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(Fig. 2).
froid ou la chaleur, les plaques de liège peuvent, comme
tout à l’heure entre les solives, trouver leur place entre les
chevrons (5) en passant sur la face supérieure des pannes, et
posées sur tasseaux.
Si l’on voulait dissimuler, à l’intérieur, la saillie de ces
pannes (6) les plaques viendraient se clouer arrasant la face
inférieure des pannes, et un enduit de plâtre couvrant le tout,
comme il vient d’être dit pour les planchers, formerait pla-
fond rampant.
Dans le cas d’un pan de bois vertical (7 et 7bis) formé de
montants ou poteaux légers PP et abrité, du côté extérieur,
par une couverture d’ardoises sur voliges, les carreaux de
liège artificiel LL vissés à des traverses clouées aux dits mon-
tants formeraient, à l’intérieur, une paroi isolante, qui pour-
rait recouvrir un badigeon à la chaux ou un enduit en plâtre.
Le coton minéral, sorte de ouate incombustible et imputrescible
(laine de scories), s’emploie, à l’état libre ou en matelas, dans
les cas analogues à ceux dont il vient d’être dit un mot.
C’est ainsi (fig. 2) qu’entre deux toiles métalliques à larges
mailles, le coton minéral emprisonné formant « douillette »,
peut s’appliquer par grandes plaques CM, « matelas » pré-
parés d’avance, à la face inférieure des solives en bois d’un
plancher (1) sous les chevrons (5) d’un comble et entre les
pannes PP ou entre les mêmes chevrons (6), en passant sur
les pannes. A l’état libre, le même produit CM peut être sim-
plement déposé, en plus ou moins forte épaisseur, sur le pla-
fond en plâtre (2) et entre les solives d’un plancher en bois;
entre les lambourdes (3) d’un parquet et sur les hourdis en
plâtre ou en béton d’un plancher en fers à I (F T) ; sur le
plafond rampant (1) d’un lambris de comble et entre des
pannes PP assez rapprochées, auxquelles serait, en ce cas,
cloué le lattis du plafond — (A, A, arbalétriers des fermes
portant pannes).
Nous avons, plus haut, parlé de la possibilité d’emploi
de laine de scories ou de coton minéral au calfeutrage d’une
double cloison qu’on voudrait rendre insonore. Lorsqu’il
s’agit de chalets ou autres constructions en bois dont les
murs extérieurs sont faits de doubles cloisons de bois, l’emploi
du sable, du feutre, des laines de scories ou du coton minéral,
trouve là des applications toutes justifiées par la nécessité de
remplir ces intervalles, ces vides, d’une matière réfractaire à
l’incendie, à la décomposition, aux insectes et aux parasites
de tous genres, matière isolante, mauvaise conductrice du
calorique. R.
SOCIÉTÉ CENTRALE D’ARCHITECTURE
DE BELGIQUE
Cahier général des charges, clauses et conditions
imposées aux entreprises de travaux privés
1893
(Suite). — Voir col. 9 et 3o
Deuxième partie
ORIGINE, QUALITÉS ET DIMENSIONS DES MATÉRIAUX
COMPOSITION DES MÉLANGES
Art. 37. — Matériaux en général.
Tous les matériaux doivent être de la meilleure qualité et
exempts de tous défauts capables de compromettre la solidité
ou la durée des ouvrages.
L’entrepreneur est tenu, à la demande de l’Architecte diri-
geant, de justifier de leur origine, soit par la présentation des
factures, soit par tout autre moyen agréé par lui.
Ils sont soumis, aux frais de l’entrepreneur, à telles
épreuves que l’Architecte juge nécessaire.
Art. 38. — Pierre de taille
La pierre de taille, en général, sera extraite des meilleurs
bancs des carrières; elle sera saine, dure, d’un grain régulier,
d’un son net, d’une couleur uniforme, sans limés, fils, moyes,
clous, fontaines, coquillages non adhérents, ni veines
vicieuses; elle sera ébousinée jusqu’au vif et taillée en lit de
carrière, à moins que sa structure particulière ou les condi-
tions de son emploi ne permettent le contraire, ce dont l’Ar-
chitecte est seul juge.
Toutes les pierres de même nature, à fournir pour un seul
et même ouvrhge, ou pour des parties d’un même ouvrage,
nettement désignées par le. cahier des charges spécial, pré-
senteront une nuance et un grain uniformes.
La pierre de taille bleue sera, selon ce que prescrira le
devis spécial, soit de l’espèce dite « petit granit », soit de cal-
caire devonien, soit de toute autre espèce expressément dési-
gnée.
