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^,rsÎVB3RS; 31 Décembre 1872
LE PRECURSEUR
SUPPLÉMENT AU V III 51 DÉCEMBRE.
1872
1870 a été l’année de la guerre, 1S71 Celle de la
«conclusion de la paix. 1872 est celle de l’apai-
sement. Un grand hommage à ce besoin de sécu-
rité internationale a été rendu le 6 septembre par
la réunion à Berlin des empereurs d’Allemagne,
d’Autriche et de Russie.
La presse sérieuse et les hommes d’Etat des
principaux pays européens ont été unanimes à
considérer cette rencontre amicale comme un gage
de paix pour l’avenir ; non pas qu’on y vît un ré-
sultat amené parla diplomatie, mais parce que les
motifs auxquels obéissaient les trois souverains
sorrespondaient aux sentiments et aux désirs des
trois peuples. Il n’y a pas à s’y méprendre: le rôle
«de la diplomatie s’efface, il ne conserve plus de
valeur que lorsqu’il marche parallèlement au
mouvement de l’opinion publique.
La presse française a beaucoup crié à propos de
la réunion des trois Empereurs ; elle a affecté de
voir dans tes témoignages de politesse rendus à
M. Thiers, à Trouville , par une flottille anglaise,
une démonstration significative de la part de la
Grande-Bretagne : l’Europe ne s’y est pas trompée,
elle n accepté avec une satisfaction réelle les ré-
sultats pacifiques de l’entrevue do Berlin.
À côté de ce fait international, est venu, pres-
que en môme temps.s’en placer un second : te ré-
conciliation de l’Angleterre et des Etats-Unis
dans la grosse affaire dite de l’Alabama. Après
des négociations qui menaçaient de s’éterniser,
.-après ia nomination d’un tribunal arbitral, dont les
travaux à peiue commencésétaientàchaque instant
interrompus par des objections nouvelles et des
prétentions contradictoires non prévues par le
le traité préliminaire de Washington , après de
longs mois de patience et d’inquiétude, les arbi-
tres réunis à Genève signèrent vers le milieu de
septembre un traité qui eut le rare bonheur de
satisfaire tout le monde. Le texte en fut publié le
16 septembre.
L’Angleterre s’en fit honneur ; et les Etats-Unis
s’en prévalurent comme d’un triomphe pour leur
politique. La vérité, c’est, que les deux peuples et
les deux gouvernements avaient fait preuve de
modération et de bon sens dans la poursuite d’un
résultat pacifique.
Uue autre difficulté pendante entre l’Angleterre
et les Etats-Unis a été tranchée dans le courant
«de cette année : c’est l’affaire de l’île San Juan
pour laquelle l’empereur d’AU magne avait été
choisi comme arbitre, et qui a été résolue dans
un sens favorable aux Américains.
A part le règlement des affaires de l’Alabama,
et l’entrevue de Berlin, nous n’avons aucun grand
tait international à signaler, à moins que l’on ne
veuille considérer comme tel certaines conséquen
ces de la paix conclue en 1871 entre, la France
et L’Allemagne : nous voulons parler du traité
signé le 29 juin 1872 pour l’évacuation du terri-
toire français, et le succès du fa neux emprunt
français conclu le 29 juillet,couvert plus de 14 fois
*at dont le résultat,proclamé le 30 juillet,parut aux
yeux du monde entier la preuve ia plus couvain-
•cante de ia sagesse de la politique de M. Thiers.
Ce que nous avons à ajouter pour faire la revue
politique de l’armée ne concerne que la politique
intérieure des divers Etats.
Les faits ne sont pas très-nombreux et ils n'of-
frent d’intérêt que pour la France, l’Espagne et
l’Allemagne.
En France,deux questions d’ordre intérieur agi-
taient les espri’- s au commencement de l’année:
Je refus de l’Assemblée nationale de retourner à
Paris, et la discussion parlementaire des impôts,
notamment de la taxe sur les matières premières.
Dans ce dernier ordre d’idées, où, contraire-
ment aux vœux des centres de commerce, con-
trairement aux faits fournis par l’expérience, M.
Thiers s’entêtait dans ses anciennes opinions pro-
t ctionmstes, un vote de l’Assemblée, déjà émis le
2ô janvier, adopta l’article l-‘r du projet de loi sur
la marine marchande, imposant une surtaxe de
pavillon aux marchandises importées par navires
étrangers, excepté ceües provenant des colonies
françaises; le 2 février,l’Asse ublée vota la dénon-
ciation des traites de commerce par 366 voix contre
310; et le 26 juin, par 311 voix contre 205, elle
adopta l’ensemble du projet des tarifs sur les ma-
tières premières avec des modifications, il est
vrai, au projet primitif.
Dans la séance du 2 février, où fut adoptée la
dénonciation des traités de commerce, séance
tiès-agitée, l’Assemblée vota également le rejet
de là proposition de retourner à Paris, condam-
nant ainsi à la fois la capitale de la France et la
liberté commerciale.
