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encore une sois, il était trop tard. Comme l'a dit un écrivain
Ce discours eut pour esset de rendre le Soulévement général
les Belges avaient tranché la question, pendant qu' La Haye
Dés qu'il fut connu, une commission de Sureté publique Se
on esSayait de ne pas la résoudre.
réunit. Ses membres étaient Félix de Mérode. Rouppe, Gen
Cependant, Bruxelles, l'exaltation était portée son comble
debien, Moeus et Sylvain Van de VVeyer
par des dissensions
Ce dernier pro-
jui s'étaient élevées
poSa la rédaction
entre le peuple et la
d'une adresse aux
garde bourgeoise. Le
députés belges La
premier se croyail
Haye. Cette pièce.
rahi parce que la
lue par i. de Mé-
commission avait
rode, adoptéé par
désavoué certains
acclamation, puis
actes d’hostilité pré
couverte de milliers
maturés. A un cer
de signatures, fut
tain moment, toute
la dernière protes
autorité disparut
tation des Belges,
Seul, le baron
dit M. Hymans
d'HOOghvorst de
Comme elle exigeait
meura son poSte
le retour immédiat
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Cet état de choses,
de nos députés,
inexactement rap
MM. Vleminclx et
porté au prince Fré
Nicolai se chargé-
déric, accéléra la
rent, au péril de
marche des faits.
leurs jours, de la
Le prince orut le
porter des tina-
moment opportun
tion. lls revinrent
d'employer la force.
le 18 Septembre, dé-
&m
A cêt effet, il se rap-
clarant qu'ils n'a-
procha de la ville,
IUETTE DE PORTiCI
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71ON DI
ASPECT DE LA PLACE DE LA MONNAIE A LA SORTIE DE LA REPRÉSENT
vaient pu remettre
après avoir lancé
l'adresse qu' cint
une proclamation fort maladroite, dont voici quelques pas-
députés, qui les avaient engagés quitter au plus tôt la
Sages Saillants:
Tollande. La commission de Sureté n'osa pas rendre leur
rapport public; mais on en connut bientôt la teneur, et l’im-
1 Lordre est Sans cesse troublé dans vos murs tandis qu'avec un zéle et une activité
dignes des plus grands éloges, vous veillex la défense des propriétés publiques et parti.
culières, un petit nombre de factieux, cachés parmi vous, excitent la populace au pil
lage, le peuple la révolte, l'armée au déshonneur; les intentions royales sont dénaturées
les autorités Sans force, la liberté opprimée.
1 Conformément aux ordres du roi nous venons apporter cet état de choses, qui
r uine votre cité et éloigne de plus en plus pour cette résidence royale la possibilité d'être
le séjour du monarque et de l’héritier du trone, le seul reméde véritable et efficace: le
établissement de l'ordre légal.
1 Les légions nationales vont entrer dans vos murs au nom des lois, et la demands
des meilleurs citoyens. pour les Soulager d'un service pénible. et leur prêter aide et
protection.
1 Ces officiers, ces Soldats unis Sous les drapeaux de l’honneur et de la patrie, sont vos
concitoyens vos amis, vos frères ils ne vous apportent point de réaction ni de ven-
geance, mais l'ordre et le repos. Un généreux oubli s'étendra sur les fautes et les démar
ches irrégulières que les circonstances ont produites
1 Les auteurs principaux d'actes trop criminels pour espérer d'échapper la sévérité
des lois, les étrangers qui, abusant de l’hospitalité. sont venus organiser parmi vous
le décordre, seront seuls et justement frappés, leur cause n'a rien de commun avec la
vôtre
1 En conséquence nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit en vertu des pouvoirs
qui nous sont confiés: Les troupes nationales rentreront dans Bruxelles. Tout obstacle
leur marche sera enlevé par les Soins de l'autorité municipale, de la garde urbaine, de
la commission de Sureté et de tous les bons citoyens. Les postes de la garde urbain
seront successivement remis aux troupes nationales Nous statuerons ultérieurement suï
le mode de service de la dite garde. Les individus armés, étrangers la ville, se retireront
Sans armes dans leurs soyers. Toute troupe armée appartenant d'autres communes, qu
se rendrait Bruxelles, sera invitée se retirer, et au besoin dissipée par la force
Cette proclamation saisait cesser toute espèce de doute et
remettait la cause des Nassau au Sort des armes
Larmée hollandaise s'avancait sur Vilvorde et formait ur
demi-cercle autour de la ville, appuyant sa droite sur la
chaussée de Gand, sa gauche sur Cortenberg. Ses forces S;
composaient peu près de 10,000 hommes d'insanterie, de
1,600 cavaliers et de 4o pièces de canons
Le but des généraux hollandais était de se rendre maîtres
de la partie supérieure de la ville, dont les hauteurs pouvaient
Servir de base leurs opérations. lls résolurent de régler
l'attaque de la manière Suivante:
ROUPPE.
L'extrême droite devait se diriger eur la porte de Flandre
par la chaussée de Gand, occuper les saubourgs ou pénétrer
presSion universelle ne permit pas de doute sur l’imminence
dans la ville, Si les circonstances le permettaient. La colonne
d'une catastrophe.
du centre droit, comprenant deux bataillons, deux escadrons
A partir de ce moment, il ne fut plus possible de conteni
et une demi-batterie, et commandée par le général Fauvage.
l'esservescence populaire. Les députés restèrent courageuse.
devait s'avancer par la chausSsée de Vilvorde, sSimuler une
ment leur poste; les Chambres votèrent la séparation e
attaque la porte de Laelen, afin de détourner l'attention
reconnurent la nécessité de reviser la loi fondamentale; mais
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