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des assiégés de l'attaque principale. En cas d'obstacles Sérieux
elle devait laisser un demi-bataillon et l'artillerie pour protèger
le pont, faire un mouvement gauche, et Servir de réserve au
centre gauche. Celui-ci, sort de deux bataillons de grenadiers
d'un bataillon de la garde, d'un bataillon de tirailleurs, de Six
bataillons d'insanterie et de douxe pièces de canon, devait
déboucher des villages de Dieghem et d'Evere, oous les ordres
ATTAOUE DES HOLLANDAIS A LA PORTE DE SCHAERBEE;
DÉTENYSE DES VOLONTAIRES A LA PORTE DE SCHAERBEEI.
des généraux Schuurman et de Bylandt, forcer la porte de
Schaerbeel près du fardin botanique, et occuper le Parc. La
colonne de gauche, composée en grade partie de cavalerie,
avec un seul bataillon d'insanterie et quatre canons, com
mandée par le général Trip, était destinée attaquer la
porte de Louvain, s'avancer Sur les boulevards par la rue
Ducale et se ranger en bataille entre le palais du prince et
la porte de Namur. La réserve devait longer le boulevard
pour jeter un pont sur l'étroit sossé de la ville, maintenir les
communications et fournir des reonforts aux combattants de
l'intérieur. Les portes de Schaerbeels et de Louvain une sois
enlevées, les troupes devaient se concentrer sur le Parc, les
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deux palais et la place Royale, et attendre de nouveaux ordres
pour s'emparer ensuite des différents postes et corps de garde
de l'intérieur. Tel était, dit Gemelli, le plan du prince Prédéric
et de ses généraux pour réduire Bruxelles et la révolution
L'approche de l'ennemi fut bientôt connue. On fermait les
boutiques, tout le monde courait aux armes, la patrie était
déclarée en danger, le moment était suprême, et au milieu de
a consusion générale on entendit pour
la première sois les cloches de Sainte
Gudule sonner le tocsin, accompa
gnées bientôt par celles des autres
églises et celles des villages environ
nants. Bruxelles offrit de nouveau le
terrible aspect d'une ville qui, sans
troupes disciplinées, sans généraux et
Sans fortifications, se dispose se dé-
fendre. En quelques heures, de nou
velles barricades s'élevèrent comme par
enchantement; les rués surent dépa
véés; dés pièrres, de la chaux, des So
lives et des projectiles de toute éspèce
urent portés au faite des maisons pour
être lancés Sur les asgaillants. La garde
pourgéoise fut réunie sur la Grand
Place, et, jointe un corps de huit
cents volontaires, forma une sorce de
trois mille cinq cents hommes armés.
Ce fut en ces circonstances que la
proclamation du prince Frédéric fut
connue. La lecture de cette pièce pro-
duisit une véritable panique, dit M. Hy.
mans dans Bruxelles travers les ages.
Il y eut un Sauve-qui-peut général des
jeunes gons qui se croyaiont compro-
mis. Une délibération s'engagea l'Ho-
tel de ville au sSujet de la proclamation
et l'on Se Sépara Sans rien conclure
MI. Ducpétiaux et Everard prirent
alors la résolution de se rendre au quar
tier général du prince Frédéric, afir
de désavouer, au nom de la bourgeoi-
Sie armée, l'invitation d'entrer qui avait
pu lui être faite par certaines porsonnes
Le prince fit arrêter les deux parlemen
taires et les fit conduire Anvers, ou
ils restèrent détenus
Les troupes hollandaises Se présen
tèrent le 28, 6 heures du matin, aux
portes de la ville.
LES
OURNÊES DE SEDTEMERE
Jeudi 88
Les Hollandais commencèrent l'at-
taque par les portes de Laelen et de
Flandre, où ils surent repoussés avec
perte.: De toutes les fenêtres, de tous les toits, dit M. Hy
mans, des pavés, des meubles, des buches, de la ferraille, des
poéles tout allumés et jusqu' de la chaux surent lancés Sur
les Soldats; hommes et chevaux surent assommés, le défordre
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se mit dans les rangs. Des prisonniers surent faits.
Mais le point principal de l'attaque fut la porte de Schaer-
peex. C'était la que les assaillants avaient concentré leui
artillerie, dont les boulets plongeaient our toute la longueur
de la rue Royale. Protégés par un feu nourri, les grenadiers
et les chasseurs purent arriver jusqu'aux barricades du Treu
renberg, mais ils surent arrêtés par les tirailleurs patriotes.
ependant, un corps de troupes, ayant traversé le quartier
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