève de Rubens.
Le maïître-autel et tout le chœur sont de marbre,
décorés sur les dessins de Rubens, le tableau peint
par C. Schut, représente l’Assomption de la sainte
Vierge, sujet bien composé, d’une belle facon de
faire, d’une bonne couleur et d’un effet piquant.
S. François de Borgia, S. Ignace, S. Francois Xavier,
et S. Stanislas Koska sont quatre belles figures de mar-
bre, placées dans les niches au chœur; elles sont
du sculpteur E. Quellyn.
L’autel, au bout de la petite nef, à la gauche, dé-
dié à S. Francois Xavier, est de marbre et beau.
Le tableau d’autel représente la Vierge avec l'Enfant
Jesus, on voit à ses genoux saint Xavier et un Ange;
il y a une grande finesse dans le dessin, une bonne
couleur ét des têtes très-belles : c’est un beau tableau,
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peint par G. Seghers, ainsi que les deux tableaux aux
deux côtés, peints par Schut.
On trouve la chapelle de saint Ignace, dans la pe-
tite nef, à la gauche, vis-à-vis de celle de la Vierge;
tout l’autel et la chapelle sont de marbre, le bas-relief,
sur l'autel, représente la Vierge et l'Enfant Jesus por-
tés sur un nuage, et au bas S. Ignace dans le désert :
c’est l'ouvrage d'Alexandre Van Papenhoyen, sculpteur;
il y a du mérite et des têtes avec finesse, mais les dra-
peries-sont maigres et de mauvais goûte
La table de la communion, aussi de marbre blanc ,
par le même sculpteur, est d’un travail et d’un fini
très-précieux. ;
À droite au-dessus du confessional, on voit un su-
perbe tableau peint par G. De Crayer, représentant
un cavalier à qui un prêtre présente la communion, le
premier succombe en approchant, comme pour dire
qu'il n’en est pas digne, des personnages de sa suite
le soutiennent, et un page tenant son cheval par la bride,
tandis que plusieurs cavaliers ainsi que des femmes ;
sur le premier plan , s’étonnent de ce qui se passe.
S. Jean Népomucène , belle figure de marbre faite
par Vervoort, le vieux, est placé dans cette chapelle.
Cette église est soutenue par 38 colonnes isolées ,
avec un entablement enrichi d’ornémens, une voüte
en plein ceintre, deux galeries sur les bas côtés.
Sur la galerie , il y a deux autels en marbre , et
une magnifique boïserie.
Eglise de S, Joserx,
ou le Monastère des Thérésiennes Espagnoles.
Les Thérésiennes s’établirent à Anvers en 1611, 0n
les appelle espagnoles , parce que la yénérable mère
Anne de saint Barthelemy, espagnole, compagne de
sainte Thérèse, qui est morte entre ses bras, en est la
fondatrice. Leur monastère fut aussitôt en grande ré-
Pütation par le tombeau de cette vénérable fondatrice
Morte dans cette maison le 7 juin 1626. |
