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diverses statues. On commença à la bâtir l'an 1560 sur
les dessins de Cornille Floris; la façade a 250 pieds
de longueur. En 1576 elle eut le malheur d’être brûlée ;
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mais en 1581 on l’a rebâtie telle quelle est à présent,
et comme il est inscrit sur le tuyau de la cheminée à la
droite du spectateur. Il y a là, dans une salle: grande
et claire, au deuxième étage, une bibliothèque pu-
blique , tous les jours, excepté les dimanches et jours
de fête, ouverte de 9 heures du matin à 4 heures de
l'après-midi.
Ce superbe édifice renferme plusieurs beaux ta-
ta
bleaux anciens et modernes , entre autres iouies les
principales batailles qui ont eu lieu dans les environs
de la ville, du temps des espagnols, comme celle de
Calloo , où le prince Ferdinand remporta la victoire
le 21 juin 1638, peinte par Gillis Peeters et Millet,
c’est un bon tableau. Le plafond ; en rond, dans d&
salle du petit collége, peint par Pellegrini , représeM=
te la Justice qui foudroie les vices ; il y a une bélle
manière et l'exécution la plus facile. Dans la grande
salle on voit un magnifique portrait du roi Guillaume L.,
peint par Mr M. Van Brée, ainsi qu'un tableau capi-
tal, par le même.
En 1713 le magistrat a fait abattre 29 maisons, qui
étoient sur la grande place , pour la rendre plus belle
et plus spatieuse.
BOURSE,
La Bourse, une des plus belles de l'Europe ; fui
bâtie en r53r par le magistrat, pour favoriser le com-
merce ; elle est soutenue par 44 pilliers de pierre bleue
tous taillés différemment, ainsi que les plafonds de la
voûte, qui sont d’un dessin différent, et forment 2
galerie tout au tour de la place, elle 'est décorée paf
deux tours bien bâties, avec une horloge et un cadran
solaire ; sa longueur est de 180 pieds et sa argeur
de 140. Ce bâtiment a coûté trois-cent-mille écus. I
y à aussi plusieurs voûtes souterraines, qui S6rvémt
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de magasins : et pardessus plusieurs salles, oceupées
par le tribunal et la chambre de Commerce, qui y tien-
nent leurs séances.
PLACE VERTE.
Cette place servoit autrefois de cimetière et étoit
alors environnée de murailles; du côté du marché aux
souliers ou du sud il y avoit une rangée de maisons
PRE démolies pour en faire une place ouverte et
carrée comme elle est à présent; la foire s’y tient deux
fois l’année dans des baraques neuves et uniformes.
On y est en toute sûreté, parce que les voitures n'y
entrent pas, ce petit parc étant séparé des rues adja-
centes par des chaînes attachées à des pieux de pierre
bleue. Il y a de belles maisons et de beaux cafés alen-
tour.
PLACE DE VENDREDI.
Ainsi nommée parce que tous les vendredis de l’an-
née on y vend publiquement tout ce qui s’y présente.
Sur cette place an voit un beau frontispice, sur la porte
duquel on voit Hercule accompagné d’une belle femme
qui tient un cartouche sur lequel on lit Labore et Con-
stantia; ce groupe est fait par le sculpteur À, Quellin
sur le dessin de Rubens. Dans cette maison est la fa-
meuse imprimerie de Christophe Plantin, continuée
par ses descendans Moretus, où il se trouve de beaux
et précieux manuscrits ; peintures ; sculptures et autres
choses rares.
SALLE DU SPECTACLE.
On a bâti en ryrr un très-beau théâtre qui appar-
tient à l'administration des Pauvrés de la ville; le 4
mars 1746 il fut brûlé par un accident imprévu, mais
les aumôniers le firent reconstruire en 1751. Les artis-
tes françois ÿ donnent ordinairement quatre à cinq |