Full text |
Deuxième exemple :
Modèle A.
Chapiteau double des ruines de l’abbaye
de Saint-Bavon, à Gand.
ENSEMBLE DU MONUMENT.
Troisième exemple :
Modèle A.
ENSEMBLE DU MONUMENT.
1er exemple :
Phénix chinois.
99
L’ÉMULATION.
100
Beulé, Mauch, Durand, etc.—Voirie moulage en vraie gran-
deur, au Musée des échanges, à Bruxelles.)
De savants archéologues ont
cru reconnaître des vestiges de
ce monastère du vne siècle. On
a, du reste, trouvé la dalle funé-
raire de l’abbé Florbert, mort
en 661.
Les Normands saccagèrent
plusieurs fois l’abbaye.
En 895 on aurait commencé
la construction du chœur de
l’église conventuelle.
Saint Gérard et l’évêque de
Noyon tuent ccnstiuiie la crypte de la Vierge, qui tut con-
sacrée en 1148 par Anselme, évêque de Tournai.
Après la révolte des Gantois contre Charles-Quint en i53g,
ce monarque résolut d’établir une citadelle dans le quartier
de Saint-Bavon.
Le modèle fait partie de la porte d’entrée de la crypte de
la Vierge, qui, selon Van Lokeren, serait antérieure au
xne siècle.
Ouvrages à consulter :
Schayes. Histoire de Varchitecture en Belgique.
Van Bemmel. La Belgique illustrée.
Van Lokeren. Histoire de l'abbaye de Saint-Bavon.
Fragment de sarcophage de Carlo
Marsuppini, à Florence.
Grégoire, le père de Carlo
Marsuppini, était gouverneur
de Gênes pour Charles VI.
De Gênes, il vint à Florence,
et y obtint, en 1481, le droit de
cité. Carlo fut confié aux soins
de Jean de Ravenne, qui le
poussa surtout vers la littéra-
ture antique; il se destinait à
l’enseignement et ambitionnait
la chaire des belles lettres à
l’université de Florence, qu’il
obtint en 1434.
En 1444, il fut nommé secré-
- taire apostolique. C’est en cette
qualité qu’il alla haranguer l’empereur Frédéric III, de pas-
sage à Florence, en 1452.
Carlo Marsuppini est mort à l’âge de 64 ans ; ses funérailles
furent faites aux frais de la République.
Cette œuvre remarquable est due au ciseau de Désiderio,
de Settiguano (1428-1463) ; c’est un nom qui ne fait que de
naître à l’histoire de l’Art, une personnalité nouvelle, qu’on
a récemment découverte ; sinon à Florence et en Italie, mais
au moins à l’étranger.
Voir Florence, par Yriarte.
*
Comme choix de modèles de ce genre, nous proposerions
les suivants :
i° Antéfixe du Parthénon, à Athènes;
20 Gargouille du temple de Métaponte ;
3° Enroulement du monument choragique de Lysicrate,
à Athènes ;
4° Chapiteau ionique du temple de Minerve Poliade, à
Athènes ;
5° Fragment du tombeau de Scipion, au musée du
Vatican ;
6° Feuille de chapiteau du temple de Mars Vengeur ;
7° Tête de griffon du temple d’Antoine et Faustine, à
Rome ;
8° Pied de table pompéienne ;
90 Corniche du piédestal de la colonne Trajane, à
Rome ;
io° Fragment d’un des mâts de Venise;
ii° Console de cheminée, par Donatello;
12° Fragment du sarcophage de Marsuppini, à Flo-
rence ;
13° Archivolte, porte de la Vierge, de Notre-Dame de
Paris ;
14° Armoirie de Charles-Quint, de la cheminée du Franc,
de Bruges;
15° Fleuron du jubé de l’église Saint-Pierre, à Louvain ;
16° Chapiteau double de l’abbaye de Saint Bavon, à
Gand ;
170 Cul-de-lampe du tabernacle de Léau ;
18° Fragment de la fontaine du Palais vieux, à Florence ;
190 Bas-relief delà fontaine du Dôme, à Versailles;
200 Fragment d’une pierre tombale dans l’église de Santa-
Maria de laPace, à Rome, etc. Voir le carnet spécial.
