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que l’ouvrage n’a jamais été mené à sa fin, mais que dans le
vœu de l’architecte primitif, la fenêtre devait être telle que
nous l’esquissons ici.
L. Cloquet.
IVe Congrès historique et archéologique
La quatrième session des Congrès d’archéologie et d’histoire
s’est ouverte le dimanche 5 août 1888, à Charleroi.
Nous en publions ci-dessous le programme, exécuté de
point en point par les nombreux congressistes qui avaient
répondu à l’appel du Comité organisateur.
Dimanche 5 août. — Réunion, à l’hôtel de ville, du Comité
exécutif et des délégués du Gouvernement, des Académies et
de toutes les Sociétés adhérentes. — Nominations des prési-
dents, vice-présidents, secrétaires et rapporteurs des trois sec-
tions. — Réception officielle des membres du Congrès par
l’Administration communale de Charleroi dans les salons de
l’hôtel de ville.
Séance solennelle d’ouverture. — Remise des pouvoirs du
Comité de 1887. — Discours inaugural du Congrès.
Visite au Musée archéologique de Charleroi.
Banquet du Congrès et Concert.
Lundi 6 août. — Réunion des Sections. — Discussion des
questions.
Visite détaillée des collections du Musée archéologique.
(Des questeurs guideront les visiteurs.)
Assemblée générale.
Réunion des Sections. — Concert.
Mardi 7 août. — Réunion des Sections. — Discussion des
questions. — Excursion industrielle : visite d’établissements
métallurgiques, de verreries, de glaceries, etc.
Assemblée générale. — Réunion des Sections. — Concert
au Parc.
Mercredi 8 août. — Excursion archéologique dans la vallée
de la Sambre. — Solre-sur-Sambre. — Château féodal des
Mérode-Trélon. — Pont romain de Montigny-Saint-Chris-
tophe (voie impériale de Bavay à Trèves). — Eglise de
Lobbes, romane pure, une des plus anciennes de Belgique.
Landelies. — Ruines de l’Abbaye d’Aulne, église de l’époque
ogivale primaire. — Conférences sur ces édifices.
Assemblée générale dans l’abbaye. — Lecture des rapports
des Sections. — Discussion. — Désignation de la Société qui
aura la direction du Congrès en 1889. — Discours de clôture.
Retour à Charleroi et dîner pique-nique. — Concert.
La Tour de Heyst-sur-Mer
A propos de la regrettable tour (xiiie siècle) de Heyst-sur-
Mer jetée bas récemment, nous trouvons dans le curieux et
intéressant Guide descriptif illustré de la côte de Flandre récem-
ment paru et dû à la plume alerte et délicate de M. Léon
Dommartin, ces quelques lignes si justes :
« L’église fut démolie et la tour conservée.
« Elle était d’un effet charmant dans cette plaine maritime.
« On l’a jetée à bas récemment, pour n’avoir point à dépen-
« ser la maigre somme nécessaire à sa réparation : en Belgi-
« que, les monuments sont conservés un peu à cause de leur
« valeur intrinsèque, de l’intérêt artistique, archéologique,
« historique qu’ils peuvent offrir, — mais beaucoup en vertu
« de considérations d’ordre administratif, électoral, vaniteux,
« courtisanesque ou autres ordres analogues, sans exclusion
« de l’ordre de Léopold.
« Aucune de ces considérations ne s’appliquant à la tour
« d’Heyst, celle-ci n’avait pas de prétexte pour encombrer
« plus longtemps le paysage de sa silhouette et arrêter le
« regard des honnêtes gens.
« On le lui fit bien voir. »
Comme c’est ça !
La question des Concours de Rome
ors de la dernière assemblée générale plénière
de la Société Centrale d’Architecture de Bel-
gique, il a été décidé qu’une enquête serait faite
auprès des Sociétés correspondantes de l’étran-
ger, afin de connaître les conditions dans lesquelles les con-
cours dits de Rome y étaient organisés.
La lettre ci-dessous a été en conséquence adressée aux
principales Sociétés étrangères :
Bruxelles, le 5 mai 1888.
« Monsieur le Président,
« Notre gouvernement a institué depuis près d’un siècle,
un grand prix d’architecture qui se décerne tous les trois ans,
à la suite d’un concours ouvert à tous les architectes belges
âgés de moins de trente ans.
« Ceux-ci prennent part à un concours préparatoire, puis
les auteurs des six meilleurs projets font, en loge, un projet sur
un nouveau programme.
« C’est le meilleur de ces six projets qui obtient le prix
consistant en une bourse de voyage d’une valeur de 4,000 fr.,
à délivrer pendant quatre années consécutives.
« Pendant ces quatre années, le lauréat visite les grandes
villes de l’étranger, il envoie après la troisième année un relevé
d’un monument existant et exécute, pendant la quatrième, un
projet d’édifice sur un programme à son choix.
« Cette organisation ne répondant plus absolument aux
nécessités de notre temps, notre gouvernement fait étudier les
réformes à introduire dans cette institution.
« La Société Centrale d'Architecture de Belgique s’est également
occupée de cette question et a décidé, pour s’entourer de tous
les renseignements nécessaires, de s’enquérir des institutions
similaires qui existeraient dans les pays étrangers.
« C’est pourquoi nous venons vous prier de bien vouloir
nous dire :
« 1° S’il existe dans votre pays une institution similaire ;
« 2° Quelles sont les conditions dans lesquelles le concours
est ouvert;
« 3° Si cette institution a donné et donne de bons résul-
tats ;
« 4º S’il n’y a pas eu de proposition tendant à changer cet
état de choses.
« Espérant que vous voudrez bien nous donner ces rensei-
gnements et en nous tenant à votre entière disposition, nous
vous prions d’agréer, avec nos remerciements anticipés, l’ex-
pression de nos sentiments de haute considération.
« POUR LA COMMISSION ADMINISTRATIVE :
« Le Secrétaire, Le Président,
« Paul Saintenoy. Jules Brunfaut.
En réponse, nous avons reçu toute une série de lettres et
de documents que nous comptons publier dans l’ordre de leur
arrivée.
Nous rappelons à nos lecteurs la discussion qui a eu lieu à
la dernière assemblée plénière, ainsi que la lettre de M. Lau-
reys, que nous avons publiée dans le compte rendu (1).
Nous serons heureux de publier, à la suite des documents
étrangers dont nous avons parlé plus haut, les observations
pour ou contre que l’on voudra bien nous adresser. Nous ne
ferons que suivre en ceci le louable exemple des journaux
d’architecture anglais et américains qui, chaque fois qu’une
question importante se présente, ouvrent leurs colonnes aux
observations de leurs lecteurs. Nous attirons particulièrement
sur ce point l’attention de nos confrères qui, par leur posi-
tion, sont à même de juger le mieux des résultats qu’a don-
nés en Belgique l’institution du concours de Rome.
Voici les lettres des Sociétés étrangères auxquelles nous
sommes heureux de témoigner ici toute notre gratitude pour
les renseignements quelles ont bien voulu nous adresser :
(1) Voir Emulation, 1888, col. 86 et suivautes.
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L’ÉMULATION.
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