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Dans la grande nef on voit encore deux autels em
marbre , les tabieaux sont peints, l’un par J. Franck
et l’autre par Pepyn.
Le jubé soutient un magnifique jeu d’orgue , qui
fait plaisir à tout amateur.
Paroisse de S. Pauz,
Autrefois celle ‘de RR. PP. Dominicains.
L'Eglise paroissiale de S. Paul, ci-devant les Domi-
nicains, doit son établissement à Henri IL due. de
Brabant, en 1246 , et fut bénie par Albert le Grand,
évêque de Ratisbonne. Elle se trouva avec le tems trop
petite; on la rasa jusqu'aux fondemens en 1547 pour
en construire une nouvelle plus vaste et plus magnifi-
que, elle fut brûlée par la fondré en 1679 ainsi que
la tour; mais elle fut bientôt retablie, telle qu’on la
voit aujourd’hui. Le terrain de l’église et celui du cou-
vent ont été donnés par Guillaume de Liere.
En entrant à droite on voit l’autel en marbre du
S. Sacrement, le tabieau est peint par Sallaert, il re-
présente l’assemblée d’un Concile; la composition est
belle et pittoresque, le dessin en est correct, mais il
paroit d’un faire sec et trop noir dans les ombres.
En face, on voit une épitaphe dont le tableau tout
en cuivre rouge représente l’Adoration des Mages; il
est artistement ciselé.
A l'autel , à la droite de l’entrée du chœur, on
voit. Notre Seigneur mort, soutenu de la Magdeleine,
de.S. Jean et de quelques Anges, supérieurement
peint par G. De Crayer.
À l’autel de S Dominique, à gauche, ce Saint se
donne la discipline, un ange le soutient, et la Vierge
descend du ciel avec d’autres Saintes; cette apparition
est bien composée, sur-tout agréable pour la couleur
et la finesse dans les têtes : il est peint par G. De
Crayer.
La figure de marbre, qui représente sainte Rose ,
est du sculpteur A. Quellyn; elle est belle.
A côté on voit le superbe autel du Rosaire, tout
en marbre, il a pour tableau une copie, peinte par
ss ( 37 ) &
De Querteumont, d’après Cararvagio ;, il teprésente
S. Dominique et d’autres réligieux qui distribuent le
Tosaire au peuple: Poriginal orne maintenant la gale-
rie de Vienne, sur la ‘démande faite par Joseph IL,
lors son voyage dans les Pays-Bas, à condition de
faire peindre une copie à ses frais, qui est celle qu’on
y voit aujourd'hui.
Sous les croisées, à la gauche, sont représentés les
Bergers qui adorent l'Enfant Jesus dans la, crêche :
beau tableau, peint par Rubens; les figures sont plus
grandes que nature. 7
ÂAu-dessous sont placés trois tableaux : le premier
représénte la Flagellation de Jesus-Chist, peint par
Rubens; il est d’un grand mérite, et d’une vigueur
de couleur étonnante et transparente; on le croi-
toit peint depuis peu de temps, tant il est frais. Celaï
du milieu, où Jesus-Christ porte sa croix, est peint
par Van Dyck; e’est un tableau plein dé mouvement
et d'une grande force de couleur, qui a de très-bonnes
parties ; mais le maître y est sorti de sa manière et n'y
a pas gagné. Le troisième représente le Christ en croix
entre la Vierge, S. Jean et la Magdelaine , peint par
JT. Jordaens ; sile dessin répondoit à la beauté du
coloris, ce tableau pourroit entrer en rivalité avec
les meilleures productions de Rubens.
En retrogradant, on voit la sainte Vierge de douleurs,
en marbre , on ignore le maître, il est certain que
cette figure est d’un grand fini.
Tout à côté on voit un tableau qui représente notre
Seigneur avec les disciples d'Emmaus, peint par J. E.
Quellÿn : ce sujet est spirituetlement composé, bien
dessiné et d’un bel effet.
Les quatre Marines , peintes par J. Peeters, sont
foibles en tout.
Le tableau suivant , représente saint Matthieu lapidé ,
peint par Herresouts; c’est une composition dans la-
quelle il y a quelque mérite ; les ombres sont trop noires.
, L’autel de marbre, très-grand, dans Île chœur ,
d'une bonne architecture , avec des colonnes, est
l'ouvrage du sculpteur Verbruggen , ainsi que la belle |