Ce double vote amena la démission de M. Ca-
simir Périer, ministre de l’intérieur, sur la. parti-
cipation duquel auxalfaires publiques les libéraux
modérés avaient, beaucoup compté.
Une autre discussion,vers la fin du mois de mai
produisit dans le pays et à la Chambre une cer-
tain^ émotion, mais en ne provoquant qu’un élan
commun de patriotisme vers le même but, quoi-
que divers moyens fussent préconisés : c'est la
discussion de la loi sur l’armée. Des modifications
importantes furent introduites, notamment lV>o-
lition du remplacement et l’obligation du service
personnel.
Fendant cette période de l’année où lesdiverses
fractions de l’Assemblée préludaient aux diver-
gences et aux conflits qui allaient bientôt éclater,
quelques incidents particuliers,auxquels la situa-
tion troublée de la France pouvait seule donner
du relief, vinrent exciter la curiosité publi-
que. Le 25 janvier une lettre du comte de Cham-
bord publiée par le journal l'Union, apprit au
monde que celui que ses fidèles appelaient le
« Roy » ne se prêterait jamais à une fusion avec
les princes d’Orléans, et qu’il s’envelopperait à
.jamais dans les plis de son drapeau blanc plutôt
que de renier ou d’amoindrir ledroit.divin repré-
senté par sa personne. « Je n’abdiquerai jamais,»
disait le comte de Chambord, comme s’il avait la
couronne sur la tête (« le trône n’est pas vacant »
disaient les feuilles ultramontaines), et il finissait
en déclarant qu’il ne deviendrait jamais-le * roi
légitime d’une révolution. »
Cette fi ère déclaration ne l’empêcha pas de se
prêter uu moment à une démonstration que pro-
jetaient les légitimistes. Il se rendit à Anvers
vers le milieu de février pour y conférer avec
leurs délégués sur la rédaction d’un programme
de nature à rallier toutes les nuances monarchi-
ques.Devons-nous rappeler ce fameux pèlerinage
légitimiste, et l’insuccès qui en fut la consé-
quence ? Pour la Belgique, du moins, il eut un
effet heureux, car il contribua à soulever l’opi-
nion publique contre les prétentions sans cesse
renaissantes du parti clérical.
La seconde moitié de l’année a été remplacée
en France par les menées de plus en plus sérieu-
ses de la droite contre le pouvoir de M. Thiers,
menées qui, depuis quelque temps, se sont trans-
formées en attaques ouvertes. Elles ont fait reje-
ter la réserve qu’une prudence patriotique avait
inspirée à la majorité dans les premiers temps.
Seulement la droite avait compté sans l’habileté
de M. Thiers et la modération de la gauche.
Ses efforts pour semer dans le pays la défiance
et l’effroi n’ont pas abouti. Par son admirable
Message du 13 novembre, M. Thiers a fait justice,
avec beaucoup de tact, des inquiétudes et des
calomnies répandues mal à propos, et a grandi
son autorité aux yeux de la nation.
La lutte n’a pas^discontinué. ‘
On se rappelle le projet caressé par la droite
de répondre au Message, son interpellation au
sujet du discours prononcé par M. Gambetta à
Grenoble, et le succès remporté par le gouverne-
ment en faisant adopter l’ordre du jour auquel il
s'était rallié ; on s*3 rappelle aussi, — ce sont des
faits d’hier—lacampagnecommencée par ladroife
contre M.Thiers sur le terrain de la responsabilité
ministérielle, terrain sur L quel les monarchistes
ont eu comme alliés intimes les impérialistes.
L’issue de cette dernière campagne est encore
incertaine. On semble prévoir des concessions
mutuelles. Nous l’espérons dans l’intérêt de la
France, qui a besoin d’ordre et de travail et non
de dissensions intestines.
La commission des Trente qui a été formée, a
consenti à faire porter son examen sur l’ensemble
des questions constitutionnelles, comme le de-
Pourquoi ? — D’une manière pitoyable; - parce
que le public avait appris nue pour réussir aux
élections le ministère avait, aune manière irrégu-
lière, emprunté à une caisse dont les dépôts sont
sacrés, à la caisse des colonies, une somme im-
portante afin de pourvoir à certains services ex-
traordinaires du ministère de l’intérieur.
On sut bientôt, — ainsi que nous l’avons racon-
té longuement, — que ces services extraordinaires
consistaient dans le travail des élections, et sur-
tout dans l’espionnage des principaux hommes
politiques, des députes eux-mêmes, du duc de là
Torre qui commandait l’année du Nord, et même
du Roi dont les correspondances avaient été in-
terceptées.
Ce fut donc sous le poids del indignation publi-
que que le cabinet Sagasta succomba.
M. Topete se chargea alors de former un cabi-
net dont le maréchal Serrano eut la présidence.?
