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Notre-Dame-aux-Neiges, parvint au Parc et s'y cantonna
L'attaque de la porte de Louvain fut également inutile
brisée dans son élan par d'inexpugnables barricades, la cava-
lerie dévia du côté du saubourg de Namur, Sans être d'aucune
utilité aux autres assaillants
Un indescriptible désarroi régnait pourtant dans la ville
Presque Sans chess, ses défenseurs se voyaient réduits l'ini
tiative individuelle. C'est grace leur seul courage que le
plan des Hollandais ne réussit pas
Tout semblait perdu, de tous les points
l'attaque, les seux de la mitraille se
croisaient, le tocsin sonnait Sans re-
lache. Le chant de ralliement était la
Marseillaise.
l y eut alors un moment d’hésita
tion et de reçul... Mais un élan irré-
Sistible emporta Soudain les insurgés,
un de ces élans surhumains qui déci
dent des batailles. Les femmes, les
vieillards, les ensants se précipitaient
au devant des balles
De leur côté, les Hollandais se dis-
poSaient occuper d'autres postes de
la ville et compléter leur victoire. Ils
attaquèrent la porte de Hal, la placc
de Louvain, la Montagne du Parc et
la place Royale. Dans cette première
journée, la défense fut faible la porte
de Hal, mais l'ennemi ne comprit pas
l'importance de ce point, qui lui aurait
ouvert un chemin pour aller prendre
les révoltés par derrière. Après avoir
reconnu le terrain, il se retira derrière
le palais d'Arenberg, A la Montagne
du Parc la résistance fut Si ardente et
Si obstinée, que les troupes royales
n'osèrent point attaquer les barricades
et renoncèrent l'idée de combattre de
ce côté. La principale attaque Sur la
place Royale eut le même résultat. La
utte fut longue malgré les efforts et
la bravoure des Hollandais, le courage
et la persévérance des Belges restèrent
invincibles. Finalement, après un com-
bat assex long et des pertes plus consi.
dérables que celles du peuple, l'ennemi
fut obligé de reculer et de se retirer
vainou et décimé, dans sa position du
Parc. Il était midi, et déj il semblait
que les premiers succès des Hollandais
tournassent plutôt leur désavantage
ju' celui des Belges. Le peuple, re-
prenant Sa hardiésse, combattit et re-
poussa partout les attaqués de l'ennemi,
qui se montra d’heure en heure moins
entreprenant et moins résolu, manqua
de prudence militaire et ne Sut tenir
compte ni du terrain, ni de la véritable Situation de Bruxelles
De ce moment tout fut décidé, et le premier cri de victoire
commenca retentir dans la ville.
Le reste de la journée se passa en éscarmouches, Sans avan-
rage notable de part ni d'autre; le sang coulait encore, mais
la lutte était moins violente et le seu moins meurtrier que
sans la matinée
La position de l'armée était devenue tellement critique, que
l'offensive ne lui étant plus possible, elle se vit obligée, avant
a nuit, de prendre l'attitude de la défensive. Retranchée dans
e Parc, sur les boulevards et dans les palais, elle se contenta
de résister, dans l'es poir que ce premier élan du peuple irait
en diminuant, ou cesserait peu peu. Mais les Belges, s'étant
apergus de cette résolution inattendue des soldats royaux,
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occupèrent les maisons de la rue Royale, vis- -vis du Parc, et
forti fièrent leurs barricades.
Charlier, dit la Tambe de bois, un des plus populaires héros
de ces glorieux événements, sit avancer eur la place Royale
une pièce de canon qu'il dirigeait avec une adrosse et un Sang
froid incomparables. Cette pièce de canon menacait le Parc,
et Sa direction annoncait la journée du lendemain.
La nuit vint mettre fin la lutte. Les deux partis se main
ENTRÉE DES TROUPES PAR LA PORTE DE
ENTRÉE DES HOLLANDAIS PAR LA RUE ROIALE.
tinrent en leurs positions et pas un incident ne vint troubler
e repos
Quelques chess s'étaient assemblés vers le Soir. lls nommé-
rent une commission provisoire d'ordre public, composée de
d'anderlinden d'Hooghvorst, solly, Pourbaix. Vermeulen-De
cocl, de Coppin, Delsosse, Van Hoorde et Lippens. La com-
mission résolut d'envoyer une députation au prince Frédéric.
Celui-ci fit bon accueil cette députation et se disposait
prendre des mesures pacifiques, lorsqu'on vint lui annoncer
l'état de Bruxelles. Cette nouvelle changea ses dispositions,
et il congédia les députés avec des propositions inacceptables.
La commission provisoire d'ordre public fut aussitôt rem
placée par une commission administrative investie du pouvoir
civil et militaire, Ses membres étaient Vanderlinden d'Hoogh
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