La méthode que nous venons d’exposer est pratiquée à
l’Ecole des arts décoratifs de Bruxelles ; les connaissances
multiples qu’elle permet d'inculquer aux élèves sont recueil-
lies par ceux-ci avec un empressement qui dénote tout l’in-
térêt qu’ils y trouvent.
MM. les inspecteurs Canneel et De Taeye, lors de leur
visite à l’Académie de Bruxelles, ont donné sur cette méthode
et son influence sur l’enseignement de l’art ornemental, un
avis qui est de tout point favorable. M. Canneel déclare,
dans son rapport du 7 novembre i883, qu’il doit « une men-
« tion toute particulière à la façon intelligente dont est donné
« le cours de l’art ornemental ». M. De Taeye ajoute que
cet enseignement constitue un cours d’esthétique pratique,
parfait sous tous les rapports, où les élèves comprennent,
voient et jugent.
COMPOSITION ORNEMENTALE
Nous avons déjà fait valoir les raisons d’économie sociale,
qui militent en faveur de l’extension à donner aux cours de
composition ornementale. Nous avons également énoncé les
principes fondamentaux de ce facteur important de l’art, à
savoir : choix judicieux et application raisonnée des orne-
ments, en tenant compte de leur valeur relative, de l’expres-
sion et de la signification particulière à chacun d’eux; incom-
patibilité de toute réunion désordonnée d’ornements disparates
ou ne concourant pas pleinement à renforcer le caractère
esthétique de l’œuvre. La composition ornementale réclame
donc la connaissance de tous les éléments, si nombreux qu’ils
soient, susceptibles d’exprimer telle ou telle idée empruntée
soit à la nature, à l’histoire, à la tradition, à la mythologie,
au symbolisme, etc.
Exemples :
Les couronnes de feuillages et de fleurs ;
Les monogrammes;
Les chronogrammes ;
Les vases;
Le langage héraldique ;
Les animaux symboliques ;
Les chiffres symboliques ;
Les croix;
Les quatre Evangélistes ;
Les abréviations ;
Les signes de la main ;
Les couleurs liturgiques ;
Les figures astronomiques ;
La flore emblématique ;
Les ornements courants;
Les dieux de la mythologie ;
Les nuages ;
Les nimbes ;
Les gloires ;
Le calendrier républicain ;
Les millésimes ;
Les lettrines ;
Les emblèmes des monarques ;
Les armes ;
Les signes du zodiaque;
Les coquilles, etc.
Nous donnons ici les modèles de tableaux se rapportant à
deux de ces exemples.
On demande : la composition
d’un étendard oriflamme, destiné à
pavoiser un navire de parade dans
le genre du Bucentaure de Venise.
Cet étendard, en satin brodé de
diverses couleurs, comprendra
comme motif principal : un Phé-
nix, se détachant sur un fond
vieil or.
Le Phénix est un oiseau fabu-
leux, représenté grand et fier, une
houppe de pourpre sur la tête, les
plumes du corps et les ailes égale-
ment couleur pourpre et or, la queue de plumes blancnes
mêlées de plumes incarnates et les yeux étincelants comme
des étoiles.
Les Chinois attribuent au Phénix la propriété de renaître
de ses cendres ; de là : les Chinois, de même que quelques
peuples modernes, le regardent comme le symbole de l’im-
mortalité de l’âme et de la résurrection, une figure unique et
rare dans son espèce, supérieure à toutes les autres.
Le Bucentaure était un navire de parade entièrement doré
d’où chaque année, le jour de l’Ascension, le Doge jetait un |