Mais avec la Chambre des Députés, telle qu’elle
était constituée, les difficultés ne pouvaient faire
que croître, et, voulant dégager sa responsabilité
et sauvegarder son avenir, M. Zorilla donna le
P juin sa démission de député et alla vivre loin
de Madrid.
Ce qu’il avait prévu arriva. Le 13 juin le minis-
tère se retira. Et le 14 juin Zorilla et les progres-
sistes-radicaux furent, de nouveau appelés au
pouvoir. Us demandèrent immédiatement la sus-
pension des Chambres en attendant un décret de
dissolution, qui ne tarda pas.
Versla mi-août le roi Amédée fit un nouveau
voyage dans les provinces, et le 25 août les élec-
tions générales eurent lieu. Elles affermirent la
position de Zorilla et , de ses amis, et les Chant- ,
ores furent réunies le lr septembre.
Nous avons suivi les phases curieuses des vio- j
lentes discussions parlementaires qui se sont
élevées au sujet d’une proposition de mise en ac- *
cusation de Sagasta ef de ses collègues, et de la
position délicate et difflcilequelles ont faite à Zo-
mandait le gouvernement, et à ne pas se borner riîîa. Nos lecteurs savent que cette question n’est
à la question de la responsabilité ministérielle, pas encore vidée. Elle reparaîtra un de ces jours.
C’est d’ailleurs conforme à ce qu’avait voulu la
Chambre.
Le gouvernement de M. Thiers a très-bien
prouvé jusqu’à présent qu’il représente en France
l’ordre et le travail. Au point de vue politique, M.
Thiers personnellement, par sagesse et en se b a-
sant sur le fruit de l’expérience, s’est rallié et at-
taché au principe d’une république conservatrice,
et il a rencontré dans cette voie un fort soutien
de la part du centre gauche qui est en ce moment
le parti le plus sérieux et le rnteux fait pour gui-
der la France vers un avenir stable.
Puissent la grandeur de ce but et la gravité
des intérêts sociaux en présence, ouvrir les yeux
aux honnêtes gens encore imbus d’autres idées,
et leur inspirer la foi en une ère nouvelle et le
courage nécessaire pour s’y engager !
En Espagne, nous avons assisté à une crise
ministérielle permanente. Le sort de la dynastie,
les destinées de la nation ont été liés aux com-
pétitions politiques de deux chefs de parti, MM.
Sagasia et Zorilla.
Le premier avait le pouvoir en mains au com-
mencement de l’année et il prétendait au rôle de
sauveur de l’Espagne.
-Lé second est à la tête des affaires en ce mo-
ment ét il soumet aux Cortès des projets qui sem-
blent annoncer une ère nouvelle de prospérité et
de justice.
Le peuple espagnol vit ainsi dans la pratique
d’une vertu nationale que nous avons appelée
l’espérance perpétuelle.
Quelques mots sur l’opposition qui avait surgi
entre MM. Sagasta et Zo ilia, feront comprendra
les oscillations de l’Espagne pendant toute cette
période.
MM. Sagasta et Zorilla avaient autrefois appar-
tenu au groupe progressiste et fait partie du mi-
nistère Prim. A l’avènement au pouvoir de M Zo-
rilla dans le courant de l’année dernière,Sagasta,
que ses intrigues avec les conservateurs avaient
déjà rendu suspect, avait été laissé en dehors de
la combinaison ministérielle, malgré le désir per-
sonnel de Zorilla de ne pas se séparer de son col- _ _
lègue. ! première lecture le 15 juin, elle était votée en
Zorilla ne parvint même pas à décider les libé- troisième lecture dès le 19 juin,
raux à accorder leurs suffrages à Sagasta pour ! Nous avons déjà parlé de l’entrevue des trois
la présidence des Cortès qui se réunirent vers la j empereurs à Berlin,
fin de 1871, après le voyagetriomphal d’Amédésl1' j
dans les provinces. Alo? s Sagasta se jeta dans les p;u Autriche des luttes parlementaires ardentes
bras de 1 opposition, et ralliant tous les députés ,• et compliquées, surtout en Hongrie, sont sans
réactionnames, y compris les carlistes les plus j cesse à l’ordre du jour. Aucune solution claire et
décidés, il parvint a se tai e ehre a deux voix de | nette n’est encore sortie des négociations com-
majorité, tenant ain i en brèche le ministère, qui ; piexes, d^s essais de ré >cyanisation, relatifs aux
déposa son mandat. Cela eut lieu le 2 octobre, j compromis avec la Bohème et la Galicie. L’his- .
