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nombreux de volontaires partait de Liège, rencontrait l'ennemi
près de Louvain, l'attaquait, le mettait en déroute et s'e
parait de la caisse militaire contenant trente mille forins.
LCes autres villés, les bourgs et les villages envoyaient aussi
eurs contingents.
Vers une heure, don Juan Van Halen résolut de tenter une
2AN XXI
DEFENSE DES TROUPES HOLLANDAISES A LIVTÉRIEUR DU PARC
177.
DÉTENSE DE LHGTEL DE DELLE VLE PAR LIS 1OLONTAIRES
attaque décisive contre le Parc. Il rallia les combattants
forma une colonne d'attaque sur la Montagne de la Cour, et
mit leur tête Charlier, la Jambe de bois, avec deux canons.
Mais cette tentative n'eut pas de succès. Les hommes n'étaien
pas asS0x disciplinés, le désordre se mit dans leurs rangs et
ils surent repoussés Sous une pluie battante qui ralentit ur
moment les hostilités
Ce jour-l, le prince Frédéric envoya en parlementaire
un prêtre, porteur de propositions de paix. Mais les choses
étaient allées trop loin, tout arrangément était derenu im
possible
4
Les Belges répondirent: Nous ne lraiserous plus avec les
i vecendiaives,
Dimanche 86
Le matin, de bonne heure, une nouvelle commission, qui
a conservé dans l’histoire le nom de
Gouvernement provisoire, se constitua. Le
Gouvernement provisoire était com
josé de Vanderlinden d'Hooghvorst
Rogier. Félix de Mérode. Gendebien
Van de Weyer, solly, Vanderlinden.
de Coppin et Nicolai. il lanca une pro-
clamation annoncant la rupture défi-
nitive avec la Hollande
Vers huit heures, la réserve ennemie,
l'artillerie et les autres corps hollandais
débouchèrent sur les boulevards et se
déployèrent en ordre de bataille. Deux
divisions devaient attaquer en même
temps la place Royale. Une troisième,
appuyée au centre, sur le Vaux- Hall
formait la réserve. Une longue colonne
de santassins, cachant leurs mouve
ments, devait tromper les Belges par
des retraites Simulées et jeter ainsi le
défordre dans les rangs Mais le géné
ral Van Halen, ayant deviné le projet
de l'ennemi, comprit qu'il sallait atta-
juer Sans retard. Il enjoignit donc de
177re.
faire face aux troupes hollandaises rue
Royale, de s'emparer des maisons afin
d'y poster des volontaires, d'occuper
les hôtels les plus voisins du Parc et
d'attendre de nouveaux ordres pour
assaillir l'ennemi sur d'autres points.
Déj le canon hollandais commencait
tonner, et les tirailleurs s'étaient
avancés Sur le front du Parc, quand un
seu général, parti du côté des Belges
arrêta Soudain l'attaque des Hollandais
e choc fut des plus rudes. En quelques
instants, la rue Royale éfait abandon-
née par les troupes, et l'on pouvai
Sans danger opérer our la place Royale
avec l'artillerie
Les Belges voulaient s'emparer du
Parc tout prix et chasser l'ennemi de
cette forte position.
C'était un cruel Spectacle que de voir
cette multitude désordonnée se lanc0
avec une rdeur héroique contre l'en-
nemi, arriver aux portes du Parc, se
croire déj victorieuse, et être accueillic
et repoussée tout coup par un seu ter
rible et une pluie de mitraille. Ce
combat dura plusieurs heures. Le car
nage fut grand de part et d'autre.
Finalement, les Belges, hiarassés et
épuisés, renoncèrent leur projet et
rentrèrent en défordre dans leurs ancionnes positions, après
avoir éprouvé des pertes considérables.
La ville, pendant ce temps, continuait être bombardée
Sans pitié. La batterie braquée derrière le palais du prince
d'Orange qui se taisait depuis trente-Six heures, recom
menca tonner vers midi, en jetant l'efsroi et la consternation
dans tout Bruxelles. Les Scènes du premier bombardemen
se renouvelèrent. Les désastres surent considérables; béau
coup d’habitants perdirent leurs biens et leur vié. Mais,
malgré cela, les esprits ne se laissèrent point abattre, et la
révolution ne se regarda pas comme raincué.
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