La pierre blanche sera de la nature prescrite par les cahiers
spéciaux.
Toutes les pierres seront appareillées le plus proprement
possible, conformément aux épures, dessins, panneaux et
profils, vérifiés au préalable par l’Architecte dirigeant ou par
le conducteur ou autre agent délégué.
Les paiements seront taillés avec le plus grand soin.
La taille au fin ciseau aura lieu en ciselures droites et
parallèles, et sera conforme aux échantillons déposés et
agréés par l’Architecte.
La taille à la gradine, à la boucharde, à la grosse ou à la
fine pointe, sera complétée, pour le parement de chaque
pierre, par un encadrement au fin ciseau de 5 centimètres de
largeur sur tous les bords, sauf instructions contraires de
l’Architecte.
Les arêtes des pierres devront être exemptes de toutes
écornures. Il ne pourra être fait usage de mastic.
Les plans des lits et ceux des joints seront retournés
d’équerre ou normalement aux parements.
Les pierres destinées aux claveaux des voûtes, aux tablettes
de couronnement, et en général toutes les pierres à mettre
en œuvre dans les bâtiments, seront dressées, sans flaches ni
démaigrissement, sur toute l’étendue de leurs faces de lit et
de joint.
Art. 3g. — Moellons dèbrutis.
Les moellons dèbrutis seront ébousinés jusqu’au vif. Ils
seront épinés et choisis de manière à présenter des lits, joints
et parements réguliers. Ils devront être d’assez fortes dimen-
sions pour que la maçonnerie soit partout pleine, solidement
assise et convenablement reliée.
Art. 40. — Moellons bruts et libages.
Les moellons bruts et libages seront dégagés de tout
bousin et bien gisants.
Art. 41. — Matériaux en terre cuite.
Les briques, tuiles, carreaux et autres matériaux en terre
cuite seront bien formés, bien cuits, non vitrifiés, durs,
sonores, non gélifs, sans crevasses, fêlures ni ébréchures.
Toutefois, l’emploi de briques cassées pourra être tolérée aux
endroits et dans la proportion à indiquer par l’Architecte
chargé de la direction des travaux.
Les briques pour parements seront choisies parmi les plus
belles et les mieux cuites ; elles seront d’une couleur uniforme.
Les briques provenant des foyers ou de l’enveloppe des
fours ne seront pas admises.
Les carreaux pour pavements seront plans et coupés car-
rément à vives arêtes. On en dressera la face vue, avant la
mise en œuvre, en les frottant l’un sur l’autre.
Tous ces matériaux proviendront des localités indiquées.
Art. 42. — Chaux.
Suivant les prescriptions du cahier spécial, la chaux sera
ou grasse, ou moyennement hydraulique, ou hydraulique
ordinaire, ou éminemment hydraulique.
La chaux grasse, est celle dont le volume peut atteindre
deux à trois fois son volume primitif par l’extinction. Elle
forme, en y ajoutant de l’eau, une pâte liante et grasse au
toucher, et elle se dissout complètement dans une eau pure,
fréquemment renouvelée.
La chaux moyennement hydraulique, est celle qui fait
prise après quinze à vingt jours d’immersion et qui continue
à durcir après ce délai.
La chaux hydraulique ordinaire, est celle qui fait prise au
bout de six à huit jours d’immersion et qui continue à durcir
après ce délai.
La chaux éminemment hydraulique, est celle qui fait prise
après deux à quatre jours d’immersion et qui, au bout d’un
mois, est complètement insoluble.
On dit que la chaux a fait prise quand, éteinte à la manière
ordinaire et immergée sans mélange à l’état de pâte forte, elle
peut supporter, sans dépression sensible, une aiguille dite
de Vicat, de omoo12 de diamètre, limée carrément à son extré-
mité et chargée d’un poids de 3oo grammes.
En cet état, la chaux résiste à la pression du doigt et elle
ne peut changer de forme sans se briser.
Les diverses espèces de chaux seront fournies vives et non
éventées. Elles seront éteintes, blutées ou passées à la claie
fine, le tout suivant les indications de l’Architecte chargé de
la direction des travaux.
Elles seront renfermées dans un hangar, clôturé convena»
blement. Elles devront être employées au plus tard endéans
le mois de leur arrivée sur les travaux.
Art. 43. — Trass.
Le trass sera fourni en roche sur les travaux, sans aucun
mélange ; il sera ensuite concassé, pour être moulu dans les
broyeurs mécaniques. Pour les petits ouvrages, qui ne com-
porteraient pas l’emploi de broyeurs mécaniques, lentiepre-
neur se conformera aux instructions de l'Architecte dirigeant.
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L’ÉMULATION.
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