M. Sagasta, mandé par le roi, n’osa p s tornier i (0;re <je cette année est, sous ce rapport, celle des
un cabinet, et ce soin échut à 1 amiral Maleampo, ; années précédentes.
qui, entouré d’hommes politiques obscurs, cun- j ...... ^ ^
sentit à être un instrument passif aux maius de 1 , ,T .. , * * , . , ... , ,
M Sagasta 2 L Italie marche avec assez de régularité et de
Mais bientôt lo projet insensé de frapper d’un \ la V0'.0,'*®s l)r0orès- La réception par
impôt de 18 0/0 la dette étrangère, et ur.e série de j Victor-Emmanuel a Rome, le I janvier 18«2, des
défaites humiliantes, rendirent impossible ce grands corps de 1 Etat, suivant de pres 1 ouverture
trtete ministère i du Parlement italien au sein de la Ville Eternelle,
Le roi prolongea cependant son existence en j a bi«» au mom1« ’t,,e Rome était do. éna-
proroaeant f s Cortès jusqu’à ce que, ne pouvant ' van flt H,,"w m”n,A™ la de
En attendant, l’esprit public en Espagne est
occupé par les projets d’abolition de l’esclavage
dans les colonies,dont le ministère a pris l’initia-
tive, et par les discussions budgétaires et les pro-
jets de reforme de l’armée et d « séparation de j
l’Eglise de l’Etat annoncés par lui.
En Allemagne, l'année 1872 a surtout été em-
ployée au développement libéral de certaines insti-
tutions intérieures. Sue les deux questions prin- .
cipales soulevées.la loi f ur l'inspection des écoles
et la loi de Ja réorganisation: des Cercles, ie gou-
vernement a eu à lutter contre l’esprit réaction-
naire de la Chambre les Pai: s ; mais grâce à sa
fermeté jointe à la résolu: ion do la Chambre des
Députés, les réformes ont triomphé.
On se rappellera longtemps en Allemagne, .et
même à l’étranger, le remarquable discours pro-
noncé le 7 mars au Pai4éH*ent par la prince de
Bismark, sur la loi dé l'inspection des écoles, ce
discours dans lequel, faisant valoir les motifs
éclairés qui guidaient le gouvernement, il révéla
et stygmatisa en même temps le mouvement theo-
cratiquequi s’était produit contre l’Allemagne et
dont les centre: d’action étaient Rome, Paris,
Bruxelles.
Le 8 mars, la Chambre des Pairs vota la loi.
La loi sur la réorganisation des Cercles qui bat-
tait surtouten brèchecertains privilèges des grands
propriétaires nobles, a eu plus de peine à triom-
pher de l’obstination et de la mauvaise volonté de
fa majorité de ia Chambre des Pairs. Rejetée une
première fois, elle à été représentée à la nouvelle
session avec quelques changements, et votée ré-
cemment. L’hostilité de la Chambre des Seigneurs
n’a eu qu’un résultat: c’est la nomination d’un
certain nombre de Pairs animé3 d’un esprit plus
libéral.
Nous rappellerons aussi les difficultés du gou-
vernement av.ee l’épiscopat, notant ..ent avec l’ar-
chevêque de Cologne, et l’évêque d’Ermeland,
et la loi expulsant les'.Jésuites etrangers et les
membres d’ordres analogues ou affiliés.
Cette dernière loi a obtenu rapidement l’assen-
timent du Parlement d’Allemagne ; présentée en
plus longtemps retarder la réunion de cette As
semblée, il accepta la démissiou de ses ministres
et chargea M. Sagasta lui-même de la formation
d’un nouveau cabinet.
Le mom -nt attendu par ce dernier était arrivé,
sans que toutefois 1 horizon se fût éclairci.
Aussi ajourna-t-il lo plus possible le moment
fa?al où il serait n présence des Cortès.
Pressé par le roi, il fit enfin son apparition à
la Chambre des députés, de nouveau réunie en
session, et aussitôt il vit. se retourner contre lui
les difficultés qu’il avait suscitées à Zorilla pour
l’élection à la présidence de la Chambre. Le can-
didat ministériel échoua; des orages éclatèrent
à la Chambre, et le ministère qui avait préparé
d’avance un décret de dissolution en fit usage
ET llllil U ll'IM
REVUE ANNUELLE DE 1872.
L’année que nous Unissons aujourd’hui, a été, en
énéral. Deu prospère, comme aussi peu fertile en
: presque tous les articles de prove-
nances étrangères.
Il n’en pouvait au reste presque pas être autrement
La grande guerre entre l’AlLemagne et la France,
immédiatement suivie par une longue guerre civile
dans ce dernier pays, avait eu pour résultat de luira
affluer vers notre port bon nombre de navires primi-
tivement destinés soit à l’Allemagne, soit à la France
et c’est à cette cause seule que nous avons été rede-
vables du grand mouvement maritime du port d’Anvers
on 1871.
Aujourd’hui qu’ont disparu les causes qui nous
avaient amené en 1871 un si grand nombre de navires,
il n'est donc pas étonnant que .notre mouvement mari-
time, quoique cependant encore très grand, se soit
cependant circonscrit dans des limites plus modestes,
et cela par la raison que la Franco a revendiqué, cette
année, dans le commerce international, la part que,
sous l’influence des événements, elle avait dû nous
abandonner eù-1871.
