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est composé avec génie ct d’un bon goût de dessin , la
couleur est fausse, c’est-à-dire, les chairs sont trop
rougetres ; l'effet en est aussi trop
Les deux autels sous le jubé, à l’entréé du chœur,
sont enrichis de deux tableaux, le plus cstimable est
peint par Théodore Boyermans: c’est une Assomption ,
d’une bonne couleur.
Le Tableau , à l’autre côté, est peint par E. Quellyn;
il est dur et sec, et porte toutes les foiblesses de la
vieillesse du peintre: c’est sen dernier ouvrage.
Le jubé de marbre, avec des colonnes d'expression
ionique, est bien composé et bien exécuté; le Maître-
Autel , aussi de marbre blanc et noir, : :s colonnes
torses, est un’ des plus beaux de la Ville, la f
marbre, au milieu, représente S. Jacques en habit d'E-
vèque : c’est une belle figure du Sculpteur Queliyn, qui
a donné les dessins du tout ensemble, et qu’il a exécuté
avec Willemsens , autre bon Sculpteur.
gure de
Paroisse de S. ANDRÉ.
L'église paroissiale dé S. André n’a eu son commen-
cement qu’en 1529 suivant la concession du chapitre de
la cathédrale, conçue en ces termes: les doyens et
chapitre de l’église de Ste. Marie d'Anvers, des
procurer la propa ation et la facilité du service divin,
sur l'ardente requisition de liliustrissime prince: |
guerite d'Autriche, et pour satisfaire aux desirs des
habitans , ont consenti, autant qu’ils en ont le pouvoir,
d’ériger une nouvelle paroisse sous linvocation de St.
André , le 29 Mai 1529. ,, Avant cet établissement l’égli-
se appartenoit aux Augustins de la congrégation Saxone ,
qui avoient été reçus dans la ville en 15:14; car jus-
qu’en Pannée 1471 { selon le témoignage de Scribanus }
il n’y avoit qu’une paroisse, savoir la cathédrale. Aïore
xd nombre de communians , auxquels un seul
ouvoit suffire , fit prendre le parti d'établir
dans la
représente L
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couvre de son bouclier un jeune home, En foudroyant
de sa main droite les plaisirs et les vices , désignés par
des femmes jolies , l'amour prend la fuite désolé d’avoir
perdu sa proie : ce sujet est composé avec esprit et
génie , correct de dessin , les têtes sont jolies, et la
plus belle couleur a fait croire ce tableau de Van Dyck;
il est peint par E. Queliyn.
Dans la chapelle du $. Sacrement; l’autel de marbre
est bien décoré d’un tableau peint: par Eyckens, le
vieux; il représente la. Cène, il est bien composé et
les têtes sont belles, mais les ombres sont trop noires.
Ici, vis-à-vis, est un mausolée élevé à la mémoire
de la reine d'Ecosse, Marie Stuart ; son portrait est
magnifiquement peint , et tout l'ouvrage en marbre
a eté fait aux dépens de deux dames angloises , ré-
fugiées dans cette ville.
En entrant dans le chœur, à gauche, on admire la
figure de St. Pierre qui tient sa croix ; c’est absolux
ment un chef-d'œuvre du soulpteur Quellyn.
Le St. Paul, à l’autre côté, est du sculpteur Zielens.
Le maître-autel est tout en marbre, les basreliefs
sont d’une grande beauté; ce bijou est Pouvrage du
sculpteur Verbruogen , et provient de la ci-devant
abbaye de S. Bernard.
À gauche , dans la chapelle de la sainte Vierge ; on
ne voit qu'un tableau , qui représente la sainte Fa-
mille ; peint par Quellyn.
Vis-à-vis, en sortant, est placé un beau tableau,
qui représente le Martyre de S. André, peint par Otto-
Venius. Cette pièce a remplacée l’épitaphe de Jean
De Wael, qui avoit pour tableau Notre Seigneur mort
descendu de la croix, la Vierge auprès, les mains
jointes , dans la plus vive expression de la douleur,
S. Jean pleurant, et la Magdaleine qui baise les mains
du Sauveur, c’est un très-beau tableau , peint par
Van Dyck, selon les anciennes chroniques de la ville ;
ce tableau n’est plus dans l’église, mais il existe encore
en cette ville. (*)
es
{*) Chez le Sr Nicolié, rue des Pelerins |