Quoiqu’il en soit, abstraction faite de l’année 1871, —
exceptionnelle comme nous venons de ie dire, — notre
mouvement maritime ne cesse de progresser réguliè-
rement et ce fait nous inspire une pleine confiance
dans l’avenir et nous fait entrevoir pour plus tard,
un mouvement commercial plus important encore que
celui d’aujourd’hui.
Quant aux affaires, pendant l’année 1872,elles ont été-
he.aucoupmoins considérables,non seulement sur notre
place, mais aussi dans tous les pays de l’Europe.
La guerre de 1870/71, en bouleversant le commerce de
la France et même d’une partie de l’Allemagne, eten
détournant de leur route les navires primitivement
destinés pour ces pays, avait complètement dégarni
les stocks chez nos voisins du nord et du midi et y
avait ainsi créé de nombreux besoins en toutes sortes
de marchandises, que les autres pays importateurs
de l'Europe, et notamment la Belgique, ontete appelés
à combler.
De là, est provenu le grand mouvement, d’affaires
que nous avons vu su produire l’année dernière ; de
là aussi -est provenue la hausse graduelle des prix
pour un grand nombre d’articles étrangers, dont, plu-
sieurs d'entr'eux se sont cotés, pendant le courant de
1871, à des taux très élevés et pour ainsi dire sans pré-
cédents.
-L/an née 1871 . avait donc été exceptionnellement
prospère et florissante sous tons les rapports, mais
comme ellettlégué A 1872, une voleur snrfaitepour plu-
sieurs articles de production étrangère, et comme, en
ôiitfe, les grands besoins qu’il nous avait fallû com-
bien à- l’étranger, avaient cessé de sc luire sentir
dèsTo commencement de cette année, il s en suit, que
"les affaires sont généralement tombées dans un grand
calme, d’où on no ies a vues sortir, qu'à de rares inter-
valles pendant ces derniers douze mois.
Los consommateurs de la Belgique, de même que
les pays étrangers, qui de tous temps viennent s appro-
visionner sur notre marché, se sont donc constam-
ment tenus sur la réserve, en 1872, et étant effrayes
par la valeur élevée, —- véritables prix de guerre, —
de plusieurs articles, n’ont presque jamaisi voulu acheter
qu’au jour le jour, persuadés qu'ils étaient quune
baisse "imminente, les mettraient bientôt à memode
s’approvisionner à des conditions pins favorables.
Ces mêmes circonstances n’ont pas manqué d'agir
également sur l’esprit, des spéculateurs, qui, a leur
tour, aussi, ne se sont hasardés que très timidement
dans des affaires et qui n’ont presque jamais tente des
opérations de longue haleine.
L’année 1872, prise dans son ensemble, a donc été
très calme. A Anvers, de même que sur tous les autres
grands marchés importateurs de l’Europe, les ache-
teurs habituels se sont contentés de s’approvisionner
pour ainsi dire au jour le jour, en attendant que les
prix fussent descendus à des taux plus raisonnables,
qui leur permettraient de s’engager, comme précédem-
ment, dans des-opérations plus importantes.
Cette baisse prévue et inévitable, s’est insensible-
ment produite pour plusieurs articles, pendant la
seconde moitié de cette année, et comme nous voyons
aujourd’hui s’établir les cours plus en harmonie avec
la valeur vénale, nous avons tout lieu d’espérer que
l’année 1873, sera meilleure que sa devancière et que
les grandes opérations,—bases véritables de 1 activité
cammercia le, — reprendront bientôt avec un entrain
d’autant plus grand, qu’elles ont été fortement entra-
vées pendant l'année qui finit.
Nous avons une foi ardente dans l'avenir et nous
augurons favorablement de l’année qui bientôt va
commencer.
vant et d’une manière complète la capitale de :
l’Italie.
Du reste.dans tous leurs rapports avec le Saint- \
Siège,les ministres italiens, par de sages procédés, \
se sont attachés à mettre le bon droit de leur côté, j
La Hollande a patriotiquement célébré le lr i
avril 1872, le 300e anniversaire de la prise de la ]
Brille par les Gueux de mer. j
Elle a perdu le 4 juin son grand homme d'Etat I
le minisfe Thorbecke.
En Belgique, le fait capital de l’année, c’est le !
triômpne éclatant des libéraux aux élections ;
communales du lr juillet, en dépit de la nouvelle
loi électorale faite par le ministère catholique f
dans un int érêt évident de parti. La majorité clé !
_______P__________„_______________ ___________ , ricaie à la Chambre, de même que le ministère, j
le 24 janvier de cette année,fixant la session uou- ! se sent devant le pays sans force morale comme
▼elle aû 24 avril, et ordonnant des élections géné- j sans prestige. ^
raies pour le 2 avril. , . _. 1
Sagasta avait en mains le pouvoir, « faisait les ! , La Suède a perdu ;e 18 septembre son roi Char-
élections » comme on dit en Espagne, et .comptait ! Lfs Loius-üugène, décodé au châtean de Malmoe. ;
bien sortir victorieux de la lutte. j Le Roi ne laissant pas de fils, la couronne a ;
Mentionnons en passant les insurrections car- ! P-’issé à son frere, le duc a Ostrogothie, Oscar-
■listes qui éclatèrent en avril et qui se prolongèrent ! Frédéric. %
assez longtemps aprôsJes tentatives de don Carlos ; ,, , , . ... , , .
iui-même, et malgré la déconvenue colossale de sa ! L annee 1872 se termine au milieu ue la paix et .
folle équipée. j d’une g ande activité commerciale et industrielle.
Le 24 avril les Chambres, furent réunies,et l’ou- ! Puissent, sous ce rapport, les années suivantes •
verture en eut lieu par un discours royal. i lui ressembler ! f
Dès le 22 mai le cabinet Sagasta. était renversé. <r '
N.iw-Y.
ÉBKA'fSTEiuE. — Ds mênw que l'année passe**,
d’acajou ont trouvé un bon placement eu 1872,
fii en hausse continue lia que l’on peut évaluer
mi dotV 3â 4 pour les bois <ui Mexique, Cuba et
,5U0. tea transactions ont été forcément entravées
îîurie’ 8e marchandise,4e sor te que quelques renforts
tes qualités trouveraient un prompt placement aux
ix du jour. l,6s ronces seules,dont nous avons encore
o provision,sontmolns demandées aujourd’hui et ont
,q légère naisse sur les prix payés 1'anué.o dernière,
.rtation du bous de cèdre pour caisses à cigares n'a
(ssôe celle de l'année dernière et les transactions so
[ées aux’besoins de la consommation du pays, à l’ex-
è quelques petites partiescedre dp Tuspui qui ont
ees pour l'exportation. Nous ne possédons auiour-
une centaine de blocs Tuspan ternies de fr. 1-5 a Ui les
Une partie de 22i<5 blocs ce Ire à crayons arrivés da
î le. a été transitée pour la France,
s de noyer d'Amérique, de même celui d'Itali' -
m placement courant pendant
Voici le tableau comparatif des importations pendant les
cinq dernières années :
1872 1871 1870 18G9 1868
Bois d’acajou...... blocs
» de cèdre....... „
» (le^palissand. et
» d’ébène........ «
» de noyer....... »
« d’érable....... >.
« de grenadille.. pièces
» de buis........ »
» de Gayac....... kilos
uois de teintures . — te commerce des bois de teintures
n’a ni augmenté ni diminué, sur notre place pendant le cou-
rant de l’année que nous venons de finir et les importations,
prises dans leur ensemble, sont restées à peu près au
même niveau.
En campéche Haïti, nos importations ont quelque peu aug-
menté comparativement à celles de l’année dernière; cette
augmentation, toutefois, a été seulement perceptible pendant
le premier semestre, alors que les principaux renforts nous
parvinrent. Pendant celte époque aussi, tes transactions fu-
rent passablement suivies,et les détenteurs écoulèrent volon-
tiers du quai ; plus tard, les renforts diminuant progressive-
ment en importance, les détenteurs mirent en cave tout co
qu'ils n’avaient pas pu vendre précédemment et. ue se mon-
tierent nullement disposés à céder aux bas prix qui leur
furent offerts pendant ces derniers six mois, pendaut lesquels
aussi la demande fut peu active. Quoiqu'il en soit, les
débouchés en ce bois, pendaut le courant de cette année, ont
pins on moins fortement dépassé ceux rie plusieurs exercices»
précédents, et sous ce rapport au moins , nous somme»
heureux de pouvoir ronstan rque le commerce de cet article
â Anvers n’a point diminué.
Los importations, par mc-r. en campéche HaRi.ont comporté
6.230,000kilosde Haiti;.25.1X10 kilos de New-Vork. et 16,000
kilos de Boston, soit ensemble6,271,000 kilos, contre 5.018.000
kilos en 1871 ; 5.060,000 kilos ou 1X70 ; 2,829.000 kilos en 1809 ;
3.760.000 kilos en 1868:5.644.000 kilos en ; 1867: «2.931.000 kilos
en 1X00 : 4,419.750 kilos eu 1805 et 6.278,700 kilos en 1864.
Les importations totales de cotte année, en bois de teintures
divers, de la Hollande, par l’intérieur se sont élevées :.<H.(576
kilos contre 416,820 kilos en 1871; 572.642 kilos en 1870; 186.729
kilos en 1869 : 62..oS7 kilos en 1868: 85-5484 kilos eu 1867;
471,257 kilos en 18 iü et 288.202 kilos eu MB.
Le stock en bois de campéche Haïti, au 1' janvier 1872 était
évalué a 1200 tonneaux : eu ajoutant à ce chiffre. les importa-
tions eu ce même bois depuis le commencement de cotte
année, et en déduisant de ce total, les existences actuelles,
évaluées a 300 tonneaux, on .trouvera Que les débouchés oni
'élóen 1872, d’environ7-.171.000kilos, contre 4.518.000 kilos eu
1871 ; 5.150.000 kilos en 1870:2^00.000 kilos en 1869: 5.l)Uû,0iX>
kilos 1X0$ : 7,444.0(0 kilos en 1867 : 5.381.(00 kilos eu 1860.
3.385.000 kilos en 1865 et 4,515,000 kilos on 1861.
Ainsi qne nous venons jdaiadire. la demande «pour le eam-
pèche Haïti. a été passabfemébt régulière, pendant la pre
mitre moiti- de code a nu v. pendant 1 e|U-!l- «uS't n-
vint la majeure partie des rei<.t-.*rts fumée. Les prix
furent" les plus élevé, pendant les premiers mois el lié
chifout quelque peu en juin et juillet, sous l’influence, de
la mauvaise qualité dos bois qui furent importes vers cotte
époque. A partir du mois d'août; les renforts en droiture,
ayant à peu prés complètement cessé, les prix se relevèrent
quelque peu, d’autant plus que les détenteurs do la mar-
chandise en cave ne se souciaient nullement de céder aux
prix offerts par les acheteurs. En décembre, nous avons vu
fa demande sc réveiller plus on moins fortement, sous l’in-
fluence de la grande remietton de notre stock et nous clôtu
tarons, par suite, aujourd'hui, au plus haut prix de toute
l’année.
Voici un tableau résumant mois par mois les importations,
les stocks, ainsi que les prix payés pendant les deux derniè
res années :
stock 1 PRIX
au F de ch. g payés chaque mois
mois | marchand, dispon.
(entonn.) g (en florins par 50 kilos
Juin ,
Juill .
Août.
Sept.
Nov.,
Déc.
- 31
1872,
3 — à 27/8
3 — - 23'4
23/4 - 3 -
234 » 29/16
25/8 - 23/4
234 - —
25,8 - 23/4
13/4 - 27/8
'3; 4 » 27/8
Ï00 2 3.4 « 27,8
600 g 23/4 - 27,8
1200 i 25/8 - 3 -
1871
23/4 à 27 8
31/8 « 33S
33.8 « 3 LS
33/8 » «27/16
31/8 » 21,2
27 8 i 23,4
27/8 « 3 —
27.8 3 -
Eu Campéche Jamaïque, nous.
avons re
859,000 kilos,
en avion
i, cette annéi
in droiture ça
reçu LU" '
innée ; eelni
l’Amériauuaêté pavé do fr lia 14 1/2 les50 kilo-, > t c lui
d’Italie en madriers', de fr. 168 a 180 par mètre cube.
Noiis'oossédons encore en première main 90 blocs d'Amé-
rique pour lesquels on demande fr. 14 1/2. , .
En i! ilisatidre peu de transactions ont été conclues depuis
une année et les prix sont restés maintenus sans variati ms ;
quelques wetils lots ont été traités pour l'exportation ainsi
nue pour la consommai ion du pays: les prix restent main-,
tenus de fr.22â 35 par50kilos, suivant mérité.
En bois d’ébôae, les affaires sont restées bornées aux be-
soins du pavs et pue suite il ne s'est traité que quelques pe
tites parties de détail qui ne méritent pas d être mentionnes.
En bois de buis, nous avons reçu cette aim, e lO .vth bûches
de Trieste, par navire Xornen. qui ont. eré u->n=!tées oi .-(KD
huches do l'Angleterre vendues pour la consommation du
pays dans les prix île lr. 30 a In tes h» kilos, siuvanr qualité.
Les importations pendant l'annéa 1m2. sa repartissent
comme suit :
BOIS D’ACAJOU": 6626 blocs, dont 2048 de Haïti : 43 do La
ffuna: 421 do Tenais: 374 de MiqatitUm; 90 do Manzanjlle ;
‘274 do New-York; 214 fie Boston ; 38/ de la France et 2I/o de
T Angleterre.
Bois db CÈDRE : 3886 blocs, dont 186 d’Altata : 10 de Tonala :
2625 do New-York; 1 de Haïti, 1048 do la France et 16 de
l’Angleterre.
Bois de noyer : 3543 blocs et plateaux, dont 49t. bloes de
New-York et de Boston ; 401 plateaux de Livourne ; 2«1 pla-
teaux de Gênes ; 31 blocs do la France et 54 blocs de 1 Ang.e-
Bois de palissandre : 1311 blocs, dont 100 de Rio-Janeiro ;
365 de Baliia : 553 de la Franco ét 293 de 1 Angleterre.
Bots d’éuène : 177 blocs de l’Angleterre, plus 15,000 kilos
de Haïti et 5000 kilos de l’Angleterre.
Bois de Guénadille : «208 pièces de Manzanille.
Bois D’ÉRABLE : 31 blocs, dont 28 de Boston et 5 de l’An-
6 Bois de buis : 15,441 pièces,' dont 10,533 do Trieste et 4905
do l'Angleterre. . .
Bois de Gayac : 1500 kilos de la France et 34,000 kilos de
Haïti.
al renfort, conip/
, '.I |KI -
kilos. Les importations en ce bois ont donc quelque peu
diminué, toutefois cette diminution se trouve amplement
compensée par l'augmentation que nous venons de signaler
pour le campéche Iiaïti. E:i outre, il ne faut pas perdre de
vue que nos existences au début de cette année étaient assez:
(•randes et s'élevaient A 500.090 kilos. Quoiqu'il en soit, le
débouché eu ce bois u'a pas été trés facile, cette année, 1 nui-
(,.;e détenteur de l'importation ci-dessus, n'ayant pas voulu
vendre aû prix offert par les acheteurs et ayant préféré
met t re eu cave Les prix ont ouvert l'année, avec beaucoup
de fermeté, soit de fl. 3 a 3 1/3 par 50 kilos et ont roulé dans
cette parité jusqu'au commencement du mois d'avril, époque
a laquoilo nous est parvenu l'unique renfort en droiture de
Cette année. Depuis lors, jusqu'à ce jour, la cotea constam-
mont roulé entre fl. 2 7 8,q-2 13/16, pur 50 kilos, eteest â ces
d, us prix que l'on a détaillé rou: ■ la cargaison ci-dessus.
O bois a fait défaut sur place depuis la lin de novembre.
En campéche Tabaseà. il est arrivé, cette année 35.000
kilos, par le navire Ragna, de New-York. En 1871. les
importations en cc hois lurent, complètement milles. La par-
tie ci-dessus a passé 'directement a la consommation.
En campéche .Havane, il a été introduit, fia mars. 23.000
kilos, on droiture par le navire Cresc-.ntid ; cette partie a ete
transitée pour Londres.
En campéche I.aguna. il a été importé cette année cinq
chargements en droiture, dont deux fln décembre 1871, soit
112,‘W kilos par Helene et 330,(XX) kilos par Achille*-, deux
en mai. soit 3U.0J0 kilos par t'anualidad a t 168./00 kilos par
L da. et un en novembre de 275.30 kilos pur Facetir. soit en-
semhl ■ 1.2Ü0 -MO kilos contre l,616.d0n kilos eu 18ii. En outre,
trois chargements, primitivement destinés pour notre port ,
o ,1 -tó Vs.,o ■ Urn |- -ur l-iv' iq-ool. I-
p iur Rotterdam et le troisième pourlq Havre. Les affaires en
ce bois ont été peu actives pendant tout le courant de cotte
année et n’ont eu quelqu'importauce que pendant le premier
semestre pondant lequel nous parvinrent quatre des cinq char-
geinents ne oetto anuôo. Pendant coite époque, aus&i, les pris,
tuivnt les plus élevés ut roulèrent .de fl. ÔàG 1/4par 50 Kilos.
A p iriirdu mois juin juillet, les prix commencèrent a fie-
clnr ci s’établirent A 11 6. pour reculeren août jusquofl 5_7N
en septembre jusque fl. 5 3/4 et en novembre jusque fl. o 1/2
p .i-Strkifos. Malgré cette baisse, la demande tie se reven a
l) dut pendant ces derniers six mois, les principaux marchés
etrangers qt notamment ceux de la Hollande cédant en des-
sous de la parité des cours de notr ; place. Le stock à ce jour
sut place, en ce bois, est évalué aflUJ.OJO kilos, outre loO.OOO
kil is l'an dernier à même époque correspondante.
Parmi les diverses so'rtes de bois jaunes ceux de Maracaïbo
ont donné lieu à la plus grande somme d affaires sur notre
place, puisqu’en cette sorte nous avons reçu trois charge
menteen droiture, i'im fin juillet, de 151,000 kilos, par/i/o-c
Margaret ha. le second au commencement do septembre, de
250 Oto kilos, par Geeràina Afina et le troisiê*ne lin décem-
bre,de 172,100 kilos par Marie. Par voie indirecte, nous n ayons
reçu,en ce bois, que 20,Q00kilos du Havre, ce qui porte le total
des importations de cette année, sur notre place, a 100
kilos, contre 336,000 kilos en 1871. La défaite pour ce bois a été
très régulière cette année, par EUite de la rareté sur notre
place.
ég-u
do toutes les aut res sortes r
, .ait complètement défaut. Nf
ede fl. 4 pai’50k.,et sons l’influence delà réduction progres-
■ de notre stock,cècours s'est insensiblement éieve jusque
tl. 4 1.2. pavé <•••: avril et niai pour quelques petites parties.
Dès !
rie ce det«ni<
ce bois a tait
sur notre
6116
7096
'U2
4«274
2446
5018 |